Chapitre 10

Le secret

_ quoi ?

_ comme tu as entendu.

_ Madeleine, pourquoi tu me le dis maintenant ? Que veux-tu que je fasse ?

_ tu es son père donc c'est normal que je t'informe de la situation. Mon époux pense qu'elle est sa fille et c'est mieux ainsi. Tu devais être au courant juste parce que tu as ce droit.   

Ma mère est un véritable démon dans la peau d'un être humain. Non seulement, elle m'avait drogué pour coucher avec moi mais elle s'était permise de porter un enfant incestueux.

J'étais foutue. J'avais peur que cette abomination se sache. Qu'allais-je faire ? J'en avais aucune idée. Le seul que je pouvais mettre au courant était Oscar.

Ma fille était la cadette de Stéphane de deux ans. Tout homme responsable aimerait être père mais pas avoir un enfant avec un membre de sa famille. Ma mère avait accouché d'une fille et elle l'utilisait pour soutirer des sous à son mari.

Il pensait qu'il était le père, le pauvre. J'ai regardé ma mère avec dégoût puis je suis partie direct dans mon véhicule où j'ai énormément pleurer. C'était un coup trop dure pour contenir mes larmes.

J'ai attendu qu'elle sorte du restaurant pour appeller Oscar. Je n'étais pas en état de conduire. Je lui ai donné RDV au même restaurant. Au moins, Ana vivait paisiblement. Notre mère ne lui rendait pas la vie difficile comme moi.

J'étais tellement plongé dans mes pensées que je n'ai pas vu lorsque Oscar est arrivé. Il prit place en face de moi. Il m'a demandé de tout lui expliquer calmement. 

_ Oscar, Madeleine a accouché une fille et elle est la mienne. 

_ c'est une blague ou quoi ?

_ elle me l'a avoué.

 _ tu es sûr que ce n'est pas encore une idée de sa part pour te soutirer ?

_ ..........

_ cherche à faire un test d'ADN. Rassure toi d'abord. 

_ OK je vais le faire mais mon fond me dit qu'elle est de moi.   

Comment ferais-je avec ce genre d'enfant ? C'est une malédiction. On me traiterait de quoi ? Ma femme me jugerait sans même m'écouter.

Mon histoire est un vrai désastre. Qui croierait que ma mère a abusé de moi et qu'elle m'a donné un enfant ? Devant d'autres personnes, elle jouait à la Sainte et ça marchait.

Ce jour là, je suis rentré à la maison abattu. Il me fallait trouver un moyen pour pouvoir faire un ADN. Ma mère ne me laisserait pas m'approcher ainsi de l'enfant.

Elle aime de l'argent alors je lui fis un message où je lui en proposait si elle me montrait la petite. Elle mit du temps avant de répondre mais elle le fit. Elle demanda que je lui fasse la moitié du transfert.

Je le fis en secouant la tête. Elle appela pour me dire que le lendemain matin, on se verrait. J'entendis la voix de ma femme ce qui fit que je raccroche.

_ chéri, je t'appelle depuis. J'ai vu ta voiture dehors. Tout va bien ?

_ oui mon amour. Je suis un peu épuisé. Je vais prendre un bain.

 _ OK. Je vais mettre la table.   

Malgré la ménagère qui était là, Imani voulait toujours s'occuper de la cuisine. Elle me l'avait dit. La ménagère peut tout faire mais en ce qui concerne là cuisine, elle s'en charge.

Ça me faisait plaisir de manger ses mets délicieux. Je dégustais sans assister aux échanges de ma famille. J'étais loin dans mes pensées.

Ma femme me sortit de là. 

_ mon cœur !   

En sursaut, je répondis.

_ oui chérie 

_ tu es sûr que tu vas bien ? Depuis je parle avec les enfants on t'interpelle même tu ne réagis pas.

_ j'ai quelques soucis au boulot mais ça ira.

_ je n'aime pas de voir ainsi. Vive que cela s'arrange. J'ai confiance en toi.

_ merci mon bb. Stéphane demain tu iras avec ta mère pour faire tes achats tu comprends ?

