Littérature > Romance

FIRST LOVE

28 janv. 2025 - 10 Minutes

Chapitre 9

Team Yvan ?

Marissa et Yvan ?

La plume d'or 

À la fin des cours, je rassemble mes affaires et quitte l’établissement. Sur le chemin du retour, mon regard se fige sur Dylan. Il n’est pas seul. Anaëlle marche à ses côtés, l’air confiante, tandis qu’il avance silencieusement. Mon cœur se serre, mais je me force à garder la tête haute.


Lorsque j’arrive près de la maison, mes pas ralentissent. Ils se dirigent vers la maison voisine… et y entrent ensemble. Pourquoi l’amène-t-il chez eux ? C’est bien la première fois qu’il ramène une fille. Une boule d’amertume se forme dans ma gorge, mais je balaie cette sensation. Après tout, il fait ce qu’il veut. Ça ne devrait pas me toucher, pas vrai ?


Alors que je m’apprête à franchir le seuil de notre porte, je les vois ressortir. Anaëlle tient un livre à la main, ses lèvres pincées trahissent une pointe de déception. Elle le salue brièvement avant de s’éloigner. En traversant la rue, nos regards se croisent.

Son regard hautain glisse sur moi, mais je l’ignore. Je refuse de lui accorder cette satisfaction.
Je détourne les yeux pour les poser sur Dylan. Il reste impassible, comme toujours, et disparaît dans leur maison sans un mot. Une étrange légèreté m’envahit alors que je referme la porte derrière moi.


#Ms


Après une douche rapide, je m'allonge, laissant mes pensées s’égarer. Mon esprit vagabonde, jonglant entre souvenirs et réflexions, jusqu’à ce que la sonnerie de mon téléphone me ramène brutalement à la réalité. Je tends la main et décroche aussitôt en voyant son nom s’afficher.


— Allô ?


— Marissa ? Comment tu vas ? demande Yvan d’une voix légèrement fatiguée, mais familière.


— Bien… et toi ? 


— Ça va, même si je suis crevé. J’essaie de tenir le coup avec les entraînements et les études, mais ce n’est pas simple.


Un sourire se dessine sur mes lèvres, comme si je pouvais sentir son épuisement à travers le téléphone.


— Tiens bon, Yvan. Tu vas gérer ça comme un pro, tu verras.


— Merci, ça fait du bien de t’entendre, dit-il doucement, sa voix se teintant d’une sincérité presque palpable.


Un silence s’installe, pas gênant, mais chargé d’un étrange mélange de nostalgie et de réconfort.


— Alors, tu reviens quand ?


— À la fin du mois.


Dit-il au même instant.


— Tu nous manques, Yvan.


Les mots jaillissent de moi, presque sans réfléchir. Je me fige immédiatement, regrettant d’avoir laissé mes émotions transparaître si facilement. Mais sa réponse me surprend.


— Et toi, tu me manques aussi, Marissa, murmure-t-il avec une chaleur dans sa voix.


__ Et les autres alors ?


J'essaie de changer de sujet , il s'en rend compte et rit doucement. 


__ Qu'est-ce qui t'amuse Yvan ?


__ Toi, tu es .....unique Marissa !


Je me surprends à sourire malgré moi, mon cœur battant au rythme de cet instant suspendu.


__ Je suis ordinaire, cesse d'exagérer et reviens nous vite.


Sans lui laisser le temps de répondre, je raccroche. Cette conversation était en train d'entrer dans un terrain glissant. Je n'étais pas prête à suivre le reste. 

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Après cette interruption brusque , il m'envoie un message qui me fait sourire. Je me retrouve à comparer ma relation avec Dylan et celle que j'ai avec lui. Quand je m'en rends compte, je chasse cela de mes pensés et me focalise sur autre chose.
Dylan c'est Dylan et Yvan....c'est Yvan, un bon ami .... c'est tout.

