Chapitre 1
Écrire est un art
Morgana
Il faut vivre avec une personne pour mieux la connaître. J'ai vécu avec ma tante que j'appréciais énormément mais à ma grande surprise, elle n'était pas celle que je croyais être.
TANTE: Idiote va cuisiner. C'est la dernière fois que je te vois devant cette télévision.
MORGANA: J'y vais tante avais répondu
TANTE: Regarde comment elle est laide. Je ne sais même pas pourquoi tu es née. Tu ne sers à rien.
MORGANA: Tante pourquoi es-tu ci méchante avec moi?
TANTE: Tu me traites de méchante? Viens ici m'avait-elle dit en me traînant par les cheveux.
Elle me donnait des coups au ventre, j'avais mal. Je pleurais mais cela l'importait peu jusqu'à l'arrivé de mon oncle.
ONCLE: Laisse l'enfant là. C'est quoi tu veux la tuer?
TANTE: Elle me traite de méchante.
ONCLE : Est ce que tu ne l'es pas alors? Ne mets plus main sur cette enfant. Tu la traites comme ci elle n'est pas de ton sang. Ma fille va dans ta chambre.
J'étais âgée de quinze ans, orpheline. Je vivais chez ma tante, la petite soeur de mon père. Malheureusement pour moi, elle me maltraitait mal.
Parfois je ne mangeais pas, je portais toujours des vêtements déchirés. Il y'avait que son mari qui me traitait bien mais comme il n'était pas constamment à la maison, c'était la souffrance totale.
J'étais en classe de troisième. Je n'avais pas d'amis parce qu'ils me trouvaient tous sales, ils passaient la majeur partit de leur temps à m'insulter.
Lorsque mon oncle me donnais de l'argent pour m'acheter le nécessaire, ma tante le récupérait. C'était ça ma vie.
Je n'étais pas heureuse mais j'avais juré sur la tête de mes parents que plus tard, je serai une grande dame.
Chaque fois que je rentrais des classes, je passais toujours devant une boutique de prêt-à-porter.
J'admirais tout ce qui s'y trouvait car je voulais l'avoir mais j'en avais pas les moyens. Un jour, mon oncle se rendait en mission.
Il m'avait laissé une somme de dix mille francs CFA pour mes petits besoins. J'étais aux anges.
Je m'étais achetée une robe, une babouche, mes serviettes hygiéniques et le reste, j'avais acheté deux paquets de bonbons pour vendre à l'école.
Mon petit commerce marchait très bien puisque j'avais demandé la permission au censeur en le suppliant.
Un vendredi, on sortait faire sport, je me mis à fouiller mon sac en pleurant car je ne trouvais ni mes bonbons, ni mon argent.
J'avais signalé cela à la surveillance mais après de multiples fouilles, on ne trouva rien.
J'étais malheureuse, mon commerce était tombée à l'eau. J'étais rentrée toute triste.
TANTE: La sorcière est là. Il y'a les vêtements derrière va les laver et tu termines tout ça sinon tu n'auras rien à manger.
MORGANA: D'accord Tante avais-je répondu toute triste
Je lessivais en pleurant car je repensais aux bons moments avec mes parents, ils me manquaient. Après avoir terminé, j'eus faim.
J'avais cru que je devais manger mais je m'étais trompée. Ma tante s'était assise face à moi et dégustait son plat d'okok sucré ( repas traditionnel de la tribu BETI au Cameroun).Elle était vraiment méchante.
Je salivais devant elle mais ça ne lui disait rien. J'ai attendu qu'elle aille dormir. J'en avais profité pour me glisser dans la marmite pour manger, c'était tellement bon, je me régalais.
Tout à coup, je ressentis une ceinture sur mon dos. Ma tante m'avait attrapé, je demandais les excuses.
Elle me battait tellement que je pris la porte en courant. Voilà comment je m'étais retrouvée dans la rue car j'avais nul part où aller.
Je vis une maison abandonnée. J'entrais me coucher. J'avais froid, je me repliais sur moi même puis j'entendis des voix.
Lorsque je vis qui c'était, j'avais su que j'allais passer un mauvais moment
ACHETEZ LE LIVRE: Pouvoir de femme
.......: Tu fais quoi là ? Tu nous as demandé la permission avant devenir dormi ici?
