GUERRE ENTRE SOEURS
CHAPITRE 42
Ça commence !
- Enlèvement de Michaël
La fête battait son plein lorsque Michaël attire l’attention de tout le monde en tapant sur un verre avec une cuillère.
Michaël – Ma puce, approche, dit-il à Adriana qui s’avance vers lui. Il lui tient la main.
Adriana – Oui, mon chéri, un problème ?
Michaël – Non, aucun. Je voulais juste te remercier pour ce magnifique trésor que tu m’as donné. Tu sais, notre première rencontre s’est faite dans des circonstances pas cool, et cette nuit-là, nous avons formé un être qui vit aujourd’hui grâce à toi, car tu as décidé de porter l’enfant de l’inconnu qui t’a pris ton innocence dans l’inconscience. Mais durant ces mois, je suis tombé fou amoureux de toi, même si j’ai été le plus con des imbéciles en te tournant le dos. Je voudrais que tu saches que tu es la plus belle chose que j’ai en ce moment, avec notre fils. Je t’aime et je veux passer toute ma vie à tes côtés. Chaque matin, la première chose que je veux voir en me réveillant, c’est toi, et chaque soir, la dernière chose que je veux faire avant de fermer les yeux, c’est te tenir dans mes bras, mi amor. C’est pourquoi j’aimerais que tu regardes cet écran là-bas.
(Il désigne l’écran, alors que toutes les lampes s’éteignent.)
Sur l’écran, il est écrit : « WILL YOU MARRY ME ? »
(Lorsqu’elle se retourne vers lui, il est déjà à genoux, ouvrant l’écrin.)
Michaël – Veux-tu faire de moi l’homme le plus heureux en m’épousant ?
Adriana, la main sur la bouche et les larmes aux yeux – Je…
TOUS – Dis oui, princesse ! crient-ils tous ensemble.
(Elle hoche la tête de haut en bas.)
Michaël – Cela veut-il dire que tu m’acceptes comme ton mari ?
Adriana, émue jusqu’aux larmes – Oui, je t’aime tellement.
(Michaël lui passe la bague.)
Michaël – Moi aussi, mon cœur, dit-il en se levant pour l’embrasser, un baiser qui devient torride au point où ils oublient qu’ils sont en famille.
Thomas – Hum hum, nous sommes toujours là.
Miguel – Tu feras le reste dans la chambre, fiston, mais pour le moment, un peu de retenue.
(Tout le monde éclate de rire, puis la fête continue. Adriana ne cesse de regarder sa bague en diamant qui brille sur son doigt. Julie la félicite, ainsi que les autres.)
LE LENDEMAIN MATIN
(Adriana vient de se faire réveiller par Michaël.)
Adriana, baillant – Bonjour, mon amour !
Michaël – Bonjour, la femme de ma vie. Alors, comment était ta nuit ?
Adriana – Super bien, car j’ai dormi dans les bras de mon futur époux comme une reine.
Michaël – Je t’aime tellement. Bon, je vais t’aider pour ton bain. Maman s’occupe déjà du p’tit.
Adriana – Elle est trop gaga de lui, on dirait.
Michaël – Oui, mais fais vite, car tu dois lui donner le sein.
Adriana – À vos ordres, mon commandant, dit-elle en se levant pour se rendre dans la douche, suivie de Michaël.
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(À Barranquilla, Tatiana est en train de rendre tout son repas. Elle s’essuie le visage avant de sortir et tombe sur Jordan.)
Jordan – Mon amour, tu crois qu’il faut voir un médecin ?
Tatiana – Non, c’est normal dans mon état.
Jordan – Comment ça, dans ton état ?
(Elle va vers le tiroir et sort un test de grossesse qu’elle lui présente.)
Jordan – Non, ne me dis pas que…
Tatiana – Tu vas être papa, mon amour !
(Jordan la prend dans ses bras avant de l’embrasser et de la tourner en l’air, tellement il est fou de joie, mais elle a l’air ailleurs.)
Tatiana – Fais-moi descendre, s'il te plaît.
(Il la fait descendre, puis elle va s’asseoir sur le lit, et il la rejoint.)
Jordan – Qu’est-ce qui se passe ? Tu n’es pas contente d’avoir un bébé avec moi ?