_ oui papa merci. Vous êtes les meilleurs parents du monde.

_ orrr mon chéri merci.

_ et toi l'enfant le plus intelligent du monde. Mon fils, tu fais ma fierté. Tu me fais beaucoup penser à ton grand père. J'aurai voulu que tu le connaisses. Dommage. 

_ moi aussi j'aurai voulu le connaître papa.

_ moi aussi j'aurai voulu connaître mon beau père. Bon arrêtons de parler des choses qui sont tristes. Bb j'espère que tu n'as pas oublié que mon petit frère viendra demain passer deux semaines ici.

_ je n'ai pas oublié mais deux semaines sont peu. Pourquoi pas toutes les vacances ?

_ ah bon ? 

_ oui. Dis le lui qu'il peut terminer ses vacances ici. C'est quand même mon beau frère. 

_ merci chéri. Tu es le meilleur.    

Lucas, le frère de ma femme est en classe de terminale. En plus, il est de bonne moralité. Ça ferait du bien à Stéphane d'avoir de la compagnie.

Et je pensais qu'il était tant qu'on donne un petit frère ou une petite sœur. J'en avais parlé à Imani lorsque nous étions couchés. Elle ne trouvait pas d'inconvénients.

Elle me demanda

_ pourquoi ne pas inviter ma belle-mère ici à la maison pour...

_ il n'en est pas question !

_ Hum...bref ça vous regarde.   

Elle me tourna le dos. Une fois de plus, elle me boudait. C'est comme ça à chaque fois qu'on parlait de ma mère. Cette femme semait le trouble dans mon couple à distance.

Je la flattai un peu pour qu'on puisse faire nos petits exercices mais elle ne voulait rien entendre. Voilà qu'à cause de ma mère, j'ai dormi cette nuit là comme un célibataire.

Le lendemain matin, elle s'est apprêtée pour aller chercher son petit frère. Elle partit sans même me faire un bisou.

Elle était toujours fâchée. Ma mère m'appela pour me dire qu'elle m'attendait au restaurant avec ma fille. Je ne savais pas à quoi elle ressemblait. Au fond de moi, je voulais la voir.

J'étais curieux de savoir si elle me ressemblait. Je laissai Stéphane avec la ménagère. Je lui avais dit que je n'allais pas mettre long.

En chemin, Oscar m'appella et me rappela de faire très attention à ma mère. Je le remerciai. J'ai appelé ma femme pour lui informer de ma sortie mais que je reviendrai vite.

Elle lut mais elle ne répondit pas. J'arrivai enfin. Mon cœur battait très fort. J'entrai dans le restaurant, mes yeux se posèrent sur ma mère. Elle me fit un geste de la main.

Je m'approchai. L'enfant était de dos. Elle se retourna. J'étais stupéfait. Elle ressemblait beaucoup à Ana. Seule la couleur de ses yeux était différente.

Celle de Ana sont noirs et les siennes de couleur marron. Elle avait des tresses tissées à l'aide des mèches noirs. Elle était magnifique. J'avais un peu mal parce qu'elle était un enfant incestueux. Je pris place.

Ma mère avait déjà commandé et dégustait pendant que la petite ne buvait que du jus de fruit. Je lui demandai. 

_ tu ne manges pas ?

_ je n'ai plus faim monsieur. 

_ ma chérie, c'est ton frère Daniel.    

Je fixai méchamment ma mère. Non seulement elle mentait et même si cela était vrai, on annonce pas des nouvelles ainsi surtout à un enfant.

Elle resta muette. Ma mère lui dit :

_ quand on venait ici, je t'ai dit qu'on venait voir ton frère et même papa voulait venir mais c'est parce qu'il ne se sent pas bien qu'il est resté à la maison.

_ je m'excuse de mon comportement Daniel me dit la petite.   

Elle se leva et m'enlaça. Je la tenais. Je la regardais et j'ai souri. J'ai ensuite fixé ma mère. Ce secret allait nous fait du mal ma fille et moi. Elle retourna s'assoir.