MORGANA: Excusez moi je m'en vais avais-je dit en tremblant
......: Donc tu crois qu'on va te laisse partir comme ça ? Gar déchire moi sa robe là. Je passe en premier.
MORGANA: Non pardon laissez moi
.....: Elle tombe bien hein. Moi même j'ai bien envie.
MORGANA: Maman aaahhhh papa ahhhh au secours.
Ces deux hommes m'avaient violé sans pitié. Ils m'avaient volé mon innocence, ils m'avaient souillé puis ils m'avaient mis dehors.
Je marchais malgré la douleur. J'étais arrivée devant la boutique de prêt-à-porter. Je m'étais assise puis je m'étais évanouie.
Je m'étais réveillée dans une magnifique chambre comme dans les contes. Je portais une belle robe et je sentais bon puis une femme entra
.......: Tu t'es enfin réveillée.
MORGANA: Qui êtes-vous?
.....: La ménagère de cette maison.MORGANA: Où suis-je?
..............: Tu es chez Monsieur Bertrand. Comment t'appelles-tu?
MORGANA: Morgana
..............: Moi c'est Lisa. Monsieur t'a retrouvé devant sa boutique.
MORGANA : Merci.
LISA: Où sont tes parents?
MORGANA: Ils ne sont plus de ce monde.
LISA: Désolée. Te souviens-tu de ce qui t'es arrivée hier?
MORGANA: Oui.
LISA: Je suis navrée. Vue ton état, j'ai compris. Repose toi tu en as besoin.
MORGANA: D'accord.
Je me sentais bien dans ce lit tout chaud mais je revoyais toutes ces atrocités que ces hommes m'avaient faites.
J'avais du dégoût pour les hommes. Ils sont méchants et sans coeur comment avaient-ils pu faire ça à un enfant ? Volé son innocence.
La porte de ma chambre s'ouvrit, un jeune homme entra. Je m'étais mise à hurler au point de pleurer.
Il appela Lisa et sortit de la chambre.
LISA: Ma chérie calme toi.
MORGANA: NON! IL VA ME FAIRE DU MAL.
LISA: Détrompe toi.
J'avais déjà fait deux semaines dans cette maison. J'étais dans ma chambre, j'avais peur de sortir.
Lisa venait toujours me voir pour m'apporter à manger et prendre de mes nouvelles.
LISA: Ma fille tiens ceci va faire ce test.
MORGANA: Test de quoi?
LISA: De grossesse.
MORGANA: Mais je ne suis pas enceinte.
LISA: Mais tu as les symptômes. Allez vas-y.
MORGANA: Ok.Elle me montra comment l'utiliser. Quelques minutes, j'étais revenue avec pour le lui montrer. Elle me regarda avec les larmes aux yeux.
LISA: Tu es enceinte.
MORGANA : Je ne le veux pas avais je dit fermement.
LISA: Pourquoi ? Moi j'ai toujours voulu un enfant mais je n'ai pas eu cette chance.
MORGANA: Je veux avorter.
LISA: Non ma fille. Tu ne sais pas si tu en auras d'autres.
MORGANA : Je m'en fiche. Je ne veux pas de ce bâtard. Je veux le retirer.
BERTRAND : Il y'aura pas d'avortement. Tu enfanteras.
MORGANA: Lisa dis-je en me cachant derrière elle.
BERTRAND: Lisa occupe toi d'elle jusqu'ce qu'elle accouche et fais la suivre par un psychologue.
LISA: Compris Monsieur
.Je devais mettre au monde en enfant issus d'un viol.
Pourquoi tout ça m'arrivait? Je détestais cet homme, il m'avait obligé à garder ce bâtard.
Un an et démi plus tard, j'avais donné naissance à une fille. Je ne lui donnais pas le sein, je ne l'avais jamais touché ni dormir dans la même chambre qu'elle, je ne voulais pas la voir car pour moi, elle est juste un mauvais souvenir.
Mon traitement avec le psychologue avançait bien. J'avais plus vraiment peur de m'approcher d'un homme.
