UN PASSÉ QUI RATTRAPE
CHAPITRE 03
Desmond 🙃🙃
- Face au boss
***Ariane llunga
—Je peux savoir ce qui se passe ici ? s'écrie soudainement une voix.
Nous tournons nos têtes et tombons sur, oh non, mon Dieu, c'est bien lui .
—Fis..ton ?, dit monsieur Eboué en me lâchant.
Et oui, c'était le fils aîné de mon patron. Il m'avait déjà avertie une fois de ne pas m'approcher de son père, car on lui aurait dit que je le séduisais, ce qui est complètement faux.
—Toi, la pute, combien de fois t'ai-je dit de ne plus t'approcher de mon père ?
—Mon fils, je...
—Non , mais vous êtes malade ou vous faites exprès de l'être ? C'est votre père qui voulait m'embrasser de force et...
—La ferme, je suis sûr que c'est toi qui l'a séduit. La serveuse Joanita avait donc raison quand elle disait que tu...
—C'est bon, mon fils, suis-moi dans mon bureau, il faut qu'on parle, dit Monsieur Eboué en me fixant méchamment.
Non mais cet idiot de fils là, ne voit-il plus clair ou quoi ? C'est son père qui me violentait, et au lieu de me défendre, il préfère le couvrir vraiment hein . Lorsque les deux partent, je soupire longuement.
—Bientôt, tout cela va finir, murmuré-je entre les dents.
Je retourne à peine à mes occupations que Mira entre dans la cuisine.
—Euh, j'ai raté quelque chose ? Il paraît que monsieur Eboué se dispute avec son fils en ce moment, dit Mira en s'approchant.
—Ah bon ? Dis-je étonnée
— Oui , il semblerait que ce soit en lien avec toi d'après ce que j'ai écouté. Alors, que s'est-il passé ?
—Comme d'habitude, c'est la même histoire : le harcèlement.
—Qu'a-t-il fait cette fois, ce vieux porc ?
—Ton patron a tenté de m'embrasser. Alors que je me débattais dans ses bras, son fils est arrivé. Au lieu de me défendre, il a couvert son père. Au moins, j'ai découvert que c'était Joanita qui avait propagé la rumeur comme quoi je séduis monsieur Eboué.
—La garce, cette fille mérite une bonne leçon et je compte bien la lui donner.
—Hé, calme-toi. Laisse Dieu s'en charger. J'attends juste qu'on me rappelle, car je suis fatiguée de venir ici chaque jour.
—D'accord, je vais t'aider rapidement pour qu'on puisse partir ensemble.
—Super.
Nous finissons en à peine trente minutes et sortons du restaurant en discutant. Deux heures plus tard, j'étais déjà chez moi, bien au chaud dans mon lit, en train de jouer à un jeu sur mon téléphone.
Ping ping
C'était un message de Liam.
<<Comment vas-tu, ma p'tite intello?>>
<<Bien et toi, l'international Don Juan?>>
<<Ça va, la plus belle.>>
Humm!
<<Ravie de l'entendre.>>
<<Super. Dis-moi, es-tu libre samedi?>>
<<Oui, en après-midi seulement.>>
<<Ça tombe bien, je voulais t'inviter à dîner le soir.>>
Alors que je réfléchis à quoi lui répondre, il envoie un autre message.
<<Je n'accepterai aucun non.>>
Huh!
<<D'accord, j'accepte mais on ne tarde pas, hein, tu sais que je vis seule avec maman et je n'aimerais pas la laisser trop seule le soir.>>
<<À vos ordres, ma p'tite intello.>>
<<Bien.>>
<<Je t'appellerai dans la semaine pour te donner l'adresse et l'heure.>>
<<Super. Bon Liam, je vais devoir te laisser car j'ai un peu trop sommeil là.>>
<<T'as vraiment sommeil ou tu veux juste écourter notre conversation?>>
<<J'ai sérieusement sommeil.>>
<<Je te crois. Bonne nuit princesse et rêve de moi.>>
<<Rêve toujours, oui. Allez bonne nuit aussi.>>
<<Merci.>>
J'envoie juste un emoji avant de déposer mon téléphone et d'éteindre la lumière avant de fermer les yeux.
