Mon mois des folies
Je vais commencer d'abord par m'excuser auprès de mon lectorat que j'ai sevré de mes articles pendant un moment, plus d'un mois, je crois hein. Et vous savez quoi ? C'était totalement volontaire, parce qu'au lieu de me concentrer sur mes activités, j'ai choisi me livrer à des folies.
Mon mois des dépenses !
C'est connu de tout le monde que j'ai les « gestes simples ». Je suis tout sauf quelqu'un d'économe, mais pour être honnête mes dépenses du mois de juillet étaient totalement débridés surtout qu'elles sont parties majoritairement pour des extras. C'est-à-dire que j'ai bousillé pratiquement le double du salaire d'un enseignant (PLEG) camerounais, dans l'alcool, les sorties, les restaurants, brefs dans les futilités comme sait ci le bien-dire ma mère. Je n'ai rien économisé au contraire, j'ai même puisé dans mes réserves. Une chose est certaine, je l'ai fait de mon propre gré. Parce que je suis le genre de Camerounais qui n'a pas de responsabilités ou de contraintes. Je suis aussi un bon vivant, et je n'hésite pas à faire tous les soirs, un retrait de 10 000 Fcfa de mon compte Mobile money, uniquement pour manger un bon poisson braisé et boire quelques bières en compagnie de mon ami bête HERMANN NGAMENI, derrière la boulangerie coaf à Deido. Et comme avant chaque dépense folle, je me murmure toujours en tête, « C'est moi qui travaille l'argent-là... En plus, les gens meurent. » La vraie bêtise ! Parce que même si c'est moi qui produis cet argent, j'agis comme un vrai sawa. Je vis parfois au jour le jour comme si je n'avais pas de projets, pas d'objectifs ou comme si j'étais un héritier. Et pourtant moi aussi, je souhaite ramener des briques au village, acheter une Mercedes comme l'a fait mon mentor Éccléssiate Deudjui. J'envisage aussi me marier, fonder ma famille et avoir de multiples biens. Mais malheureusement je constate que plus je suis productif moins j'arrive à faire des économies, bref, je me rends compte que j'ai raté mon éducation financière et pourtant, je suis sorti des entrailles d'une Ma'a calculs Ma'a plans (bamiléké).
Mon mois de l'amour !
Maintenant, je sais ce que ça fait de tomber réellement amoureux au point de vouloir se marier. Moi qui tendais déjà à la misogynie, subitement, je me retrouve à aimer profondément de surcroît une Camerounaise. En un mois, j'ai vécu à peu près l'expérience du mariage ou du concubinage. Se réveiller tous les jours aux côtés d'une femme, gérer ses humeurs et subir ses caprices, etc. Pour vous dire vrai hein, la vie de couple fait partie de mon top 5 des situations les plus difficiles au monde, et je comprends pourquoi des hommes comme mon mentor Éccléssiate Deudjui se plaisent dans leurs vies de célibataires. Néanmoins, je pense que quand on rencontre vraiment la bonne personne, on se sent prêt à subir. On est capable comme moi de pardonner des injures, le manque de respect, les provocations. Vous seriez même prêt à réparer votre téléphone et à oublier que c'est elle qui l'a cassé dans vos disputes. Bref en un mois, j'ai vécu ce que je n'm y imaginais pas, mais comme quelqu'un avait dit les bonnes choses ne durent jamais.
Mon mois des folies !
Je viens donc de passer un mois assez extraordinaire. Je me suis même livré avec plaisir à certains interdit de notre société. En plus d'avoir été un prodigue, j'ai abdiqué à mon poste et désobéis à mes parents. Cependant j'ai rencontré la première camerounaise qui m'a donné des envies de mariage. J'ai surtout trouvé une raison pour ne pas être trop triste, moi qui ai perdu ma grand-mère quelques semaines plus tôt.
Christian Deutou : « Je ne suis pas un fou ! » Article publié sur www.wutsi.com/@/leswandaseries contact 237 697972151 /652502916