Society

Il n'y a aucune grandeur à soutenir l'injustice.

Nov 10, 2024 - 2 Minutes

Il n'y a aucune grandeur à fermer les yeux face à l'oppression, l'injustice et la discrimination. Les empires se bâtissent par la force, mais ils s’effondrent toujours sous le poids de la détermination des opprimés. C’est une loi universelle, valable pour toutes les sociétés et organisations.

Au Cameroun, cela fait des décennies que les dirigeants ont choisi une gestion des crises sociales basée sur la répression et l’autoritarisme. Ce choix a nourri un sentiment d’abandon parmi le peuple, alimentant une génération entière de dissidents, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Les dénonciations qui s’élèvent de partout ne visent qu’à redonner à un peuple appauvri et délaissé sa dignité. Car ici, l’incertitude a remplacé l’espoir.

Kribi, autrefois petite ville paisible, est devenue le symbole des conséquences de cette politique : depuis les années 2000, cette ville a été transformée en un champ de bataille où les communautés sont dressées les unes contre les autres pour le grand bien des politiciens véreux en quête de visibilité. Ces luttes politiques l’ont fracturée, creusant des inégalités toujours plus profondes entre ceux qui profitent du système et les populations démunies.

Dans ce contexte, il est devenu difficile de questionner ces pratiques injustes sans être étiqueté de rebelle ou d’opposant. Mais il est évident que beaucoup veulent protéger leurs privilèges. Comme l’écrivait si bien Marie Von Ebner : «Les esclaves heureux sont les ennemis les plus acharnés de la liberté.» En 2018 par exemple, lorsque les jeunes, regroupés autour d'un collectif pensé ont décidé de revendiquer leur droit à l'emploi, un politicien au service du parti Etat a vite anticipé, allant jusqu'à une mise en scène télévisée avec l'accompagnement de ceux qui refusent d'employer les jeunes de Kribi pour soit disant mettre sur pied un comité des jeunes riverains du Port dont le rôle jusqu'à ce jour est resté dans leur imaginaire.

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L'éthique et la morale nous imposent de défendre les faibles et de dénoncer les abus, comme le rappelait Desmond Tutu. Si nous restons silencieux, nous choisissons de nous aligner du côté de l’oppresseur. C'est pourquoi nous continuerons à nous battre pour les droits des communautés autochtones de Kribi et surtout ceux qui n'ont rien ni personne. Nous continuerons à dénoncer sans relâche les injustices qui leur sont imposées, jusqu’à ce qu’un équilibre soit enfin rétabli.

Cette lutte doit être l’affaire de tous, surtout des jeunes et des femmes. Il est temps de refuser d'être utilisé pour des meetings de façade ou des rassemblements fallacieux en échange de quelques billets. Il est temps de prendre conscience de votre pouvoir de vote pour un changement radical. Car notre pays mérite mieux, et Kribi encore davantage.

De quel côté êtes-vous ?


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