Le secret de mon mari
Chapitre 3
Pauvre Suzanne ...
Anthony cache quoi exactement ?
#Anthony
Je sais que j'agis mal, mais je ne peux faire autrement. Suzanne je l'apprécie mais il lui manque quelque chose. Pourquoi l'ai-je épousé ? Je dirais que c'est ce qui devait suivre après avoir passé tout ce temps ensemble.
[ La porte de la salle de bains s'ouvre]
_ Mon amour qu'est-ce que tu fais ?
_ J'arrive !
Je me déshabille et prends la direction de la salle de bains où je m'apprête à passer un moment exceptionnel.
Quelques minutes après, les cris d'extase s'élèvent signe que je suis en train de m'appliquer comme il se doit.
***
~ Plus tard ~
Allongés dans le lit, je ressens sa chaleur qui me procure du bien.
_ Lorsque tu as fait ton discours tout à l'heure j'ai cru que j'allais mourir.
_ Je me devais de le faire.
_ Heureusement que tu as su gérer et le fait d'avoir envoyé Arthur était une brillante idée de ta part.
Je souris faiblement.
_ Elle va devoir s'habituer, je ne peux pas te laisser.
_ Je sais mon amour. Nous deux c'est pour la vie même comme on ne peut pas encore s'afficher.
_ ...
C'est la triste réalité, je suis désormais un homme marié, je vais devoir me comporter comme il se doit.
Mon portable sonne la seconde qui suit. Je le récupère et constate qu'il s'agit de ma femme.
_ Quand on parle du loup...
_ Qu'est-ce qu'elle est collante ! Tu vas décrocher ? Ne le fais pas s'il-te-plaît.
_ D'accord.
_ Elle va devoir comprendre que j'étais là avant elle. Je suis ton âme sœur même Arthur l'a confirmé.
_ J'ai envie de toi.
Dis-je au même instant pour changer de sujet.
Le championnat recommence. Je sens que demain je ne serais pas en mesure de sortir du lit. J'éteins mon portable par la suite et caresse le bout de ses tétons....
*
#Suzanne
Le jour se lève, je me réveille difficilement en mettant le drap de côté. La place qui était supposée être occupée par mon mari est vide. Il n'est pas rentré de la nuit. Je l'appelle, ça ne passe pas.
C'est la meilleure.
La boule au ventre, je me rends dans la salle de bains pour me rafraîchir. Je passe un temps incalculable sous la douche où je me morfonds comme une madeleine.
À ma sortie, mes yeux sont enflés, injectés de sang. Je regarde l'heure sur mon portable.
11h moins.
Nous sommes censés déjeuner avec ses parents. Que dois-je faire ? Je lance l'appel à nouveau ça ne passe toujours pas. Il a éteint son portable sûrement. Mes doutes se renforcent. J'ai envie de parler à quelqu'un, je pense à ma soeur directement et l'appelle.
Elle décroche à la première sonnerie et au son de ma voix, elle constate que je ne vais pas bien.
Rita: J'arrive !
C'est tout ce qu'elle parvient à me dire avant que je ne mette fin à l'appel.
**
~ Une heure plus tard ~
Elle est là.
Je fonds en larmes et extériorise ma douleur. Elle ne dit rien et se contente de me consoler. Je pleure sans relâche au point d'avoir mal au crâne.
Rita: Tu te fais du mal , arrête de pleurer s'il-te-plaît.
Moi: Il veut me rendre folle ! Je ne le reconnais pas.
Rita: Il a peut-être eu une urgence, cesse de dramatiser.
Moi: Et son portable est aussi allé en vacances ? Il a éteint son portable et tu sais très bien ce que ça signifie.
Rita: Hum. Ma sœur je ne veux pas tirer de conclusions pour l'instant. Attends qu'il rentre et là tu pourras le questionner.
[ Mon portable sonne ... ]
C'est ma belle-mère qui m'appelle.
Moi: Qu'est-ce que je fais ?
Rita: Laisse sonner...ce n'est pas à toi de régler les gaffes de son fils. Si elle te questionne après laisse le soin à ton époux de lui répondre. Tout est de sa faute après tout.
Moi: Tu as raison. Qu'est-ce que je ferais sans toi ?
Elle sourit.
Rita: Tu as faim?
Je secoue la tête.
Rita: Si tu ne manges pas ton petit poids là va tout finir. Peu importe le problème que tu as dans la vie, mange d'abord. Aïe !!!
