GUERRE ENTRE SOEURS
CHAPITRE 43
Yvonne doucement kehh
- Confrontation entre les deux sœurs
COLOMBIE, CALI
Dans sa chambre, Yvonne berce doucement Elijah, tandis que Michaël est attaché sur une chaise, regardant la scène avec angoisse.
Yvonne (s’approchant de lui) – Enfin, tu es là, mon Michaël, dit-elle en caressant son visage. Pas vrai, bébé ? (Elle se tourne vers le petit qui l'observe d’un air intrigué.)
Yvonne s'assoit sur le lit.
Yvonne – Je suis désolée, petite sœur, mais cet homme est à moi. Toi, au moins, tu as ce petit ange, un vrai cadeau du ciel.
Michaël, commençant à se réveiller, se débat sur la chaise.
Michaël – TOI ! s’écrie-t-il, essayant de se dégager des cordes qui le maintiennent captif.
Yvonne – Tout doux, mon chéri. Ne te blesse pas pour rien.
Michaël – Explique-moi ce que je fais ici et pourquoi tu es avec mon fils !
Yvonne – Tu es ici parce que tu m’appartiens, et ce bébé aussi. Ensemble, nous pourrions former une belle famille.
Michaël (énervé) – Non, mais tu es folle ! Libère-moi et rends-moi mon fils ! Ma femme m’attend !
Yvonne (d’un regard sombre) – Alors elle va devoir attendre jusqu’à sa mort, car jamais plus tu ne seras à elle.
Michaël – T’es vraiment cinglée ! Alma avait raison, on devrait se méfier…
Yvonne dépose Elijah dans un berceau, le regard rivé sur lui.
Yvonne – Oh, cette petite a trop de caractère. J'aurais aimé m'en débarrasser, mais je ne peux pas tuer la sœur de l’homme que j’aime, dit-elle en tentant de l’embrasser. Michaël détourne la tête.
Michaël – T’es dégoûtante.
Yvonne (s’asseyant sur lui, en califourchon) – Oh mon chéri, c’est méchant. Je me présente : Yvonne Matamoros, plus connue sous le nom de « la jolie gamine ».
Michaël – QUOI ?
Yvonne – Oui, mon chou, et tu m’appartiens, dit-elle en essayant de l’embrasser. Mais il se détourne à nouveau. Elle déboutonne sa chemise et commence à caresser son torse, l’embrassant dans le cou, tandis qu'il se débat comme il peut.
---
COLOMBIE, BOGOTA
Au commissariat central, Adriana et ses beaux-parents discutent avec le commissaire.
Adriana (s’écriant) – Je vous dis que mon enfant et mon mari sont portés disparus, et vous me demandez de patienter 48 heures avant de commencer les recherches !
Miguel – Calme-toi, ma fille.
Commissaire – C’est le protocole normal, je suis…
Adriana – Aux diables ces protocoles ! Je veux mon mari et mon fils ici et maintenant, alors bougez-vous !
Commissaire – Madame, ce sont les règles et…
Adriana – Très bien, je suis la fille du gouverneur Thomas Fonsesca. Vous pouvez vérifier. En un claquement de doigts, vous pourriez perdre votre boulot, alors vous allez bouger, ou pas ?
Le commissaire échange des regards inquiets avec ses hommes avant d’ordonner de commencer les recherches.
Adriana (en larmes) – Mon Dieu, faites que rien de mal n’arrive à mes amours, je vous en supplie.
Angela (la prenant dans ses bras) – Ils vont bien, ma puce. Calme-toi.
Adriana – Maman, je sens que mon fils pleure en ce moment.
Effectivement, de l’autre côté, Elijah pleure dans son berceau, tandis qu’Yvonne tente désespérément de le calmer, rejetant même le lait artificiel qu’elle lui donne.
Julien – Je crois qu’il a besoin de sa mère. Ce gamin n’a qu’un mois, putain ! J’aime pas voir ça.
Yvonne – Si j’envoie le bébé, je n’aurai plus de moyen de pression sur Michaël.
Julien – Tu peux faire venir ta sœur ici, mais le petit a besoin d’elle.
Yvonne – Demain, vous irez la chercher, mais pour l’instant, je vais le donner à son père. Sûrement, il va le calmer.
