Guerre entre sœurs
Chapitre 7
Ça a cuit...
Dominique voleuse...🔥
•• Aéroport International de Douala
#Christian
J'avais dû m'éclipser du groupe un peu plus tôt pour de nombreuses raisons et l'une d'entre elles se trouvait en face de moi.
Mon cousin Constantin Muna.
J'étais ravie de le revoir après tout ce temps.
Moi: Tu as fait un bon voyage ?
Constantin : Oui, même comme je me suis ennuyé à chier.
Dit-il en souriant.
Moi: J'imagine, et ton pote !?
Constantin: Qui ça !? Kylian ?
Moi: Évidemment, il y'a deux personnes ?
Constantin: Il ne viendra pas de si tôt.
Moi: Je vois. Où sont tes valises ?
Il m'a indiqué un chariot et la seconde qui suit je l'ai fixé d'un air inquisiteur.
Constantin: Sans commentaire !
Moi: Okay.
Je l'ai aidé à les transporter vers mon véhicule et quelques minutes après, nous avons quitté les lieux.
Moi: Dis, tu comptes loger en famille ?
Constantin: Je n'en ai pas envie ! Je vais rester à l'hôtel le temps de me trouver un appartement.
Moi: Cool !
[ Un silence s'est installé par la suite.... ]
Je conduisais en nageant dans mes pensées. Lorsqu'il m'a tapoté , je n'ai pas réalisé sur le coup.
Constantin: À quoi tu penses ?
Moi: Rien de particulier.
Dis-je à voix basse.
Constantin: Hum ! Tu oublies que je te connais parfaitement bien....
J'ai souri .
Moi: Bon, si tu veux tout savoir ....
Je me suis mis à lui raconter ma soirée. Il m'a écouté attentivement. Quand j'ai terminé, il n'a pas réagit de suite.
___ Tu ne dis rien ??
Constantin: Un tireur d'élite qui hésite devant une proie ?
Moi: Faut croire que je suis en train de changer.
Constantin: Maf, dis ça à quelqu'un qui ne te connais pas. Tu as laissé tes empreintes digitales sur la majorité des filles de cette ville.
Moi: Touché ; en même temps je n'ai pas eu la chance de connaître le grand amour comme toi.
J'ai regretté mes mots après qu'ils soient sortis de ma bouche..
__ Désolé !
Constantin: Pas grave ! De toutes les façons ça n'allait jamais fonctionner. Elle a sa vie maintenant et moi.....
Il a laissé sa phrase en suspens.
Moi: Tu l'aimes toujours ?
Constantin: J'ai laissé couler .
Le fait qu'il n'arrive pas à me répondre clairement a tout dit. Stéphanie avait toujours une place particulière dans son coeur.
Plus tard, j'ai garé du côté de Bonapriso.
Constantin: Tu vas passer la nuit ?
Moi: Pourquoi pas ?! Personne ne m'attends de toute façon.
Il a esquissé un sourire espiègle.
J'ai sorti les valises de la malle arrière et quelques instants après, nous nous sommes dirigés à l'intérieur de l'hôtel. Après avoir passé plusieurs années sans se voir, nous avions des choses à nous raconter.
La nuit s'annonçait longue....
#Dominique
Après avoir été interdite d'accès à notre maison, je n'ai eu d'autre choix que celui de me rendre chez un dragueur pour passer la nuit. Je ne voulais pas dépenser mon argent à l'hôtel même comme son hébergement n'a pas été gratuit. Il m'a écrasé toute la nuit pour récupérer ses miettes qu'il avait dépensé sur moi.
Le matin j'avais des courbatures tout le long du corps. J'ai ramassé mes effets et je me suis cassée avant qu'il ne se réveille de peur qu'il n'exige encore une partie de jambes en l'air.
Je suis retournée à la maison et dès que j'ai traversé la cour, j'ai apperçu ma mère en compagnie de tata Cathie. Je me suis approchée d'elles en retenant mon souffle et lorsque je suis arrivée à leur hauteur, j'ai salué ma marraine uniquement.
Cathie: Dodo, tu ne salues pas ta mère ?
Moi: ....
Cathie: Donc ce qu'elle m'a dit sur toi est vrai ?
Moi: Qu'est-ce que cette vieille chouette t'a encore dit ?
Cathie: Pardon ?
Elle s'est levée et m'a fixé dangereusement.
___ Qu'as-tu dit ?
Moi: C'est une sorcière, une ...
[ BANG .... ]
Elle venait de me gifler. La douleur s'est propagée sur ma joue. Une perle de larme s'est formée à l'extrémité de ma paupière gauche.
Cathie: Ta mère tu la respectes okay !?
Moi: Hum.
Cathie: Okay ?
Moi: Tata, ne me dérange pas le matin c'est quoi ?
Cathie: Je vois que tu la consommes déjà mais sache que j'ai le médicament contre les effets du Banga. Je vais te débangatiser jeune fille !
Dit-elle en me tendant le doigt.
Moi: Me quoi ? Ayoooo.
J'ai éclaté de rire. ___ Tata , ne me tue pas.
Cathie: Si tu veux moque toi bien de moi mais j'espère pour toi que le message est passé.
Moi: Elle t'a raconté des choses et comme toujours tu as crû sans me demander ma version des faits.
Cathie: Je pisse sur ça tu comprends ? Mè bèboué na'a nohh ( je vais te taper ) !!!
Moi: Ilabè to yon !!! ( Tu ne peux rien ).
À peine j'ai eu le temps d'achever ma phrase qu'elle s'est jetée sur moi et m'a donné un opercule bien précis sur la mâchoire. Le coup m'a renversé. Je me suis retrouvée au sol en pleurant.
___ Au secours, on veut me tuer !!!
Elle a grimpé sur moi et a continué de me boxer. Je pleurais, suppliais pour qu'on me vienne à l'aide mais personne n'est intervenu. Les voisins m'ont complément ignoré.
Mon supplice a duré et quand elle a eu pitié de moi, elle m'a laissé. J'avais mal partout.
Cathie: Que ça soit bien clair Dominique, jamais tu ne vas me manquer de respect et sache que même à ta mère tu ne le feras plus. Si le diable joue au dorchi dans ton cerveau, dis-lui déjà de libérer le studio qu'il occupe dedans.
Moi: Tu es méchante tata, je ne t'aime plus.
Cathie: Ton amour , ce n'est pas ce que je veux de toi. Tu es une grande fille, comporte toi comme telle et l'argent de ta soeur que tu as volé, tu vas lui rembourser ça !
J'ai levé les mains pour signaler mon innocence.
Moi: Je n'ai rien fait !
Cathie: Tu dis à qui ? Demain , tu vas aller au marché vendre dans la boutique de mon amie jusqu'à ce que tu rembourses l'argent que tu as pris à ta sœur.
Moi: Quoi ?! Mais je dis que je n'ai rien pris.
Cathie: Ne me tente pas Mang, tu vas le faire et tes cours oublie les déjà. D'ailleurs je ne sais pas à quoi ça te sert.
Moi: Tu es qui pour décider sur ma vie, j'irai à l'université.
Cathie: Apparemment tu ne me connais pas bien. Si demain mon amie me dit qu'elle ne t'a pas vu tu vas comprendre pourquoi beaucoup n'a pas "s".
Je l'ai toisé avant de me rendre dans ma chambre. Elle pensait que j'allais lui obéir, c'est ce qu'on verra.