Littérature > Romance

FIRST LOVE

7 févr. 2025 - 10 Minutes

Chapitre 26

Marissa , répond....🔥

Marissa parle vite.

La plume d'or 

Le trajet jusqu’au manège se fait dans une ambiance légère. Raoul, surexcité, n’arrête pas de parler, posant mille questions à Marissa, qui répond avec patience et amusement. De mon côté, je me contente de les observer, profitant de chaque instant.

Quand on arrive, Raoul saute hors de la voiture et court vers l’entrée du manège. Marissa et moi marchons plus lentement.

— Tu joues à quoi, Dylan ? demande-t-elle à voix basse, le regard braqué sur moi.

Je souris, faussement innocent.

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

— Tu t'es servi de ton frère, n’est-ce pas ?

Je ne réponds pas tout de suite, me contentant d’hausser les épaules.

— Ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est que tu sois là.

Elle souffle d’exaspération et accélère le pas pour rattraper Raoul. Mais je sais qu’elle a compris mon petit jeu, et à en juger par l’éclat dans ses yeux, elle n’est pas totalement contre.

Nous passons la première heure à accompagner Raoul sur les attractions. Marissa rit beaucoup, et moi, je profite du spectacle en prenant quelques photos de temps en temps. Il y a quelque chose de fascinant à la voir ainsi, libérée, heureuse.

Alors que Raoul réclame une barbe à papa, Marissa et moi nous retrouvons seuls, assis sur un banc.

— Il s’amuse comme un fou, dis-je, histoire d’engager la conversation.

— Oui, il est adorable.

Elle se tait un instant avant de me fixer, les bras croisés.

— Et toi, Dylan ? Qu’est-ce que tu cherches exactement ?

Mon Taximan

Je prends une inspiration, sachant que c’est le moment de jouer cartes sur table.

— Je veux qu’on parle, Marissa. Qu’on arrête de tourner autour du pot.

Elle rit doucement, un brin moqueur.

— Parler de quoi ? De tes agissements ?

— Non, de nous.

Elle arque un sourcil, sceptique.

— Il n’y a plus de "nous", Dylan.

— Arrête.

Ma voix est plus grave que prévu. Elle tressaille légèrement mais garde son masque impassible.

— Je sais ce que je ressens. Et je sais que toi aussi, tu ressens quelque chose.

Elle détourne les yeux, mais je la vois serrer les poings sur ses genoux.

— Ce n’est pas aussi simple, murmure-t-elle.

— Ça l’est, au contraire.

Je me penche légèrement vers elle, réduisant la distance entre nous.

— Dis-moi que tu ne ressens plus rien, Marissa. Regarde-moi dans les yeux et dis-le.

Elle ouvre la bouche, hésite, puis la referme.

Un silence tendu s’installe entre nous, interrompu par l’arrivée de Raoul, la bouche barbouillée de sucre.

— Vous avez vu ça ? J’ai eu la plus grosse barbe à papa du stand !

Je me redresse, lançant un sourire à mon petit frère.

— Génial, petit monstre.

Marissa, elle, prend une inspiration avant de se lever.

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— On devrait continuer.

Mais son regard me dit tout autre chose.

Je souris.

Cette partie est loin d’être terminée.

#Ms

Après un après-midi riche en émotions et en rires pour Raoul, nous décidons de terminer la journée au restaurant. Marissa a d’abord protesté, arguant qu’elle devait rentrer, mais Raoul a insisté avec ses grands yeux suppliants. Elle a fini par céder, et me voilà assis en face d’elle, un sourire satisfait aux lèvres.

Raoul, installé à côté de moi, est plongé dans le menu, ses petits doigts parcourant les illustrations des plats avec fascination.

— Je peux prendre un burger avec des frites et une glace au chocolat après ? demande-t-il avec enthousiasme.

— Bien sûr, bonhomme, réponds-je en posant ma main sur sa tête.

Marissa, elle, reste silencieuse, son regard perdu sur la carte du menu.

— Tu comptes bouder toute la soirée ? lancé-je en appuyant mon menton sur ma main.

Elle lève les yeux vers moi, un éclat de défi brillant dans son regard.

— Je ne boude pas. J’essaie juste de comprendre pourquoi tu t’acharnes autant.

— Parce que tu m’intéresses vraiment, Marissa. Et parce que je ne suis pas du genre à abandonner facilement.

Elle souffle, comme si elle s’attendait à cette réponse, puis repose la carte du menu.

— Tu crois que tout se règle aussi facilement, Dylan ? Que quelques beaux discours vont tout effacer ?

Je penche légèrement la tête, intrigué.

— Je sais que ça ne sera pas facile mais je ne compte pas me décourager pour autant. Dis-moi ce que je dois faire Marissa ....

Elle se crispe, puis se détourne pour attraper son verre d’eau.

Mon Taximan

— Rien. Oublie.

Mais je n’oublie pas.

