LE DESTIN DE JAYDA
CHAPITRE 31
Nousseiba dehhh
- Demander Pardon
- Envoûtement
*** Djribril Ibrahim Cissé
~ Un mois plus tard ~
Assis dans ma voiture, je conduis le cœur battant vers la maison de Malik. Aujourd'hui, je dois vraiment discuter avec Jayda à propos de nous. J'espère de tout cœur qu'elle m'écoutera et reviendra sur sa décision de divorcer. Je ne me vois pas continuer sans elle, ni sans Mia. Hier, j'ai reçu les papiers du divorce signés qu'elle m'a envoyés. J'ai eu l'impression qu'on m'arrachait le cœur. Je sais que j'ai fait beaucoup d'erreurs, mais je compte bien me racheter#ms.
J'aurais voulu lui parler directement hier, mais elle était fatiguée par le procès contre Junior, vu les récents événements. J'ai découvert beaucoup de choses sur ma mère, et j'en ai ressenti une honte profonde. Junior a été condamné à trois ans de prison pour tentative de viol sur Jayda. Elle n'a pas porté plainte pour l'enlèvement, ce qui a facilité la défense de ma mère, arrêtée grâce au témoignage de Junior, qui a révélé que c'était elle qui lui avait demandé d'enlever Jayda et de l'éloigner. Ma mère a payé simplement une amende. Mais ,une chose est sûre, ma mère est morte pour moi. On dit que nos mères sont nos déesses sur terre, qu'elles ont tous les droits sur nous, mais la mienne vraiment ... , je manque de mots.
Avec Nousseiba, j'ai aussi appris que Jayda ne l'avait jamais poussée , contrairement à ce que je croyais. C'était encore un coup monté par ma mère. J'ai été profondément déçu de Nousseiba . Je pensais qu'elle était quelqu'un de bien. Aujourd'hui, je veux juste récupérer ma femme, répudier Nousseiba, puis m'occuper d'elle jusqu'à l'accouchement. Je n'aurais jamais dû l'épouser, encore moins coucher avec elle à nouveau. Malik est toujours furieux contre moi, mais je saurai comment arranger les choses avec lui. En arrivant à sa maison, la servante m'ouvre la porte. À l'intérieur, je vois Ilyas, le fils de Malik, assis avec Jayda, concentrés sur un devoir. Cette scène me frappe. Je me souviens de tous ces moments où Jayda aidait Mia à faire mes devoirs, patiente et douce, comme elle l'est avec Ilyas#ms.
En pensant à Mia, je ressens un élan de soulagement. J'ai réussi à me réconcilier avec elle. Je lui ai promis de ramener sa mère, et cette promesse me donne la force d'être venu ici pour le divorce . Je m'avance doucement vers Jayda, mon cœur battant de plus en plus fort.
— Bonsoir, dis-je d'une voix rauque.
Elle sursaute en entendant ma voix et lève les yeux vers moi. Son visage est impassible, sans aucun signe d'émotion. Je m'approche encore d'elle et m'arrête .
— Bonsoir, lance-t-elle froidement.
Vraiment, ça ne va pas être facile de la reconquérir.
— Bonsoir, tonton Djibril, dit Ilyas.
— Bonsoir mon champion, j'espère que ça va ?
— Oui, dit-il en souriant avant de se reconcentrer sur son devoir.
— Euh, Jayda, s'il te plaît, on peut parler ? dis-je d'une voix rauque.
— On n'a plus rien à se dire, Djibril. J'attends juste que tu signes les papiers du divorce, répond-elle.
Sa voix est froide, tranchante. Je ressens un frisson glacé traverser mon corps. Je prends une grande inspiration, essayant de rester calme.
— Je sais que j'ai fait des erreurs, mais je suis prêt à tout pour réparer. Écoute-moi juste, s'il te plaît ! Nous n'allons quand même pas divorcer sans discuter#ms.
Elle secoue la tête, ses yeux rivés sur le sol.
— Il est trop tard pour ça. J'ai déjà pris ma décision, dit-elle en relevant les yeux vers moi.
