La corruption : le cancer qui ronge le Cameroun

La corruption est un fléau qui gangrène le Cameroun, un cancer insidieux qui s'infiltre dans tous les secteurs de la société. Elle se manifeste sous diverses formes : pots-de-vin, détournements de fonds, favoritisme et clientélisme. Ce poison, qui imprègne les institutions, a des conséquences dévastatrices sur le développement économique et social du pays.

▎Impact économique

Sur le plan économique, la corruption sape les fondements même de la croissance. Les investissements étrangers fuient un environnement où l'intégrité est une rareté. Les entreprises locales, étouffées par des exigences illégales, peinent à prospérer. Les ressources publiques, censées servir le bien commun, sont siphonnées par une élite corrompue. Les infrastructures, déjà défaillantes, souffrent d'un manque de financement dû à des détournements massifs.

Les entreprises qui tentent de naviguer dans ce marécage doivent souvent choisir entre se plier à la corruption ou disparaître. Ce choix conduit à une économie informelle florissante, où l'innovation est étouffée et où le travail au noir devient la norme. La productivité chute, et avec elle, les perspectives d'un avenir meilleur.

▎Impact social

Sur le plan social, la corruption crée un fossé entre les élites et le reste de la population. Les services publics — santé, éducation, sécurité — sont dégradés. Les hôpitaux manquent de médicaments, les écoles sont en ruines et la sécurité des citoyens est menacée. Les plus vulnérables, ceux qui ont besoin d'un filet de sécurité, sont laissés pour compte.

La corruption engendre également un climat de méfiance. Les citoyens, désillusionnés, perdent foi en leurs institutions. Ils se sentent trahis par un système qui ne les protège pas. Cette apathie se transforme en colère sourde, alimentant des tensions sociales qui peuvent éclater à tout moment.

▎Conclusion

Le Cameroun est piégé dans un cycle infernal où la corruption nourrit la pauvreté et l'inégalité. Pour briser cette spirale, il faut une volonté politique réelle et des réformes structurelles profondes. Mais tant que les acteurs corrompus continueront à dominer le paysage, le pays restera englué dans ce cancer qui ronge ses fondations. Le temps presse, mais le changement semble encore loin.

Jean baptiste wejimeyi Réflexions introspectives