Le secret de mon mari
Chapitre 18
Ça a cuit ...
Suzanne on ne joue pas avec le feu.
J'ai le souffle coupé en pensant que j'ai peut-être embrassé une bouche qui suçait des queues.
Beurkkkkk
Je me suis retenue de vomir.
Rita: C'est quoi ? Tu n'as jamais vu un homosexuel ?
Moi: Là n'est pas la question, je te rappelle qu'on parle de mon époux. Mon époux Rita merde !!!
Elle sourit.
Rita: C'est vrai que ça craint.
Moi: Qu'est-ce que je vais faire?
Elle s'apprête à me répondre lorsque des coups se font entendre sur ma porte.
Moi: Entrez !
Une infirmière pénètre dans mon bureau la seconde suivante.
_ Docteur, vous êtes appelé aux urgences.
Moi: D'accord, j'arrive !
[ Elle sort juste après.... ]
Je me tourne vers ma soeur ensuite.
Moi: Il faut que j'y aille.
Rita: D'accord, je vais rentrer de toute façon.
Moi: Non, reste avec moi s'il-te-plaît.
Elle éclate de rire.
Rita: Tu veux déjà que je devienne docta ? Orrr, pardon soigne tes patients tranquillement moi je vais rentrer.
Je fais la moue.
Moi: Tu es méchante des fois !
Rita: Je t'aime aussi. Bon , on se dit à demain. Je vais te faire signe pour qu'on élabore un plan afin de le démarquer ça marche ?
Moi: D'accord.
Rita: Cool, prends soin de toi et arrête de réfléchir s'il-te-plait.
Je lève le pouce dans sa direction.
Elle quitte mon bureau la seconde qui suit et je fais de même juste après.
***
Le lendemain autour de dix heures, je quitte l'hôpital. À ma sortie, j'emprunte un taxi qui me dépose plus tard à mon domicile. Dès que j'entre, je remarque le véhicule de mon époux qui est garée dans le parking.
Moi: Il n'est pas sorti apparemment.
Cette information ne m'enchante guère car je ne voulais pas le croiser. J'entre rapidement et prends la direction des escaliers à toute vitesse. Lorsque j'atteins la dernière marche, la porte de sa chambre s'ouvre brusquement. Il sort et me fixe durant quelques secondes sans broncher.
Moi: Bonjour.
Dis-je en essayant de prendre la direction de ma chambre mais il m'interpelle au même instant.
Anthony: C'est toi que j'attendais !
Moi: Un souci ?
Anthony: Pas vraiment, je voulais juste te dire que j'ai prévu une réservation ce weekend à Kribi.
Moi: Pour qui ?
Anthony: Nous deux voyons. Je t'ai dit que j'allais me rattraper.
Moi: Je vois !!!
Mon coeur se resserre à l'idée de me retrouver seule avec lui dans une ville inconnue. Va t'il vouloir me faire du mal à nouveau ?
Je suis anxieuse tout d'un coup. Il le remarque et me questionne.
Anthony: Tout va bien?
Moi: Je suis fatiguée !
Anthony : C'est normal, repose toi bien.
Moi: Tu ne sors pas aujourd'hui ?
Anthony : Non, je vais passer la journée avec toi. Quand tu te seras en forme , on va aller faire quelques achats pour ta maman.
Ça m'embarasse.
Moi: Ce n'est pas nécessaire tu sais !
Anthony: Bien-sûr que si, il s'agit de ma belle-mère tout de même.
"Tsuipssss...."
Regarde-moi sa tête.
Il m'énerve Seigneur....
J'essaie de masquer mes émotions l'instant d'après.
Moi: Faut que j'y aille.
Anthony: Okay.
Je vais dans ma chambre directement.
**
~ Deux heures plus tard ~
Nous nous sommes rendus dans un centre commercial où il m'a donné le feu vert. J'ai pris des provisions pour ma mère et lorsque j'ai terminé, il m'a emmené manger dans un restaurant.
C'était étrange de recevoir toutes ces marques d'attention venant de lui et je me disais à chaque instant qu'il le faisait dans un but précis. Lequel ? Je l'ignorais encore.
*
Assis à une table, il se comportait comme un parfait gentleman. M'aidant à découper ma viande, me servant de temps en temps à boire. J'étais très gênée, je mangeais sans vraiment y prendre goût et cette sensation s'est accrue lorsque j'ai apperçu une silhouette familière.
Que venait-il faire ici ?
J'ai eu l'impression que mon âme m'a quitté pendant une fraction de seconde avant de se remettre en place.
Moi: Excuse-moi !
Dis-je à mon époux en prenant la direction des toilettes.
Je me suis enfermée dans une cabine et j'ai composé le numéro de ma sœur. Elle a décroché après quelques instants.
Moi: Je suis dans une situation délicate !
Rita: Encore ? Qu'est-ce qui se passe cette fois-ci ?
Je lui ai tout expliqué, à la fin elle s'est mise à rire.
Moi: Arrête....je te parle d'un problème sérieux et toi tu ris.
Rita: Désolée, mais je ne peux pas t'aider. Patiente dans les toilettes et attends qu'il s'en aille.
Moi: Et s'il ne s'en va pas ?
Rita: Je ne sais pas, improvise !!! Je te fais confiance bye .
Elle m'a raccroché au nez.
Moi: Non mais j'hallucine !!!
Elle venait de me lâcher ...qu'est-ce que je fais maintenant ?
J'ai patienté une demi heure environ avant de pointer le bout du nez à l'extérieur. Je marchais en regardant tout autour afin de ne pas avoir de surprise désagréable.
Dès que j'ai voulu franchir la porte de séparation pour rejoindre mon époux, je me suis heurtée à un individu.
Moi: Désolée...
En relevant la tête, j'ai croisé son regard. Mon coeur s'est affolé.
Max: Je savais que c'était toi !
Moi: Max ...comment tu vas ?
Demandé-je en forçant un sourire maladroit.
Max: Bien et toi ? Tu es .....bizarre.
Moi: Ça va, pourquoi ça n'irait pas ?!
Max: Hum.
Il n'a pas répondu et son silence m'a embarassé davantage.
Moi: Je dois y aller !
Max: Un instant s'il-te-plait...
Moi: Je t'écoute.
Max: Qui est-ce ?
Moi: Je ne comprends pas ta question, sois plus explicite s'il-te-plaît.
Dis-je en relevant la main pour arranger une mèche de cheveux.
Il a saisi mon poignet au même instant et la seconde d'après, son visage est devenu livide.
Max: Tu...tu es mariée !?
Mince !!!
J'avais complétement oublié mon alliance.
___ Comment tu as pu me cacher une information aussi importante ?
Moi: Je suis désolée !
Je ne savais quoi lui dire, d'ailleurs qu'est-ce que je pouvais lui sortir comme excuse ?
Je me suis sentie honteuse et j'ai culpabilisé.
Max: Je n'arrive pas à croire ....j'ai touché la femme d'un autre.
Il semblait dévasté.
Moi: Je suis vraiment désolée Max, ce n'était pas mon intention !
Dis-je avant de prendre la poudre d'escampette.
J'ai rejoint mon époux à table et quelques instants après, je l'ai vu quitter le restaurant en compagnie d'un jeune homme.