Littérature > Romance

OBSESSION

17 déc. 2024 - 6 Minutes

Prise au piège....

Chapitre 2

La plume d'Or 

Le lendemain matin, je me rends au Black Velvet pour ma dose de caféine habituelle. Garnet m’accueille avec son sourire poli et me sert sans attendre, connaissant mes préférences sur le bout des doigts. Au moment de payer, il me glisse une phrase qui attise immédiatement ma curiosité.

— C’est déjà réglé.

Je lève un sourcil.

— Par qui ?

— La brune d’hier matin.

Un sourire étire mes lèvres, lentement. Voilà qui est inattendu. Généreux de sa part. Très généreux, même. Je prends mon café, remercie Garnet d’un signe de tête, et quitte les lieux. Mais dans mon esprit, une pensée fugace mais délicieusement tordue s’installe.

Une fois dehors, je dégaine mon téléphone, filme distraitement mon café, et envoie un message à Xayder.

« Un café gratuit, devine par qui ? »

La réponse ne tarde pas.

« La petite sirène ? »

Je ris doucement, confirmant d’un simple : « Bingo. »

Quelques secondes plus tard, un autre message arrive.

« Très intéressant. »

Oh, ça l’est. Plus que je ne l’aurais imaginé. Cette fille a piqué ma curiosité.

Le secret de mon mari

Au lieu de rentrer directement à mon appartement, je bifurque. Direction le dortoir des filles. Une idée germe dans mon esprit, malsaine mais irrésistible. Je connais son emploi du temps. À cette heure, elle doit être en cours. Cela me laisse amplement le temps de mener une petite inspection… personnelle.

Une fois dans le bâtiment, je me faufile à travers les couloirs jusqu’à sa chambre. Quelques manipulations d’épingle suffisent pour faire céder la serrure. La porte s’ouvre dans un léger grincement.

Je referme soigneusement derrière moi, mes sens en alerte. Son odeur est partout. Une fragrance douce, entêtante, presque familière.

— Alors, voyons voir…

Mon regard balaie la pièce, et un frisson d’excitation me parcourt. Je repère ses affaires éparpillées ici et là, ses livres soigneusement empilés sur le bureau, un carnet ouvert sur une page griffonnée. Mais ce n’est pas tout.

Mon cœur s’accélère. Mes yeux brillent d’un éclat prédateur.

— Oh… intéressant. Très intéressant.

Je m’approche de son bureau, mes doigts traînant sur les bords. Pas de carnet ouvert cette fois, juste des livres et quelques papiers, parfaitement alignés. Elle est ordonnée, presque maniaque, et pourtant si… fragile.

Mais ce n’est pas ça qui m’intéresse. Je me redresse, balayant la pièce d’un regard. Chaque détail me parle d’elle, mais ce que je cherche, c’est quelque chose qui la trahira.

Je me dirige vers son armoire, ouvre sa trousse de toilettes et inspecte. J'y trouve son nécessaire de toilette et une petite fiole d'huile essentielle à la lavande, à moitié vide. Tout ici respire une routine précise, presque rituelle. C'est fascinant.

Mes pensées s'éparpillent, mon corps réagit à toute cette intrusion et mon désir de lui faire peur remonte en surface.

Je terminé mon café, le dépose sur le lit soigneusement et j'ajoute quelque chose qui va faire en sorte qu'elle sache que j'étais de passage. Je sors sa petite culotte que j'ai gardé pour mon intérêt personnel et je la dépose près du gobelet vide de Black velvet. Dès que je terminé mon chef d'oeuvre, je quitte sa chambre en refermant la porte au passage et retourne à mon appartement.

.....

#Adriana

Durant toute la matinée, mon esprit vagabondait ailleurs. Je n’arrivais pas à me débarrasser de cette question obsédante : où était passée ma culotte ? Dès que les cours se sont achevés en soirée, j’ai rangé mes affaires à la hâte, bien décidée à regagner mon dortoir au plus vite.

En chemin, j’ai tenté de calmer mes nerfs en écoutant de la pop. Mais alors que la musique m’apaisait à peine, une notification a brutalement interrompu ma playlist. Un message de Wallace. Encore. Depuis notre rupture, il devenait insupportablement collant. Je l’ai ignoré, mais son intrusion a ravivé des souvenirs désagréables. Mon estomac s’est noué. Sortir avec un crétin pareil ? Une erreur que je ne referai plus jamais.