Je souris.
Moi: Tu es incorrigible.
Rita: Tu m'aimes comme ça !
Moi: Tu as raison .
Je la serre dans mes bras affectueusement.
Plus tard, elle s'en va. Il est sept heures du soir, Mon époux n'est pas toujours rentré. J'entends mon ventre gargouiller, j'ai faim. Avec le peu de force qui me reste, je me change et quitte ma chambre d'hôtel. Le repas qu'ils m'ont apporté a été consommé par ma sœur.
Je traverse le hall de l'hôtel et décide de me balader question de changer d'air. J'aurais bien pu dîner au restaurant de l'hôtel mais j'ai l'impression d'étouffer.
Je marche en regardant autour de moi, j'ai l'impression d'avoir passé une éternité enfermée. Lorsque j'apperçois un restaurant, je décide de m'arrêter pour dîner.
Une dizaine de minutes après, j'ai passé ma commande. J'attends en observant les clients. Les couples ravivent ma douleur, me rappellent l'échec de mon mariage qui vient à peine de commencer.
Peu importe ce qu'on me dira, je sais que mon époux était avec quelqu'un d'autre. Depuis quand entretient t'il cette relation ? Je l'ignore. Je n'ai rien vu venir car il a toujours été si tendre avec moi.
Peut-être j'ai été trop naïve, j'ai fermé les yeux sur certains détails et négligé ceux qui étaient vraiment importants ?
Je pose ma main sur mon crâne. Les migraines que je ressens sont horribles.
Quelques minutes plus tard, ma commande est fin prête. Je contemple le plat de macaronis d'un air vide. J'ai perdu l'appétit, je veux juste rentrer.
L'instant d'après, j'appelle un serveur au hasard et lui demande l'addition. Il me fixe d'un air confus.
_ Le repas n'était t'il pas à votre convenance ?
_ L'addition s'il-vous-plaît.
Je ne suis pas d'humeur pour les conversations banales.
_ La politesse voudrait que vous répondez aux questions qu'on vous pose.
_ Quel est votre problème au juste ? Je voudrais juste l'addition c'est tout.
Je hausse le ton sans le vouloir et m'excuse juste après. La seconde suivante, il tire la chaise en face de moi et prend place.
_ Bon appétit !
Me dit-il avec le sourire.
Je suis stupéfaite. Qui est cet employé qui se permet autant d'écarts de conduite ? Je m'interroge en le regardant attentivement.
La minute suivante, je pousse le plat de côté en soutenant son regard.
_ Je n'ai pas faim et vous feriez mieux de retourner à votre poste si vous ne voulez pas perdre votre travail.
Il sourit.
_ Mon travail n'est pas important en tant que tel. Si je peux vous aider à aller mieux c'est l'essentiel.
Ses paroles me prennent de court. Comment peut-il dire que son travail ne lui est pas vraiment utile !?
_ Vous avez perdu la tête sérieux !
_ Mangez , ça vous fera du bien .
_ Je n'en ai plus envie.
_ Vous allez payer un repas que vous n'avez pas consommé. C'est du gaspillage tout simplement, êtes-vous ce genre de femme ?
Il pique ma curiosité directement.
_ Êtes-vous toujours le même avec tous les clients de ce restaurant ?
Il sourit à nouveau. Ça m'agace, j'enchaîne___ ma question n'a rien de drôle.
_ Vous êtes sans ignorer qu'il y'a des enfants dans ce monde qui meurent de faim chaque jour et vous vous permettez de gaspiller un si bon repas. Ça fait de vous une personne insouciante ? Sans coeur ?
_ Quand est-ce que vous allez arrêter de me juger ?
Je suis en colère cette fois-ci.
La seconde qui suit , j'ouvre mon portefeuille et sors un billet de dix mil francs que je dépose sur la table.
_ Je pense que cette somme est largement suffisante pour ce plat.
Je repousse ma chaise la minute suivante dans le but de me lever mais il m'interpelle.
_ Le fait de ne pas manger ne résoudra pas votre problème.
_ Je le sais !
_ Pourquoi vous priver de nourriture dans ce cas ?!
Son insistance m'exaspère de plus en plus.
_ Occupez-vous des autres clients.
Sans lui donner l'occasion de me répondre , je me lève et quitte le restaurant en trombes. Les larmes menacent de s'échapper de mes paupières. Je craque, je suis à bout , épuisée et abattue. Je porte une charge dans mon coeur que je ne devrais pas.
