FIRST LOVE
Chapitre 12
Marissa , je vois que tu ndem ein....
On ne conseille pas une fille amoureuse.
~ Marissa Elong ~
Mon souffle se coupe.
Dylan… amoureux de moi ?
Je cligne des yeux, essayant de rassembler mes pensées, mais mon cœur bat trop fort, trop vite. Pendant des années, j’ai espéré, attendu qu’il me regarde autrement, qu’il voit ce que je ressentais pour lui. Et maintenant qu’il me l’avoue, je ne sais même plus comment réagir.
Un sourire éclaire mon visage avant même que je ne puisse le contrôler.
— Tu réalises que tu viens de me voler ma réplique ? soufflé-je.
Il fronce légèrement les sourcils, confus.
— Ta réplique ?
Je laisse échapper un petit rire, mon cœur débordant d’émotions.
— Oui, c’est moi qui étais censée te dire que je suis amoureuse de toi. Depuis longtemps.
Un sourire naît sur ses lèvres, et je vois son soulagement, cette tension qui quitte enfin son corps.
— Je sais, Marissa.
Mon sourire vacille légèrement sous la surprise.
— Quoi ?
Il serre doucement mes mains dans les siennes, son regard ancré au mien.
— Je l’ai toujours su.
Mon cœur rate un battement.
— Alors… pourquoi avoir attendu tout ce temps ?
Il passe une main nerveuse dans ses cheveux, son regard s’adoucissant.
— Parce que je voulais être sûr de moi. Parce que je ne voulais pas te faire souffrir avec mes hésitations. Je savais ce que tu ressentais, et je savais aussi que si je venais vers toi, ce ne serait pas pour un simple flirt, mais pour quelque chose de réel.
Il marque une pause, ses pouces caressant lentement le dos de mes mains.
— Et j’ai eu peur, avoue-t-il. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de tout gâcher. Mais plus le temps passait, plus je réalisais que te garder à distance me faisait encore plus de mal.
Je sens ma gorge se serrer sous l’émotion.
— Alors pourquoi maintenant ? demandé-je dans un souffle.
Son regard s’intensifie, et il se rapproche légèrement.
— Parce que je ne veux plus perdre une seule seconde sans toi.
Mon cœur explose dans ma poitrine.
Il n’y a plus rien à dire, plus de doute, plus de retenue. Je me jette dans ses bras, sentant sa chaleur m’envahir, son étreinte se refermer autour de moi comme si c’était la place où j’avais toujours dû être.
Lorsque je me détache légèrement, nos visages sont si proches que je peux sentir son souffle contre mes lèvres. Nos regards se cherchent, s’accrochent, et cette fois, il n’y a plus d’hésitation.
Quand nos lèvres se touchent enfin, c’est comme une évidence. Notre baiser est hésitant, maladroit, presque innocent. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser dans ma poitrine. Je ne sais pas exactement comment faire, je me laisse juste guider par l’instant, par ce feu doux mais insistant qui s’installe entre nous.
Dylan non plus n’a pas d’expérience, je le sens à la façon dont ses lèvres bougent contre les miennes, tâtonnant, cherchant le bon rythme. Pourtant, il ne recule pas, et moi non plus. Nous nous accrochons l’un à l’autre comme si ce moment nous appartenait entièrement, comme si rien d’autre n’existait en dehors de cette première fois.
Sa main tremble légèrement lorsqu’il la pose sur ma joue, son pouce effleurant ma peau avec une tendresse qui me fait frissonner. Je me sens vulnérable, mais en même temps en sécurité. C’est Dylan, après tout. Mon Dylan.
Je finis par m’écarter, juste un peu, le souffle court. Nos visages restent proches, nos fronts presque collés l’un à l’autre.
— C’était… je murmure sans trouver les mots.
Il hoche la tête, un sourire timide étirant ses lèvres.
— Oui…
Un silence s’installe, doux et enveloppant. On se regarde, et je vois dans ses yeux la même émotion qui me submerge : un mélange de bonheur, de nervosité et d’émerveillement.
Puis, dans un élan spontané, il m’embrasse à nouveau. Cette fois, c’est un peu plus sûr, un peu plus fluide, mais toujours aussi tendre. Nos cœurs battent à l’unisson, et même si nous sommes maladroits, ce moment est parfait.
