GUERRE ENTRE SOEURS
CHAPITRE 55
Vérité !!
- Moment de vérité !
Delrick : Si c’est une blague, dis-le-moi maintenant, je vais rentrer chez moi.Sofia : Mon amour, tu plaisantes avec nous, n'est-ce pas ?Thomas : Non, je dis la vérité. J’ai hérité de ce poste de mon feu père. Quand j’étais jeune, je rêvais d’être gouverneur, mais mon destin était tracé, je...C’est ainsi qu’il leur raconta tout, dans les moindres détails, les laissant sous le choc.Delrick, acclamant : Bravo, père ! Bravo ! Tu mérites un Oscar !Donnell : Delrick, s’il te plaît, ce n’est pas le moment pour tes sarcasmes. Ce que papa raconte est grave. Il risque la prison si la DEA trouve des preuves contre lui, et moi, en tant que procureure, je serai obligée de juger mon propre père. C’est très sérieux.Delvin : Quand je pense que tu as mis Adriana à la porte pour "t’avoir déshonoré", ça me fait rire, parce que tu es bien pire que ce que tu prétends être. Toi, l’homme parfait, soucieux de sa réputation... voilà ton vrai visage, papa !Adriana et sa mère restent figées, toujours sous le choc.Sofia : À quel genre d’homme me suis-je mariée ? Comment as-tu pu me cacher ça, à moi, ta femme ? Nous étions censés nous faire confiance, Thomas !Thomas : Je n’ai pas fini...Delrick : Vas-y, père, dis-nous maintenant que tu as aussi tué des gens, parce que c’est sûrement la prochaine révélation, dit-il, furieux.Thomas : J’ai une autre fille. Elle est votre sœur.Tous : QUOI ???Sofia : Non, non, je rêve. Tu m’as trompée au point d’avoir un enfant hors mariage ?!Thomas : Je suis désolé. Je sais que je ne mérite pas votre respect, mais c’était juste une aventure. Quand elle est tombée enceinte, je ne sais pas comment c’est arrivé. Je lui ai demandé d’avorter, mais elle a refusé et a donné naissance à une fille qui a grandi loin de moi, dans un monde qui ne lui correspondait pas.Adriana : Tu me déçois, père, lâche-t-elle, les yeux rouges.Thomas : Je suis désolé, ma fille...Donnell : Comment s’appelle-t-elle, et où vit-elle ? demande le plus calme des fils.Thomas : Elle vit à Los Angeles. Son nom est Yvonne Matamoros, plus connue sous le nom de "la jolie gamine du trafic de drogue".Adriana : NON ! Il ne manquait plus que ça... Yvonne est ma sœur biologique ? Comment as-tu pu, père ?Delrick : Tu la connais ?Adriana : Oui, cette femme m’a kidnappée par obsession pour Michaël. Elle voulait l’épouser et est même tombée enceinte de lui. Mais elle a perdu le bébé... par ma faute. Je l’ai poussée pour me défendre, et elle a fait une fausse couche. Elle voulait envoyer mon fils à l’orphelinat et me tuer si Michaël refusait de l’épouser.Les triplés : QUOI ?
Adriana : Oui. Dis-moi, papa, savait-elle que j’étais sa sœur ?Thomas : Oui, c’est pour cela qu’elle ne t’aurait jamais tuée.Adriana : Donc tu savais qu’elle était derrière notre enlèvement, et tu n’as rien fait parce qu’elle était ta fille ?
