L'illusion de la démocratie au Cameroun : des voix muselées
Réflexion introspectives
Au Cameroun, la démocratie est une façade. Les élections, censées être le reflet de la volonté populaire, sont des simulacres. Les résultats sont souvent annoncés avant même que les urnes soient ouvertes. Les opposants sont intimidés, emprisonnés ou réduits au silence. La peur règne, et le citoyen lambda sait qu'exprimer une opinion dissidente peut lui coûter cher.
Les médias, censés jouer un rôle de contre-pouvoir, sont étroitement contrôlés. Les journalistes qui osent critiquer le régime sont menacés, harcelés ou même assassinés. La liberté d'expression est un concept vide, un mot creux utilisé pour masquer la réalité d'une répression systématique.
Les manifestations pacifiques sont réprimées dans le sang. Les forces de l'ordre n'hésitent pas à utiliser la violence pour étouffer toute contestation. Les rues se remplissent de gaz lacrymogènes et de balles réelles, tandis que les leaders d'opinion sont arrêtés sous des prétextes fallacieux.
Les citoyens, désillusionnés, se détournent de la politique. Ils voient leurs droits piétinés, leurs espoirs anéantis. L'apathie s'installe, alimentant le cycle infernal d'un système qui se nourrit de l'indifférence. Les promesses de changement deviennent des slogans creux, des mots qui flottent dans l'air sans jamais se concrétiser.
La communauté internationale, souvent complice par son silence, regarde sans agir. Les discours sur les droits de l'homme et la démocratie se heurtent à la réalité brutale du terrain. Les bailleurs de fonds ferment les yeux tant que leurs intérêts économiques sont préservés.
Au Cameroun, l'illusion de la démocratie est un mensonge bien orchestré. Les voix sont muselées, et le peuple est laissé à l'écart du processus décisionnel. Dans ce contexte, la véritable démocratie demeure un rêve inaccessible, un mirage dans un désert de désespoir.
Jean baptiste wejimeyi Réflexions introspectives