Tatiana – Ce n’est pas que je…
Jordan – Le bébé n’est pas de moi, c’est ça ? dit-il, l’air de rien.
Tatiana – Jamais, c’est ton bébé ! Ce monstre ne voulait pas d’enfants, donc il n’a jamais éjaculé en moi. J’ai juste peur qu’il nous retrouve et nous fasse du mal. Je ne veux pas perdre mon bébé, ni toi.
Jordan – Hey, regarde-moi. Il ne pourra pas, et je vais vous protéger au péril de ma vie. Je sais que c’est dur de vivre cachés, mais nous n’avons pas le choix pour le moment. Très bientôt, nous retournerons chez moi, et tu vas rencontrer toute ma famille, puis nous allons nous marier.
Tatiana – Promis ?
Jordan – Oui, ma puce, viens là, dit-il en la prenant dans ses bras.
Quelques heures plus tard
(Alma vient de finir à l’entreprise familiale. Oui, elle a repris le boulot pour ne pas s’ennuyer à la maison. Elle attend Delvin qui doit venir la chercher. Il est 17 h lorsqu’il arrive.)
(Dans la voiture)
Alma – Je t’en prie, on peut s’arrêter au parc pour prendre des glaces ?
Delvin – Suis-je ton chauffeur ?
Alma – Même quand on te parle gentiment, tu es toujours désagréable. Pfff, un idiot comme ça !
Delvin – Répète un peu, voir ce que l’idiot va te faire.
(Elle ne dit rien. Il continue jusqu’à se garer devant le glacier.)
Alma – Merci.
Delvin – Tu as 5 minutes, pas plus.
Alma – Ok, dit-elle en sortant de la voiture. Elle portait une combinaison près du corps qui mettait en valeur ses courbes, surtout ses fesses bien rebondies. Pendant qu’elle marchait, Delvin ne pouvait s’empêcher de les mater, un sourire aux lèvres.
Delvin (dans la voiture) – Dommage qu’on se soit connus dans de mauvaises circonstances.
Il la suivait de près. Elle demandait au glacier de lui donner des glaces dans des boîtes. Alors qu’elle attendait, un homme plutôt séduisant l’interpelle.
Voix – ALMA !
Elle se retourne et tombe sur un visage familier. Elle court vers lui et se jette dans ses bras. Il la serre fortement contre lui, sous le regard irrité de Delvin.
Alma – Bradley, tu m’as trop manqué !
Bradley – Toi aussi, princesse.
Alma – Tu deviens quoi ?
Bradley – Je poursuis toujours mes études de doctorat. Actuellement, je suis en congé, donc je suis revenu voir ma famille.
Alma – Ah, et moi ?
Bradley – Bah, toi aussi, ma belle.
Delvin commence à klaxonner, faisant signe qu’il est toujours là.
Alma – Oh, je dois y aller, mais tiens, c’est ma carte.
Bradley – D’accord, je t’appelle.
(En fait, Bradley était son ex-petit ami. Ils ont continué à discuter après son voyage, mais les relations en ligne ne durent pas toujours, dit-on…)
Delvin – Fallait me dire que tu venais rejoindre ton lézard de mec au lieu de parler de glace, petite pute.
Alma (énervée) – Je ne suis pas une pute, et il est plus beau que toi, mon Brad !
Delvin – J’veux même pas rire ! Tu as vu sa tronche ?
Alma – De toute façon, ce n’est pas ton problème. C’est lui que j’ai choisi, et il est mieux que toi, un vieux comme ça là.
Delvin – Le vieux sur qui toutes les filles bavent, même tes collègues, y compris ta meilleure amie Mia. Et d’ailleurs, elle est même plus belle que toi. Je me demande ce qu’elle fout avec une fille moche comme toi.
(Ouch, ça fait mal.)
Alma (sur le point de pleurer) – J... je te déteste !
De l’autre côté, Fabiola est venue voir Donnell au bureau, mais celui-ci refuse de la voir et lui demande de quitter son bureau. Elle tombe alors sur la secrétaire qui la regarde avec dédain. Fabiola commence à marcher en larmes, se demandant comment elle fera pour être pardonnée.
