FIRST LOVE
Chapitre 23
Les rôles s'inversent
Dylan, ce n'est que le début
Dylan se lève et se dirige vers sa table de chevet. Il ouvre un tiroir et en sort une lame de bistouri. Mon cœur rate un battement. Une sueur froide perle sur ma peau tandis que la panique m’envahit. Il le remarque, esquisse un sourire et actionne l’air conditionné. L’air glacé s’engouffre dans la pièce, contrastant violemment avec la chaleur oppressante qui me submerge.
Lorsqu’il revient vers moi, il plonge son regard dans le mien, intense, insondable.
— Écarte les jambes.
Je déglutis avec difficulté.
— Qu’est-ce que tu vas faire, Dylan ?
— Pas de questions. Tu as oublié ?
Je suis déjà allée trop loin pour reculer. Lentement, je m’exécute, le souffle court. Il s’agenouille, pose ses mains sur mes cuisses et les écarte davantage pour mieux voir. Puis, avec une précision presque clinique, il détache la lame de bistouri et l’approche dangereusement de mon intimité. Mon corps se tend, mes muscles se crispent.
— Tu vas…
Les mots meurent sur mes lèvres. La peur m’étrangle. Il laisse planer un silence, puis un sourire carnassier étire ses lèvres.
— Te blesser ? Non, petite fée. Juste… faire un peu de ménage. Je n’aime pas quand c’est trop fourni.
Un frisson me traverse. Ses paroles me percutent de plein fouet. Il en a donc déjà vu d’autres… L’idée me serre la poitrine d’une jalousie inexplicable. Pourtant, je n’ai pas le temps d’y réfléchir davantage. Avec une concentration déroutante, il commence son œuvre, effleurant ma peau avec une maîtrise troublante.
Je retiens mon souffle, paralysée entre la peur et une étrange excitation. Chaque geste est précis, mesuré. Les minutes s’étirent douloureusement jusqu’à ce qu’il s’arrête enfin.
Il redresse la tête, satisfait, et plante son regard brûlant dans le mien.
— Parfait.
Dylan reste là, immobile, à m'observer. Un silence lourd s'installe entre nous, mais il ne semble pas gêné. Il semble presque… satisfait, comme s’il avait accompli quelque chose de plus que simple. Je suis figée, mon cœur battant toujours à tout rompre dans ma poitrine, ma respiration irrégulière.
Puis, sans un mot, il se redresse et range la lame avec une précision calme, comme si ce qu'il venait de faire était une simple formalité. Il fait un pas en arrière et s'assoit sur le fauteuil près de la fenêtre, m’offrant une vue dégagée de son profil, presque décontracté.
Je suis encore sous l'emprise du moment, choquée, confuse, une guerre intérieure éclatant en moi. J’ai accepté d'aller jusque-là, mais à ce moment, l'angoisse prend une nouvelle forme, plus profonde.
Que veut-il maintenant ?
Il me regarde alors, les bras croisés, et lève un sourcil, comme si l'incertitude qui m'envahit était une scène qu’il avait prévue.
— Tu t'attendais à quoi ? murmure-t-il.
Je n'arrive pas à répondre. Je suis à la fois terrifiée et fascinée, mais il n'y a pas de retour en arrière maintenant.
__ Qu'est-ce que tu as prévu Dylan ?
__ Que veux-tu Marissa ?
Je ne sais pas, c'est ça le problème.
__ Dylan, je vais me nettoyer !
Il sourit et m'observe pendant que je me dirige vers la salle de bain. Dès que je ferme la porte, je ressens un relâchement mais il est de courte durée car l'instant d'après, j'entends la porte s'ouvrir et je ressens aussitôt sa présence oppressante.
J'hésite de me retourner de peur de croiser son regard déstabilisant et comme s'il avait lu dans mes pensées, il me demande de le faire. Lentement, je me retourne et lui fais face, il n'a plus sa serviette, il est complètement nue.
Je baisse les yeux.
__ Tu voulais te nettoyer, Va-y !
__ J'aimerais le faire, seule .
Il ricane et s'approche de moi ...
__ Tu n'as plus rien à cacher à ce stade , j'ai déjà vu tout ce qu'il y'avait à voir.
Mon coeur palpite.
__ Je sais mais je ne...
Il me tend le savon et actionne la colonne de douche. L'eau chaude se déverse sur ma peau et je tremble légèrement.
