Episode_26

Je vous jure que les secondes qui s'écoulèrent entre la préparation psychologique et la prise effective du couteau semblaient durer une éternité. 

Je sais déjà que le moment est venu pour moi de commettre ce meurtre. Vu que la nature elle-même, est contre moi, alors je vais devoir prendre les choses en main. 

Depuis longtemps, je garde le couteau près de ma place où je suis assis. Et il était très bien caché.

J'hésite toujours à porter le coup de grâce. J'ai même envie de dire " Dieu donnez-moi la force de commettre ce crime. " Mais je dois plutôt dire:" oh Diable donnez-moi la force d'exécuter vos ordres." 

Finalement, je me décide, je sors mon couteau pour poignarder André qui semble ne pas prêter attention à moi.

Je décide de fermer les yeux car je ne veux pas voir ce qui va se passer. Je ne peux pas être plus courageux qu'à l'instant présent.

J'envoie mon couteau avec les yeux fermés sur André pour le poignarder. Et ça y est, je sens que j'ai pénétré une chaire. André crie et hurle de douleur. 

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L'ai-je eu? Je constate que pas totalement. Il y'a bien du sang qui jaillit mais ce n'est que son bras qui a reçu le poignard. Ce n'est pas possible. Comment ai-je pu le rater? 

Je vois André sortir à toute vitesse de la pluie. Ça y est. Il a compris que je suis un meurtrier. Et comme poussé par un instinct de survie, je le vis courir malgré l'énorme blessure au bras. C'est la catastrophe pour moi. 

Je ne voulais pas qu’André me voit le tuer. Non je voulais le prendre par surprise. Encore une fois de plus, on dirait qu'il est protégé par des forces et j'ai fait l'irréparable de le louper.

Je n'ai plus d'autres choix que de poursuivre André pour en finir une fois pour toute. S'il m'échappe, je suis cuit.

Le doyen Yaya Tembu ne m’épargnera pas des souffrances éternelles de la géhenne de feu. Je vais poursuivre Samuel et une chasse à l'homme a commencé sous la pluie. 

J'étais déjà trempé à peine je sortis de la voiture pour la poursuite. J'aperçus Samuel au loin qui Samuel qui prit un virage circulaire. Sous la pluie, je commençais à courir très vite pour le rattraper. 

Je sais que je suis plus rapide que Samuel. Je l'ai toujours été. Lorsque nous étions plus jeunes, nous aimions jouer à des aventures de poursuites que je gagnais toujours.

Et bien là, c'était toujours un jeu de poursuite sauf qu'il s'agissait de jeu de la mort autant pour lui qui me fuyait que pour moi qui courait contre l'horloge du temps.

Comme si les eaux du ciel diminuaient, la pluie se mit aussi à baisser progressivement si bien qu'arrivé dans la broussaille qui suivait juste le virage, la pluie s'était estompée totalement. 

" Il n'a pas pu aller bien loin." M'étais-je dit. Je peux me servir des gouttelettes de sang que je vois sur certaines herbes.

Il n'y a pas de doute, je ressens bien spirituellement qu'il s'agit de son sang car nos sangs entrèrent en égales vibrations et résonnances puisque nous avons le même sang qui coule dans nos veines. Il doit certainement beaucoup saigner au bras.  

À cet instant ci, je me refuse d'avoir de la compassion pour André car sinon je risque tout abandonner. Au contraire je noircis mon cœur.

Je continue à suivre progressivement les gouttes de sang qui sont de plus en plus petites à cause de l'eau de pluie qui est encore présente sur ces plantes.

Heureusement pour moi que grâce à mes capacités métaphysiques, je peux ressentir des vibrations aussi petites que soient-elles.  

C'est ainsi que mes recherches me conduisent vers une maison isolée qui se trouve juste après la broussaille dont on vient de traverser.

Seulement je n'arrive plus à ressentir des vibrations. On dirait qui n'y a plus de vibrations. Mais c'est impossible, car je sais qu’André est toujours là. Il n'a pas pu disparaître en un temps record. 

La seule explication logique est qu'il se trouve certainement dans sa maison isolée et pourtant malgré cela je suis perplexe car en temps normal, je devrais toujours ressentir des vibrations.

Cette maison a quelque chose qui annule mes pouvoirs. Qu'est-ce que c'est ? Je ne sais pas. 

Alors je m'approche de cette maison, je ne comprends pas pourquoi mais j'ai l'impression que mes forces métaphysiques diminuent à chaque pas que je fais. C'est très bizarre cette sensation d'affaiblissement. 

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Mais je n'ai point de choix, je dois foncer car je suis persuadé que mon frère André est à l'intérieur de cette maison. Et s'il faut que je tue tout le monde présent là-bas, je le ferai. Ma vie en dépend.

Je touche la porte et je constate qu'elle a quelques gouttes de sang sur son poignet (de porte). Alors ça signifie qu’André est à l'intérieur. 

Je ne me soucie pas des bonnes manières et j'entre brusquement avec mon couteau qui tombe aussitôt comme si quelqu'un l'aurait arraché entre mes mains. Il fait très noir à l'intérieur.

C'est très sombre. Je ressentis pourtant qu'il y'avait des énergies contraires au mien. Il y'a forcément des êtres ou des esprits puissants ici.

-" jusqu'à quand comptes tu faire le mal pour une réussite éphémère que tu perdras même d'ailleurs à la fin de ta vie mon enfant ?"

Cette voix me semble très familière. Mais je n'arrive pourtant pas à vite me rappeler de qu'il s'agit.

-" je t'ai pourtant enseigné que tu dois travailler et manger à la sueur de ton front lorsque tu étais mon servant de messe."

Là je me rappelle maintenant. Il s'agit de la voix du prêtre exorciste Pierre Mibang. Que fait-il là ? J'en ai aucune idée mais il ne pouvait pas mal tomber que maintenant.

Alors que je venais de comprendre de qu'il s'agissait, je vois de loin dans cette obscurité, une croix qui se met à briller.

À suivre