Il n’y a pas besoin de précipiter quoi que ce soit. Nous avons tout le temps du monde.
#Ms
Plus tard, il me raccompagne jusqu’au portail de notre maison. Avant de nous séparer, je lui adresse un sourire reconnaissant.
— Merci pour cette soirée, c’était magique.
Son regard pétillant se pose sur moi, et il me répond avec un sourire en coin :
— Il va falloir t’y habituer…
Mon cœur s’emballe. Un silence s’installe, chargé d’une douce attente. Hésitante, mais déterminée, je finis par murmurer :
— Alors… ça veut dire qu’on est ensemble ?
Il éclate de rire, un rire franc et sincère qui me fait fondre.
— Évidemment, Marissa ! Tu es ma copine. Nous sommes un couple maintenant.
Une vague de bonheur m’envahit.
— J’adore ça !
Sur un coup de tête, je me hisse sur la pointe des pieds et dépose un baiser furtif sur sa joue avant de filer à l’intérieur, le cœur léger. Derrière moi, il s’éloigne à son tour.
Cette nuit-là, nous l’avons passée à échanger des messages, comme si chaque mot nous rapprochait un peu plus. C’était une redécouverte enivrante, une connexion nouvelle et électrisante. Lorsque la fatigue l’a finalement rattrapé, il m’a envoyé un dernier message, doux et tendre :
"Dors bien, petite fée."
Et mon sourire n’a plus quitté mon visage jusqu’au matin.
Le lendemain matin, je me réveille avec un sourire idiot collé aux lèvres. Mon premier réflexe est de saisir mon téléphone. Un message m’attend déjà :
"Bonjour, petite fée. Bien dormi ?"
Mon cœur fait un bond. Je me dépêche de répondre, et très vite, une conversation s’engage, légère, fluide, naturelle. Chaque mot qu’il m’envoie me fait sourire un peu plus.
La journée s’écoule dans un tourbillon de bonheur, chaque instant teinté de l’excitation de cette nouvelle relation. Lorsque je retrouve Victoire dans un glacier pour passer le temps, elle me scrute un instant avant d’arquer un sourcil, intriguée.
— Toi, t’as une tête à cacher un gros secret… Allez, crache le morceau !
Un sourire malicieux étire mes lèvres alors que je me penche légèrement vers elle.
— Eh bien… Dylan et moi, on est ensemble ! Il m’a avoué ses sentiments et a orchestré une soirée parfaite, chaque détail était pensé. C’était magique.
Mes yeux brillent encore du souvenir de la veille, mais très vite, je remarque que Victoire ne partage pas mon enthousiasme. Son sourire s’est estompé, et son regard semble ailleurs.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
Elle hésite, puis soupire avant de murmurer :
— Je suis contente pour toi, Marissa… vraiment. Mais, pour être honnête, j’aurais préféré que tu choisisses Yvan.
Mon cœur rate un battement. L’éclat de mon bonheur vacille. Pourquoi ma meilleure amie, celle qui me connaît mieux que personne, pense-t-elle cela ?
Un silence pesant s’abat sur nous. L’air semble s’alourdir, chargé d’une tension électrique. Mon cœur tambourine dans ma poitrine alors que je fixe Victoire, incapable de comprendre son attitude.
— Pourquoi tu dis ça ? demandé-je, la gorge serrée.
Elle détourne légèrement le regard et soupire, comme si elle pesait le poids de ses mots avant de les lâcher.
— Parce que j’ai appris à connaître Yvan, Marissa. Lui, il est sincère. Il t’aime vraiment. Il n’a jamais joué avec toi. Dylan, lui… il fait semblant.
Ses paroles résonnent en moi comme une gifle. Une onde de colère monte, brûlante, incontrôlable.
— Tu crois que je suis aveugle ? Que je ne sais pas reconnaître ce qui est vrai ? Dylan n’a aucune raison de me mentir !
Elle secoue la tête, exaspérée.
— Vraiment ? Alors explique-moi pourquoi il a attendu qu’Yvan apparaisse dans le tableau pour se réveiller ? Pourquoi il n’a jamais fait le premier pas avant ? Dylan aime attirer l'attention sur lui, il aime qu’on lui coure après, et cette histoire ...... Je n’y crois pas. Et tu devrais faire de même, si tu veux être honnête avec toi-même.