                                  ~~~
La semaine s’est écoulée à une vitesse folle, et le week-end arrive enfin. Je me prépare à retrouver Victoire et Hilaire pour la fameuse surprise. En franchissant le seuil de la maison, je tombe sur ma mère, postée au portail, en pleine discussion avec la maman de Dylan, son amie de longue date.


— Où comptes-tu aller habillée comme ça ? lance-t-elle en me détaillant des pieds à la tête.


Je jette un coup d'œil à ma tenue : un short en jean taille haute, un haut près du corps et des sandales simples. Mes cheveux, que j’ai détachés avant de les relever en un chignon, complètent le look.


— Chez Victoire, je réponds avec assurance, bien que son regard scrutateur me rende légèrement nerveuse.


— Toujours chez Victoire… Tu es sûre que tu ne vas pas ailleurs ? ajoute-t-elle, sceptique.
La maman de Dylan intervient avec un sourire bienveillant.



— Elle ne fait rien de mal, voyons. Et puis, tu l’as bien éduquée. Fais-lui un peu confiance.
Je lui adresse un sourire reconnaissant avant que ma mère ne cède, non sans un soupir.


— D’accord, mais ne rentre pas tard. Et si tu as le moindre souci, tu m’appelles, compris ?



— Promis !



Je fais un petit geste de la main et m’éloigne rapidement, soulagée d’avoir esquivé un interrogatoire en règle. Arrivée au carrefour, je hèle un taxi qui me dépose à l’école publique. De là, j’en prends un autre jusqu’à Bonapriso. Une fois sur place, je décroche mon téléphone et compose le numéro de Victoire.


— Je suis arrivée, où est-ce que je te retrouve ?


Elle décroche presque immédiatement et me donne une adresse précise. Guidée par les indications de Victoire, je finis par arriver devant une immense maison au style européen, bordée de haies impeccablement taillées. L’endroit dégage une élégance presque intimidante. Au portail, je la vois qui m’attend, habillée d’un jean slim noir et d’un crop top qui lui donne une allure décontractée mais soignée.


— Qu’est-ce qu’on fait ici ? Et… où est Hilaire ? je demande, à moitié curieuse, à moitié méfiante.
Victoire me sourit, un sourire mystérieux qui ne présage rien de banal.


— À l’intérieur, bien sûr. Allez, viens, suis-moi.
Elle pousse le portail sans attendre que je réagisse, me laissant à la fois intriguée et légèrement nerveuse. Mais, comme toujours, ma curiosité l’emporte, et je la suis sans poser d’autres questions.


La maison est encore plus impressionnante de près, avec ses grandes fenêtres ornées de rideaux blancs et son architecture majestueuse.
Lorsque nous passons la porte d’entrée, je suis immédiatement frappée par le décor.


Tout est si lumineux et raffiné, avec des meubles modernes, des œuvres d’art accrochées aux murs et un parfum subtil de fleurs fraîches qui flotte dans l’air.


Hilaire est déjà là, assis nonchalamment sur un canapé en cuir blanc, un verre de jus à la main. Il lève les yeux en nous voyant entrer et affiche un sourire malicieux.


— Ah, enfin, vous voilà ! On commençait à se demander si tu allais venir, lance-t-il en me regardant.


Je fronce légèrement les sourcils, intriguée par l’atmosphère détendue mais pleine de sous-entendus.


Marissa Elong
Marissa Elong

— On ? De qui tu parles, Hilaire ? Et qu’est-ce qu’on fait vraiment ici ? demandai-je, de plus en plus perdue face à cette situation qui prend une tournure étrange.


À peine ai-je fini ma question qu’une porte s’ouvre, dévoilant Yvan. Décontracté, il s’avance, un sourire en coin. Mais quelque chose en lui me déstabilise. Je le fixe, stupéfaite.


— Qu’est-ce que ça signifie ? murmurai-je, dans un état second.


Hilaire, visiblement pressé de justifier la situation, s’empresse de répondre :


— Yvan a eu l’idée d’organiser une journée tranquille entre amis. Tu sais, histoire qu’on se retrouve un peu. Ça faisait un bail qu’on n’avait pas passé du temps ensemble.