Je fais un pas de plus vers elle, la suppliant du regard.
— S'il te plaît, juste quelques minutes.
Elle soupire, agacée, avant de demander à Ilyas de nous laisser. Le p'tit s'exécute.
— Très bien, parle. Je t'écoute, mais ça ne changera rien à ma décision.
Je sens mes genoux trembler, et sans réfléchir, je m'agenouille devant elle, en larmes. Jayda détourne le regard, refusant de croiser mes yeux. C’est comme si tout s’effondrait autour de moi.
— Jayda, je t’aime, et tu n’as pas idée à quel point je regrette tout. Tout ce mal que je t’ai fait récemment. J’ai été impulsif, je n’ai pas su réagir autrement face aux preuves contre toi et je t'ai brisée plusieurs fois. Je le regrette amèrement.
Ma voix tremble, les mots sortent difficilement.
— Je sais que je t’ai brisé le cœur. J’ai été indifférent à ta souffrance quand tu clamais ton innocence, et je t’ai ignorée. Mais plus que tout, je m’en veux de t’avoir frappée plusieurs fois. Et cette chute dans les escaliers, je ne me pardonnerai jamais ça. Malgré tout, je voudrais te s'il te plaît, pour l'amour du ciel, une dernière chance pour réparer mes erreurs. Je t'en supplie, accorde-moi cette dernière chance là, pour réparer mes erreurs. Je ferai tout pour toi, pour Mia et pour nous.
Je vois ses épaules trembler légèrement. Elle pleure en silence pendant quelques minutes. Finalement, elle prend une profonde inspiration et me dit, la voix brisée :
— Lève-toi, Djibril, je ne suis pas ton Dieu. Tu n'as pas le droit de t'agenouiller devant moi.
Je me relève doucement, mais la douleur dans ses mots me transperce.
— Bien, je... je ne peux pas revenir avec toi, pas après tout ce que j'ai subi. J’aurais dû renoncer à toi dès que ta mère s’est opposée à ce mariage. Mais je t’aimais, je croyais qu’un jour, elle finirait par m’accepter, qu’un jour j’aurais son amour et son respect. Mais elle m’a toujours méprisée. Ta mère m’a détruite plusieurs fois, elle m’a arraché notre bébé sans scrupule, sachant que c'était son propre sang, elle a comploté contre moi, Djibril. Comment peux-tu me demander de passer à autre chose et de revenir vers toi?
Je la regarde alors que mon cœur se serre plus fort à chaque mot qu’elle prononce.
— J’ai été blessée trop de fois. Je ne peux pas fermer les yeux et faire comme si rien ne s’était passé. Le mieux pour nous, c’est que chacun prenne son chemin. Je sais que c’est peut-être égoïste de ne pas te donner une seconde chance, mais cette fois, je me choisis. Je préfère me retrouver plutôt que de retourner dans cette vie qui me détruit. Ta mère, elle ne me laissera jamais en paix.
Je serre les poings, impuissant.
— On pourrait partir loin, Jayda. Habiter ailleurs, recommencer à zéro et...
Elle me regarde, ses yeux gonflés de larmes.
— Et Nousseiba, Djibril ? Tu crois qu’elle n’est pas dans l’équation ? Même si on partait ailleurs, ta mère trouverait un moyen de me nuire. Je veux juste vivre ma vie, loin de tout ça. Même si je t’aime encore, je ne peux pas revenir avec toi. Ce mariage m’a presque tuée. Dieu m’a donné une nouvelle chance, et j’ai l’intention de la saisir. Occupe-toi de Nousseiba, rends-la heureuse, donne-toi une chance d'être heureux avec elle et tes enfants .
Je baisse les yeux car le poids de ses mots m’écrase.
— C’est impossible Jayda. Ma vie sans toi, n'a aucune importance. Je te demande juste du temps, Jayda. Réfléchis encore quelques jours. Pense à nos moments de bonheur, à Mia, elle sera dévastée par tout ça. S'il te plaît, je te laisse le temps qu’il faut pour revenir à de meilleurs sentiments. Je saurai t'attendre Jayda, toute la vie s'il le faut mais ne m'abandonne pas définitivement.
