Chapitre 14
Écrire est un art
La fiancée
Évidemment que j'avais répondu "non". Je ne pouvais pas lui dire que j'étais amoureux de ma propre sœur. Comment me verrait-elle après ça ?
Je l'avais blâmé pour cette question au point où elle s'en était envoulue de l'avoir posé. On attendait que le docteur nous donne des nouvelles.
Une infirmière me demanda de la suivre ce que je fis. Elle m'avait conduit dans le bureau du docteur. Il me donna une place et s'adressa à moi.
_ monsieur, la femme que vous avez amené a eu énormément de chances. Elle est vivante mais nous avons perdu le bébé.
_ c'est ma sœur. Merci docteur de l'avoir sauvé. Le pauvre bébé.
_ malheureusement. De rien c'est mon travail. Elle s'est faite avorter mais la personne l'a mal fait. Elle ne pourra plus donner vie.
_ quoi ? Merde !
_ je suis désolé.
_ quand pourra-t-elle sortir ?
_ on l'observe encore.
Je retournai auprès de Imani pour lui relater ce que le médecin venait de me dire. Elle était choquée.
Elle ne comprenait pas pourquoi Ana ne voulait pas de cet enfant. On ne lui avait pas raconté l'histoire de l'inceste.
Elle n'arrêtait pas de s'exclamer jusqu'à la maison. Je pris ma douche et je me couchai. Imani était assise dans le lit à manger ses ongles. Sûrement cette nouvelle la tourmentait encore.
Alors que je voulus dormir, elle me dit :
_ le jour que ta mère est venue voir Ana, j'ai entendu leur conversation par accident. Elle lui disait qu'elle ne peut pas garder ce bébé et pour cela, elle connaît un homme qui va l'aider. Personne n'en saurait rien parce que tout se ferait discrètement.
_ tu es certaine de ce que tu me dis ?
_ oui bb. Je ne comprends pas pourquoi cet enfant ne devait pas vivre ?
_ je ne sais pas. Je suis aussi surpris que toi.
J'avais des secrets pour ma femme. Notre mariage était fondé sur du mensonge et cela était de ma faute. Très tôt, j'était prêt pour l'hôpital.
Imani était encore couchée. Je pris mon café, Stéphane vint vers moi et demanda sa table. Je le rassurai. Il était plus calme.
Je lui laissai des nouvelles pour qu'il les dise à sa mère. J'avais appelé ma mère pour qu'elle me donne sa localisation.
Elle l'avait fait sans se poser des questions. J'arrivai devant un immeuble où j'entrai. Je donnai à l'accueil le numéro de l'appartement. On m'indiqua.
Je frappai, elle ne tarda pas à ouvrir.
_ mon fils chéri, entre.
J'entrai. Dès qu'elle referma derrière elle, je la pris par le cou et la mis contre le mur
_ à cause de toi, Ana allait perdre la vie. Chaque jour, je me demande toujours si tu es véritablement notre mère ?
Avec une voix rock, elle répond
_ toi et moi savions que cet enfant ne devait pas naître.
_ mais avant de faire quoi que ce soit, il fallait m'en parler.
_ pour nous empêcher de le faire ? Elle m'a fait part que tu voulais qu'elle garde l'enfant. Comment peux-tu lui conseiller ainsi ? C'était un enfant incestueux.
_ tu étais donc obligée de l'amener chez un charlatant ? Je veux son numéro. J'ai quelques mots à lui dire.
_ Ana est en vie. C'est l'essentiel. L'enfant n'est plus là heureusement.
_ mais toi tu as bien gardé un enfant incestueux. Dis moi donc pourquoi ?
_ c'est différent. Mon mari ne fait pas d'enfants. Il m'a demandé de garder l'enfant car il ne peut pas en faire. J'ai accepté.
Je lui ai dit que le père de mon enfant m'a abandonné lorsqu'il a appris pour ma grossesse.
_ assez ! Criais-je. Je suis fatigué de toi Madeleine. Tout ce qui arrive est de ta faute. Il fallait au moins nous parler de ta famille, tu as couché avec moi alors que j'étais inconscient. Tu es un monstre. Heureusement que mon père n'est plus là pour assister à ce désastre.
Je la serrai le cou fort. Elle avait du mal à respirer. Je la lâchai. Elle toussait beaucoup.
Avant de sortir, je lui avais interdis de s'approcher de Ana et de ma famille. Elle est si égoïste et sournoise.