Un silence de mort s’installe dans le salon.Thomas : Pardonnez-moi, mes enfants. Je ne voulais pas que cela arrive...Delvin : Mais c’est arrivé.Sofia : Je... je... crois que...Elle n’a pas le temps de finir sa phrase avant de s’évanouir.Les enfants crient "Maman !", se précipitant vers elle. Thomas tente de s’approcher, maisDelrick : Ne la touche pas, dit-il froidement.Ils l’amènent dans sa chambre et appellent un docteur, laissant Thomas inquiet pour sa femme.Sachant qu’ils le détestent déjà, Thomas fait sa valise et y met quelques affaires. Avant de partir, il laisse deux lettres, une pour sa femme et une pour ses enfants.Pendant ce temps, le docteur quitte la chambre de Sofia et tombe sur ses enfants.Delrick : Comment va notre mère ?Docteur : Elle va bien, mais elle a subi un choc. Prenez soin d’elle, dit-il avant de partir.Les enfants rejoignent leur mère qui pleure déjà silencieusement. Ils la prennent dans leurs bras.Sofia : Mes chéris... votre père...Eux : Désolés, mère, nous sommes là pour toi. Ça ira. Repose-toi maintenant, ou veux-tu venir chez l’un de nous, le temps de digérer tout cela ?Sofia : Non, je dois parler à votre père, seule à seul, dit-elle en tentant de se lever, mais ils la retiennent.Delrick : Je vais le chercher pour toi.Il se rend au salon, mais ne trouve pas leur père. Il décide d’aller voir dans sa chambre et tombe sur les deux lettres. Il les prend et retourne dans la chambre de sa mère.Les autres : Alors ?Delrick : Il est parti... comme le lâche qu’il est, après avoir laissé ces lettres. Une pour maman, et une pour nous.Sofia : Il est parti...Adriana : Calme-toi, maman. Papa sait sûrement que nous sommes en colère contre lui en ce moment, mais il reviendra. Pour l’instant, dors un peu. Tu liras cette lettre demain.Donnell : Adriana a raison. J’aurais aimé rester cette nuit avec toi, mais Fabiola est à terme, et j’ai peur qu’elle accouche à tout moment. Nous parlerons de papa plus tard, après tout, il reste notre père, et tout le monde fait des erreurs.Adriana : Mon frère a raison. Moi, je vais rester avec toi. Les autres, vous pouvez partir.Sofia : Non, ma fille. Ton fils a besoin de toi, alors rentrez tous. Ça va aller.Eux : Tu es sûre, mère ?Sofia : Oui.Eux : D’accord, disent-ils avant de lui faire un baiser sur la joue et de partir.
Aussitôt après leur départ, Sofia éclate en sanglots.Sur le chemin du retour, Adriana, qui tentait de rester forte, fond également en larmes en conduisant, repensant à ces moments avec Yvonne avant le kidnapping. Elle se rappelle aussi de l’instant où Yvonne a pointé une arme sur elle, jurant de la tuer. C’était trop pour elle. Elle se sent coupable d’avoir causé la perte du bébé d’Yvonne.Lorsqu’elle arrive à la maison, tout le monde dort déjà. Elle tombe sur Michaël.Michaël : Pourquoi tu pleures ?Adriana se jette dans ses bras, pleurant de plus belle.Michaël : Calme-toi, ma puce, et dis-moi ce qui ne va pas.
Adriana, en larmes : J’ai... j’ai tué le bébé de ma propre sœur.
Il comprend alors qu’elle sait déjà tout à propos d’Yvonne.
Michaël, essuyant ses larmes : Hey, regarde-moi. Ce n’est pas ta faute, c’était juste un accident.
Adriana : Elle doit me détester énormément. Elle n’a jamais eu tout ce que moi j’ai eu.
Michaël : Chut, ma puce, ça ira. Je suis là, bébé. Pleure autant que tu veux, dit-il en la serrant dans ses bras...
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~ Une semaine plus tard ~
Une semaine s’est écoulée depuis que Thomas a avoué à sa famille sa double vie. Après sa confession, il est parti, laissant une lettre à sa femme et une autre à ses enfants. Adriana, quant à elle, se sent toujours responsable de la perte du bébé d’Yvonne, d’autant plus qu’elle sait désormais qu’Yvonne est en réalité sa sœur. Sa relation avec Michaël est restée tendue. Malgré tous les efforts qu’il déploie, elle refuse de lui pardonner et ne lui laisse même pas l’opportunité de s’expliquer.
Comme vous pouvez le constater, les choses vont très mal pour Adriana et Michaël.
Adriana est assise dans le jardin, prenant l’air tout en réfléchissant aux événements récents. Soudain, une voix imposante la tire de ses pensées.
Michaël : Salut, mon amour !