**
*** Desmond William Kasongo
Comme d'habitude, chaque matin après ma séance de footing, je prends ma douche et me prépare pour le bureau. Une fois prêt, je descends au salon pour prendre mon petit déjeuner. Installé à ma place habituelle, je saisis le journal du jour pour le parcourir. J'aime rester informé de tout ce qui se passe dans mon pays au quotidien, c'est pourquoi je ne rate jamais ma lecture matinale du journal.Plongé dans ma lecture, une voix m'interpelle.
—Bonjour, monsieur.
Je lève les yeux vers l'une des servantes de la maison qui tient un plateau à la main puis hoche la tête avant de me replonger dans ma lecture pendant qu'elle prépare mon café.
Une minute plus tard, elle m'interpelle à nouveau :
—Voici votre café , monsieur.
Je lui prends des mains et continue ma lecture. Sur le point de partir, je l'arrête .
—Où est ma mère ?
—Madame est dans la cuisine, elle..., commence-t-elle.
—QUOI ?, je crie en me levant.
—Je... euh... bafouille-t-elle.
—POURQUOI MA MÈRE EST-ELLE EN TRAIN DE CUISINER ALORS QUE JE VOUS PAIE UNE FORTUNE POUR VOUS OCCUPER DES TÂCHES MÉNAGÈRES, Y COMPRIS LA CUISINE ? JE...
—Calme-toi, mon chéri, ne crie pas sur cette pauvre fille à cause de moi, dit la voix de ma mère en me coupant.
Je me retourne vers elle qui s'approche de moi accompagnée d'une autre domestique. Je me précipite vers elle pour l'aider à s'asseoir.
—Pourquoi est-ce que tu ne m'écoutes pas, maman ? je demande en m'asseyant à mon tour.
—Laisse tomber, mon chéri, ce n'est pas un crime de vouloir s'occuper de l'alimentation de son enfant.
—Je ne refuse pas, maman, mais je n'aime pas te voir faire autant d'efforts alors que ta santé est fragile.
—Ne t'inquiète pas, mon enfant, je vais bien.
—Pourquoi te donnes-tu autant de peine pour moi ?
—Parce que je tiens à prendre soin de mon fils unique comme il se doit.
Je l'aime tellement ma mère .
—Je le sais, maman, mais je n'aime pas te voir faire des choses alors que tu n'es pas en pleine forme.
—Ne t'en fais pas, mon chéri, je vais bien, mes douleurs à la hanche ont disparu depuis un certain temps déjà, m'assure-t-elle.
—C'est une bonne nouvelle, me réjouis-je.
—Alors, croissant ou crêpes ? demande-t-elle.
—Tu en as déjà fait beaucoup, je peux me servir moi-même .
—Mon fils, tu parles trop rhor , je vais te servir des crêpes, dit-elle en me mettant deux crêpes au fromage dans une assiette avant de la poser devant moi.
—Merci maman, dis-je.
—De rien, mon cœur .
Elle se sert aussi puis nous commençons à manger en silence, jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole.
—Mon fils, ne penses-tu pas qu'il est temps de songer à te marier ? Tu prends de l'âge et...
—Ah maman, pas ce sujet ce matin, je l'interromps légèrement agacé.
C'est toujours la même rengaine. Je me marierai quand le moment sera venu.
—Mais mon fils, ne voudrais-tu pas que je puisse profiter de mes petits-enfants avant de rejoindre ton père dans l'au-delà ?
—Tu exagères, maman. Ce n'est pas comme si tu allais mourir demain non plus.
— Je le sais, mais tu as déjà un bel âge et toujours pas de femme ni d'enfants. Quant à moi, j'aimerais tant passer du temps avec mes petits-enfants. J’aimerais les entendre rire à la maison, les couvrir de cadeaux. Dieu ne m’a donné qu’un seul enfant, donne-moi au moins la chance de chérir les tiens.
Je perçois de la tristesse dans sa voix , mais je refuse de me marier avec n'importe qui juste pour avoir des enfants.
—Je comprends ton point de vue, maman, mais laisse-moi le temps de trouver la femme qui répond à mes critères, celle qui sera la femme de ma vie et la mère de mes enfants.
—D'accord mon fils, mais ne tarde pas trop sinon je vais moi-même te trouver une bonne femme congolaise.
D'accord ! Je vois qu'elle est vraiment décider à ce que je me marie hein .
—Je vois ce que tu envisages, maman, mais laisse-moi faire mon choix. J'ai d'ailleurs réfléchi à cela récemment, alors ne t'inquiète pas, bientôt je réaliserai ton souhait.
Je ne sais pas pourquoi, mais le visage de la jeune femme du restaurant me revient en mémoire à ce moment-là.