__ Nettoie ce corps avec soin car il m'appartient.
Je récupère le savon et commence à me frotter le corps. En partant de la poitrine aux chevilles. Lorsque je termine, je tente de me relever mais le savon me glisse entre les doigts et je me place à quatre pattes pour le récupérer. En me levant, je croise son regard lubrique.
__ Tu tentes de me séduire petite fée ?
Je secoue la tête.
Son visage s'illumine. Il me prend le savon des mains et le range, ensuite il se met à orienter la colonne d'eau pour enlever complètement la mousse de savon sur ma peau. Quand il termine, j'ai la tête baissée.
__ Regarde-moi !
Je refuse, pourquoi ? Je l'ignore.
Il tend la main et saisit mon menton , m'obligeant ainsi à le regarder.
__ Sache que je ne te ferais jamais du mal Marissa. Tu ne dois pas avoir peur de moi et n'oublie pas, personne ne t'aimerai profondément sur cette terre comme moi.
Je prends quelques secondes pour mûrir ses paroles et réalise qu'il a raison. Il me tire de mes pensées en me soulevant et me conduit dans la chambre. Le contraste entre la fraîcheur de la chambre et la chaleur du bain me fait frissonner.
Sans tenir compte des traces d'eau sur mon corps, il m'allonge sur le lit et récupère une serviette pour m'essuyer le corps. Il prend tout son temps, et insiste sur certains endroits car il sait que ce sont les zones sensibles. Lorsque je suis toute sèche, il prend un flacon dans son tiroir et répand le produit sur ma peau.
Je réalise que c'est de l'huile , il se met à me masser le corps. De manière sensuelle et je ressens le plaisir m'envahir, il titille mes tétons, les mord et pince en faisant balader sa main sur mon ventre jusqu'à mon sexe où il écarte les lèvres et insère son doigt.
Le plaisir que je ressens à ce moment est indescriptible.
__ Dylannnn !
__ Tu aimes ?
__ Ouiii....
Il insiste sur mon clitoris et le frotte délicatement.
__ Tu veux plus ?
Je hoche la tête.
__ Dis-je Marissa ! Dis-moi que tu veux que je te possède.
Mon coeur tambourine. Je suis à bout, j'inspire profondément et avoue cela.
__ Je te veux Dylan !
Il sourit et m'embrasse de manière féroce pendant plusieurs secondes avant de s'écarter.
~ Dylan Mukwelle ~
Enfin j'y suis presque, j'ai attendu que ce moment vienne pour en finir avec elle et mettre fin à ce stupide pari par la suite. Alors qu'elle se tient là, toute vulnérable, j'écarte davantage ses cuisses et répand un peu d'huile sur mon sexe avant de me rapprocher d'elle de nouveau.
Je soulève ses jambes et les place sur mes épaules , pour avoir un meilleur accès. Ensuite je les plie légèrement et positionne mon sexe à l'entrée du sien.
__ Marissa, tu es prête ?
Elle hoche la tête et d'un coup sec, je la pénètre profondément. Elle crie et je plaque mes lèvres sur les siennes pour étouffer ses hurlements. Sans lui laisser le temps de s'accommoder, je fais des mouvements de va-et-vient rapides en elle. Son sexe, est étroit, très étroit si bien que j'ai du mal à bouger avec fluidité. Pourtant , je n'ai pas envie de m'arrêter. Je continue à la pénétrer et note des perles de larmes qui s'échappent de ses paupières.
Elle a mal c'est normal, c'est sa première fois. Je ralentis la cadence et me retire quelques minutes après. Mes yeux se posent sur mon sexe, il est recouvert de sang et le drap aussi. Je me lève et me rends à la salle de bains où je me nettoie le sexe.
Lorsque je rentre, je la découvre en larmes, recroquevillée dans un coin. Une vague de douleur m’envahit, bien que je ne comprenne pas pourquoi. Depuis quand ce qu’elle ressent m’atteint-il ? Lentement, je m'approche et caresse sa joue du bout des doigts. Elle sursaute, son regard effrayé me transperce avant qu’elle ne s’éloigne brusquement.
— Ne me touche pas.
Je reste figé, perdu, pris de court. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi cette distance soudaine ?
— Marissa...
Elle se relève précipitamment et s'enfuit vers la salle de bains, comme si ma présence était une menace. Un vide douloureux m’envahit alors que j’entends ses sanglots étouffés, chaque note de sa souffrance m’écrasant davantage. Je n’arrive pas à comprendre, mais je sais qu’il faut que je sois là pour elle.
