Derniers instants

Je me nomme Kamguia Sahra âgée de vingt ans étudiante en niveau deux en  comptabilité.

Je n'ai jamais eu le temps de profiter de la vie c'est à dire aller me détendre de temps en temps dans des endroits comme des snacks ou des boîtes de nuit sous prétexte que je disais toujours qu'il faut d'abord que j'arrive à atteindre mes objectifs et après je croquerais la vie en plein dent sans pour autant mes soucier de mes poches. 

Quand je voyais mes amies qui sortaient de temps en temps pour aller s'amuser, je disais toujours que "ces filles toujours dans le mauvais chemin ne peuvent-elles pas se poser avant de commencer à jouir de la vie? Pourtant elles auront assez de temps pour le faire plutard". 

Mais grâce à un certain nombre de situation, j'ai compris certaines choses mais malheureusement trop tard. 

Tellement je suivais mes principes que je ne me laissais jamais distraire par une sortie quelconque mes trajets se résumaient qu'à  l'école-maison et vice versa chaque jour. 

Je refusais toujours de répondre aux invitations du genre "vient on part un peu s'amuser" car j'estimais que j'aurai assez de temps plus tard pour le faire. 

 Mais, en mon demi semestre au niveau deux? Ma santé se dégradait avec des symptômes persistants. 

Quand mes parents m'ont emmené faire des examens prescrit par le médecin, l'on découvrit que je souffrais d'une tumeur maligne en phase terminale donc il n'y'avait plus rien à faire. Tout ce que le docteur pouvait faire, c'était de me prescrire certains médicaments pour ralentir le jour décisif.  

Pouvez-vous imaginer comment me suis-je sentie à ce moment ? Quand le médecin nous annonça cette nouvelle, j'étais tellement bouleversée et encore plus quand il nous faisa part du fait que je n'avais plus que six à sept mois à vivre. 

Qu'avais-je déjà accompli? Me demandais-je je suis restée toute une semaine enfermée dans ma chambre tout en réfléchissant à un tas de chose avec un air terrible et un moral très à terre. 

Imaginez-vous on vous annonce une telle nouvelle comment seriez vous? Surtout si vous êtes à un âge comme le mien et aviez des objectifs. 

Après une semaine passée dans ma chambre, je me suis décidée de sortir pour aller un peu marcher dans le quartier afin d'évacuer toute ma douleur. 

Lors de mes marches, j'apperçu un snack et en le regardant je me suis dit " Regarde Sahra tu quitteras ce monde sans même avoir eu le temps de profiter de ces plaisirs"  Puis, je suis partie. 

Plus loin encore, j'ai trouvé un homme qui parlait à un groupe de jeune et par désarroi, je me suis arrêtée pour l'écouter et je dois dire que ce jour là j'ai appris beaucoup grâce à cet homme. 

Dans ces propos, l'homme disait qu'il ne faut jamais remettre à plus tard ce que nous pouvons faire aujourd'hui car nous ne savons pas à quel moment sera notre dernier instant. 

Seulement cette phrase malgré mon moral bas m'a fait très réfléchi. Quand je suis rentrée à la maison ce jour, je me suis assise à la véranda de la maison et j'ai encore réfléchi par rapport à tout ce que cet homme avait dit. 

C'est alors que après réflexion, j'ai pris mon téléphone portable, j'ai appelé mes amies pour une sortie de détente en boîte de nuit sans même leur donner la véritable raison de mon changement soudain. Vu que je ne connaissais pas les noms des boites, je leur ai laissé choisir et avec une partie de mes économies que je gardais pour réaliser quelque chose plus tard, j'y ai pris pour financer la sortie. 

Ce soir là, j'avais décidé de laisser tout ces problèmes dont je faisais face à la maison et essayer de me détendre avec mes amies d'autant plus que j'allais les quitter bientôt. 

Nous nous amusâmes comme des folles et pour une fois, j'eu senti quelque chose de nouveau en moi que je ne saurai expliquer. 

À partir de ce soir là, je sortais plus souvent mais pas seulement pour aller dans des endroits comme des snacks ou des boîtes non! Je sortais souvent avec mes parents et mes frères souvent avec mes amies mais avec une certaine modération tout en profitant de chaque instant comme si c'était le dernier. 

À ce moment là je sortais autant que possible car je n'avais plus beaucoup de temps et pour ne rien arranger, les jours passèrent tellement vites un peu comme si ils  essayaient de me dire" Tu n'as pas su profiter quand tu avais pleinement l'énergie de le faire maintenant tu essayes de vouloir rattraper le temps perdu pourtant tu n'es pas en condition" 

Après mon diagnostic, quatre mois furent passés et je ne pouvais plus rien faire car la maladie avait déjà raison de moi je restais qu'à l'hôpital car mon état s'aggravait de jour en jour. 

Incapable de me lever par moi même, vertiges constants, migraines affreuses, douleurs sur tout le corps je n'avais que mes yeux pour pleurer et mon fort intérieur pour regretter.  

Je n'avais pas compris à tant que c'est souvent nécessaire de tout mettre de côté et de souvent aller se détendre, je n'avais pas compris que aucun être humain n'a le monopole de la vie, je n'avais pas compris que chaque chose avec sa place pour notre épanouissement. Non je n'avais pas compris !

J'ai essayé de rattraper tout cela en trois mois mais je n'ai pas pu faire la moitié car mon état ne me le permettait pas. J'étais tellement rongée par les regrets et les remords que tout cela n'arrangeait rien à ma santé au contraire sa empirait plus. 

À  ce moment là, je suppliais la vie de me donner une deuxième chance pour pouvoir tout refaire. Je la suppliais de toute mon âme mais rien à faire il se faisait déjà tard!

J'aurai tout donner pour rentrer en arrière absolument tout mais ce n'est pas moi qui décidait. Il était déjà trop tard pour moi. 

Lorsque les gens ont appris pour ma situation dans ma famille et ma faculté, certains ont pris conscience d'un certain nombre de chose. 

Moi également j'avais pris conscience mais tardivement. J'ai compris qu'on n'avait qu'une seule vie mais la mienne était déjà terminée. 

C'est ainsi que après avoir passé mes deux derniers mois dans les remords et les regrets, mon état s'est empiré et la maladie a eu totalement raison de moi! 

Sachez souvent profiter avec modération de la vie a votre façon de temps en temps.