Le serveur arrive à ce moment-là pour prendre notre commande, brisant momentanément la tension. Une fois servi, Raoul attaque son burger avec délice, inconscient du duel silencieux qui se joue entre Marissa et moi.

Je l’observe du coin de l’œil. Elle joue distraitement avec sa fourchette, piquant sa salade sans vraiment y toucher. Un silence pesant s’installe entre nous, chargé d’émotions non dites.

— Tu veux bien me dire ce qui te retient ? murmuré-je, brisant enfin la tension.

Elle relève lentement les yeux vers moi, et je vois cette lueur d’hésitation, ce combat intérieur qu’elle mène.

— Tu m’as déjà fait assez de mal, Dylan. Je ne sais plus si je peux encore te faire confiance.

Son aveu me frappe de plein fouet. Je savais que je l’avais blessée, mais l’entendre de sa bouche, avec cette pointe de douleur dans la voix, me serre le cœur.

Je baisse les yeux un instant, cherchant les mots justes.

— Marissa... Je prends une profonde inspiration, puis plonge mon regard dans le sien. Je te jure sur la tête de ma mère que plus jamais je ne serai la cause de tes larmes. Plus jamais.

Elle détourne légèrement la tête, comme pour cacher son trouble, mais je ne la lâche pas des yeux.

— Je tiens à toi, bien plus que tu ne l’imagines. Sérieusement... Je ne veux pas d’une vie sans toi.

Elle ferme brièvement les yeux, comme si mes mots la touchaient malgré elle.

— Au début, je n’étais peut-être pas le mec qu’il te fallait. Je n’étais pas à la hauteur. Mais laisse-moi te prouver que je peux être meilleur, que je peux être l’homme que tu mérites.

Ma voix se brise légèrement sur la fin, trahissant la sincérité de ma déclaration.

— Je t’en supplie, Marissa. Donne-moi cette chance.

Elle garde le silence, son regard perdu quelque part entre la peur et l’espoir. Et moi, je retiens mon souffle, attendant le verdict qui pourrait tout changer.


