Littérature > Romance

FIRST LOVE

28 janv. 2025 - 10 Minutes

Chapitre 10

Love is like sweet paw paw: l'amour c'est les kk🤧


Marissa et Dylan ?

La plume d'or 

                   ~ Yvan Kameni ~

J’ai programmé cette journée spécialement pour passer du temps avec Marissa. Après des jours sans la voir, je veux rattraper un peu le temps perdu avant de retourner au Collège. Tout se déroule parfaitement, jusqu’à ce qu’elle se mette à se débattre.

Je sais qu’elle n’est pas insensible à mon charme, je le vois dans ses yeux. Mais je comprends aussi, à travers ce moment, qu’elle n’est pas prête à s’engager avec quelqu’un d’autre. Pas encore. Je la veux, c’est certain, mais pas avec Dylan qui hante encore son esprit. Alors, je vais attendre. Je serai patient.

Lorsqu’elle s’éloigne, je retourne auprès des autres.

— Où est Marissa ? demande Victoire dès que j’arrive.

— À l’intérieur. Je crois qu’elle a besoin d’être un peu seule.

— Pourquoi ? Il s’est passé quelque chose ? intervient Hilaire, curieux.

Je leur raconte tout. Quand je termine, ils me regardent, interloqués.

— Tu veux mon avis ? demande Victoire après un instant de silence.

— Oui, pourquoi pas.

— Ne sois pas pressé avec elle. Dylan et elle se connaissent depuis l’enfance. Ce genre de lien, ça ne s’efface pas comme ça.

— Mais il ne la mérite pas ! réplique Hilaire avec frustration.

— Je sais, il l’a maltraitée, mais… il essaie de se racheter. Il semble vraiment prêt à changer pour elle, dit Victoire avec calme.

Ses mots ne me découragent pas.

— Je ne suis pas pressé. Honnêtement, je ne vois pas Dylan comme un rival. Ce sont ses sentiments pour lui qui posent problème, pas lui. Je prendrai tout le temps qu’il faudra.

— Cool, lance Hilaire avec un hochement de tête.

Victoire se lève, sortant de l’eau.

Mon Taximan

— Je vais la voir, annonce-t-elle avant de disparaître à l’intérieur.

Je reste seul avec Hilaire. Je le fixe un moment, avant de sourire.

— Et toi ? C’est pour quand avec Victoire ?

Il manque de s’étouffer, surpris.

— Hein ? Quoi ?

— Ne fais pas semblant. Je vois bien comment tu la regardes.

Il détourne les yeux, embarrassé.

— Ce n’est pas encore le moment, marmonne-t-il.

Je souris encore plus.

— Fais attention, Hilaire. Si tu attends trop longtemps, quelqu’un d’autre pourrait te la prendre.

Il se fige, pris au dépourvu.

— Je…

Mais il n’ajoute rien, visiblement troublé. Peut-être commence-t-il à comprendre qu’à force d’attendre, on finit parfois par perdre ce qu’on désire le plus.

#Ms

Hilaire finit par se murer dans un silence gêné. Je n'insiste pas. Parfois, il faut laisser les gens affronter leurs propres doutes.

Victoire revient après quelques minutes, son visage impassible, mais je capte une légère tension dans ses gestes.

— Elle va bien ? je lui demande.

— Elle a besoin de temps, me répond-elle en haussant les épaules. Elle m’a dit qu’elle réfléchissait beaucoup en ce moment. Je pense que tu devrais vraiment lui laisser de l’espace.

Je hoche la tête. Ses mots confirment ce que je savais déjà : Marissa est en plein tumulte intérieur.

— Tu sais, Yvan, parfois, attendre, c’est aussi montrer qu’on est prêt à se battre pour quelqu’un, ajoute Victoire.

— Ne t’inquiète pas pour ça, je suis prêt, dis-je avec assurance.

Elle esquisse un sourire avant de se tourner vers Hilaire, qui détourne rapidement les yeux. Je retiens un rire. Il est tellement évident.

— Bon, je vais chercher un truc à boire, lance Victoire avant de s’éloigner à nouveau.

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Quand elle disparaît, je tourne mon regard vers Hilaire.

— Tu devrais vraiment lui dire, tu sais.

Il me fixe, surpris.

— Dire quoi ?

— Ce que tu ressens. Victoire n’est pas du genre à attendre éternellement.

Il soupire, visiblement agacé.

— C’est facile à dire pour toi, mais ce n’est pas pareil.

— En quoi ce n’est pas pareil ? Je joue aussi avec le temps, Hilaire. La différence, c’est que moi, je prends des risques quand il faut.

Il reste silencieux, perdu dans ses pensées. Je décide de le laisser tranquille, préférant me concentrer sur ma propre situation.

Le soleil commence à décliner, et l’air se fait plus frais. Je jette un coup d’œil vers la maison, me demandant ce que fait Marissa. J'espère qu'elle s'est remise de ses émotions.

Après quelques instants, nous rentrons à l’intérieur et trouvons Marissa et Victoire assises devant l’écran du téléviseur. Elles se sont déjà changées.

— Ça va ? je demande à Marissa, mon regard planté dans le sien.