Je déglutis, confuse. Un chill entre amis, vraiment ? Mais la présence d’Yvan change toute la dynamique.


— Détends-toi, Marissa. Rien de bien compliqué. On s’amuse, on rigole et chacun rentre chez soi.


— D’accord... soufflai-je, peu convaincue.



L’atmosphère devient plus légère lorsque Yvan revient avec des boissons et des amuse-gueules. Nous nous installons dans le salon, échangeant sur tout et rien. Entre rires et discussions, un film défile en arrière-plan, et bientôt, Yvan propose quelque chose d’inattendu :


— Et si on allait se baigner ?


— Je n’ai pas de maillot ! répliquai-je aussitôt.


— Moi non plus, renchérit Victoire, amusée.


Yvan sourit, comme s’il avait tout prévu :

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— J’ai anticipé. Vous trouverez des maillots neufs dans la chambre d’ami. Prenez ce qui vous plaît.


— Trop cool ! s’enthousiasme Victoire en me tirant par la main.


Nous découvrons une sélection de maillots soigneusement emballés. Tandis que je choisis une pièce simple et discrète, Victoire surgit avec un deux-pièces minuscule et tape-à-l’œil.


— Tiens, essaie ça ! dit-elle, des étoiles dans les yeux.


— Hors de question ! protestai-je, horrifiée.


— S’il te plaît, pour moi. Laisse-toi aller, Marissa. On est là pour ça, non ?


Je soupire, hésite, puis finis par céder. Une fois le maillot enfilé, je me sens exposée, vulnérable. Victoire applaudit avec un sourire triomphant :


— Regarde-moi cette bombe !


— Victoire, arrête… c’est trop…


— Rien du tout. Allez, viens, on va leur montrer !
Avant que je ne puisse protester, elle me pousse vers l’extérieur. Les regards se tournent aussitôt vers nous. Les compliments fusent, et mon embarras grandit.


— La tenue cache des choses, hein, Marissa ! lance Hilaire en riant.


— Mouf ! répliquai-je, rouge de gêne, tandis qu’il éclate de rire.


Yvan, lui, ne dit rien. Il se contente de me regarder, intensément, comme s’il cherchait à percer mes pensées. Ce regard me déstabilise encore plus.


— Marissa, tu viens ? demande-t-il en désignant la piscine.


— Non, je ne sais pas nager, répondis-je rapidement.


— Alors je vais t’apprendre.


Avant que je ne puisse protester, il m’asperge d’eau en riant.


— T’es fou, toi ! dis-je, un sourire malgré moi.
Profitant de ce moment, il m’attire dans l’eau. Je panique brièvement, mais il me rattrape, ses mains solides et rassurantes.


— Je suis là. N’aie pas peur, murmure-t-il à mon oreille.


Peu à peu, je me détends, me laissant guider par ses gestes assurés.


— Y a-t-il un sport que tu ne maîtrises pas ? plaisantai-je, impressionnée.


Il sourit, flatté.


— Je fais de mon mieux.


Nos regards se croisent, et le temps semble s’arrêter. Mon cœur s’emballe, mais une voix criarde brise l’instant.


— Hey, les tourtereaux, un sourire pour la photo ! s’écrie Victoire, brandissant son téléphone.
Je m’écarte aussitôt, mal à l’aise. L’éclat de ce moment s’évapore, me laissant confuse. Je sors de l’eau, attrape une serviette et m’installe à l’écart.


"Qu’est-ce qui m’arrive ? Pourquoi je me sens ainsi ?" pensais-je, tentant de reprendre mes esprits.


Je consulte machinalement mon téléphone, mais lorsque Dylan appelle, je décide de ne pas répondre. Je ne peux pas lui parler maintenant.
Peu après, Yvan me rejoint.


— Ça va ? demande-t-il doucement.


— Oui, pourquoi ? répondis-je sans le regarder.