Elle hoche la tête, les larmes roulant sur ses joues.
— D’accord, dit-elle en pleurant.
J'ai mal de la voir pleurer par ma faute.
— Je... je m'en vais, dis-je les larmes aux yeux.
— D'accord, puis-je passer la journée du samedi et dimanche avec Mia ?
Cette idée m'enchante beaucoup. Je pourrais peut-être utiliser Mia pour me faire pardonner. C'est malsain mais, en amour comme à la guerre, tous les coups sont permis non ? Je souris et lui réponds.
— Oui, bien et je pourrais...
— Je veux être seule avec elle.
Oh ,ça ne va pas être si facile apparemment !
— Ok, j'y vais. Et prends soin de toi.
Je quitte enfin la pièce , le cœur lourd, ne sachant pas si j’ai perdu Jayda pour toujours . En tout cas, j'ai espoir . J'ai espoir , qu'elle me reviendra bientôt !
**
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*** Nousseiba Diop épouse Cissé
Je sors de chez le marabout avec Fatou, des frissons parcourant mon corps. Je ne savais pas que ça faisait autant peur, leurs demeures. Fatou et moi marchons dans un silence que je décide de briser pour élucider mes doutes.
— T’es sûre que le remède va marcher sur Djibril ?
Fatou me regarde, un sourire rassurant sur les lèvres.
— Bien sûr que ça va marcher. C’est grâce à ça qu’Idriss m’a épousée, et depuis, il ne m’a jamais quittée. Mais fais gaffe, il faut surtout que personne ne découvre ton secret ,sinon...
Je hoche la tête.
— Ne t’inquiète pas, je serai prudente.
Nous arrivons à un croisement, et Fatou me fait un signe avant de s’éloigner. Je lève la main pour interpeller un taxi. Une fois installée à l’arrière, je me laisse aller contre la banquette, un sourire victorieux aux lèvres.
— Enfin, Djibril sera à moi. Je vais régner sur cette famille, murmuré-je.
Depuis un mois, il m'ignore complètement, surtout après avoir appris que Jayda n'avait pas provoqué ma chute. Ce mensonge m'a coûté cher apparemment, et même quand j'ai essayé de lui faire croire que c'était un plan de mère Fatima, il m'a dit qu'il était déçu de moi même si c'est sa mère qui m'a contraint à cela. Qu'il pensait que j'étais une bonne personne. Son ton froid m'a montré que l'heure était grave. Puis cette mère Fatima n'a pas trop duré en prison, je ne sais pas comment ils ont fait mais c'est seulement le Junior qui est allé en prison pour mon plus grand malheur car je voulais que mère Fatima pourrisse là-bas. Mais ce n'est pas grave, grâce à ce remède que m'a donné le marabout, tout ira pour mon mieux. Maintenant que la vérité a éclaté et que le procès a pris fin hier, je suis sûr que Djribril doit vouloir essayer de reconquérir Jayda. Et je ne peux pas me permettre de le perdre. Je dois prendre les choses en main avant qu'il ne m'écarte définitivement de sa vie. Je souris de plus belle, impatiente d'arriver à la maison tout en fixant mon remède magique.
Après une heure de temps, Je pousse la porte de la maison, et la première personne que je croise, c’est mère Fatima. Elle me dévisage avec mépris, comme si ma simple présence l’insupportait. Je fais mine de la dépasser, mais sa voix glaciale m’arrête net.
— Où est-ce que tu étais partie sans rien dire à personne ? Tu te crois dans un moulin ici ou quoi ?
Je la regarde par-dessus mon épaule, agacée . Cette femme ne va jamais manquer une occasion de lancer des piques dans cette maison apparemment .
— Ce n’est pas votre problème.
Ses yeux se plissent de colère, et elle avance d’un pas vers moi.
— Ah bon ? Toi , je ne vais pas te rater . Très bientôt, tu sortiras de cette maison pour ne plus jamais y revenir.
Je me retourne complètement, mes bras croisés, un sourire en coin.
