Critique des propos de Grégoire Owona sur l'évêque de Yagoua
Réflexion introspective
Il est ahurissant de lire les propos de Grégoire Owona, qui semblent s'inscrire dans un discours d'une autre époque, où la servilité et la soumission à un régime vieillissant sont présentées comme des vertus. Owona nous parle de "libertés démocratiques retrouvées" sous Paul Biya, comme si le peuple camerounais vivait dans un monde idéal, loin des réalités de la corruption omniprésente et des violations des droits de l'homme qui gangrènent notre société.
Dans quel Cameroun, Monsieur Owona, avez-vous vu cette lutte contre le détournement et cette promotion des droits de l'homme ? Peut-être êtes-vous enfermé dans une bulle dorée, déconnectée des souffrances et des injustices que subissent quotidiennement les citoyens. Votre aveuglement face à la détérioration des conditions de vie et à l'arbitraire du régime est non seulement décevant, mais également dangereux.
Votre appel à la "sérénité" et à la "miséricorde" semble plus être une tentative de museler les voix dissidentes qu'une véritable invitation au dialogue. Les évêques, tout comme chaque citoyen, ont le droit d'exprimer leur indignation face à un système qui échoue à protéger ses propres enfants. La colère n'est pas seulement une mauvaise conseillère ; elle est aussi le cri de désespoir d'un peuple qui ne peut plus supporter l'inacceptable.
Vous parlez de débat et de convivialité, mais où est le respect pour ceux qui osent remettre en question l'autorité ? Les évêques ne sont pas des princes à qui l'on doit se soumettre sans réfléchir. Ils sont des voix morales qui doivent être entendues, surtout dans un contexte où le régime que vous défendez semble plus préoccupé par sa survie que par le bien-être de ses citoyens.
Il est temps d'accepter que votre vision du Cameroun est obsolète. Le peuple est fatigué d'attendre un renouveau qui ne vient jamais. Céder la place à de nouvelles idées et à de nouveaux leaders n'est pas un signe de faiblesse, mais un acte de sagesse. Rien n'est éternel, pas même un régime qui refuse d'évoluer. Le changement est inévitable, et il est grand temps que ceux qui sont au pouvoir l'acceptent.
Jean baptiste wejimeyi Réflexion introspective Activiste social blogueur et lanceur d'alerte camerounais
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