Samuel Eto’o, la plaie du football camerounais

Ce mercredi 11 décembre 2024, nous avons commémoré les trois ans d’accession à la tête de la Fécafoot, de monsieur Samuel Eto’o Fils. Et je dis bien « commémoré » car il s’agissait d’un événement mortuaire, puisque ce « président » est en train de tuer notre précieux football, comme cela n’avait jamais été fait auparavant...
Déjà, il faut rappeler que Samuel Eto’o est une icône panafricaine. Je le rappelle à toutes fins utiles, surtout aux églisiens écervelés qui n’arrivent pas à faire le distinguo entre l’ancien footballeur, brillantissime, et le nouveau manager qui est l’être humain le plus détestable que j’aie jamais rencontré ici au Cameroun !
Le 11 décembre 2021, nous étions tous en pâmoison devant l’élection de notre goléador. Nous étions tous conquis, nous étions tous fanatiques de cette nouvelle ère qui s’ouvrait, et nous espérions que de par son aura, de par son carnet d’adresses et de par sa légende (je dois bien faire plaisir aux envoûtés), il hisserait notre fédération et notre football, aux plus hauts sommets jamais envisageables... mais hélas !
Samuel Eto’o Fils est une plaie pour notre football. Et ceux qui refusent de le voir, sont certainement plus dangereux encore. Car ce sont ces mêmes prosélytes qui reprochent à Paul Biya sa longévité, son opacité et son omnipotence, qui concèdent à Samuel Eto’o tous ses errements et tous ses abus de pouvoir. D’ailleurs ils le résument si bien en une seule phrase : « Samuel Eto’o a toujours raison. »
Alors comment concorder l’intelligence avec le pragmatisme, lorsque nous avons à affaire à des prosélytes fanatisés, qui justifient les exactions de leur propre bourreau, jusqu’à privilégier même ce gourou au détriment de leur propre nationalité ?
C’est vraiment grave ! Et pourtant nous avons en face de nous un dictateur qui ne se cache pas, un rancunier qui règle ses comptes en mondovision, un individu qui passe sont temps à manquer de respect à ses aînés, et pourtant il est le premier à réclamer le respect lorsque l’on ne partage pas les mêmes opinions que lui...

En trois ans seulement, que de scandales ! Pour un même président, les conflits par-ci, les conflits par-là. Pour un même homme, les inimitiés à tort et à travers. Les affrontements dans les tribunaux et les oppositions par médias interposés, les séparations, les divorces, les ruptures de contrats —abusives pour la plupart—, les licenciements inexplicables, les emprisonnements et que sais-je encore...
C’est un mauvais homme, tout simplement ! En tant que dirigeant je ne le juge pas, car il ne possède même pas le dixième des compétences intellectuelles qui sont nécessaires pour une telle fonction [...] Mais en tant que roublard, c’est un maître dans l’art : il sait manipuler, il sait faire le chantage, il sait séduire la masse de fanatiques écervelés qui le suivent aveuglément, et il sait se positionner comme une ancienne icône qui a le droit de tout faire, de tout prendre et même de tout revendiquer.
C’est un petit Paul Biya. D’ailleurs la seule différence entre les deux, c’est l’âge. Car le président de la Fécafoot a failli proroger son mandat de quatre ans à sept ans, en plein cours d’exercice. Il a simulé une pseudo-démission à l’issue de la CAN 2024, pour ne pas avoir à justifier ses bévues managériales catastrophiques et ses gabegies financières. Tout le monde sait parfaitement que c’est lui qui dirigeait la sélection nationale du temps de « son » manager-sélectionneur-marionnette, et c’est pour cela que l’Etat lui a opposé un homme de poigne en la personne de Marc Brys.
Pour les résultats positifs que nous connaissons actuellement...
Samuel Eto’o est une maladie pour notre football, puisque visiblement il chercherait à s’éterniser à cette fonction. Mais que vient faire un vrai milliardaire dans cette gadoue, lui qui aurait dû se contenter de jouir de ses « milliards », de gérer ses investissements imaginaires comme tout bon ancien footballeur qui se respecte ? Hein ? Il ne peut pas aussi copier les exemples de Didier Drogba, Asamoah Gyan ou encore Emmanuel Adebayor ?
Que de promesses mensongères ! Le siège de la fédération n’avance pas. Les stades régionaux n’apparaissent nulle part. Le championnat vient de faire sept mois complets sans se dérouler, et le football des jeunes est demeuré une vue de l’esprit.
Sur le plan de ses résultats, c’est encore pire que tout : pour la première fois depuis plus de trente ans, l’équipe nationale féminine ne disputera pas la Coupe d’Afrique des Nations ! Sans parler des éliminations pitoyables dans toutes les catégories et toutes les compétitions sous son ère : les cadets, les juniors, les espoirs, les cadettes, les juniors féminines, les espoirs féminines, l’équipe nationale fanion qui a été ridicule durant la Coupe du monde 2022 et durant la Coupe d’Afrique 2024 en Côte d’Ivoire...
Un mauvais manager, un mauvais dirigeant, un mauvais homme. Nous jouons désormais sans équipementier, et pourtant il nous avait promis « le contrat du siècle ». La fédération connait des difficultés financières incroyables, elle qui est obligée d’organiser certains matchs dans des stades de 4 000 places seulement. Et avec une communication si religieuse et si bancale, qu’on dirait que les gens de Tsinga souhaitent même la défaite de leurs propres Lions indomptables (sic).
Alors oui, vivement que ce règne dictatorial s’achève en 2025. Car dans tous les cas, cet imposteur repartira par la petite porte, comme il a souvent l’habitude d’humilier ses aînés et ses anciens collaborateurs. Et même les manœuvres de tripatouillages statutaires n’y parviendront pas ; puisque nous savons déjà que son seul refuge pour se refaire une santé financière, c’est de conserver son poste éternellement à la tête de « notre » fédération...
Ecclésiaste Deudjui
(+237) 696.469.637
Article publié sur wutsi.com/@/clesh7