Un silence pesant s’installe entre nous, seulement troublé par le bruit des conversations environnantes et les couverts qui s’entrechoquent dans la salle du restaurant. Marissa ne dit rien, son regard ancré au fond de son assiette, et moi, je suis là, suspendu à une réponse qui tarde à venir.
Puis, elle pose doucement sa fourchette et lève les yeux vers moi.
— Les mots sont faciles, Dylan. Ce n’est pas la première fois que tu promets.
Son ton est calme, presque résigné, et ça me brise un peu plus.
— Je sais… admis-je d’une voix rauque. Mais cette fois, c’est différent. Je suis différent.
Elle esquisse un sourire triste.
— Et si je n’avais plus envie d’essayer ? Si je ne voulais plus prendre le risque d’avoir mal ?
Un frisson glacé me traverse.
— Alors je passerai ma vie à te prouver que tu ne le regretteras pas.
Elle reste silencieuse, et je sens que malgré sa méfiance, quelque chose en elle vacille.
Raoul, qui jusque-là était absorbé par son repas, relève enfin la tête et regarde Marissa avec ses grands yeux innocents.
— Tu es fâchée contre mon frère ? demande-t-il d’une petite voix.
Elle tourne immédiatement la tête vers lui, comme prise de court.
— Non, Raoul, je ne suis pas fâchée.
— Alors pourquoi tu ne souris pas ?
Je retiens un sourire. Raoul, du haut de son jeune âge, vient peut-être de me donner un coup de pouce inespéré.
Marissa lui caresse doucement la tête, puis me jette un regard furtif avant de soupirer.
— Je vais y réfléchir, Dylan. Mais pas ce soir. Pas maintenant.
Je devrais être frustré, mais c’est tout le contraire. Parce qu’elle n’a pas dit non.
Parce qu’il y a encore une chance.
— Prends tout le temps qu’il te faut, Marissa. Tant que tu me laisses une place.
Elle ne répond pas, mais l’ombre d’un sourire effleure ses lèvres avant qu’elle ne se concentre de nouveau sur son assiette. Et moi, je savoure cette minuscule victoire. Parce que c’est peut-être le début d’un espoir.
                                  *
                  ~ Marissa Elong ~
Même si je suis toujours en froid avec Dylan, je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié ce qu'il a fait aujourd'hui. Il fait des efforts, c’est indéniable, mais est-ce suffisant ? J’ai peur d’être déçue à nouveau, alors cette fois, je prends mon temps.
Après une journée pleine de rires et de moments complices, nous rentrons finalement. Ils me déposent en premier, et on se quitte dans la bonne humeur. Tandis que leur véhicule s’éloigne, je m’apprête à rentrer, mais une silhouette s’avance vers moi dans l’ombre.
Je m’arrête net.
— Yvan ?
— Marissa.
Sa voix est grave, posée, mais je décèle une pointe de tension. Je fronce les sourcils, intriguée.
— Qu’est-ce que tu fais ici ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenue ?
— Je suis passé chez toi, mais ta mère m’a dit que tu étais sortie.
— Oui… j’avais un truc de prévu.
Il ne répond pas, mais son regard glisse brièvement dans la direction où la voiture de Dylan a disparu. Il a compris.
— Tu voulais me parler ? demandé-je, sentant une certaine nervosité dans son attitude.
Il inspire profondément avant de lâcher :
— J’ai des sélections la semaine prochaine. Si tout se passe bien, je quitterai le pays à la fin de l’année.
Mon cœur rate un battement.
— Quoi ?
Yvan, partir ? Je ne l’avais pas vu venir. Sa présence a toujours été une constante rassurante dans ma vie, et maintenant…
— Je voulais te l’annoncer moi-même, avant que tu ne l’apprennes autrement.
Je reste silencieuse, le regard ancré dans le sien, cherchant quoi dire.
— Yvan, je…
Les mots me manquent. Je devrais être heureuse pour lui, mais tout ce que je ressens en cet instant, c’est une étrange sensation de vide.
#Ms
Le silence s’étire entre nous, lourd de sous-entendus. Je veux dire quelque chose, mais les mots restent bloqués dans ma gorge. Yvan, partir ? C’est absurde. J’ai toujours pensé qu’il serait là, avec nous.
Il me scrute avec intensité, cherchant une réaction sur mon visage.
— Ça te fait quoi, Marissa ? demande-t-il d’une voix plus grave, presque pressante.
— Comment ça ?
— Le fait que je puisse partir.
Je détourne le regard, mal à l’aise.
— Si cela arrive, je serais très contente pour toi, Yvan…
— Contente ? coupe-t-il, amer. C’est tout ?
Sa réaction me prend au dépourvu.
— Qu’est-ce que tu veux que je dise, Yvan ?
Il s’approche d’un pas, réduisant la distance entre nous.
— Que tu ne veux pas que je parte. Que je compte un peu pour toi. Que ce n’est pas qu’un simple "ohhh" gêné et détaché.
Son ton est plus rude que d’habitude, et ça me trouble. Je lève les yeux vers lui, croisant son regard brûlant.
— Bien sûr que tu comptes… soufflé-je.
Il esquisse un sourire triste.
— Pas assez. Pas comme lui.
Son regard se voile, et sans prévenir, il lève la main pour effleurer ma joue. Son contact est chaud, électrisant.
— J’aurais voulu que ce soit moi, Marissa… murmure-t-il.
— Yvan…
— Non, laisse-moi finir.
Son regard s’accroche au mien, intense, troublant.
— Depuis le premier jour, c’est toi. C'est une évidence, tu es celle que j’ai toujours espérée. Mais tu ne m’as jamais regardé comme je te regarde.
Mon cœur s'emballe sous l'intensité de l'instant. L'émotion brute dans sa voix, la douleur infinie qui transparaît dans ses yeux, tout ça m'atteint de plein fouet.
Et avant que je puisse réagir, il se rapproche, comble l'espace entre nous et dépose ses lèvres sur les miennes.
C’est un baiser doux, chargé d'une urgence désespérée, comme s’il offrait tout ce qu’il n’a jamais su dire, tout ce qu’il a toujours retenu. C’est doux, mais ça brûle, ça déchire quelque chose en moi que je croyais fermé à double tour.
Je reste figée, mon esprit refusant d’admettre ce qui est en train de se passer, mais lorsqu’il approfondit le baiser, un frisson me traverse. Ses mains glissent lentement sur mes bras, m’attirant davantage vers lui, comme s’il avait besoin de me sentir, de me garder près de lui.
Je n’arrive plus à penser clairement. Chaque seconde passée dans ses bras me trouble un peu plus, mais c’est cet instant précis qui, comme un coup de tonnerre, me ramène brutalement à la réalité.
Je me recule soudainement, rompant le contact.
— Yvan, non.
Sa respiration est haletante, son regard à la fois confus et désespéré. Il ne bouge pas, mais sa présence est écrasante.
— Je suis désolé, je… Sa voix tremble, mais il ne recule pas.
— Tu n’aurais pas dû… Mon murmure est faible, presque inaudible, mais lourd de tout ce que je ressens et ne comprends pas encore.
Il passe une main nerveuse dans ses cheveux, et son regard devient plus sombre, plus intense. La frustration se lit clairement sur son visage, mais il ne fuit pas. Au contraire, il avance encore, ses yeux plantés dans les miens, brûlants d’une question qu’il ne peut plus taire.
— Dis-moi que tu n’as rien ressenti, Marissa.
Le silence entre nous est épais, presque étouffant, et je sens mon cœur battre à tout rompre. Ses mots résonnent dans ma tête, m’arrachant à ma confusion. J’ouvre la bouche, mais aucun son n’en sort. Mon esprit est trop embrouillé, trop dévasté par tout ce qui vient de se passer.

Marissa
Non Partagé**
Interne**
D'Yvan**
Émotionnel**