Après cette confrontation, je n'ai plus revu cette femme. Je l'appelle ainsi parce que je ne la considère plus comme ma mère.
Une mère n'est pas toujours celle qui nous a mis au monde. Une véritable mère aime, protège ses enfants. Savoir si elle allait bien ou pas m’importait peu.
Par contre, ma fille Perle m'appelait. Elle voulait me connaître, elle pensait que j'étais son frère et c'était mieux comme ça.
Mais un beau jour, elle ne le faisait plus. Le numéro avec lequel elle me contactait ne passait plus.
Sûrement Madeleine était derrière tout ça. Plusieurs années passèrent, nous avions encore grandi et grimpé les échelons.
Ana travaillait dans l'entreprise avec moi, elle vivait dans un appartement. Elle avait tout recommencé à zéro.
Imani n'était plus à l'aise en sa compagnie depuis l'histoire de l'avortement. Elle avait beaucoup jugé Ana et elle était restée convaincue que j'étais amoureux de ma sœur.
Stéphane venait d'obtenir son Master. Il m'avait dit : " papa, je veux faire un tour en Allemagne pour me distraire et à mon retour, je travaillerai avec tata Ana et toi mais avant, je veux te présenter ma petite amie"
Mon fils grandissait et avait une petite amie. Je n'en revenais pas. Celle qui était encore plus sous le choc était sa mère.
Un matin encore couchés, elle me dit :
_ bb Stéphane veut nous présenter sa petite amie. Tu ne trouves pas que c'est tôt ?
_ il a le droit. Ce n'est plus un enfant.
_ je ne veux pas les femmes qui en ont après son argent.
_ moi j'étais même déjà inquiet qu'à son âge, il n'a pas encore de chérie. Cela me soulage maintenant. Qu'il vienne avec elle.
_ OK. En passant, je suis enceinte de trois semaines.
Je me levai du lit avec un grand sourire. Je la pris dans mes bras et je lui fis pleins de bisous. Cette nouvelle était merveilleuse.
Elle avait finalement compris qu'il fallait donner une chance à la copine de notre fils.
Stéphane avait insisté pour que sa tante soit présente. J'étais content qu'il l'aime autant. Cela ne ravie pas Imani qui ne perdit pas de temps pour m'en parler.
_ ta sœur et notre fils sont trop proches et ça m'inquiète. Elle aura une mauvaise influence sur lui.
_ c'est de ma sœur dont tu parles hein. Arrête ça. Je ne veux pas les problèmes avec toi.
_ Hum... comme d'habitude monsieur défend sa sœur
_ tu aimes trop les problèmes Imani
_ je ne dis quelque vérité.
_ Aka !
Elle ne lâchait rien. Je n'imagine même pas si j'avais accepté que ma mère reste dans la villa avec nous.
Elle allait découvrir plusieurs choses. Elle est tellement curieuse. C'était prévu qu'on reçoive notre future belle fille le week-end qui venait.
Je voulais que Oscar soit là pour qu'il voit que son petit fils a grandi. Lorsque je le lui avais annoncé, il était mort de rire.
Il me rappela l'enfance de Stéphane et dorénavant, il allait fonder sa propre famille.
C'était le sujet principal qui animait la maison. Le jour tant attendu arriva enfin. Imani fit tout avec la ménagère pour que tout soit bien organisé.
Stéphane était allait chercher sa petite amie pendant que nous tous étions déjà bien installés.
Nous avions tous hâte de voir celle qui avait pris le cœur de notre garçon.
Oscar m'aména vers le bureau pour causer un peu.
_ as-tu les nouvelles de ta grand mère ?
_ depuis là non. J'espère juste qu'elle va bien.
_ moi aussi. Si jamais elle t'appelle, n'hésite pas. Je ne sais pas pourquoi mais mon instinct me dit que ta mère ne va pas en rester là.
On entendit la voix de Stéphane. Sa mère et Ana et souhaitaient la bienvenue à leur future belle-fille puis il eut un calme.
Cela attira notre attention. On sortit du bureau. Lorsque nous arrivâmes au salon, on comprit immédiatement ce silence brut. Ana était face à son sosie.
Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Imani les regardait chacune à son tour. Stéphane était assis et souriant.
Oscar et moi étions surpris, ça ne pouvait pas être elle. Stéphane se lève est nous présente.
_ ma chère famille, je vous présente l'amour de ma vie Perle.
A suivre...
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Le mensonge a de courtes jambes