Alternance Générationnelle au Cameroun : un impératif urgent
Réflexion introspective
Le Cameroun, comme de nombreux pays africains, est confronté à un défi majeur : la stagnation politique due à une classe dirigeante vieillissante. L'alternance générationnelle n'est pas seulement un souhait, mais une nécessité impérieuse pour le développement du pays. Les jeunes, qui représentent plus de 60 % de la population, sont souvent exclus des processus décisionnels. Cette exclusion est non seulement injuste, mais elle freine également l'innovation et le progrès.
Prenons l'exemple du Rwanda. Après le génocide de 1994, le pays a été reconstruit sous la direction de jeunes leaders visionnaires. Paul Kagame, qui a pris le pouvoir à 36 ans, a mis en place des politiques audacieuses qui ont transformé le Rwanda en un modèle de développement en Afrique. Le pays a connu une croissance économique rapide et une amélioration significative des conditions de vie. Kagame a dit : « Nous ne devons pas être prisonniers du passé. Le changement est possible si nous avons le courage d'agir. »
Un autre exemple est celui de la Tunisie, où la révolution de 2011 a ouvert la voie à une nouvelle génération de dirigeants. Les jeunes tunisiens ont joué un rôle crucial dans la lutte pour la démocratie, et leur engagement a été déterminant dans l'établissement d'un gouvernement représentatif. La transition démocratique a permis à des voix nouvelles d'émerger, illustrant que l'alternance générationnelle peut conduire à des avancées significatives.
Au Cameroun, la situation est alarmante. Les dirigeants actuels, souvent âgés de plus de 70 ans, semblent déconnectés des réalités vécues par les jeunes. Leurs politiques archaïques ne répondent pas aux défis contemporains tels que le chômage des jeunes, l'accès à l'éducation et les inégalités économiques. La stagnation politique engendrée par cette absence de renouvellement est palpable : les mêmes visages, les mêmes discours creux, et peu d'espoir pour un avenir meilleur.
Il est temps que les jeunes Camerounais prennent leur destin en main. L'alternance générationnelle doit être au cœur du débat politique. Comme l'a dit Ibrahim Yiche : « Il est temps que nous prenions notre place sur la scène politique et que nous façonnions notre avenir. » Les jeunes doivent s'organiser, revendiquer leur droit à la participation et se préparer à assumer des responsabilités.
La jeunesse camerounaise doit s'inspirer des exemples internationaux et revendiquer son rôle dans la construction d'un avenir meilleur. L'alternance générationnelle n'est pas seulement une question de changement de personnes au pouvoir, mais un changement de paradigme qui permettra au Cameroun de se projeter vers l'avenir avec confiance et détermination.
En conclusion, pour que le Cameroun puisse véritablement avancer, il est impératif d'encourager et de promouvoir l'alternance générationnelle. Les jeunes doivent être au cœur des décisions politiques afin de bâtir un pays qui reflète leurs aspirations et leurs besoins. Le temps du changement est venu.
Jean baptiste wejimeyi Réflexion introspective Activiste social blogueur et lanceur d'alerte camerounais
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