Sa certitude me transperce. Une rage sourde explose en moi.
— Ah, et maintenant tu es une experte en relations ? craché-je, la voix tremblante de colère.
Victoire écarquille les yeux, prise de court. Mais je ne lui laisse pas le temps de répondre.
— En fait, c’est ça, hein ? Tu es jalouse ! Jalouse parce que tu ne vivras jamais ce genre d’histoire avec Mr Mba !
Je vois son visage se figer, ses traits se tendre sous le choc. J’ai touché juste.
— Marissa…
— Non, laisse-moi parler ! hurlé-je presque. Tu es amoureuse de cet homme depuis des années, et tu sais que ça n’arrivera jamais ! Alors au lieu de te réjouir pour moi, tu préfères casser mon bonheur en morceaux !
Elle serre les poings, sa respiration saccadée.
— Ce n’est pas vrai…
— Si, ça l’est ! Mais tu sais quoi ? Mon bonheur ne dépend pas de ton approbation. J’ai choisi Dylan. Si ça te dérange, c’est ton problème, pas le mien !
Un silence de plomb s’abat sur nous. Victoire me fixe un instant, blessée, avant que son regard ne se durcisse.
— Très bien, dit-elle d’une voix froide, presque méconnaissable. Si c’est ce que tu penses…
Sans un mot de plus, elle attrape son sac et s’éloigne d’un pas rapide, me laissant seule avec ma colère et une sensation désagréable au creux du ventre.
#Ms
Je reste là, figée, les bras croisés sur ma poitrine comme pour me contenir. Mon cœur bat trop vite, ma respiration est saccadée. Je viens de perdre mon sang-froid, d’exploser contre ma meilleure amie. Et pourtant… une partie de moi refuse de regretter mes paroles.
Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement être heureuse pour moi ? Pourquoi fallait-il qu’elle insinue que Dylan jouait avec moi ?
Je secoue la tête, refusant de me laisser envahir par le doute. Je sors mon téléphone et envoie un message à Dylan.
Moi : Hey, tu fais quoi ?
Il me répond presque aussitôt.
Dylan : Je pense à toi. Tu me manques déjà, petite fée.
Un sourire étire mes lèvres malgré moi. Voilà. C’est ça, la réalité. Pas les avertissements de Victoire.
Moi : Tu veux qu’on se voie ?
Dylan : J’allais justement te le proposer.
Moi : Super !
Je lui envoie ma localisation et, vingt minutes plus tard, il franchit la porte du glacier. Instantanément, les regards se tournent vers lui. Peu importe ce qu’il porte, Dylan a cette aura qui attire l’attention sans le moindre effort.
Il me repère aussitôt, s’approche d’un pas assuré et dépose un baiser léger sur ma joue avant de s’installer en face de moi.
— Ça va ? demande-t-il en scrutant mon visage.
— Un peu, et toi ?
Son regard se fait plus perçant.
— Qu’est-ce qui ne va pas ?
Je prends une profonde inspiration avant de tout lui raconter. La dispute avec Victoire, ses doutes sur lui, ses accusations. Au fil de mon récit, son expression se ferme, son regard s’assombrit.
— Tu ne devrais pas laisser ses paroles t’atteindre, souffle-t-il. Ce qui compte, c’est ce qu’on vit, toi et moi. J’ai peut-être commis des erreurs, mais je suis prêt à me racheter.
Un frisson me parcourt. Son assurance, sa façon de me regarder comme si j’étais la seule chose qui comptait… tout cela suffit à apaiser mon cœur.
— Tu n’as pas besoin de te justifier, mon amour. Elle est juste jalouse.
Il ne répond pas tout de suite. Ses doigts viennent effleurer ma joue, et son regard se teinte d’une intensité troublante.
— Le temps finira par me donner raison, murmure-t-il. Mais en attendant… profitons de ce moment, d’accord ?
Son sourire charmeur me fait oublier tout le reste. Je hoche doucement la tête.
— D’accord.
À cet instant, seule la chaleur de sa main contre la mienne compte.