Quelques minutes plus tard, j’étais enfin devant ma porte. En entrant dans ma chambre, je me suis figée, la main encore sur la poignée. Là, sur mon lit, se trouvait ma culotte disparue. Et à côté d’elle, un gobelet de café. Mon cœur a raté un battement en distinguant le logo sur le gobelet.

Ce café.

C’était celui de l’inconnu arrogant du matin. Comment était-ce possible ? M’avait-il suivie ? Mon cerveau s’est mis en alerte, cherchant des réponses. Il devait avoir collecté des informations sur moi. Mais pourquoi ? Dans quel but ?

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La peur m’a saisie, mes mains tremblaient. Je me suis laissée tomber sur le bord du lit pour reprendre mes esprits. Une fois calmée, j’ai pris la culotte du bout des doigts et l’ai glissée dans ma pile de linge sale, essayant de me convaincre que ce n’était rien. Mais ce gobelet, ce message silencieux…

Allongée sur mon lit, l’esprit embrouillé, j’essaie de mettre de l’ordre dans mes pensées. Mais mon téléphone vibre, brisant le fil de mes réflexions. Wallace. Encore. Ses messages répétitifs deviennent oppressants. Agacée, je ferme l’application sans même lire.

Quelques secondes plus tard, une autre notification apparaît. Cette fois, c’est un numéro inconnu.

"Alors, ça t’a plu, mon petit cadeau ?"

Un frisson glacé me parcourt. Mon cœur s’emballe. Je fixe l’écran, incrédule.

D’un geste nerveux, je tape une réponse :

"Qui êtes-vous ?"

La réponse ne tarde pas :

"Qui je suis n’a pas d’importance… Mais dis-moi, ma surprise t’a-t-elle plu ?"

La colère monte en moi, mêlée à une pointe de panique.

"Comment avez-vous fait pour entrer dans ma chambre ?"

Sa réponse s’affiche aussitôt :

"Disons que… j’ai mes méthodes. Ce n’est que le début, Adriana."

Les battements de mon cœur résonnent à mes oreilles. Mes doigts tremblent tandis que je réponds :

"Que voulez-vous ?"

Le message suivant arrive presque instantanément :

"Tu le sauras bientôt. Au fait, lâche tes cheveux la prochaine fois. Ils te vont bien comme ça."

Le secret de mon mari

Je me fige, un frisson glacé parcourant tout mon corps. Il m’observe. En cet instant précis.

Mon souffle devient court, ma gorge se serre. Qui est cet homme ? Et que cherche-t-il à faire ?

Mon téléphone vibre à nouveau. Cette fois, une photo s’affiche.

Je sens mon sang se glacer. Sur l’écran, je me vois, allongée sur mon lit, exactement comme je suis en ce moment. La photo a été prise de l’extérieur, probablement par la fenêtre.

Un nouveau message apparaît aussitôt :

"Tu vois, Adriana… Je suis plus proche que tu ne le penses."

Je me redresse brusquement, le souffle court. Mes yeux parcourent la pièce à toute vitesse, s’arrêtant sur la fenêtre à demi-ouverte. Le rideau ondule légèrement sous l’effet d’une brise. Je me précipite pour la fermer, mon cœur battant à tout rompre.

Mon téléphone vibre encore.

"Pas besoin de te cacher. Tu es encore plus belle quand tu as peur."

Je recule instinctivement, mes jambes tremblantes sous le poids de la panique. Je scrute la pièce, cherchant un indice, un signe de sa présence. La rue en bas est déserte. Seul le silence répond à ma peur.

Un autre message surgit :

"Je te regarde depuis longtemps. Mais ce n’est que le début. Prête pour le jeu ?"

Mes doigts tapotent frénétiquement sur l’écran :

"Laissez-moi tranquille ! Si vous continuez, j’appelle la police !"

La réponse tombe comme une lame :

"Tu penses vraiment que ça m’effraie ? La police ne te protégera pas, Adriana. Personne ne le peut."

Je suffoque, les larmes me brûlent les yeux. Je m’éloigne de la fenêtre et attrape mon téléphone, les mains tremblantes. Mais un dernier message s’affiche avant que je n’aie le temps de composer un numéro :

"Ne fais pas ça. Sinon, je passe au niveau supérieur."

C’est trop. Je sens mes jambes céder, et je tombe lourdement sur le sol, incapable de bouger. Il m’observe. Il est là, quelque part, tapi dans l’ombre. Et il me veut terrifiée.

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