LE DESTIN DE JAYDA

CHAPITRE 32

En tout cas mère Fatima, c'est le début du commencement ! 

• Signature des papiers du divorce
• Perdu 🙃
• Mère Fatima et sa belle-fille Nousseiba

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*** Jayda Mireille Kouassi 
Je me réveille ce matin un peu secouée par ma discussion d'hier avec Djibril. J'ai fait le meilleur choix, n'est-ce pas ? L'amour seul ne suffit pas, et ce qui me fait le plus peur, c'est sa mère. Je crains ce qu'elle pourrait me faire si je ne sors pas de la vie de son fils. Cette femme voulait que Junior m'emmène très loin, juste pour s'assurer que je ne revienne jamais. Et quelle aurait été ma vie s'il avait réussi ? Heureusement, il est là où il mérite d'être maintenant. Lui, que je considérais autrefois comme mon sauveur, était prêt à tout pour me détruire à cause d'un amour non réciproque .
Quant à Djibril, je ne pourrai plus jamais lui faire confiance après ce qu'il m'a montré lors de cette fausse accusation. Il m'a battue, et je ne peux m'empêcher de penser que, si je lui donnais une chance et qu'il se passait quelque chose encore, il pourrait refaire la même erreur. Alors, je préfère rester sur ma décision, même si c'est difficile. Toute la nuit, j'ai repensé à sa demande, mais vraiment, je ne pourrai plus, malgré tout l'amour que j'ai pour lui.Trêve de bavardages , aujourd'hui, je compte consacrer ma journée à Mia, qui viendra ici, afin de profiter d'elle au maximum, car je sais qu'elle me manquera quand je serai partie. Cette petite , je ne lui ai pas donné la vie, mais elle a éveillé en moi l'instinct maternel. Grâce à elle, je sais que je serai une bonne mère pour mes enfants dans le futur. Pour l'instant, je vais simplement faire tout mon possible pour réussir mes études et devenir quelqu'un lorsque je retournerai dans mon pays. Je n'ai que mon bac, et je doute qu'avec ce niveau, je sois acceptée dans des entreprises. Or , mon rêve a toujours été de travailler comme secrétaire de gestion dans une grande entreprise. J'ai foi que j'y arriverai , désormais . Mais , pour le moment, il vaut mieux que je poursuive mes études universitaires, de toute façon je ne suis pas si âgée que ça.
Quelques minutes plus tard, je me lève du lit après ma prière matinale et me dirige vers la salle de bain . Après m'être douchée, je me dirige vers la cuisine pour aider la domestique à finir le petit déjeuner et mettre la table. On vient à peine de terminer que Leïla descend, suivie de son fils Ilyas. Dès qu'il me voit, il s'approche avec un grand sourire.
— Bonjour tata , Jay ! lance-t-il avec enthousiasme.
Je lui rends son sourire. C'est un p'tit ange plein d'énergie !
— Bonjour, Ilyas. Bien dormi ?
— Oui , mais actuellement, j'ai très faim, dit-il prenant place .
— Ça tombe bien car il y a de très bon plats pour le p'tit déjeuner, dis-je en lui souriant .
Leïla s'approche à son tour.
— J'espère que t'as bien dormi toi aussi, me demande-t-elle en s'asseyant.
— Oui, très bien, merci. Et toi ?
— Comme un bébé, surtout après un bon massage de ce fou de Malik, dit-elle en riant.
— Je vois maintenant , pourquoi tu rayonnes autant , ce matin . En tout cas, j'espère être tatie à nouveau , très bientôt , dis-je riant aussi#ms.
— Moi aussi . Et cette fois-ci , je veux une p'tite fille car , quand tu partiras d'ici, je risque de m'ennuyer seule avec mes deux gars-là , dit-elle d'une voix triste en prenant place .
— T'inquiètes pas ! Dieu exaucera , tes prières.
On se met à discuter un peu, puis Malik nous rejoint. Il salue tout le monde et s'assoit en face de moi. Ilyas commence à raconter une histoire de son école avec animation, remplissant la pièce de sa joie de vivre.
Je les observe, et ce moment me rappelle beaucoup ceux que j'ai partagés avec Djibril et Mia en famille . Ça va tellement me manquer . Mais je refuse de me laisser entraîner par ces souvenirs. Je ne peux pas me permettre de retomber dans mes émotions et prendre une nouvelle mauvaise décision.