Dans la chambre, Michaël continue de se débattre pour se libérer.
De l’autre côté, Adriana reçoit un message sur son téléphone, accompagné d’une photo d’Elijah :
« Si tu veux revoir ton fils et ton mari en vie, tu as intérêt à ne rien dire à personne et à venir me retrouver demain matin à cette adresse. »
En lisant le message, elle éclate en sanglots, se demandant qui pourrait faire une chose pareille, surtout à un si petit bébé qui n’a même pas deux mois.
CHEZ DONNELL
Ils étaient à table, savourant leur repas, lorsque Fabiola ressentit une douleur aiguë au ventre en se levant.
Fabiola (tenant son bas-ventre) – Aïe, putain…
Donnell (se levant, inquiet) – Tu as quoi ?
Fabiola (reprenant son calme) – Rien, dit-elle froidement.
Elle se dirigea vers l'évier pour laver et ranger les assiettes, mais la douleur persistait, lui nouant l'estomac. Une fois son corvée terminée, elle décida d'aller se coucher. Alors qu'elle se dirigeait vers sa chambre, elle s'effondra, perdant connaissance sous les yeux alarmés de Donnell qui revenait de sa propre chambre.
Donnell (s'écriant) – FABIOLA ! Il la rattrape à temps, le cœur battant. Il lui tapote la joue, mais elle ne réagit pas.
Donnell (angoissé) – S'il te plaît, ma puce, ouvre les yeux. Je suis désolé, bébé… Il la secoue doucement, mais rien. Son visage est d'une pâleur inquiétante. Il vérifie sa respiration, puis la prend dans ses bras pour la porter vers sa chambre, l'angoisse le dévorant.
Il s'assoit près d'elle, caressant sa joue avec tendresse et tristesse.
Donnell – Je suis désolé, ma puce. Ne me fais pas ça, s'il te plaît…
Quelques minutes plus tard, le docteur arrive, prêt à évaluer son état.
Docteur – Elle va bien, mais elle se néglige, ce qui n'est pas bon pour le bébé. Ces douleurs sont normales durant la grossesse, mais elle ne se nourrit pas assez, en plus du stress. Je vais lui prescrire des vitamines et lui administrer une perfusion intraveineuse cette nuit. Elle dormira paisiblement avec le produit que je vais lui injecter.
Donnell – Ok, merci, docteur.
Le médecin s'affaire, veillant à son bien-être, avant de quitter la chambre. Donnell reste là, inquiet, le cœur lourd, attendant que sa femme reprenne conscience.
ACHETEZ LE LIVRE: Sous le charme de mon beau-frère
Très tôt le matin, alors que tout le monde dormait encore, Adriana se leva, prit une douche, puis sortit de la maison en voiture, déterminée à rejoindre l'endroit indiqué dans le message. Une fois arrivée, elle attendit, anxieuse, l'apparition de la personne qui l’avait contactée, mais rien ne venait. Au moment où elle commençait à perdre espoir et à se tourner pour partir, un coup brutal la frappa à l'arrière de la tête, et elle s'effondra, inconsciente.
Quelques heures plus tard...
Dans le couloir de la propriété d’Yvonne, Adriana reprenait lentement connaissance, se débattant dans les bras de deux hommes impassibles.
Adriana (criant) – Lâchez-moi ! Où sont mon fils et mon mari ?
Aucun des hommes ne répondait, l'empêchant de se mouvoir. Ils la conduisirent jusqu'au salon, où Yvonne était assise, le bébé dans les bras, et Michaël, attaché.
Une fois là, les hommes la lâchèrent. Adriana se précipita vers Michaël, se jetant sur ses lèvres pour l'embrasser, son cœur battant à tout rompre.
Adriana – Oh mon amour, tu m’as tellement manqué ! Qui t’a fait ça ? Et notre fils ?
Michaël (lui désignant Yvonne) – Regarde…
Adriana (découvrant Yvonne) – Rébecca ???
Yvonne (avec un sourire moqueur) – Oui, ma petite, sois la bienvenue.
Adriana – Que fais-tu avec mon fils ? Pourquoi Michaël est-il attaché ?
Yvonne – Parce qu'il est temps qu'il soit à moi. Tu as assez profité de lui.
Adriana (s'indignant) – Mais de quoi parles-tu ? Rends-moi mon bébé !
