LE DESTIN DE JAYDA
CHAPITRE 26
Fatima deh 🤧🤧
- Départ de Jayda de la maison
- Mère Fatima 🤧🤧
*** Jayda Kouassi Cissé
Assise sur le lit d'hôpital, je laisse l'infirmière faire mon nouveau pansement autour de ma tête. Leila est à mes côtés, silencieuse, m’observant avec une douceur bienveillante. Après mon réveil du coma, les docteurs ont voulu me garder une semaine encore en observation. Cette semaine passée ici a été éprouvante, non seulement à cause de la convalescence, mais surtout à cause du poids de ma décision. Djibril est venu durant trois jours, mais je refusais de le voir. Il a fini par arrêter de venir, et je me sens soulagée. Ma décision est claire, je dois me séparer de lui, pour mon propre bien#ms.
— J'ai fini, dit l'infirmière, me sortant de mes pensées.
— Merci bien, dis-je d'une voix faible.
— Bonne guérison, dit-elle avant de partir.
Leila me regarde, inquiète.
— Tu es prête ? Plus sérieusement, tu es sûre de ta décision , me demande-t-elle doucement.
Je hoche la tête.
— D'accord . On passe chez toi d'abord, récupérer tes affaires personnelles, ensuite tu viendras chez nous, Malik et moi, le temps que tu te remettes, ajoute-t-elle.
— Merci, vraiment, dis-je en me levant lentement, ressentant encore une légère douleur dans mes côtes.
Nous sortons de la chambre et je sens mon cœur se serrer à l’idée de quitter cet hôpital pour retrouver une réalité que je n’ai plus envie d’affronter. Mais c’est nécessaire. Je dois tourner la page, et ce, même si cela fait mal. Lorsque nous montons dans la voiture, je me tourne vers Leila.
— N'est-ce pas la meilleure chose à faire, quitter Djibril pour avoir la paix ?
Elle me sourit tristement.
— Jay, tu dois faire ce qui te semble juste. Si tu sens que c’est la seule solution pour toi, alors oui. Mais quoi que tu décides, je serai toujours là pour toi. Pour le moment, nous devons chercher un moyen de démasquer Mère Fatima, même si tu n'habites plus chez eux.
— D'accord, réponds-je avant d'adosser ma tête à la vitre de la voiture.
Alors qu'elle conduit, je fixe le paysage défilant par la fenêtre, essayant de me convaincre que ce choix est le bon. Quand nous arrivons devant la maison, mon cœur rate un battement.
— Nous y voilà, dit-elle en coupant le moteur. Tu veux que je t'accompagne ?
— Oui, réponds-je, voulant ouvrir la portière quand elle m'arrête avec une phrase.
— Et si Djibril refuse que tu t'en ailles ? Je crois que...
— Ne t'inquiète pas, il doit être à son travail actuellement, ainsi que papa, la coupé-je. Je tomberai sûrement sur sa sorcière de mère et les autres.
— Ça va aller. Je suis avec toi, murmure-t-elle.
Je prends une grande inspiration avant de descendre de la voiture, accompagnée d'elle.En franchissant le seuil de la maison, je sens une tension grandir en moi, comme si l’air était plus lourd ici, chargé de souvenirs que je m’efforce d’oublier. Je marche, absorbée dans mes pensées, quand une voix glaciale me tire brusquement de mes réflexions.
— Que fais-tu encore ici, sorcière ? Tu n’as pas compris que tu n’es plus la bienvenue ici?
Je lève les yeux et me retrouve face à Mère Fatima. Elle est là, arrêtée, debout, bras croisés, son regard perçant me scrutant avec mépris. Mon cœur bat plus vite, mais je garde mon calme.
— Je ne suis pas là pour rester, dis-je sèchement. Je viens récupérer mes affaires et ensuite, je quitte définitivement la vie de votre fils. Comme vous le voulez.
Son visage s’éclaire d’un sourire satisfait.