Ma mère me demanda de terminer son virement. Je le fis. Elle sortit un coton tige et demanda à la petite d'ouvrir la bouche. Elle le fit sans demander la raison de ce geste.

Elle utilisa te coton pour prélever sa salive. Elle le mit dans une boîte et me le donna.

_ tiens. Je sais que tu as du mal à y croire donc va faire ce que tu connais avec.

_ Hum...

_ tu ne veux pas être certain ? Je sais que tu ne me crois pas.

_ comment elle s'appelle ?

_ Perle.

_ et ton mari, il...

_ je lui ai dit qu'elle est ta sœur ce qui est vrai d'ailleurs. Il est son père voyons.   

Elle le dit en me faisant un clin d'oeil. Elle a endossé l'enfant à son nouveau pigeon, le pauvre. Elle regarda Perle et souria. Elle lui rendit son sourire.

_ Elle est très jolie. 

_ on dirait Ana. Lorsqu'elle est née, j'ai eu des frissons parce qu'elle est le sosie de ta sœur. C'est dingue ça. En parlant d'elle, je n'ai pas de ses nouvelles et toi ?

_ il faut que je m'en aille. J'appellerai de temps en temps pour prendre de ses nouvelles et lui envoyer sa pension. C'est mon rôle. 

_ très bien j'aime cette façon de parler. Mais tu parles comme ça alors que tu n'as pas encore fait de test.

 _ sa ressemblance avec Ana est suffisante. 

_ mon mari veut te rencontrer. Il sait que j'ai des enfants. 

_ arrête ce cinéma. Tu ne t'entends avec aucun de tes enfants. Madeleine, lorsqu'elle sera majeure, c'est à elle que j'enverrai des sous. Pour le moment, profites-en bien.

_ Pourquoi tu appelles notre mère par son prénom ?

 _ c'est une façon pour lui de blaguer avec moi ma chérie.  

_ ok maman. Tu es beau mon frère. J'espère te revoir.

_ moi aussi Perle.

_ elle vient de passer son BEPC. Elle mérite un cadeau non ?

_ wouah félicitations !

_ Merci Daniel.

_ j'enverrai ton cadeau. As-tu une préférence ?

_ euh... pas vraiment. J'ai déjà presque tout avec papa.

_ OK. Je vais donc me mettre au défi. Je vais trouver quelque chose que ton papa ne t'a pas encore offert pour une fille de ton âge. 

_ cool.   

Je payai la note. Je dis au-revoir à la petite. Au moment de m'en aller, elle m'arrêta la main et m'enlaça. Notre mère nous regardait avec un grand sourire.

Je sortis du restaurant. J'étais trop choqué. Pendant que maman était occupée à déguster son plat, j'en avais profité pour filmer ma fille. J'envoyai la photo à Oscar.

Il était étonné par la ressemblance avec Ana. Il me demanda de faire quand même le test pour être rassuré à 100%. Je roulai vers mon domicile. Je repensais à Perle.

Cette histoire me mettait mal à l'aide. Perle est ma petite sœur en même temps ma fille. J'avais mal qu'elle soit née dans des circonstances pareilles.

Tout cela à cause des ambitions de Madeleine. La voiture de ma femme était déjà là. En entrant, je la croisai. Elle m'informa qu'elle allait faire des achats pour Stéphane.

Elle préfère les faire seule. Je lui fis un baiser doux. Je l'embrassai tendrement ce qui lui donna un sourire. 

_ j'aime te voir sourire. Je ne veux plus que à chaque fois qu'on parle de ma mère, tu te mets dans cet état. 

_ j'ai compris mais il faut avouer que Stéphane a aussi besoin de connaître sa famille paternelle. 

_ je le sais. Le moment venu. 

_ bon j'y vais. Lucas est avec Stéphane. 

_ cool.   

Je vais le saluer. Il est content de me voir. Je pense un peu de temps avec eux avant de me changer et de me rendre à l'hôpital.

Je devais donner la salive de Perle et la mienne pour le test d'ADN.

A suivre...

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Chaque famille a ses secrets. Il est préférable de bien réfléchir avant de les déterrer.