Elle relève la tête et m’adresse un faible sourire.

— Oui, et toi ?

— Je ne me plains pas, dis-je avec un sourire en coin.

Sans attendre, je vais me changer, suivi d’Hilaire. À notre retour, l’idée me traverse l’esprit de prolonger cette journée ensemble.

— Et si on allait au restaurant pour bien terminer la journée ?

Mon idée fait l’unanimité. Une demi-heure plus tard, nous sommes attablés dans un restaurant chic à quelques rues de la maison.

Nous passons les commandes et, en attendant les plats, la conversation dérive sur les prochaines évaluations. Hilaire, toujours aussi motivé, propose de former un groupe d’étude. Je ne réagis pas, préférant éviter d’imposer ma présence. De toute façon, mes cours particuliers me suffisent pour rattraper le temps perdu.

L’ambiance est légère, rythmée par nos éclats de rires, jusqu’à ce qu’une silhouette attire mon attention. Une présence familière.

— Yvan ?

Cette voix. Je me retourne, légèrement surpris.

Mon Taximan

— Anaïs ?!

Je me lève, un sourire sincère accroché à mes lèvres, et l’enlace brièvement. Le reste du groupe nous observe en silence, intrigué.

— Les amis, je vous présente Anaïs, une amie de longue date. Anaïs, voici Hilaire, Victoire et Marissa.

— Enchantée de vous rencontrer, dit-elle, son sourire rayonnant.

Puis elle se tourne vers moi, ses yeux brillants d’une lueur que je reconnais bien.

— Je suis de retour. J’espère qu’on aura l’occasion de se voir bientôt.

— Avec plaisir, je réponds, gardant mon ton léger.

Elle me fait la bise, son parfum floral flottant encore autour de moi, avant de s’éloigner.

Je me rassois, mais Hilaire ne tarde pas à se pencher vers moi, un sourire moqueur au coin des lèvres.

— Alors, c’est qui cette Anaïs ?

Je lève un sourcil, feignant l’indifférence.

— Une amie, Hilaire. Rien de plus.

— Une amie, hein ? ricane-t-il.

Je l’ignore et détourne mon attention vers Marissa, qui fixe son verre avec une intensité inhabituelle. Une tension imperceptible traverse l’air, mais je décide de ne pas m’attarder dessus.

Les plats arrivent peu après, dissipant les non-dits. Le dîner se déroule dans une atmosphère paisible, ponctué de discussions légères et de quelques éclats de rire. Mais, dans un coin de mon esprit, le souvenir du regard de Marissa reste présent.

Une fois le repas terminé, je me propose de les raccompagner. Un à un, je les dépose chez eux.

Quand arrive le tour de Marissa, elle descend lentement de la voiture, puis se retourne vers moi.

— Merci pour aujourd’hui, murmure-t-elle, son ton doux, presque fragile.

— Toujours un plaisir, dis-je avec un sourire sincère.

Je la regarde s’éloigner jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans l’ombre. Mon cœur s’alourdit légèrement, je fais un geste de la tête au chauffeur qui démarre aussitôt la voiture.

Sur le chemin du retour, une pensée s’impose : il va falloir que je redouble d’efforts pour comprendre Marissa. Et surtout, pour trouver ma place dans son cœur.

Dylan et Marissa...
Dylan et Marissa...