Yvonne (sarcastique) – Et si je refusais ?
Adriana (furieuse) – NE ME TENTE PAS. RENDS-MOI MON FILS !
Michaël (essayant de la calmer) – Calme-toi, ma puce…
Yvonne (avec un sourire glacial) – Tu devrais l'écouter. Si je le voulais, tu ne reverrais jamais aucun des deux. Et voilà ton fils.
Yvonne leva le bébé, Elijah, qui sourit à la vue de sa mère.
Adriana (les larmes aux yeux) – Oh, mon petit bébé, tu m’as tellement manqué, mon chéri… Elle l'embrassa tendrement sur les joues et le front.
Yvonne (avec une fausse tendresse) – Oh, comme c'est mignon, l'amour entre une mère et son fils.
Adriana se tourna vers Yvonne, les yeux pleins de défi.
Adriana – J’peux savoir pourquoi tu les as kidnappés après tout ce qu’on t’a fait ? Quand tu t’es présentée à nous en jouant la fille en détresse ?
Yvonne éclata de rire, sous les regards perplexes de Michaël et d’Adriana.
Michaël – Non mais attends, t’es vraiment folle. Une vraie psychopathe !
Yvonne – J’ai joué la fille démunie juste pour me rapprocher de vous, tout ça pour Michaël. Tout ce que j’ai fait et ferai sera pour lui, dit-elle en s’asseyant sur les genoux de Michaël pour l’embrasser.
Michaël, furieux, lui mordit la lèvre, mais elle continua sans relâche. Adriana, déterminée, déposa son fils dans la poussette avant de tirer Yvonne de Michaël et de lui asséner une série de gifles.
Adriana – Plus jamais tu n’oses toucher mon homme !
Yvonne (se débattant) – Ce n’est pas ton homme, mais le mien, petite effrontée !
Les deux femmes se battaient, les cheveux en désordre, jusqu'à ce que quelques hommes interviennent pour les séparer.
Adriana (furieuse) – Mais lâchez-moi ! Je vais lui montrer qui je suis vraiment, espèce de vipère !
Michaël (essayant de se libérer) – Lâchez-la immédiatement !
Yvonne (essuyant le sang de sa lèvre supérieure) – On dirait que tu ne sais pas à qui tu as affaire.
Adriana – C’est ce que nous verrons ! Laissez-moi, et je vais te montrer ce que je suis, espèce de cinglée !
Yvonne s’approcha pour lui infliger une claque sonore.
Michaël (hurlant depuis sa chaise) – MAIS COMMENT OSER TU TOUCHER MA FEMME ?!
Yvonne – Du même droit qu’elle a osé me toucher. À partir de maintenant, nous verrons qui sera ta femme.
Adriana – On verra bien. Laissez-moi maintenant !
Homme – Que fait-on, patronne ?
Yvonne – Amenez-la dans la chambre de son fils et enfermez-la. Je dois parler avec mon homme.
Adriana (regardant Michaël) – Mon amour, je t’aime. Ne l’oublie jamais et ne fais rien de ce qu’elle te demande.
Michaël – Moi aussi, mon cœur. Prends soin de notre fils. Je vous aime.
Yvonne (furieuse) – Éloignez-la d’ici !
Les hommes emmenèrent Adriana dans une chambre, fermant la porte derrière elle.
Pendant ce temps, chez Miguel et Angela...
Au réveil, n’ayant pas vu Adriana, Miguel et Angela s’inquiétèrent. Ses appels restèrent sans réponse. Ils contactèrent Delrick et Donnell, mais aucun n’avait de nouvelles. Miguel, inquiet, décida d’appeler le gouverneur.
Miguel – Oui, mon cher ami, j’espère que tout va bien ?
Thomas – Oui, mais on dirait qu’il y a de l’inquiétude dans ta voix.
Miguel – En effet, je vous appelle parce qu’Adriana a disparu.
Thomas (se levant) – Quoi ? Que s’est-il passé ?
Miguel – En fait, hier, Michaël et le petit étaient allés au parc, mais (…)
Il lui raconte comment les faits se sont déroulés.
Thomas : Bien, je vois. Ce sont ces mêmes personnes qui ont dû contacter la fille. Elle est allée à leur rencontre, sûrement. Je ferai mes enquêtes, ne vous inquiétez pas.