—Vraiment ? s'étonne-t-elle.
—Oui maman, donc reste tranquille.
—J'espère que tu ne me dis pas ça juste pour me rassurer, mon chéri.
—Bien sûr que non, maman. Je suis très sérieux. Bon, je dois y aller maintenant, maman. Le travail m'appelle déjà, dis-je en regardant ma montre.
Je me lève et lui donne un bisou sur la joue avant de prendre ma veste et ma mallette de travail .
—Bonne journée, mon fils.
—Merci, maman.
Une fois dans la cour, mon chauffeur s'empresse d'ouvrir la portière pour moi.
—Bonjour, monsieur. J'espère que vous allez bien ce matin.
—Oui merci, Isaac, dis-je en montant dans la voiture.
À son tour, il monte dans la voiture et la démarre. C'est le début d'une nouvelle journée de travail, et je m'en réjouis. Environ quarante minutes plus tard, nous arrivons à l'entreprise. Je descends de la voiture une fois garée et ajuste ma veste.
—Bonne journée, monsieur, me dit Isaac.
—Merci.
En entrant dans le hall de l'entreprise, tous mes employés retournent à leurs postes et les salutations fusent de toutes parts. Je continue mon chemin sans leur accorder d'attention. Arrivé à l'étage où se trouve mon bureau, Nella, ma secrétaire, me voit et se précipite pour récupérer ma mallette.
—Bonjour, monsieur, et bonne arrivée, me dit-elle en me suivant vers mon bureau.
Elle dépose ma mallette sur mon bureau avant de s'en aller. J'enlève ma veste que je pose sur le dossier de ma chaise de bureau avant de m'asseoir. Cinq minutes plus tard, Nella est de retour avec une tasse de café .
—Voici votre café, monsieur, dit-elle en déposant la tasse devant moi.
—Quels sont mes rendez-vous ce matin ?
—Eh bien, vous avez d'abord une entrevue avec Monsieur Kabéya à 9 heures, puis à 10 h 30, la réunion avec les investisseurs étrangers est prévue.
—Très bien, vous pouvez disposer .
—Excusez-moi, monsieur, il y autre chose dont j'aimerais vous parler .
—Je vous écoute, Nella .
—Bien , suite à l'entretien mené par le directeur des ressources humaines, deux jeunes femmes correspondent parfaitement au profil recherché pour ce poste. Il demande votre avis pour choisir celle qui me remplacera.
—D'accord. Merci de me laisser les CV des deux candidates, et convoquez-les de ma part pour demain à 10 heures.
—Très bien, monsieur, je vais chercher leurs CV.
Je fais un signe de tête en signe d'approbation, elle quitte mon bureau . En attendant l'arrivée de Kabéya, je décide de revoir les points à aborder lors de la réunion de 10 heures 30 minutes . Cet accord est crucial pour mon entreprise, cela renforcera sa position. À part ma mère, DK'S COMPANY est ce qui compte le plus pour moi. C'est le fruit du travail acharné de toute une vie et je compte le promouvoir à l'international . Je prends le dossier et me plonge dedans en attendant mon invité.Nella revient quelques minutes plus tard avec les documents demandés.
—Voici les CV en question, monsieur.
—Bien, dis-je en prenant les CV que je glisse quelque part sur le bureau, je vais les examiner plus tard dans la journée.
Je retourne à ma lecture du dossier en attendant Peter Kabéya qui est un peu en retard à mon goût. Notre réunion est à 9 h et nous voilà à 9 h 30, j'ai horreur du retard et il le sait, pourtant il n'a jugé bon de me prévenir de son retard. Une demi-heure plus tard, toujours aucune nouvelle de lui. Je décide de commencer à parcourir les CV des candidates retenues.Je prends à peine le premier qu'on toque à la porte .
— Oui, entrez .
La porte s'ouvre sur Nella qui s'approche.
— Monsieur, les partenaires étrangers sont là. Andres les installe déjà dans la salle de conférence.
— Bien, dis-je avant de me lever. Je prends ma veste et mon ordinateur puis sors de mon bureau. Nella me suit .
ACHETEZ LE LIVRE: ÉPRISE DE MON GARDIEN
**
Vers 18 heures, je rentre dans mon bureau, complètement épuisé après une série de réunions et de rencontres. Il me reste une dernière tâche à accomplir avant de rentrer : examiner les CV. Je les récupère sur la table, mais réalise rapidement que si je commence maintenant je risque finir tard or ma mère ne mange pas, sans moi . Et je tiens plus à sa santé qu'à mon travail. Je décide donc de le faire chez moi. Il vaut mieux que je rentre me reposer. Je prends ma mallette et ma veste, puis je quitte mon bureau.
