UN PASSÉ QUI RATTRAPE
CHAPITRE 02
Ariane l'intello
- Entretien d'embauche
- Rencontre avec des vieux amis
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***Ariane Llunga
Oh mon Dieu, donc c'était lui ? J'arrive pas à y croire que le monsieur qui faisait autant transpirer ceux qui entraient et ressortaient de ce bureau, était lui. Ha ha Julien, un ami que j'ai connu lorsque je venais d'entrer à la fac.
—Vous êtes là, Mademoiselle ?
Retentit sa voix grave.
—Euh, oui oui, Julien tu...
Aussitôt je suis coupée dans ce que je voulais dire.
—Excusez-moi, Mademoiselle, mais est-ce que nous nous connaissons ? demande-t-il en arquant un sourcil.
Ah, apparemment il m'a oubliée hein.
—Non. Excusez ma maladresse.
—Très bien, prenez place nous allons commencer.
Non mais, il est sérieux là. Pas grave, je m'assois en le fixant pendant qu'il observe un papier qu'il tient dans sa main tout en jouant avec un stylo dans l'autre main. Son visage est impassible.
—Un problème ? demande-t-il après m'avoir surprise en train de le fixer.
—Non, Monsieur.
—Bien, Parlez-moi de vous...
Je prends une grande inspiration avant de commencer.
—On me nomme Ariane llunga. J'ai 20 ans, célibataire sans enfants. Je détiens une licence en secrétariat de gestion. Tout au long de mon parcours universitaire, j'ai suivi des formations, en particulier celle en informatique. Si je devais me définir en 3 qualificatifs, je dirais que je suis habile, discrète, autonome .
Il hoche la tête et poursuit.
—Pourquoi ce poste vous intéresse-t-il ?
—J'ai lu le descriptif du poste, je sais ce que vous recherchez et je pense avoir les compétences requises pour vous satisfaire. Ce poste représente, à mes yeux, une réelle opportunité de progression personnelle . De plus, les responsabilités complémentaires qu'il me permettra d'obtenir m'aideront à atteindre mes objectifs professionnels. Et pour finir, votre entreprise est l'une des meilleures qui offre beaucoup d'opportunités en matière professionnelle.
—Pourquoi êtes-vous le candidat idéal ?
—Je suis le candidat idéal car j'ai soif de connaissance, j'apprends très vite et je m'adapte très facilement à toute sorte de situation qui se présente à moi. Je suis prêt à travailler à n'importe quel rythme de travail qu'on m'imposera. Et sans vouloir me vanter, j'ai été major de promotion sans compter que j'ai eu mon baccalauréat très jeune avec une bonne mention. Je n'ai pas peur de travailler H24.
—Très bien. Nous vous rappellerons si vous êtes retenu.
—D'accord. J'espère vous avoir convaincu que je peux faire ce travail et que je peux le faire bien. Je veux travailler dans votre équipe et je prendrai une offre d'emploi de votre part très au sérieux.
—Bien. Vous pouvez disposer.
Je me lève et tourne les pas lorsque
—Alors comme ça, tu t'en allais vraiment ma p'tite intello sans même me faire un câlin après autant d'années sans se voir.
Je me retourne automatiquement et tombe sur un Julien tout souriant. L'idiot, j'ai tellement eu mal pensant qu'il m'avait oublié.
—Je...je pensais que tu m'avais oubliée et...
—Bien sûr que non. Allez, viens là, ma p'tite intello, dit-il en ouvrant ses bras.
Sans hésiter , je vais dans ses bras. Il a été l'un des amis sur qui je pouvais compter à la fac. J'étais sa protégée, je dois dire, et surtout contre l'un de ses amis qui m'harcelait . Après sa licence professionnelle, il est parti à l'extérieur et on s'est perdu de vue. Bref, lorsqu'il rompt notre étreinte, je lui donne une légère tape sur les épaules en riant .
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—Hey, doucement la p'tite. Je me devais de rester professionnel, c'est pourquoi j'ai fait semblant de ne pas te reconnaître dès le début.
—Je comprends, et moi qui pensais que tu m'avais déjà oubliée.
—T'as mal pensé, mademoiselle llunga.
— Oui, je vois. Alors comme ça, tu travailles dans cette grande entreprise?
—Oui, comme tu peux le constater, dit-il en me souriant.
—C'est vraiment bien.
—Oui, bon Ariane, j'aimerais bien continuer notre conversation, mais il reste d'autres candidats qui doivent passer, donc je proposerais qu'on se retrouve un de ces jours pour échanger un peu. Je vois que tu es devenue encore plus belle qu'avant, sûrement des milliers d'hommes doivent tomber à tes pieds.
—Mdr, même pas, tu me passes ton nouveau numéro s'il te plaît, j'ai perdu l'ancien avec mon ancien téléphone.
—Oui, sans souci, donne-moi ton téléphone.
Il inscrit son numéro puis me le rend à nouveau tout souriant .
—Merci. Bon, je crois que je vais y aller.
— Écris-moi après. Je suis content de t'avoir revue.
—Moi aussi. À plus.
