Littérature > Jeune adulte

Chapitre 12

Écrire est un art

30 juin 2024 - 7 Minutes

Les retrouvailles 

    Elle me manquait, je voulais la revoir surtout qu'elle n'allait pas bien. Elle ne cessait de pleurer au bout du fil. 

_ calme toi et explique moi ce qui ne va pas. _ ........_ ton mari te maltraite ?

_ non Daniel. Je suis enceinte.

_ mais c'est une bonne nouvelle non ?

_ non. L'enfant que je porte est celui de notre cousin. Je suis mariée à notre cousin.

_ quoi ? Mais comment ?   

Ana était l'épouse de notre cousin, le fils du frère aîné de notre mère.

Un jour alors qu'elle était invitée dans sa belle famille, elle avait en profiter pour annoncer la bonne nouvelle qui a réjouit tout le monde.

Au retour dans leur domicile, Ana sortit et déposa son porte-feuille. Elle alla prendre sa douche ensuite. Son époux lui demanda le test de grossesse pour le filmer et le garder.

Cela la fit rigoler. Elle lui demanda de le prendre dans son porte-feuille. À un moment, elle parlait seule.

Elle appela son mari mais il ne repondit pas. Elle enveloppa une serviette autour de sa poitrine et sortit de la douche.

Elle le trouva assis sur la table de nuit avec une photo à main. Elle vint près de lui et lui demande

_ bb ça va ?

_ chérie, où connais-tu cette femme ?

_ c'est ma mère.    

Il se leva et fixa ma sœur. Il lui reposa la question mais la réponse était toujours la même. C'était une photo où papa, maman, Ana et moi étions dans un restaurant le jour de leur anniversaire de mariage.

Son mari se mit à trembler. Ma sœur le questionna. 

_ Bertrand c'est quoi ?

_ non pas ça. Seigneur ne permet pas cet abomination. 

_ Bertrand ! De quoi parles-tu ?

_ cette femme est ma tante.

_ pardon ?

_ mon père m'a parlé d'elle. Elle est partie avec son mari et ils n'ont plus eu de leurs nouvelles depuis. Il m'a montré une photo d'elle. Je ne peux pas oublier son visage à cause de son teint brun et de son magnifique visage. C'est Madeleine son prénom.    

Lorsqu'il prononça le prénom de notre mère, ma sœur perdit connaissance. Elle se réveilla dans une chambre d'hôpital. Une de ses amies était près d'elle.

 _ où est Bertrand ?

_ calme toi. 

_ Où est mon mari ?

_ aucune idée. Il t'a amené à l'hôpital et il m'a appelé. Depuis hier qu'il est parti, il n'est pas encore de retour et ses numéros ne passent pas.   

Quelques semaines après, sa belle famille l'a contacté pour savoir si elle savait où se trouvait leur fils.

Elle était de plus en plus inquiète car elle pensait qu'il était avec sa famille. Je lui promis de prendre un avion pour arriver à Yaoundé.

En deux heures de temps, je devais y être. Je l'ai calmé et on s'est séparés. J'étais dégouté. Tout tournait autour de maman. Moi qui croyait que Ana vivait une vie merveilleuse, je m'étais trompé.

Elle et moi avons eu des enfants incestueux. Je suis arrivé à la maison, ma femme et les enfant étaient au salon. J'ai filé dans la chambre prendre une douche.

Lorsque je suis sorti, Imani était devant la porte. Je me vêtis. Je pris une saccorche pour mettre mes téléphone, mon porte-feuille et mes papiers. Il y'avait un silence qui y régnait.

Dans ma tête en ce moment là, était d'aller voir ma sœur. Elle sortit du silence.

_ tout va bien ?

_ ........

_ ta mère n'est plus là. Je ne veux pas que tu sois encore fâché. 

_ .......

_ mais dis quelque chose. 

_ je vais à Yaoundé pour voir ma sœur et je risque la ramener. Elle va mal. Elle ne doit pas rester seule.

_ qu'a-t-elle ?

_ son mari a disparu. Personne ne sait où il se trouve. Cela peut la rendre folle surtout qu'elle attend un bébé. 

_ ô Éternel ! Oui bb si possible ramène la. Fais un bon voyage.

_ merci. Apprête une chambre pour elle au cas où s'il te plaît. 

_ Bien-sûr bb.   

J'ouvris la porte et je m'en allai. Ce qui me mettait en colère contre mon épouse était qu'elle avait fait venir ma mère sans m'en parler en sachant bien que je ne la veux pas dans ma vie.

Je n'aimais pas cette atmosphère mais elle devait comprendre qu'elle ne devait plus reproduire ce genres d'actes. Je n'allais pas quand même rester ainsi longtemps. J'ai filé à l'aéroport.

Heureusement, un avion embarquait. Je l'ai pris et nous n'avons pas tardé à décoller. Alors que je repensais à tout ce qui ce passait, je m'endormis. Je me réveillai grâce à mon voisin qui m'avait tapoté pour m'informer que nous étions arrivés.