Adriana, d’une voix autoritaire : Tu te fous de moi ou quoi ? Tu m’appelles "mon amour" ? Je rêve ou quoi, bon sang ? Je ne suis pas ton amour ! Arrête de te moquer de moi, Michaël ! Tu as perdu ce droit le jour où tu as choisi cette garce qui me sert de sœur à ma place. Je ne te pardonnerai jamais pour tout ce que tu m’as fait subir. Te rencontrer a été la plus grosse erreur de ma vie. Je regrette amèrement d’avoir croisé un enfoiré comme toi.
Michaël : Tu me fais vraiment mal en me disant ça après tout ce qu’on a vécu. Peu importe, c’est toi que j’aime, mon amour. Je suis tombé amoureux de toi dès le premier regard. Tu es l’amour de ma vie, et tu le resteras. Laisse-moi t’expliquer ce qui s’est réellement passé avec Yvonne, s’il te plaît, mon amour !
Adriana : Tu n’as plus rien à me dire, et je n’ai pas besoin d’entendre tes mensonges !
Elle se retourne pour partir, mais Michaël l’attrape par la taille. Leurs regards se croisent, chargés d’émotions et de passion, brûlant d’amour l’un pour l’autre.
Adriana Unanov
Oh mon Dieu ! J’aime tellement cet homme, je l’aime comme une folle, et en ce moment, je peux sentir son souffle chaud sur mon visage. Ses baisers me manquent, ses caresses me manquent, il me manque tellement. Pendant un instant, j’ai oublié cette colère que je ressens pour lui, laissant place à mon cœur qui ne réclamait que lui.
Je ne sais même pas comment ni quand ses lèvres sucrées se sont retrouvées sur les miennes. On s’embrassait passionnément, comme la première fois. C’était comme si le temps s’était arrêté. Jusqu’à ce que l’image de sa trahison me frappe l’esprit, et je l’ai giflé brutalement.
Moi, d’une voix autoritaire : N’ose plus jamais m’embrasser, connard !
Michaël : Mais tu viens de répondre à mes baisers comme une folle, tout à l’heure, bon sang !
Moi : Ouais, c’est ça ! Profite-en, parce que ça n’arrivera plus jamais, tu m’as bien comprise ???
Michaël : Mais comment t’expli...
Sans même lui laisser finir sa phrase, je suis partie en trombe. Une fois arrivée dans la chambre, j’ai éclaté en sanglots.
Je l’aime toujours, mais je n’arrive pas à oublier, ni à lui pardonner son infidélité... même s’il était contraint.
**
De l’autre côté, on voit l’ex-gouverneur descendre de son jet privé avec ses gardes du corps, à l’endroit où se trouve sa fille Yvonne. Il vient d’arriver à Los Angeles pour réconforter sa fille, qui traverse une grave dépression à cause de la perte de sa grossesse. Dès qu’il entre, il aperçoit Ringo, qui le salue respectueusement.
Ringo : Bonjour, Boss !
Lui : Salut, mon petit ! Où est ma fille ? gronde-t-il d’une voix rauque.
Ringo : Elle est dans la chambre. Franchement, je ne sais plus quoi faire pour la consoler. Elle est vraiment inconsolable et dans un sale état, bordel !
Lui : Ok, conduis-moi à elle !
Ordonne-t-il.
C’est ainsi que les deux hommes entrent dans la chambre de Yvonne, qui a une mine vraiment affreuse. Dès qu’elle voit son père, ses pleurs redoublent.
Yvonne : Papa, je veux mourir ! Je n’ai plus envie de vivre, je n’en peux plus. Je veux mon bébé. C’était notre bébé à Michaël et moi.
Son père : Il est hors de question que tu meures ! Perdre un enfant, c’est douloureux, mais ce n’est pas la fin du monde, bordel ! Je sais que tu as mal, mais tu dois être forte, comme tu l’as toujours été. Je ne t’ai jamais vue comme ça, ma puce. Ressaisis-toi, et tout ira bien. Ce n’est pas en restant dans cette dépression que tu feras revenir ton enfant. Maintenant, je veux te voir forte, comme avant. Tu dois apprendre à surmonter tes douleurs et à aller de l’avant, aussi difficile que ce soit. Tu es ma fille, et je ne t’ai jamais appris à être faible. Reprends-toi et avance.