Je conversais de temps en temps avec Bertrand malgré qu'il m'avait obligé à enfanter, je l'appreciais bien et des sentiments naissaient entre nous.
Une nuit, j'avais des envies sexuelles. On s'était déjà embrassé une fois mais on n'était pas allé loin.
Je me lève, je vais dans sa chambre qui heureusement était ouverte.
Lorsqu'il m'a vu, il était surpris, je m'avance vers lui, je l'embrasse. Cette fois il ne pouvait plus résister c'est comme ça que nous avons fait l'amour.
Un homme tellement doux, qui savait traiter la femme, qui la respectait, la protégeait et il aimait le bâtard comme le sien.
Il était attaché à elle contrairement à moi.Quatre ans plus tard, Bertrand avait de gros soucis avec son entreprise qui tomba en faillite.
Il renvoya Lisa quelques temps chez elle. Il s'occupa de l'enfant qu'il avait surnommé Carine car moi je ne voulais rien savoir d'elle.
BERTRAND : Mon amour je m'inquiète.
MORGANA : Pourquoi chéri ?
BERTRAND : Regarde notre situation en plus je ne suis pas en santé, mon traitement coûte cent mille francs CFA.
MORGANA: On va trouver une solution.
BERTRAND : Laquelle?
MORGANA : Je ne sais pas encore mais on va trouver.
BERTRAND : Je t'aime.
MORGANA: Moi aussi bb.
ACHETEZ LE LIVRE: Pouvoir de femme
L'état de mon mari empirait de jour en jour.J'étais au marché lorsqu'on m'appella de l'hôpital. Mon mari avait chuté et il faillait commencer son traitement.
Qu'allais-je faire?Je m'étais rendue à l'hôpital où je suppliai mais c'est l'argent qui les importait. J'étais allée auprès de ses sois-disant amis mais personne ne voulut m'aider.
Je marchais sans savoir où j'allais. Une voiture gara et un homme m'appela alors, je m'étais avancée vers lui
.......: Ma belle demoiselle combien pour une nuit?
MORGANA : Une nuit?
.....: Oui pour coucher avec moi?
MORGANA: Vous allez me donner de l'argent?
.....: Oui.
MORGANA: Je veux cent mille francs CFA
...............: Mais didon pour une nuit?
MORGANA : Oui vous n'allez pas le regretter
.............: Ok tu as intérêt à assurer.
J'avais fait voyager cet homme. Je pensais à mon mari, à son état de santé.
C'est vrai qu'il ne devait pas apprécier la façon dont j'avais eu cet argent mais c'était le seul moyen que j'avais trouvé
..............: Waouhh tu es magnifique tiens ton argent tu l'as bien mérité et voici ma carte.
MORGANA: Merci.
.Je courus à l'hôpital. Malheureusement pour moi, le médecin m'avait accueillit en me disant que tout était finit car mon époux venait de rendre l'âme.
J'étais détruite de l'intérieur, j'avais la haine.J'avais insulté ce médecin et son équipe. Je les avais maudit.
Une semaine après, j'avais enterré mon mari. Lisa était venue et avait l'enfant à main. À vingt ans, j'étais veuve, quelle tragédie!
LISA: Morgane que vas-tu faire?
MORGANA : Je vais me battre pour survivre.
LISA : Tu? Et ton enfant ?
MORGANA: Ce n'est pas mon enfant. Fais ce que tu veux d'elle, je n'en veux pas.
LISA: Mais ma fille.
MORGANA : Si tu n'en veux pas alors j'irai la laisser dans un orphelinat.
LISA: Non je vais m'en occuper.
MORGANA : Je ne veux plus jamais la voir. Elle ne me sert à rien maintenant s'il te plaît j'aimerai être seule avec mon mari.
LISA : D'accord dit-elle en partant.
MORGANA: Chéri, tu vas beaucoup me manquer dis-je en m'agenouillant devant sa tombe...Tu es décédé pour une somme de cent mille francs CFA, j'ai mal bb. Je te fais la même promesse que celle que j'ai faite à mes parents. Celle d'être riche. Je serai une femme au pouvoir et qu'importe le chemin que je vais emprunter, je réaliserai cette promesse.
A SUIVRE...
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Chaque situation change un être humain