Une fois descendu de l'avion, j'ai appelé Ana. Elle m'a donné le nom du quartier. Je devais l'attendre lorsque je serai sur place. Mon téléphone sonna. C'était un numéro inconnu. Je décrochai.

_ allô

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_ j'espère que tu es heureux comme j'ai quitté ta maison.

_ Madeleine que veux-tu ?

_ te dire de ne pas penser que je vais renoncer à connaître mon petit fils.

_ pourquoi tout à coup, mon fils t'intéresse ?

_ c'est normal non ?

_ tu n'as rien à me dire d'important ?

_ je veux parler avec ta sœur mais ça fait depuis que je n'y arrive pas. Je ne sais pas si elle a changé de contact. 

_ j'en ai aucune idée. 

_ d'accord si jamais tu la vois s'il te plaît fais moi signe.   

Je raccrochai. La voiture s'arrêta. Le taximan me dit :

_ monsieur, nous sommes arrivés. 

_ tenais disais-je en lui donnant de l'argent.    

Je sortis et j'appelai Ana. J'avais peur et mon cœur battait fort. Cette sensation que l'on ressent lorsqu'on va revoir une personne qui nous est chère qu'on n'a pas vu depuis.

Une main se posa sur mon épaule. Je me retournai, elle était là. Toujours aussi belle. Son physique s'est développée par rapport à la dernière fois.

La grossesse avait son rôle à jouer aussi. Ses joues étaient roses, ses yeux rouges, on ressentait qu'elle avait beaucoup pleuré. Elle m'enlaça tellement fort.

Les gens nous regardaient. Un jeune homme passa avec son ami et s'exclama

_ ikiiii on sent qu'elle vient de retrouver son gar. Le nkang va finir ce soir. Ça sera très chaud.

_ tu ne peux jamais voir un couple et fermer ta bouche. Avance là bas avait dit son ami.   

Ana s'est redressée puis elle m'a pris la main. On s'est dirigés vers une barrière bleue. On entra puis elle referma.

L'intérieur de son domicile est très jolie. Je tombai sur une photo d'elle et de son mari. Je m'arrêtai pour la regarder. Elle me demanda 

_ ça va ?

_ oui. Tu étais magnifique dans ta robe. 

_ merci. Prends place. Attend moi là, je vais te servir quelque chose. 

_ pas la peine. Je suis venue te chercher. Je ne veux pas te laisser seule dans cette situation. 

_ je ne sais pas si c'est une bonne idée. 

_ on n'a pas d'autres choix. En plus, nous devons découvrir ensemble ce qui s'est véritablement passé avec notre mère.    

Je lui racontai ce que Oscar m'avait détaillé. Je lui ai également parler de ma grand mère. Pour finir, je lui ai relaté aussi l'histoire l'enfant que j'ai eu avec notre mère et de la façon dont nous l'avons eu. Ma sœur était scandalisée.

Elle me fixa et me dit :

_ c'est de l'inceste ! On l'a évité tous les deux mais elle ne s'est pas gênée.

 _ on doit connaître la vérité. Je prie pour que notre grand mère me contacte vite. On doit être souder.

_ OK j'ai compris. Il faut que j'avorte. 

_ je suis contre cet acte et tu le sais.

_ cet enfant est une malédiction Daniel. Que veux-tu que j'en fasse ?

_ garde-le. Écoute moi. On va d'abord parler à grand mère puis on verra ce qu'on fera.

_ si elle ne t'appelle pas ? Je préfère l'évacuer maintenant.

 _ tu es à combien de mois ? 

_ un mois.

_ si dans deux semaines elle n'appelle pas, on va en parler à Oscar et qu'importe ce qu'il dira, on le fera. Je ne peux pas prendre une telle décision seul.

Je ne veux pas avoir une mort sur ma conscience. Je sais déjà qu'il sera d'accord avec toi donc...

_ on le fera. OK ça marche.

_ range tes effets. On va s'en aller.   

Elle exécuta. Papa m'a toujours dit qu'il faut garder un enfant qu'importe notre situation, qu'importe si il est issu d'un viol ou d'un accident comme nombreux le disent.

Il ne m'avait pas parlé d'inceste. Je pense que s'il l'avait fait, je saurai quoi faire immédiatement ce jour là. J'appelai Imani pour la confirmer que je venais avec ma sœur.

Elle était si heureuse. Je la comprenais. Elle voulait connaître ma famille. Elle avait vu ma femme deux fois. Le jour qu'elle nous a présentés son époux et le jour de son mariage.

Ana arriva avec une valise. Je l'aidai à la porter. Ma sœur et moi allions revivre ensemble dans la maison dans laquelle nous avons grandi mais cette fois, c'est pour être unis car nous redoutions de ce qui nous entendaient.


A suivre...

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La famille est l'une des œuvres maîtresses de la nature