Le secret de mon mari
Chapitre 10
Anthony apprenti sorcier...
Même la tortue piack l'inondation.🤧
~ Le jour d'après ~
J'ai fait ma valise et réservé mon billet d'avion. Le départ était prévu pour dix heures. En quittant la suite, je me suis rendue à la réception de l'hôtel et j'ai constaté que mon époux avait déjà tout réglé.
Il s'était chargé de tous les aspects financiers mais ce qui était réellement important il avait mis ça de côté. Après le sale coup qu'il m'avait fait, je ne lui avais plus fait signe.
Il voulait rester dans son coin et vivre sa vie, tant mieux pour lui. Je n'allais plus insister mais qu'il pleuve ou qu'il neige j'allais découvrir son secret.
*
*
*
Yaoundé, Cameroun.
Aux alentours de neuf heures du soir, j'étais de retour au pays. Je rentrais en ayant l'esprit ailleurs. À ma sortie de l'aéroport, j'ai perdu une bonne dizaine de minutes à réfléchir. Je ne savais quelle direction prendre. Si je retournais à notre domicile, ma mère allait trouver cela louche. De l'autre côté, le fait de songer à regagner mon domicile conjugal ne m'enchantait pas vraiment.
Au bout du compte, j'ai emprunté un taxi dépôt et je lui ai indiqué le domicile de mon époux au quartier Bastos.
Je quittais une prison pour retourner dans une autre. Quelle ironie. Assise à l'arrière du véhicule, je me sentais vide. J'avais l'impression d'étouffer, j'étais triste. Depuis deux jours je n'avais rien mis sous la dent. Je n'arrivais à rien faire, j'avais le moral au plus bas.
J'ai fermé les yeux pour essayer de me détendre et involontairement, les larmes se sont mises à couler. J'ai pleuré pourtant je m'étais promise d'être forte. C'était la première fois que je me comportes ainsi.
Le chauffeur du taxi m'a regardé à travers le rétroviseur sans broncher. J'étais embarrassée, ce n'était pas dans mes habitudes de me donner en spectacle de cette façon. J'ai très vite essuyé mes larmes et je me suis mise à écouter de la musique pour me changer les idées.
Plus tard, lorsque le taxi s'est arrêté devant ma maison. Je suis sortie et j'ai réglé mon transport. L'instant d'après, le véhicule s'est éloigné. J'ai décidé d'entrer à mon tour mais curieusement quand j'ai voulu le faire le gardien m'en a empêché.
_ Quel est le souci ?
_ Vous ne pouvez pas entrer Madame !
_ Comment ça je ne peux pas entrer, vous savez qui je suis ?
_ Vous êtes la femme du patron !
_ Et pourquoi vous m'interdissez l'accès à mon domicile ?
_ Je suis les ordres du patron.
_ Les ordres du patron ?
Demandé-je en le fixant d'un air ahuri.
_ Oui Madame, le patron est occupé actuellement. Il reçoit des visiteurs.
_ Wandafut !
J'ai ressenti les battements de mon coeur s'accélérer. C'était quoi ça encore qu'il me sortait ? Sans réfléchir, j'ai pris mon portable pour l'appeler. Ça a sonné dans le vide. Découragée, j'ai laissé tomber et je me suis tournée vers le gardien.
_ Pouvez vous faire entrer mes valises au moins ?
_ D'accord.
_ Merci.
Il a ouvert le portillon et a récupéré le plus gros sac. Pendant qu'il se dirigeait à l'intérieur, je l'ai suivi et j'ai forcé le passage.
_ Ehhh patronne, vous allez où comme ça ?
Il hurlait mais je ne l'écoutais pas. J'avais un seul objectif en tête, entrer et découvrir ce qui se tramait à l'intérieur. Dès que j'ai atteint la porte d'entrée, j'ai constaté qu'elle était verrouillée de l'intérieur.
_ Eh merde.
Le gardien est revenu et m'a soulevé avec une telle légèreté qui m'a déstabilisé.
Furieuse, je me suis mise à l'insulter.
_ Désolé Madame mais je suis juste les ordres de mon patron.
Il m'a conduit hors du domicile et a récupéré ma seconde valise. Je l'ai regardé faire d'un air hébété. C'était un cauchemar que je vivais éveillé.
_ Vous allez me laisser passer la nuit hors de la maison ?
_ ...
Il n'était plus avec moi. Son attention était portée ailleurs.
_ MERDE !!!
J'ai hurlé comme une folle en faisant un tapage inimaginable. Je frappais le portail à l'aide de ma talon et criais comme une cinglée.
_ Arrêtez ça Madame et allez-vous-en !!!
_ Dîtes à votre patron que je ne bougerai pas d'ici !!!
_ Partez, je compte jusqu'à dix !
_ Allez même jusqu'à mille je m'en fou !!!
Il s'est mis à faire le décompte et j'ai poursuivi mon tapage. Dès que le décompte s'est achevé, j'ai ressenti des gouttes d'eau sur moi.
_ JÉSUS !!!
J'ai relevé la tête et j'ai constaté ensuite qu'il était en train de m'arroser.
_ Vous êtes malade !!!
J'ai fuis pour me réfugier loin des projections d'eau. La minute suivante, j'ai entendu la sonnerie de mon portable résonner et je l'ai sorti de ma sacoche.
"Monsieur mon mari ....comme c'est charmant !"
J'ai décroché immédiatement.
_ Anthony !
Dis-je sèchement.
_ Arrête très vite ce que tu es en train de faire à l'extérieur !
_ Sinon quoi ? Tu vas venir me frapper ? Comment oses tu me parler de cette manière après ce que tu m'as fait ?
_ Va prendre une chambre dans un hôtel et reviens demain, là on pourra en discuter à tête reposée.
Je pète un câble.
_ Salaud ! Tu m'entends ? Tu n'es qu'un salaud Anthony. Un monstre, je te déteste.
Il ne dit rien.
Je raccroche la seconde qui suit et me tiens debout devant le portail d'un air meurtri.
_ Qu'est-ce que je fais ?
Il est vingt trois heures moins. Je ne sais que faire. Je m'assois devant l'entrée et réfléchis. Au bout d'un moment, je décide d'appeler ma soeur. Elle décroche à la première sonnerie.
_ Je suis de retour, tu es où ?
_ À la maison pourquoi ?
_ J'arrive !
_ Okay, j'espère que tu vas bien. Ta voix est................. bizarre.
_ T'inquiète.
Je mets fin au coup de fil et me lève juste après à la recherche d'une moto. Ça me prend plusieurs minutes mais je réussi tout de même à quitter ce secteur. Ce que je crains maintenant c'est la réaction de ma mère quand elle me vera débarquer chez elle à cette heure tardive.
Que vais-je lui dire ?
Je n'ai pas envie de lui mentir mais j'ai peur de l'impliquer dans mes problèmes conjugaux.
À mon arrivée une demi heure plus tard, je constate que notre mère n'est pas là à mon plus grand soulagement. Ça me donne au moins un peu de répit pour ce soir.