J'avance dans la rue sans vraiment prêter attention à mes pas et lorsque je veux traverser la route, je manque de justesse de me faire renverser par une moto.
Je suis glacée, horrifiée rien qu'en imaginant ce qui aurait pu se passer. La chose la plus surprenante encore est le fait que je n'ai pas échappé à cet accident de mon plein gré, quelque chose ou quelqu'un m'a retenu.
Je suis tellement choquée qu'il me faut une dizaine de secondes pour prendre consciente de l'état dans lequel je me trouve.
Des bras durs et solides me tiennent fermement et ma tête se repose sur un torse en béton. Quand je relève la tête, mes yeux croisent les siens. Sur le coup, je n'arrive pas à faire le lien.
M'a t'il suivi ?
_ Vous devez faire plus attention à vous.
Prise de panique, je me defais de son emprise et recule légèrement.
_ Vous m'avez suivi ?
Il me tend mon portefeuille.
Tout devient clair dès à présent. En retirant le billet pour régler ma note j'ai oublié de le ranger dans mon petit sac à main.
_ Merci.
Dis-je à voix basse en fuyant son regard.
_ Vous habitez loin d'ici ?
_ Pas vraiment pourquoi ?
_ Je voulais vous mettre dans un taxi pour me rassurer que vous allez rentrer chez vous en sécurité.
Il est attentionné ça me touche. Ce qu'il fait , c'est simplement ce que j'aurais voulu que mon époux le fasse.
_ Ce n'est pas la peine, je suis juste à côté.
_ D'accord, bon retour !
_ Merci.
Je m'en vais en retenant mon souffle, sentant son regard sur moi. Cette sensation me pousse à accélérer les pas, j'ai juste envie de disparaitre pour ne plus éprouver cela.
À mon arrivée quelques minutes plus tard, je constate que mon époux n'est toujours pas rentré. À pas de tortue, je me déshabille et file sous la couette.
Je pleure sans m'arrêter et au bout d'un certain moment, mes paupières deviennent lourdes. Le sommeil me visite. Je dors sans m'en rendre compte.
*
~ Deux jours plus tard ~
Anthony n'est pas toujours rentré, je décide de quitter la chambre d'hôtel mais laisse ses effets. Il viendra les récupérer lui-même.
Je prends la direction de notre domicile familial. Dès que je traverse la barrière une demi heure plus tard, j'apperçois ma soeur assise au niveau des escaliers de la véranda. Elle soulève la tête et lorsqu'elle me voit, elle se lève et se dirige vers moi.
Rita: Il n'est pas toujours rentré ?
Je hoche la tête en laissant libre cour à ma tristesse.
Rita: Tu as essayé de l'appeler ?
Moi: Je suis à bout !
Rita: Je te comprends mais essaie de te calmer d'abord et après on pourra discuter tranquillement.____ Donne-moi ton sac.
Je lui tend cela et elle le saisit directement.
Rita; Allons à l'intérieur.
Je marche comme une condamnée, ma douleur est inqualifiable. Quand on regagne sa chambre, je m'assois sur son lit et lui raconte le calvaire que j'ai vécu durant ces deux derniers jours.
Rita: Tu as l'air pâle. Dis-moi au moins que tu as mangé ?
Moi: Je n'ai pas faim.
Elle s'énerve.
Rita: Tu veux te tuer ma sœur ? Pourquoi tu fais ça ?
Elle se lève et bavarde. Je l'écoute au début attentivement mais après quelques instants, je perds le fil. La pièce se met à tourner, je lutte pour me ressaisir mais c'est sans effet. L'instant d'après, je perds connaissance.
~ Plus tard ~
À mon réveil, je réalise que je suis toujours dans la chambre de ma sœur. Je suis allongée sur son lit et recouverte par un drap.
La minute suivante, je pose ma main sur ma tête. J'ai des céphalées horribles. Lorsque j'essaie de me lever, la porte de sa chambre s'ouvre. Elle entre et s'exclame quand elle me voit.
Rita: J'ai cru que tu dormais encore .
Moi: Non , Pourquoi ?
Rita: Ton époux est là !!!
Ces quelques mots parviennent à faire ressurgir toute ma colère. J'ai juste envie à cet instant précis de le dépiecer .
Il disparaît le soir de notre mariage et réapparaît deux jours plus tard. Je suis sidérée. Quelle excuse va t'il me sortir ???