Si j’étais séropositif…
Stop à la stigmatisation

Chaque premier décembre marque la journée internationale de la lutte contre le VIH sida. Une maladie qui demeure difficile à accepter malgré les énormes progrès médicaux. Entre stigmatisation, peur, rejet et discrimination les personnes atteintes de cette maladie ont pour habitude de désespérer. Pourtant, il est encore plus possible de vivre une vie longue et saine avec le VIH.
Il est possible de se soigner. Même s’il est vrai qu’à nos jours, on a pu recenser que deux cas des personnes qui se sont auto-guéris de cette maladie, les traitements antirétroviraux demeurent efficaces pour contrôler la charge virale et prévenir les complications liées au VIH. Aujourd’hui avec les avancées de la médecine, il existera bientôt un médicament injectable tous les six mois qui aura non seulement un rôle préventif mais aussi curatif. Une manière pour l’organisation mondiale de la santé de faire un pas de plus vers ses objectifs fixés pour 2030 à savoir un monde sans VIH puisque quand le traitement est respecté, la charge virale devient quasiment indétectable. Chaque personne contaminée devrait donc de se rappeler que le VIH est une maladie chronique gérable, et non une sentence de mort. D’ailleurs, laissez-moi vous dire ce que moi, j’aurais fait si j’étais séropositif.

Si j’étais séropositif hein…. D’abord, je ne perdrais certainement pas goût à la vie à cause de cette maladie. Je continuerais à siffler mes boosters ne faisant pas de ça une fatalité puisque je me retrouverais dans la même situation que 40 millions de personnes dans le monde , mais ce que je ferai par dessus tout c’est de respecter les consignes sanitaires pour ne pas faire croître à plus de 40 millions le nombre de décès liés à cette maladie. Certes, qu’aucun mal n’est souhaitable, mais je n’hésiterais pas une seconde de me préférer à un diabétique, ou un hypertendu puisque je ne suivrais certainement aucun régime alimentaire. Le préservatif serait ma première pièce d’identité (d’ailleurs que pour avoir celle officielle dans mon pays, c’est un vrai parcours du combattant). Je me protégerais donc pour protéger les autres parce que si jamais je contracte cette maladie, ça serait certainement par hasard ou par pure malchance, mais j’aurais une lourde responsabilité à endosser si je décidais de la reprendre.
Christian Deutou : « Stop à la stigmatisation. » article publié sur www.wutsi.com/@/leswandaseries Contact : 237 652502916 / 697972151