— Il était temps, répond-elle avec une pointe de triomphe dans la voix. Je pensais que j’allais encore devoir me démener pour trouver un autre moyen de te faire partir. Mais finalement, tu as compris.
Je la fixe un moment, laissant monter en moi une colère froide. Cette sorcière , qui se vante de sa victoire, ignore encore que tout ce qu’elle a fait finira par la rattraper.
— Vous pouvez célébrer votre victoire aujourd’hui, mère Fatima, dis-je d’une voix calme mais tranchante. Mais souvenez-vous que le mensonge ne dure jamais. Un jour ou l’autre, la vérité éclatera, et ce jour-là, vous payerez pour tous vos péchés.
— C'est ce que nous verrons, dit-elle en souriant malicieusement . Et toi, Leïla, je me demande comment une femme de ta classe peut s'allier à cette sorcière, dont je suis sûre que les parents l'ont abandonnée parce qu'ils ont vu qu'elle ne serait qu'une malédiction pour eux.
Les mots de Mère Fatima me frappent en plein cœur. Je serre les dents, essayant de ne rien laisser paraître. Je ne veux pas qu'elle sache qu'elle m'a touchée.
— Mère Fatima, je...
— Jay, s'il te plaît, ça suffit. Va ranger tes affaires, nous allons partir, dit Leïla en m'interrompant, son regard lourd de compassion posé sur moi.
— D'accord, dis-je d'une voix presque éteinte.
Je tourne les talons et monte à l’étage. En chemin, je croise Nousseiba. Elle tique en me voyant, puis l’instant d’après, affiche une mine malicieuse en caressant son ventre arrondi. Cela me fait mal, car elle, au moins, donnera un enfant à Djibril. Le mien a été tué sans scrupule, mais Dieu est au contrôle. Ils paieront tous pour le mal qu’ils m’ont causé depuis mon arrivée dans cette maison.
— Oh, mais Jayda, tu... commence-t-elle, mais je ne lui laisse pas le temps de finir que j'entre dans la chambre que je partageais avec Djibril avant de déménager dans la chambre de Mia.
Tout ici me rappelle Djibril et Mia. Les rires partagés, les moments de tendresse, d'amour et aussi de douleur. Je secoue la tête et me mets à ranger mes affaires rapidement tout en essayant de ne pas penser à ce que je laisse derrière moi. Mia doit être à l’école actuellement et Djibril au bureau. C’est bien mieux, car au moins je m’en irai sans problèmes ni pleurs, surtout ceux de Mia. Parlant d’elle, je me souviens des moments où elle m’appelait « maman », de ses câlins et de sa chaleur. Mon cœur se serre en réalisant que je ne pourrai plus partager ces moments avec elle. Mais c’est mieux ainsi. Mieux pour moi, mieux pour elle. Mieux pour tous.
Quelques minutes plus tard, je finis par fermer ma valise, prenant une dernière inspiration dans cette pièce qui a vu naître tant de choses, mais qui ne me verra plus jamais. Je me dirige vers le bas, le cœur lourd. Je descends et retrouve Leila au salon .
— C’est fini, lui dis-je simplement.
Elle acquiesce et me serre dans ses bras, sans un mot. Je sais que, désormais, il ne me reste plus qu’à avancer. Plus qu’à me reconstruire#ms. Nous étions sur le point de sortir de la maison lorsque la voix d’Aïcha , résonne dans le salon , cinglante et moqueuse.
— Ah, enfin ! Jayda , la pute , quitte la vie de mon pauvre cousin ! ironise-t-elle en croisant les bras, un sourire triomphant aux lèvres. Ne reviens plus jamais ici, compris ? Djibril a enfin trouvé une femme digne de ce nom, et en plus, elle porte son enfant. Elle est bien mieux que toi, une vraie épouse, pas une sorcière et infidèle .
Je m'arrête net, les poings serrés, la colère bouillonnant en moi. Tout en moi hurle de répliquer, de défendre mon honneur, de lui dire ses quatre vérités. Mais avant que je puisse répondre, Leila intervient.