Je quitte son bureau toute contente, car non seulement je suis sûre d'avoir assuré pour mon entretien, mais aussi parce que j'ai revu un vieil ami .
Lorsque je sors de l'entreprise, je suis toute souriante quand mon téléphone sonne. Tiens, c'est Mira. Sans perdre de temps, je décroche.
—Oui, al...
Je suis coupée par ses cris.
—RACONTE-MOI ! JE VEUX TOUT SAVOIR, MAIS ALORS TOUT SAVOIR, DE COMMENT S'EST PASSÉ TON ENTRETIEN.
Seigneur, peut-on crier dans les oreilles de quelqu'un comme ça.
—Hey ma folle, arrête d'autant crier dans mes oreilles, non, je vais tout te raconter dans les moindres détails si tu veux.
—C'est bon, je suis calme, donc vas-y maintenant.
—Et bien d'abord, l'entretien s'est très bien passé, j'ai répondu à toutes les questions qui m'ont été posées sans souci donc c'est dans la poche. Et tu ne devineras jamais qui était le monsieur qui était chargé de me poser ces questions.
—C'est qui ?
—Un vieil ami de la faculté, j'étais... eh merde... qu'est-ce qu'il fait ici lui, dis-je en voyant Liam venir dans ma direction.
C'est un ancien camarade de la fac mais aussi un pointeur.
—Mais qu'est-ce qui se passe ma belle ? C'est qui Liam ?
—Rien. Je... je viens de voir quelqu'un d'indésirable venir dans ma direction, je... Mira je dois raccrocher pour l'éviter. À plus je t'aime.
Je raccroche puis change de direction lorsque j'entends derrière moi.
—Hé, la p'tite intello, l'intello attend s'il te plaît .
Je ne réponds pas et presse mes pas jusqu'à ce que je me sente retourner par lui. Je suis obligée de plaquer un sourire forcé sur mon visage pour faire bonne impression.
—Euh, Liam ? je dis en faisant mine d'être surprise.
—Oui en chair et en os, ma p'tite intello, mais dis-moi je t'appelais depuis là on dirait tu n'entendais pas.
—Ah, tu m'as appelée ? Mais je n'ai pas entendu, sinon j'allais m'arrêter.
Mensonge me crie ma conscience.
Je lui souris faussement .
—J'ai cru comprendre la même chose car tu marchais toujours sans te retourner.
—Voilà. Comment vas-tu alors le plus célèbre des coureurs de jupons.
—Ne me dis pas que tu vas m'appeler ainsi toute ta vie. En plus moi j'ai changé de vie, hein.
En plus il le dit fièrement comme si c'était un exploit.
—Toi Liam, le coureur de jupons international ? T'as changé ? Mdr j'aimerais bien voir cela.
—Difficile à croire mais oui, mon séjour au Canada m'a changé. Et pour répondre à ta question, je vais bien. Toi aussi je parie vu comment tu brilles en ce moment, dit-il en coulant un regard sur tout mon corps.
—Je rends grâce à Dieu. Maintenant arrête de me regarder ainsi, pervers.
Il éclate de rire.
—Je ne suis pas un pervers, j'admire juste la belle femme qui est devant, hein.
—C'est ça. Après il dira qu'il a changé de vie, tchrmm.
—Haha. Mais dis-moi, tu fais quoi ici ma p'tite intello.
—Oh, j'étais venue passer un entretien d'embauche hein. Et tu ne devineras jamais qui est le monsieur qui m'a fait passer l'entretien.
—Ha ha , Julien je suppose .
—Mais comment t'as su ?
—Tu oublies que Julien c'est mon meilleur pote et c'est justement lui que je venais voir ici lorsque je t'ai aperçue.
—Ah oui, je comprends maintenant.
—Si c'est lui qui t'a fait passer l'entretien, c'est que tu auras le poste à coup sûr, mais sinon tu peux toujours venir dans l'entreprise de mon père, nous serons contents d'accueillir une aussi belle femme chez nous. Tu es devenue trop belle, j'ai envie de te draguer là maintenant.
—Espèce de Don Juan va. Et il ose dire qu'il a changé, tchipp.
—Bien sûr que j'ai changé et j'ai tout le temps devant moi pour te le prouver, étant donné que je suis arrivé au pays pour y rester définitivement.
—Ah ça alors ! C'est super.
—Oui, ça tu l'as dit.
—Bon, je crois que je vais te laisser. Je suis un peu pressée là.
Je fais mine de regarder ma montre après avoir parlé.
On s'échange nos contacts, se fait un câlin et chacun prend sa route. Waoh, en sortant de chez moi aujourd'hui, je ne pensais pas tomber sur ces deux-là. Liam, lui, c'était un dragueur fini mais il était aussi très intelligent, le meilleur de sa filière, sauf qu'il avait une mauvaise réputation vu sa manière de sauter sur tout ce qui avait des fesses et des seins. Néanmoins, je suis contente de l'avoir revu aussi , d'autant plus qu'il est quelqu'un de bien au fond .
Je prends le chemin du marché dans le but d'acheter ce qui manque à la maison pour la cuisine. Après une heure et demie à déambuler dans le marché pour acheter ce qui manquait pour faire la cuisine à la maison, je me dirige vers l'arrêt de bus.