Je pénètre dans la pièce, et je la trouve accroupie, l’eau qui se répand autour d'elle, lave ses pleurs et sa douleur. Un frisson de terreur m'envahit.
— Marissa, qu’est-ce que tu fais ?
Je tends la main pour l’aider à se relever, mais elle me repousse violemment. Je suis surpris par la force de son geste, je perds l'équilibre et manque de tomber. Lorsque je me redresse, une vague de colère me submerge, et je m’approche d’elle, une nécessité incontrolable.
— Qu'est-ce qui t'arrive ?
Dans un élan de frustration, je la soulève sans réfléchir. Elle se défend, me frappant avec toute la rage qu’elle porte en elle.
— Tu vas parler, oui ?!
Elle hurle, et chaque cri me transperce, chaque mot m'atteint avec une violence que je n'avais pas anticipée.
— Tu m'as fait mal Dylan ! Tu m'as fait mal...
Je n'ai jamais vu une telle vulnérabilité en elle, et cela me brise. Mon cœur se serre, mes bras se relâchent, et je m'apaise peu à peu, écrasé par la honte. Elle est si petite face à moi, je n'aurais jamais dû la pousser à ce point.
— Je suis désolé, petite fée, ce n'était pas mon intention.
Ma voix tremble, mais mes mots résonnent en elle. Lentement, elle relève les yeux, croisant mon regard, et pour la première fois, je vois Marissa, vraiment. Chaque détail de son visage me frappe avec une intensité que je n'avais pas anticipée, chaque émotion qui le traverse. Elle est brisée, et cette brisure en elle me touche plus profondément que je n'aurais jamais cru possible.
Sans réfléchir, je me rapproche d’elle, mes lèvres frôlant les siennes. C’est comme si tout ce que je pouvais faire en cet instant, c'était la prendre dans mes bras, la protéger. Elle ne me repousse pas. Non, au contraire, elle s'abandonne à moi, cherchant quelque chose que je ne comprends pas encore, mais dont j’ai besoin tout autant. Nos corps s’entrelacent dans une danse effervescente, emportés par la vague soudaine de désir et de douleur.
__ Pardonne-moi, petite fée…
Ces mots résonnent sincèrement, chargés de regrets et d’espoir. J'espère qu'elle trouvera en elle la force de me pardonner, mais je n'en suis pas certain.
Au bout de quelques secondes, elle se retire, ses bras se détachent des miens, et un vide glaçant envahit chaque parcelle de mon être.
__ Je vais rentrer.
Sa voix est faible, presque inaudible.
__ Ne pars pas, s’il te plaît.
Je tends la main, suppliant presque, mais elle recule, évitant mon contact. Dans un souffle, elle s’éclipse, laissant derrière elle un silence lourd, un trou béant dans ma poitrine. Elle a besoin de temps, je le sais, mais la douleur de son départ me paralyse.
Je prends un moment avant de sortir. En traversant la pièce, mon regard se fixe sur le lit, et je remarque le drap disparu. Elle l'a emporté. Un pincement me serre le cœur. Ce n'était pas ce qui était prévu, pas du tout. Je refuse de l'accepter.
Je m'empare d'un drap neuf, le tend sur le lit, avant de nouer une serviette autour de ma taille, une sorte de barrière entre moi et cette solitude dévorante. Une fois la tâche accomplie, je m’allonge et ferme les yeux, mais tout me revient. Les images de ce moment avec elle, ce que j’ai fait, comment je l’ai traitée. Je l’ai toujours méprisée, toujours été cruel, et pourtant, c’est cette fois-ci que ça me brise.
Je prends mon téléphone, glissant mes doigts sur l’écran pour parcourir mes messages. Et puis je m’arrête sur ses photos. Je les regarde, encore et encore, comme si je pouvais l'imprimer dans mon esprit, la graver en moi. Et avec chaque image, la douleur s'intensifie.
J’ai agi comme un idiot. J'ai vu dans ses yeux ce qu’aucun autre regard ne m’a jamais offert, et je l’ai écrasée sous mon poids. Cette fois, j’ai franchi la limite. Je ne suis pas sûr qu’elle veuille me pardonner. Pourquoi ai-je agi ainsi, pourquoi ? Parce que je suis un con, un homme qui a ignoré l’éclat de pureté qu’elle représentait. J’aurais dû le voir plus tôt…