Jésus me doit : L'Église, un moyen d'arnaque contre les pauvres d'Afrique

Dans de nombreuses régions d'Afrique, l'Église, censée être un refuge spirituel et une source de soutien, est devenue un véritable instrument d'exploitation. Des pasteurs, souvent charismatiques et manipulateurs, s'érigent en figures de pouvoir, profitant de la foi et de la vulnérabilité des fidèles. Le message de Jésus, qui prônait l'amour et la compassion, est détourné pour justifier des pratiques douteuses et alimenter un système d'arnaque.

Les sermons, souvent passionnés et émotionnels, sont conçus pour inciter les fidèles à donner toujours plus, sous prétexte que cela les rapprochera de Dieu. Les promesses de bénédictions matérielles et spirituelles sont utilisées comme des appâts, entraînant des personnes déjà en difficulté à sacrifier ce qu'elles n'ont pas. Les pasteurs, quant à eux, s'enrichissent grâce à ces contributions, vivant dans le luxe tandis que leurs ouailles peinent à joindre les deux bouts.

Il est choquant de constater que certaines Églises investissent davantage dans des projets ostentatoires – bâtiments flamboyants, voitures luxueuses – que dans des initiatives qui pourraient réellement aider leur communauté. Alors que des familles luttent pour se nourrir et scolariser leurs enfants, ces leaders religieux semblent indifférents à la misère qui les entoure. La foi devient ainsi un outil d'oppression plutôt qu'un moyen d'émancipation.

Il est temps de dire les choses telles qu'elles sont : l'Église, dans sa forme actuelle, est devenue un business florissant pour certains. Les fidèles sont traités comme des vaches à lait, alimentant un système où l'argent prime sur la spiritualité. Les promesses de salut et de prospérité sont brandies comme des armes pour maintenir le contrôle sur une population désespérée.

Jésus ne doit rien à ces pasteurs qui exploitent la foi des gens. Au contraire, il appelle chacun à agir avec justice et à défendre les opprimés. L'Église devrait être un lieu de soutien et d'entraide, pas un terrain de jeu pour ceux qui cherchent à s'enrichir sur le dos des plus pauvres.

Il est crucial d'éveiller les consciences et d'encourager une réflexion critique sur le rôle de l'Église dans nos vies. Les fidèles doivent exiger transparence et responsabilité de la part de leurs leaders. La foi ne doit pas être synonyme d'exploitation ; elle doit être un moteur de changement positif.

En fin de compte, Jésus ne doit rien aux profiteurs qui se cachent derrière des discours religieux. Il est temps que les fidèles prennent conscience de cette réalité et se libèrent des chaînes d'une exploitation déguisée en spiritualité. L'Église doit retrouver sa vocation première : servir et soutenir ceux qui en ont réellement besoin.

Jean-Baptiste Wejimeyi Activiste Social blogueur et lanceur d'alerte camerounais

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