— Bonne soirée monsieur, me dit Nella, qui est toujours là à classer les dossiers.
Je l'observe pendant quelques instants, impressionné par son professionnalisme constant. Chaque fois que je suis présent, elle l'est aussi, et elle ne rentre que lorsque je pars. Je suis contrarié par l'idée qu'elle doive partir vivre en Europe avec son mari. Elle a été une secrétaire exemplaire pour moi, très professionnelle, et je me demande si je pourrai trouver quelqu'un d'aussi compétent et dynamique qu'elle.
— Merci, dis-je avant de me diriger vers l'ascenseur en me massant le cou. J'ai vraiment besoin d'une bonne nuit de sommeil ce soir.
Le lendemain matin , confortablement installé dans mon fauteuil de bureau, j'attends l'arrivée de la première candidate présélectionnée par mon directeur des ressources humaines. Hier, après ma longue journée de travail , j'étais tellement fatigué que je n'ai pas eu le temps d'examiner les CV que Nella m'avait remis.
*Toc Toc*
—Entrez.
Quelques instants plus tard, une jeune femme entre dans mon bureau habillée d'une p'tite robe décolleté laissant entrevoir ses seins non soutenus par un soutien-gorge. Comment peut-elle s'habiller ainsi pour un entretien ? Elle est certes jolie mais vulgarité n'est pas ce que nous recherchons ici.
—Bonjour Monsieur, dit-elle d'une voix douce en se dirigeant vers mon bureau d'une démarche chaloupée.
—Bonjour. Prenez place.
— Merci, monsieur.
—Veuillez vous présenter.
—Je m'appelle Julia Ngoy, j'ai 24 ans, célibataire sans enfants. Je suis titulaire d'une licence en secrétariat de gestion. J'ai acquis de l'expérience grâce à des stages effectués dans diverses entreprises afin de me perfectionner, et j'ai suivi d'autres formations mentionnées dans mon CV.
—Pourquoi n'avez-vous pas envisagé de postuler dans les entreprises où vous aviez effectué vos stages ? demandé-je en me levant.
—Parce que je veux le meilleur pour moi, et je veux exclusivement travailler dans votre entreprise, je suis prête à tout pour cela.
—Vraiment ?
—Oui . Alors laissez-moi vous montrer, ce que je ferai pour ce poste dit-elle en se levant avant de s'approcher de moi. Une fois à proximité de moi, elle attrape soudainement mon pénis, me faisant sursauter.
—Que faites-vous ? dis-je en essayant de contenir ma colère.
—Je vous montre ce que je serais prête à faire pour obtenir ce poste, je pourrais vous satisfaire chaque jour de la meilleure des manières. Si vous voulez , je peux vous donner un avant-goût, dit-elle en se mordant les lèvres en resserrant sa main sur mon pénis.
D'un geste brusque, je la repousse au point qu'elle manque de tomber. Son visage change immédiatement d'expression.
—Mais...
—DEHORS !
—Euh, je...
—J'ai dit dehors, je crie en lui montrant la porte de sortie du doigt.
—Je suis désolée, monsieur, je pensais que...
—Non mais vous comprenez quel français au juste ? Sortez de mon bureau ! crié-je plus fort que la fois précédente.
Elle n'attend pas une seconde de plus avant de partir en trombe. N'importe quoi !
Je m'assois et fais signe à Nella d'envoyer la seconde candidate.
Deux minutes plus tard, j'entends à nouveau frapper à ma porte.
*Toc Toc*
—Entrez.
Quelques instants plus tard, la porte de mon bureau s'ouvre.
—Bonjour Monsieur, déclare une voix qui me fait relever la tête.
Euh... que fait-elle ici , elle ?
N'est-elle pas serveuse dans un restaurant ? Je me dépêche de dissimuler mon trouble face à cette serveuse qui semble aussi surprise que moi, à en juger par son regard. Elle est plutôt bien habillée que l'autre.
—Hum hum, me raclé-je la gorge pour la ramener à la réalité.
—Euh...
—Approchez, et asseyez-vous, dis-je en la coupant avant de consulter son CV pour connaître son nom.#Écrivaine_Noire