Plus tard dans la journée , alors que je discute tranquillement avec Leïla dans le salon, Malik et Ilyas jouent dans un coin. On sonne à la porte. La domestique s'empresse d'aller ouvrir. Quelques secondes plus tard, Mia apparaît, suivie de Ishan, le chauffeur. Dès qu'elle me voit, la petite court vers moi en larmes.
— Maman ! Tu m'as tellement manqué ! s'écrie-t-elle en se jetant dans mes bras.
Les larmes montent aussi rapidement chez moi. Je la serre fort contre moi, incapable de retenir mes émotions.
— Toi aussi, ma chérie, tu m'as tellement manqué, je murmure en caressant ses cheveux.
Nous pleurons silencieusement , dans les bras de l'une et l'autre jusqu'à ce qu'un raclement de gorge me fait lever les yeux. Ishan se tient là, la tête baissée, visiblement mal à l'aise. Mia quitte mes bras et va vers Leila .
— Madame Cissé, commence-t-il, je suis vraiment désolé pour le mensonge que j'ai dit sur vous. Je sais que ça vous a causé beaucoup de mal et pour dire vrai, je n'arrive pas à me le pardonner moi-même en pensant à tout ce qui s'est passé dernièrement, alors je vous demande pardon. Du plus profond de mon cœur.
Je prends une grande inspiration, puis je lui réponds calmement.
— C'est du passé, Ishan. Au moins, tu as fini par dire la vérité, même si c'était trop tard.
Il relève timidement les yeux, soulagé.
— Merci, dit-il simplement.
Je hoche la tête, le cœur encore lourd, mais apaisé d'une certaine manière#ms. Ishan, toujours debout, sort un document de sa tenue de chauffeur et me le tend.
— Monsieur Cissé m'a demandé de vous remettre ceci, dit-il d'une voix calme.
— Merci, dis-je lui tendant la main pour pendre le dossier d'une main tremblante, mon cœur s'accélère. 
Sans un mot de plus, il s'incline légèrement avant de prendre congé. Dès que la porte se referme derrière lui, je sens une angoisse monter en moi. J'ouvre lentement le document et mon regard tombe immédiatement sur les papiers du divorce. Mon cœur s'arrête un instant en voyant la signature de Djibril au bas de la page. Il a signé. Les larmes montent sans que je puisse les retenir, et un sanglot m'échappe. Djibril, qui me suppliait encore hier pour que je lui accorde une deuxième chance, venait de m'envoyer les papiers du divorce. Mais pourquoi ? 
— Que se passe-t-il ? demande Leila.
— Il... a, Djibril a signé les papiers du divorce, dis-je en éclatant en sanglots.
Je me dirige précipitamment dans ma chambre, mes pleurs me coupant presque le souffle. Je m'effondre sur le lit, laissant toute la douleur de cette fin déferler sur moi. C'était vraiment la fin de notre mariage.