Il raccroche puis, Thomas lance un appel à un de ses hommes pour enquêter sur cette soudaine disparition. Même s'il avait déjà une petite idée sur la personne, il voulait des preuves.
À Barranquilla, tout va bien pour nos deux amoureux qui se préparent à accueillir leur enfant dans quelques mois, malgré la peur persistante de Tatiana, qui a raison d'être inquiète, car Bruno continue de la chercher. Ce qui est normal. Parlant de lui, il est actuellement dans son bureau en train de discuter avec ses hommes, chargés de la recherche.
Bruno : Mais vous n’êtes que des incompétents ! crie-t-il.
H : Monsieur, nous avons cherché dans toute la ville de Bogotá sans succès.
Bruno : Elle ne peut pas avoir disparu comme ça !
H : À mon avis, elle a quitté cette ville.
Bruno : Mais comment peut-elle ? Elle n’a pas ce courage-là.
H : Peut-être que ce jeune l’a aidée, qui sait ?
Bruno : Où qu’elle soit, je vais la retrouver.
Pendant ce temps, dans son bureau, le gouverneur reçoit un appel de son homme, lui tenant au courant de l’endroit où se trouvent Michaël, sa fille et Elijah.
Thomas : Merde, je le savais.
Sofia : Il se passe quoi, mon chéri ?
Thomas : Rien, juste le boulot.
En réalité, Sofia ne sait pas que sa fille est portée disparue, et elle risque de faire une crise en l’apprenant, donc il ne veut rien lui dire.
Thomas : Mon amour, je vais régler un problème rapidement dans mon bureau.
Il s’en va ainsi.
Yvonne, tranquillement installée avec un verre de vin, discute avec Ringo lorsqu’elle reçoit un appel de son père.
Yvonne : Oui, mon papounet chéri.
Thomas : J’peux savoir pourquoi tu retiens en captivité ta sœur et sa famille, Yvonne ?
Yvonne : Oh, doucement, mon p’tit papa.
Thomas : Tu vas répondre ? Je perds patience là.
Yvonne : Je n’ai rien contre ma sœur, mais elle détient un truc qui m’appartient.
Thomas : Ne me dis pas que ton obsession pour Michaël est toujours d’actualité ?
Yvonne : Comment tu as su ?
Thomas : Tu penses que je ne sais rien de toi ? Bref, comme tu peux le constater, c’est le mari de ta sœur, alors libère-les.
Yvonne : Jamais je ne vais le libérer, il est à moi.
Thomas : Tu vas le faire ou je le ferai de moi-même, et tu me connais.
Yvonne : Oh mais vas-y, mon cher papa. Je parie que ta fille serait ravie d’apprendre que je suis sa sœur aînée et que, pire encore, son papa est à la tête d’un réseau de trafic de drogue, un héritage qu’il cache depuis des années.
Thomas : Tu ne vas pas oser ?
Yvonne : Oh que oui, père. Pour Michaël, je suis prête à tout, même à tuer. La chance qu’Adriana a, c’est qu’elle est ma sœur. Sinon, je l’aurais déjà envoyée dans l’autre monde, comme sa première épouse.
Thomas : Quoi ? C’était toi ?
Yvonne : Bien sûr que oui, mon cher père.
Thomas : Mon Dieu !
Yvonne : Dans quelques jours, tu verras ta fille chérie et son fils, mais pas Michaël. Lui, il reste à moi. Et ne me tente pas, père, tu sais de quoi je suis capable.
Thomas : Yvonne, stp, ne fais pas ça à ta petite sœur .
Elle lui raccroche au nez.
Merde, crie-t-il chez lui. Dans quel dilemme veut me mettre mes filles ?
Il compose le numéro de Miguel pour le rassurer.
Thomas : Miguel, écoute-moi. Je sais que la situation est grave, mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que nos enfants reviennent sains et saufs.
Miguel : Merci, Thomas. J'apprécie vraiment ton soutien. Nous devons agir vite.
Thomas : Je vais mobiliser mes hommes pour obtenir des informations. Tiens-moi au courant de tout ce que tu apprends.
Miguel : D'accord, je ferai de même.
Ils raccrochent, conscients de l'urgence de la situation, chacun se préparant à affronter le danger qui menace leurs familles...!