— Jayda, laisse tomber, murmure-t-elle en me tirant doucement par le bras. Elle ne mérite pas que tu lui répondes.
Je serre les dents, puis ferme les yeux pour me calmer. Elle a raison, ça ne sert à rien. Je garde le silence, malgré le mépris d’Aïcha qui continue de me dévisager avec arrogance. Sans un mot de plus, nous franchissons la porte, laissant derrière nous l’écho de cette maison qui ne m’a apporté que souffrance. En nous approchant de la voiture de Leila, j’aperçois Ishan, qui se tient près du véhicule que Djibril m'avait mis à disposition depuis notre mariage. Il baisse automatiquement les yeux lorsque nos regards se croisent. Il est visiblement mal à l'aise face à moi , à cause de son mensonge du passé à mon égard.
Quelques minutes plus tard, nous étions en route vers la maison de Malik et Leila. Je ne pouvais m'empêcher de verser des larmes de chagrin tout au long du trajet en repensant à Djribril car malgré tout je l'aime encore.
**
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*** Fatima Zahra épse Cissé
Enfin ! Cette sorcière de Jayda n'est plus dans ma maison. Quel soulagement, un poids en moins sur mes épaules. Je jette un coup d'œil à Aïcha à mes côtés , qui partage ma satisfaction, un sourire de victoire aux lèvres.
— Enfin ma tante , nous avons réussi ! s'écrie-t-elle en souriant.
— Et oui !
Je sens la chaleur de la satisfaction monter en moi. Jayda n’était rien de bon pour notre famille. Maintenant qu'elle est partie, sa sorcellerie ne marchera plus sur mon fils et il fera tout ce que je veux . Une nouvelle ère commence pour la famille Cissé, débarrassée de cette vermine.
— Allons célébrer ça, Aïcha, dis-je en me tournant vers elle avec un sourire satisfait.
Dans le salon, nous dansons, libérées. Aïcha rit aux éclats, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à la prochaine étape. Jayda est partie, mais il reste encore Nousseiba à gérer. Celle-là croit qu’elle peut s’accrocher à Djibril à cause de cet enfant. Mais je ne la laisserai pas rester dans cette maison plus longtemps. Parlant du loup , Nousseiba entre dans la pièce, son visage fermé, et je sens tout de suite son mépris. Elle ne dit rien, mais son regard en dit long. Quelle arrogance ! Elle ne sait pas encore ce qui l'attend.
— Il faudra aussi qu’on se débarrasse d’elle, dis-je à Aïcha une fois que Nousseiba est hors de vue. Elle pense qu’elle peut me défier, mais Djibril doit épouser la fille de mon amie, Rama. C’est elle la vraie épouse que je veux pour mon fils. Nousseiba n’est qu’une erreur, un obstacle à balayer.
Aïcha me regarde, surprise au début, puis un sourire étrange se dessine sur son visage.
— Oui, tu as raison, ma tante.
Je savoure cette complicité. Aïcha sait ce qu'il faut faire pour protéger notre famille. Mon téléphone sonne. C’est ce Junior. Parfait, il tombe à point nommé. J'aurais besoin de lui pour un dernier service . Je décroche.
— Al..
— Jayda a finalement quitté la maison Cissé , lui dis-je d’un ton victorieux avant qu'il ne dise quoi que ce soit.
— Où est-elle maintenant ? demande-t-il, son ton sec et direct.
Je souris malicieusement.
— Elle est chez une connaissance de Djibril. Je te donnerai l’adresse par message . Fais ce qu'il faut. Va la chercher , et emmène-la loin d'ici. Qu’elle ne revienne jamais.
— Très bien . J'attendrai le message , répond-il.
Je raccroche, un sourire satisfait aux lèvres. Tout est en train de se mettre en place. Jayda est partie. Et bientôt, Nousseiba aussi sera hors de ma vue. Djibril épousera celle que j'ai choisie pour lui, et enfin, tout sera à sa place...!