Lorsque je pénètre le salon , ma mère dormait sur une natte . Je m'en vais directement me laver et me changer avant de commencer par cuisiner ce que nous allons manger après son réveil.
Deux heures plus tard, j'avais terminé de préparer le repas. J'éteins à peine le gaz que ma mère fait son entrée dans la cuisine.
—Ma chérie, tu es arrivée depuis longtemps ?
—Oui maman, au moins trois heures se sont écoulées depuis mon retour.
—Oh, c'est que j'ai beaucoup dormi alors. Maintenant, dis-moi comment s'est passé ton entretien ma chérie.
—Prends place d'abord maman.
Elle s'assoit sur l'une des chaises.
—L'entretien s'est très bien passé et c'est déjà dans la poche, j'en suis certaine. Je n'ai pas eu de difficulté à répondre aux questions posées. Je reste convaincue que j'aurai le poste.
—Que le Seigneur t'entende ma chérie.
—Amen. Je te sers à manger maintenant ?
—Oui, vas-y ma fille, j'avais tellement faim que j'en aurais rêvé.
—Ha ha. J'arrive tout de suite.
Je me lève et lui sers à manger ainsi qu'à moi, puis nous mangeons en silence avant de nous installer devant la télévision .
** Quand je suis arrivée au restaurant ce matin, les autres filles étaient en train de nettoyer les chaises et les tables . Elles semblaient détendues, ce qui signifiait que monsieur Eboué n'était pas encore arrivé, ce qui était une bonne chose car j'étais un peu en retard.
—Ah, enfin te voilà, mademoiselle llunga, dit Mira en s'approchant de moi avec un sourire.
—Oui, ma chérie. J'espère que ça va ce matin ?
—Je suis en pleine forme comme d'habitude.
—Je suis contente de l'entendre. Au fait, désolée de ne pas t'avoir rappelé hier, c'est que...
—Roh, arrête de t'excuser et viens me raconter ça en personne, c'est bien plus mieux que par téléphone.
Vraiment ? Eh bien, allons-y dans la cuisine, je te raconte.
C'est ainsi que nous nous dirigeons vers la cuisine avant que je ne commence mon monologue.
—Waoh, je suis sûre que tu auras le poste, étant donné que c'est un ancien ami à toi , il peut bien t'aider.
—Oh, j'espère vraiment. D'ailleurs en sortant de l'entreprise, je suis tombé sur un autre ancien camarade...
—Ha ha, je parie que c'est la personne dont tu parlais hier, celle que tu n'apprécies pas trop.
—C'est lui en effet, il...
—JE NE VOUS PAYE PAS POUR BAVARDER MAIS POUR TRAVAILLER, s'écrie soudainement la voix de monsieur Eboué.
Mais quand est-il arrivé ?
—Excusez-nous Monsieur, disons-nous ensemble.
—Tala ba zoba oyo mibale(Regardez-moi ces deux idiotes là ), rumine-t-il avant de poursuivre son chemin.
—Tchipp, il arrive toujours au mauvais moment, celui-là.
—Hé, Mira, c'est de ton patron que tu parles ainsi, lui dis-je ironiquement.
—Ah oui, bon, mettons-nous au travail avant qu'il ne commence à se plaindre, on dirait qu'il ne sait rien faire d'autre que ça.
Je ris.
—Toi vraiment hein , un jour, ta propre bouche te causera des ennuis.
—Je le sais déjà, ma sœur.
C'est ainsi que nous nous sommes joints aux autres serveuses pour accomplir nos tâches.
Peu de temps après, le restaurant était déjà bondé. Le client de la dernière fois était revenu et curieusement, il voulait que je m'occupe à nouveau de lui. Le regard courroucé de monsieur Eboué à cause de mon sourire ne présageait rien de bon mais je n'en fais pas cas trop longtemps.
Plus tard dans la soirée, alors que j'étais occupé à faire la vaisselle dans la cuisine du restaurant, je reçois soudain une grosse tape sur les fesses. Je me retourne furieuse pour confronter l'auteur de cet acte, et tombe sur monsieur Eboué, qui me sourit de manière perverse. Ce vieux pervers ne manque jamais une occasion , ce qui devient agaçant .
—Monsieur Eboué, montrez un peu de respect quand même , je dis calmement essayant de contenir ma colère .
—Ariane, accepte ma proposition et tu n'auras plus à chercher de l'argent pour gérer ta mère et vos dépenses. Je...
—Je ne suis pas intéressée, monsieur. Est-ce si difficile à comprendre ? Et je vous demande d'arrêter ce comportement qui relève du harcèlement.
—Arrête de jouer à l'innocente , tu sais que je peux te donner du plaisir réel, au point où tu me supplieras de te satisfaire chaque jour. En plus d'être bien bâti, tu as un si beau visage que j'ai envie de caresser tout le temps et ces lèvres, oh mon Dieu. Laisse-moi m'occuper de tout cela, ma petite, dit-il en essayant de me toucher le visage, mais je détourne la tête.