(Elle se sent perdue, son cœur lourd de regrets. Chaque pas qu'elle fait semble plus difficile que le précédent. Elle se demande si Donnell lui pardonnera un jour et si elle pourra réparer ce qu’elle a brisé.)
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Pendant qu'elle marchait, Fabiola tombe sur Delrick, qui vient de terminer son entraînement et s'apprête à monter dans sa voiture.
Delrick – Fabiola, que fais-tu sur la route en pleurs ?
Fabiola (les larmes aux yeux) – Delrick, j’en peux plus. Ton frère me fait trop mal. Juste pour une erreur, il ne veut plus de moi et me traite mal. Pourtant, je suis désolée...
Elle éclate en sanglots. Delrick s’approche et l’enveloppe de ses bras.
Delrick – Calme-toi, ça va aller. Viens, allons chez moi pour discuter. Julie doit m’attendre à la maison.
Fabiola – Non, je préfère rentrer.
Delrick – J’insiste, tu ne vas pas bien.
Elle finit par céder et s'en va avec son beau-frère. Une fois chez lui, Julie prépare le dîner pendant que Fabiola se laisse aller, épuisée par ses larmes.
Après le repas, Delrick, inquiet, lui demande ce qui ne va pas. Elle lui raconte tout, le cœur lourd. Il est désolé pour elle, mais comprend également la douleur de Donnell.
Delrick – Je vais t’aider, car il t’aime vraiment.
Elle souhaite rentrer, mais ils l'encouragent à rester passer la soirée avec eux. Delrick sait qu’il doit inquiéter un peu son frère pour qu'il réalise qu'il peut la perdre à tout moment.
Quelques heures plus tard, Donnell est dans son appartement, tournant en rond.
Donnell – Mon Dieu, où est-elle ? Merde, j’espère qu’il ne lui est rien arrivé.
Voix de sa conscience – Tout ça, c’est ta faute. Tu ferais mieux d’aller la chercher. Il est presque 2 heures du matin et elle n'est toujours pas là. Et si elle était en danger ?
Donnell – Non, je dois aller la chercher. Elle porte mon enfant.
Il ouvre la porte et se retrouve face à Fabiola, prête à entrer.
Il est sur le point de la prendre dans ses bras, mais se retient, sa joie réprimée.
Fabiola – Bonsoir, dit-elle en entrant.
Donnell (s'énervant) – JE PEUX SAVOIR POURQUOI TU RENTRES À CETTE HEURE ? TU ÉTAIS OÙ ?
Fabiola – Chez quelqu’un qui ne me juge pas et ne me voit pas comme la fille d’un criminel, dit-elle en se dirigeant vers sa chambre.
Donnell l’arrête en empoignant son bras.
Donnell – Et on peut savoir qui est l’idiot ?
Fabiola (fuyante) – Ce n’est pas un idiot, mais un homme merveilleux... je…
Donnell (énervé) – Épargne-moi ton histoire et donne-moi son nom, maintenant !
Fabiola (défiant) – C’est Delrick.
Elle continue vers sa chambre, tandis que Julie lui avait suggéré de jouer la carte de l’indifférence, un scénario que Donnell ne pourra pas tenir sans craquer.
~ Un mois plus tard ~
Aujourd’hui, Adriana est partie faire les courses avec Angela, sa belle-sœur. Michaël, resté à la maison, décide d'emmener son petit Elijah au parc, un moment qu’il considère précieux.
En chemin, il est totalement absorbé par son fils, ignorant qu'il est suivi. Une fois arrivé, il installe Elijah dans sa poussette et commence à pousser en lui parlant.
Michaël – Mon p’tit prince, aujourd’hui, c’est notre journée père-fils. J’espère que tu comprends ce que je dis, dit-il en regardant le petit, qui lui sourit de toutes ses dents.
Il s’assoit et prend Elijah dans ses bras, lui parlant comme si l’enfant pouvait répondre. Michaël déborde de bonheur ; il aime tant son fils qu'il rentre rapidement du boulot pour passer du temps avec lui et Adriana.
Quelques minutes plus tard, il reçoit un appel d’Adriana.
Michaël – Oui, mon amour ?
Adriana (inquiète) – Mais où es-tu passé avec notre fils ?
Michaël (rassurant) – Du calme, ma puce. Nous sommes au parc, profitant d’un moment ensemble.