                   ~ Marissa Elong ~
À mon retour, je prends la direction de chez les Dylan pour récupérer la clé. Mes parents étant absents, je n’ai pas vraiment le choix. Après avoir sonné, le portail s’ouvre, et je tombe sur Marius, son frère cadet.
— Marissa ? s’étonne-t-il avec un sourire.
— Salut, Marius ! Ça va ?
— Tranquille, et toi ?
— Ça va aussi.
Il s’écarte pour me laisser entrer, refermant le portail derrière moi. À peine ai-je posé un pied dans l’allée du jardin que j’entends la voix grave et familière de Dylan s’élever depuis la maison. Mon cœur rate un battement. Quelques secondes plus tard, il apparaît, décontracté mais imposant. Son frère disparaît à l’intérieur, nous laissant seuls.
— Marissa…
Son ton est posé, mais il y a une intensité dans sa voix qui me fait frissonner.
— Salut, Dylan.
Je tente de rester naturelle, mais je sens déjà la timidité m’envahir.
— Je suis venue pour la clé, dis-je, essayant de me concentrer.
— Attends ici.
Il disparaît à l’intérieur. Le silence qui s’installe est lourd, et je m’efforce de ne pas penser à son regard, qui m’a toujours déstabilisée. Quand il revient, il tient un trousseau de clés qu’il tend vers moi. Nos doigts se frôlent brièvement, et cette simple sensation me trouble plus que je ne veux l’admettre.
— Merci, murmuré-je en me retournant, prête à partir.
Mais sa voix me retient.
— Marissa, comment s’est passée ta journée ?
Je me fige, surprise. Je me tourne vers lui, croisant son regard.
— Bien… pourquoi tu demandes ?
— Juste pour savoir, dit-il doucement, un sourire en coin.
Ses yeux ne quittent pas les miens, et l’intensité de son regard me coupe le souffle. Avec lui, c’est différent. Pas besoin de mots. Tout est dans ses yeux. Ce qu’il pense, ce qu’il ressent… et ce qu’il me fait ressentir. Une chaleur inexplicable me submerge, et je comprends que Dylan a cette emprise sur moi que personne, pas même Yvan, n’aura jamais.
Il continue de me fixer, et je sens une tension dans l'air. Une tension que je n’arrive pas à ignorer.
— T'es sûre que ça va ? insiste-t-il, s’approchant légèrement.
Je serre un peu plus fort le trousseau dans ma main, cherchant à contrôler le tumulte dans ma poitrine.
— Oui… ça va, dis-je avec un sourire qui se veut rassurant, mais ma voix me trahit.
Il plisse les yeux, comme s'il sondait mon âme. Ce regard, ce maudit regard qui semble lire tout ce que je cache.
— T’as l’air ailleurs, ajoute-t-il doucement.
— Je suis juste fatiguée, Dylan. Rien de grave.
Je détourne les yeux, mais il fait un pas de plus. Sa proximité m’étourdit.
— Tu sais que tu peux me parler, Marissa.
Sa voix est grave, presque un murmure, et je lève les yeux vers lui malgré moi. Nos regards se croisent, et soudain, tout ce qui nous entoure semble s’effacer. Je sens son hésitation, mais aussi une sorte de détermination.
— Tu comptes me fuir encore longtemps ? demande-t-il, un sourire en coin, mais son ton est sérieux.
— Je ne te fuis pas, rétorqué-je, un peu trop vite.
Il hausse un sourcil, amusé, mais il ne recule pas.
— Ah non ? Alors pourquoi tu recules chaque fois qu’on se retrouve seuls ?
Il n’a pas tort, et je déteste qu’il ait autant de pouvoir sur moi. Pourtant, je reste là, incapable de bouger ou de trouver une réponse.
— Tu m’intimides, Dylan, lâché-je finalement, presque à contrecœur.
Il semble surpris, mais son sourire s’élargit.
— Moi, je t’intimide ? murmure-t-il, sa voix plus douce.
Il s’approche encore, si près que je pourrais compter les battements de son cœur s’il le laissait entrevoir. Sa main frôle doucement mon bras, et je sens ma peau s’embraser sous son contact.
— Peut-être que je devrais te rassurer, alors…
Sa main glisse lentement jusqu’à ma joue, son geste à la fois tendre et hésitant. Mon souffle se suspend.
— Dylan…
— Chut, murmure-t-il, ses yeux ancrés dans les miens.
Il se penche légèrement, son visage à quelques centimètres du mien. Mon cœur s’emballe, et sans réfléchir, je pose ma main sur son torse pour le repousser doucement.
— Je... je ne suis pas prête, murmuré-je, le souffle court.
Il s’arrête immédiatement, une lueur de regret passant dans ses yeux.
— Désolé, Marissa, je ne voulais pas te brusquer, dit-il en reculant, laissant une distance entre nous.
Mais à peine a-t-il fait un pas en arrière que je ressens un vide, une absence qui me pèse déjà.
— Dylan… donne-moi du temps, s’il te plaît, soufflé-je, presque à voix basse.
Il me regarde intensément, comme s’il pesait mes mots. Puis il acquiesce doucement.
— D’accord, je te laisse le temps. Mais promets-moi une chose, ajoute-t-il, son ton plus ferme.
— Quoi ?
— Promets-moi de ne plus me repousser Marissa, dit-il, ses yeux fixant les miens avec une sincérité désarmante.
Je hoche la tête, incapable de parler. Une promesse silencieuse passe entre nous, et même si rien n’est dit, je sais qu’il attendra… et qu’un jour, je ne voudrai plus reculer.
Dylan me raccompagne jusqu’au portail, marchant à mes côtés en silence. Malgré la tension qui subsiste, sa présence me rassure, m’apaise.
Avant de partir, je me tourne vers lui, le bracelet à mon poignet attirant mon regard.
— Merci pour le bracelet, Dylan. Il est magnifique.
Un sourire sincère illumine son visage, et sur un élan de spontanéité, je me hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser léger sur sa joue. Sa peau est chaude sous mes lèvres, et quand je me recule, je vois une lueur d’émotion dans ses yeux.
— Un jour, murmure-t-il, presque pour lui-même, quand j’aurai l’argent… je t’offrirai plus. Des présents à ta hauteur.
Mon cœur se serre face à sa sincérité.
— Ce bracelet est déjà parfait, Dylan, lui dis-je doucement.
Il sourit, un sourire timide mais chargé de promesses.
— Alors prends-en soin, Marissa, comme moi, je prendrai soin de toi.
Ses mots me laissent sans voix, et je m’éloigne lentement, le cœur battant à un rythme effréné. Quand je franchis enfin le portail de notre maison, je jette un dernier regard en arrière. Dylan est toujours là, me suivant du regard, son sourire gravé dans ma mémoire.

Relations Complexes
Choix Difficile
Tension Amoureuse
Amour Et Dilemme
Influence Du Passé