Yvonne : Mais j’ai tellement mal, papa… Je… Je ne voulais pas le perdre. Je voulais que mon enfant vienne au monde, mais…
Ringo : Ma chérie, je pense que tu devrais écouter ton père et arrêter de te torturer ainsi. On veut tous que tu te remettes sur pied, s’il te plaît !
Yvonne : Je vais essayer, mais… Je ne vous promets rien. Je ferai de mon mieux.
C’est ainsi que son père la prend dans ses bras pour la réconforter.
Son père : Ah, ma petite puce ! Ne t’inquiète pas, ton père est là, et tout ira bien !
Quant à Jordan, il est sorti de l’hôpital. Il attend de se rétablir complètement avant de retourner à Bogota, auprès de sa famille.
En ce qui concerne Alma et Delvin, tout va bien. Alma commence à l’aimer un peu plus, tandis que Delvin, disons qu’il commence à s’intéresser, surtout qu’il est jaloux de son amitié avec Bradley.
Je me sens vraiment honteux vis-à-vis de Fabiola, surtout pour la façon dont je l’ai traitée à cause de son père, alors que le mien est bien pire. J’ai lu sa lettre où il s’excusait pour ses tromperies et nous demandait de lui pardonner. Il est même prêt à aller en prison pour cela, mais comment pourrais-je envoyer mon père en prison sans preuve ? Rien n’a été trouvé contre lui ni contre ma petite sœur. Oui, Yvonne... Je me dis que si elle avait grandi dans un foyer stable, peut-être qu’elle ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. J’aimerais bien lui rendre visite là où elle est pour apprendre à la connaître.
Mes frères ont catégoriquement refusé de lire la lettre de notre père. Quant à Adriana, elle se sent toujours coupable d’avoir accidentellement causé la perte du bébé de sa sœur, même si cet enfant était de l’homme qu’elle aimait.
Pour ma part, j’ai décidé d’épouser Fabiola après la naissance de notre enfant. D’ailleurs, elle va bientôt accoucher. Neuf mois et une semaine sont déjà passés, mais le bébé semble prendre son temps, car elle n’a toujours pas de contractions.
Je viens juste de me réveiller, et je suis là, à la contempler. Elle est si mignonne quand elle dort. Je caresse tendrement sa joue et elle se réveille doucement.
Fabiola, souriant : Bonjour, mon amour.
Moi : Bien réveillée ?
Fabiola : Oui, comme un ange... J’ai bien dormi hier... AHGH ! crie-t-elle en se tordant de douleur.
Je me lève en sursaut.
Moi : Bébé, ça va ? Qu’est-ce que tu as ?
Fabiola : Imbécile, tu ne vois pas que j’ai mal ? AHHH !
Fabiola : Il arrive, je crois !
Moi : Déjà ? Il va...
Fabiola : Tais-toi, idiot, et appelle maman ! J’ai trop mal !
Moi : Calme-toi, bébé, ça va aller, dis-je en essayant de la rassurer, tout en nous préparant rapidement. Je l’aide à mettre une robe malgré ses cris de douleur.
Je prends les clés de la voiture, la soulève, et nous nous dirigeons vers la voiture. En conduisant, je décide d’appeler ma mère, parce que je suis vraiment tendu. Entre les plaintes de Fabiola et ma conduite, je risque de faire un accident. Que Dieu m’en préserve.
Nous ne connaissons pas encore le sexe du bébé, nous avons voulu que ce soit une surprise, alors on évitait de demander au médecin lors des visites.
Maman : Oui, mon fils, tu...
Moi : Maman, s’il te plaît, rejoins-nous à l’hôpital ! Fabiola va accoucher, et je ne sais pas quoi faire.
Maman : Calme-toi, mon fils, je vous rejoins dans quelques minutes. Je me rendais justement à l’entreprise, je viendrai directement à l’hôpital.
Moi : Ok, informe mes frères et Adriana, dis-je en raccrochant.