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*** Djribril Ibrahim Cissé 
Assis dans mon lit, Nousseiba blottie entre mes bras, je caresse doucement son ventre arrondi. Une étrange quiétude m'envahit, et je ne sais pas pourquoi, mais d'un coup, il n'y a plus qu'elle et notre futur enfant qui comptent. Comme si tout le reste s'était effacé. J'ai l'impression que ma vie tourne uniquement autour d'eux, que je serai prêt à tout sacrifier, tout abandonner, pour eux à partir de maintenant#m.
— Bébé, murmure-t-elle d'une voix douce, presque envoûtante.
— Oui, ma chérie ? dis-je en baissant la tête vers elle, mes pensées flottant dans un brouillard étrange.
— Tu veux un fils ou une fille ?
Peu m'importe , tant que cet enfant est le nôtre.
— Peu m'importe, je veux juste que notre bébé naisse en bonne santé, réponds-je, mes paroles sortant sans que je les contrôle vraiment.
Elle sourit faiblement, ses yeux brillants . 
— Très bien, murmure-t-elle en se blottissant un peu plus contre moi.
Quelque part au fond de moi, une voix tente de se faire entendre, une petite flamme de doute vacille. Mais elle s'éteint rapidement, noyée dans cette étrange certitude que plus rien d'autre n'a d'importance à part eux. Oui , Nousseiba et notre futur bébé .
— Tu sais quoi bébé, j'ai très envie que tu me baises encore, très fort. On a presque passé toute la matinée à ça. Tu n'es pas fatigué , n'est-ce-pas ?
— Non, pas du tout, dis-je, surpris par ce que j'avance moi-même. Je suis prêt à te donner tout ce que tu veux.
Je me place alors entre ses jambes, prêt à répondre à son désir, quand soudain mon téléphone se met à vibrer sur la commode . Je soupire , prends le téléphone et décroche.
— Oui, Allô ?
C'est Malik à l'autre bout du fil. Je me demande pourquoi il m'appelle aujourd'hui, s'il ne voulait pas me parler hier.
— Tu es sûr que ça va chez toi, Djribril ? demande-t-il, sa voix teintée de colère.
— Oui, pourquoi tu poses cette question ?
— Parce que tu es très idiot, tu peux me dire pourquoi est-ce que tu as signé le divorce avec Jayda ? hurle-t-il furieux.
Non, mais qu'est-ce qui lui prend ?
— D'abord, ne m'insulte pas. Et puis, c'est elle qui voulait divorcer, Malik. J'ai exaucé son souhait, hein !
— Tu sais que tu es bête et idiot trois fois. Au lieu de chercher à la reconquérir, panser ses blessures, tu te donnes le luxe de jouer l'idiot. Grandis bon sang.
Je voulais rétorquer quand Nousseiba me prend le téléphone des mains. Elle s'approche, puis m'embrasse avec passion, me tirant hors de ma conversation.
— Qu'est-ce que tu as fait ? murmuré-je doucement.
— Je me suis débarrassée de ce qui nous empêchait de vivre notre instant , dit-elle souriant malicieusement . 
— Je ...
Elle me fait taire par un baiser. Puis, les choses s'enchaînent et nous faisons l'amour mais très sauvagement. Nousseiba est plutôt sauvage.
                                 *

*** Fatima Zahra épse Cissé 
~ Un mois plus tard ~
Assise à terre dans le salon, je masse les vilains pieds de cette maudite sorcière de Nousseiba, tandis qu'Aïcha lui fait le vent. Elle mange comme si de rien n'était, insouciante. À chaque bouchée qu'elle prend , je ne fais que prier pour qu'elle s'étouffe avec . Tellement, je suis frustrée. Je suis persuadée qu'elle utilise de la magie noire sur mon fils Djribril, devenu méconnaissable, obéissant à cette sorcière au doigt et à l'œil. Cela fait un mois qu’elle m’utilise, me traitant comme la domestique de cette maison. Et Djribril ? Il ne dit rien, tout comme mon mari. Je ressens une humiliation constante, une colère qui bouillonne en moi, prête à exploser.
Chaque jour, je souffre un peu plus à cause de cette sorcière, et je me demande jusqu’où cela va aller. Elle croit qu’elle peut me faire plier, mais je commence à envisager d’utiliser la même sorcellerie qu’elle. Elle finira par voir ce que je suis capable de faire. La rage et le désespoir m’envahissent. Je ne suis pas prête à me laisser écraser. Mon cœur crie vengeance. Je me perds dans mes pensées, réfléchissant à Jayda. Finalement, elle était peut-être mieux. Malgré tout ce que je lui faisais subir , elle était docile . Rien à craindre, jusqu'à ce que je concocte ce plan pour la détruire complètement. Mais maintenant, face à Nousseiba, je réalise à quel point je voudrais retrouver cette paix . Mes réflexions sont interrompues par le cri strident de Nousseiba.
— Arrête de rêvasser et continue ton travail, vieille peau !