— Tu n’as pas l’air à l’aise. Si quelque chose te dérange, tu peux me le dire.


Je secoue la tête.

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— Non, tout va bien. C’est juste que je ne m’attendais pas à ça.


Il me fixe, cherchant mon regard.


— Eh bien, j’espère que cette première fois ne sera pas la dernière.


Je relève la tête, plongeant dans ses yeux noisette.


— Pourquoi fais-tu tout ça ?


La question m’échappe, et je me maudis aussitôt.


— Parce que je vous apprécie, vous tous. Et puis, honnêtement, vous m’avez beaucoup apporté. Avant, ma vie était différente, isolée…et ne tournait qu'autour du sport.


Je l’écoute, intriguée. Sa vulnérabilité m’attendrit, mais elle m’effraie aussi. Dylan occupe encore mes pensées, et pourtant, quelque chose chez Yvan fait vaciller légèrement mes certitudes.


Yvan me fixe un instant, un sourire léger flottant sur ses lèvres. Je sens son regard s’intensifier, et quelque chose dans l’air change.


— Tu sais, Marissa, des fois, on a juste besoin de prendre un moment pour souffler et être soi-même. Avec toi, c’est facile, naturel.


Ses mots me désarçonnent, et je détourne les yeux, troublée. Il s’approche légèrement, réduisant l’espace entre nous. Sa proximité me met mal à l’aise, mais d’une manière que je ne parviens pas à rejeter.


— Je ne sais pas ce que tu veux dire, murmurai-je, presque dans un souffle.



— Bien sûr que tu sais, réplique-t-il doucement. Tu ne t’autorises pas à lâcher prise. Pourquoi ?


Je reste silencieuse, incapable de répondre. Yvan se penche un peu plus près, sa voix devenant presque un murmure :


— Si tu arrêtais de te protéger, Marissa, qu’est-ce qui se passerait ?


— Rien, rien du tout, répondis-je précipitamment, sur la défensive.


Il sourit, mais c’est un sourire triste, comme s’il voyait clair dans mon mensonge.


— Tu te mens à toi-même, ajouta-t-il doucement.
Il tend la main et effleure une mèche de mes cheveux encore humides, la repoussant doucement derrière mon oreille. Ce geste, aussi simple soit-il, provoque un frisson que je ne parviens pas à contenir.


— Arrête, Yvan ! soufflai-je, reculant légèrement. J’ai… j’aime quelqu’un d’autre. Je ne peux pas.


Les mots franchissent mes lèvres avec une hâte presque désespérée. Je me lève aussitôt, créant une distance entre nous, espérant qu’elle suffira à apaiser les battements frénétiques de mon cœur.
Yvan reste assis, immobile, mais son regard ne quitte pas le mien.


— Je sais que ça prendra du temps, finit-il par dire, d’une voix calme. Mais je suis patient, Marissa.


Je déglutis, troublée par la sérénité qu’il affiche malgré mon rejet.


— Et tant que tu n’es pas engagée, je ne cesserai pas d’essayer. Ce n’est pas un jeu, ni un défi. J’ai vu quelque chose en toi, quelque chose qui m’a marqué dès le premier jour.


Son honnêteté me désarme. Je détourne le regard, cherchant une échappatoire à cette situation qui m’étouffe.


— Yvan… tu ne devrais pas…


— Je ne devrais pas quoi ? Écouter ce que je ressens ? Être sincère avec toi ?


Sa voix n’est ni accusatrice ni pressante. Juste posée, douce, mais ferme.


— Si tu veux que j’arrête, dis-le. Regarde-moi et dis-moi de tout abandonner.



Je croise son regard, et prend la parole ensuite avec sincérité :


__ Tu ne sais rien de moi, ne perds pas ton temps car je ne suis pas sûre un jour de pouvoir aimer un autre.


Dès que j'achève ma phrase, je me précipite à l'intérieur. Loin des regards , juste là où je pourrais être seule.

Amitié
Rupture
Yvan
Marissa Elong
Révélation Des Sentiments