Adriana – Mais il n’a qu’un mois et demi ! Je n’aime pas l’idée qu’il soit dehors, surtout dans un parc. J’ai un mauvais pressentiment depuis ce matin.
Michaël – Rassure-toi, mon amour. Nous allons rentrer maintenant. Tu nous manques déjà, pas vrai, fiston ? dit-il en regardant Elijah, qui le fixe avec un sourire.
Adriana – D’accord, je t’aime.
Michaël – Moi aussi, ma puce. J’arrive.
Il raccroche, puis se tourne vers Elijah.
Michaël – Bon, petit, je pense qu’il est temps de rentrer. Ta maman est inquiète, dit-il en mettant le bébé dans sa poussette.
Alors qu’il s’apprête à faire demi-tour, un coup violent sur sa tête le fait vaciller.
Adriana, qui était à la maison, ressent une douleur aiguë à la poitrine et s’effondre dans le fauteuil, perdant l’équilibre.
Angela – Ma fille, qu’est-ce qui se passe ?
Adriana – Je ne sais pas, mais j’ai eu une douleur subite, comme si quelque chose n’allait pas…
Au parc, une voiture noire blindée arrive et des hommes en sortent, embarquant Michaël à l’intérieur.
Julien (au téléphone) – C’est bon, ce soir tu auras Michaël, mais une chose : il était avec le petit, donc nous devons l’amener. On ne peut pas l’abandonner ici.
Yvonne – C’est encore mieux, je vais jouer le rôle de sa mère, dit-elle avec un sourire satisfait.
Julien – Non, ça je ne peux pas le permettre. Le petit a besoin de sa mère, il n’a même pas deux mois.
Yvonne – C’est juste pour faire pression sur Michaël. Tu ramènes le petit à ma sœur.
Julien raccroche, le visage assombri par l’inquiétude.
DANS LA MAISON DE DELVIN
Alma est dans la cuisine, vêtue d’une petite robe qui met en valeur ses courbes, en train de préparer son repas. Delvin, revenant du boulot, entre pour prendre de l’eau et tombe sur elle, chantant et dansant. Il ne peut s’empêcher d’être attiré par sa silhouette, son corps s’éveillant malgré lui. Il s’adosse au mur, absorbé.
Croyant qu’elle est seule, Alma se déhanche, puis se retourne pour prendre un ustensile. Elle croise alors le regard de Delvin, qui se redresse immédiatement, comme pris en flagrant délit.
Alma – Tu… tu fais quoi à me regarder, toi ? dit-elle froidement.
Delvin – Tu crois quoi, idiote ? Je rentre dans ma cuisine pour chercher de l’eau et je tombe sur une… danseuse. Ça ne m’étonne pas. J’ai décidé de voir tes performances.
Alma (énervée) – Je ne suis pas une pute, et tu n’as pas le droit de me regarder, idiot !
Delvin – T’as raison, parce que tu es nulle même en ça. Malgré tout le temps que j'ai passé à te regarder, tu ne m’as même pas donné envie. Si c’était une autre, surtout Mia, ta meilleure amie, j’aurais bandé à la minute où mes yeux se posent sur elle.
Alma (en larmes) – Bah, va la voir, idiot. Je te déteste…
Delvin – À force de le dire, on croirait que tu essaies de te convaincre, dit-il en prenant un verre pour s’éloigner.
Alma (pleurant) – Je le déteste… Mais pourquoi ces mots me blessent tant ? Si j’apprends que cette peste de Mia couche avec mon mari, je vais la tuer.
Conscience – Ton mari ? Pourtant, tu envisages de retourner avec Bradley, non ?
Alma – Je suis perdue ! Ahhh ! crie-t-elle, frustrée.
Pendant ce temps, à la maison, Adriana continue de ressentir un mauvais pressentiment et tente de téléphoner à Michaël, qui reste inconscient dans la voiture.
Miguel – Toujours pas de nouvelles ?
Adriana (angoissée) – O… oui, j’ai peur, papa.
Angela – Moi aussi, j’ai l’impression que mon fils est en danger, Miguel. Mon instinct maternel ne me trompe jamais.
Miguel – Attends encore quelques minutes. Peut-être qu’il n’a plus de batterie…