— C’est ce qu’on verra. Vous devriez faire très attention à moi, désormais. Les choses vont bientôt changer ici .
Elle me toise, visiblement déstabilisée.
— Qu’est-ce qui va changer, hein ? Qu’est-ce que tu mijotes encore , petite sorcière ?
Je me contente de la fixer en silence, un sourire malicieux aux lèvres, puis je monte les escaliers, l’ignorant. Elle n’a aucune idée de ce qui l’attend.
***
Plus tard dans la soirée, je suis assise sur le lit de Djibril, impatiente de son arrivée. J'ai déjà tout fait, exactement comme le marabout m'a dit de faire. J'espère que ça va vraiment marcher huh, car j'ai dépensé une fortune là-bas. Mais voilà que Djibril n'est pas là non plus, alors je ne suis pas rassurée d'avoir dépensé pour rien. Ça commence à m'énerver. Mon esprit vagabonde. Est-ce qu'il est encore avec Jayda ? Cette pensée m'irrite encore plus. J'espère qu'elle ne lui a pas pardonné. Je me décide à me lever du lit après quelques minutes encore, mais à ce moment-là, la porte s'ouvre brusquement, et Djibril apparaît.
— Qu’est-ce que tu fous là ? m'attaque-t-il, mais je ne dis rien et garde la tête baissée , un moment .
—....
— Comme tu n'as pas de réponse à me donner, sors de ma chambre s'il te plaît, dit-il sèchement.
Je me lève lentement, mon regard fixé sur lui. Il me regarde, perdu, comme s’il ne savait plus quoi dire . Je m’approche doucement, chacun de mes pas mesurés. Mon cœur bat plus fort à chaque pas, mais je garde mon calme. Une fois devant lui, je tends mes mains et attrape son visage, mes doigts entourant doucement ses joues. Nos regards se croisent, et je le fixe droit dans les yeux avant de murmurer :
— Je t’aime , mon amour !
Il ferme les yeux aussitôt , comme s’il essayait de lutter contre quelque chose. Le silence pèse, et puis il rouvre les yeux, et, contre toute attente, il me répond doucement :
— Je t’aime aussi.
Je souris intérieurement. Car je pense que mon plan a marché . Je garde mes mains sur son visage, plongeant mon regard dans le sien.
— Où est-ce que tu étais, mon amour ? demandai-je, ma voix douce mais ferme.Il soupire, un peu agacé.
— J’étais allé voir Malik à son bureau après mon travail au bureau, pour qu'on se réconcilie mais il ne voulait rien entendre donc je suis rentré.
Je fronce les sourcils, mais je garde mon calme.
— Ah bon ? Donc, tu n'étais pas avec Jayda ? D'ailleurs, toi et Jayda , vous vous êtes réconciliés déjà ?
Il secoue la tête, l’air indifférent.
— Non. Elle refuse de me pardonner et veut divorcer. Donc je vais lui accorder ce qu’elle veut. Je m’en fiche d’elle maintenant puisque tu es à mes côtés.
Un sourire satisfait éclaire mon visage. Tout se passe comme prévu. Je le fixe encore un instant, savourant l’instant, puis je murmure, mes lèvres effleurant les siennes.
— Alors, fais-moi l’amour. Montre-moi que je suis la seule qui compte pour toi désormais.
Il ne répond pas, mais je sens son regard s'adoucir, et je sais que je l'ai. Il m’attire brusquement vers lui, sa main enserrant ma nuque avec fermeté. Nos lèvres se rencontrent, et son baiser est sauvage, presque brutal, exactement comme je l’aime. Mon corps s’embrase sous la puissance de ses gestes, et très rapidement, nous nous retrouvons sur le lit, nos vêtements éparpillés au sol. Je sens son désir pressant, et sans perdre une seconde, il me prend sauvagement. Je ne me gêne pas pour gémir comme une chienne sous ses coups de reins. Je suis enfin là, à ma place. Demain, il signera ce papier de divorce pour être libéré de cette Jayda . Et, enfin, ils seront tous à mes pieds désormais...!