#le prix de ma réussite épisode 24

#Episode_24

Je pensais ou j'espérais avoir mal suivi. Peut-être ce n'était qu'une hallucination. Peut-être ce n'était que le fruit de mon imagination ? 

Malheureusement pour moi, je n'avais pas mal compris. C'était bel et bien réel. 

Yaya Tembu : tu veux que je te le répète ? Tu dois me donner le sang physique de ton Frère André. Cette fois tu dois le tuer physiquement et me rapporter son sang et aussi son cœur.

La froideur avec laquelle le doyen Yaya Tembu me demandait cela était vraiment choquante.

Après lui avoir donné ma grand-mère et ma petite sœur Joséphine, il voulait aussi mon petit frère André ?

Donc moi je n'aurais plus de familles? Pourquoi vouloir prendre tous ceux qui comptaient véritablement pour moi? 

Samuel : Mais grand maître.... Vous savez bien qu’André est le seul frère qui me reste...

Yaya Tembu : "Il fallait y penser avant de cracher dans la bassine de sang de ta sœur Joséphine. Tu as craché le sang que tu devais avaler et tu avais annulé le rituel.

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Et il faut du sang pour remplacer le sang. Seulement celui-ci doit être physique parce que tu répares un interdit grave."

Samuel: maitre.... J'aurais bien pu vous donner le sang d'un autre membre de ma famille ou un ami si vous voulez. J'ai des cousins, neveux....

Yaya Tembu : "Non. Je veux uniquement le sang de ton frère. Le sang où tu as craché était spécial car il contenait le sang de ta sœur qui coule dans tes veines

. Et pour le remplacer il faut absolument le sang de tes veines. Et puisque seul André correspond à ce profil, ce sera lui. 
Samuel :..."

Yaya Tembu :" je te donne exactement une semaine pour me ramener son sang. Mais il faut que ton frère meure entre tes mains. C'est à toi de le tuer et recueillir son sang pour m'apporter.

Si tu réussis, alors je ferai de toi un vendeur ayant une très grosse influence dans le pays et même hors du pays. C'est ta dernière condition."

À ces mots, il disparut. Par où allais-je commencer? Le sorcier Yaya Tembu a été claire. Je devais tuer André de mes propres mains et recueillir ensuite son sang. 

Je ne pus même plus me laver, je sortis de la douche pour retourner m'habiller et rentrer chez moi.

À cet instant-là, j'étais aussi fragile mentalement qu'un bébé. Mon moral était atteint

. Ce n'est que par réflexe que je pus conduire pour arriver jusqu'à mon domicile. 

C'était une chance pour moi que je n'ai pas fait un accident sur la route du retour cette nuit-là.

Peut-être j'aurais même préféré être cogné et mourir. Cela aurait été plus simple pour ne pas remplir cette condition.

Mais je crois que le diable même n'aurait pas permis que je meurs , car il se plaisait à me voir dans cette situation sans doute.

Lorsque je suis arrivé à la maison, après que les gardiens m'aient ouvert le portail, je suis passé guetter André dans sa chambre. 

Je découvre alors qu'il est en train de prier. Il est en train de prier une prière qui commence par " je confesse à Dieu...». Je me rappelle alors de cette prière.

Oui je la connais très bien. À l'époque où j'étais enfant de chœur dans la paroisse du prêtre exorciste Pierre Mibang, on nous faisait toujours réciter cette prière avant une réunion. 

Je me rappelle bien que le père Pierre Mibang lui-même nous avait appris que cette prière nous permettait de nous sentir libéré du poids de nos fautes.

Dans cette prière, je me rappelle, il y'avait cette partie là où on disait souvent : " je reconnais devant mon père que j'ai péché en pensée, en parole en acte et omissions..."

Cette partie décrivait exactement ma situation dans laquelle j'étais. Je reconnaissais avoir été trop gourmand.  

Certes, je m'étais retrouvé naïvement dans, cette loge, mais avec le temps j'avais pris goût et voilà où je m'étais retrouvé. Je perdais tous ceux qui m'étaient chers. 

Je vis le petit André terminer sa prière par un signe de croix et se coucher. Je restai l'observer encore quelques heures et je partis dans ma chambre pour me reposer.

Cette nuit fut la plus longue de ma vie. Il m'était impossible de trouver le sommeil. J'étais en réalité partagé par deux sentiments opposés.

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D'une part, je ne voulais pas tuer mon petit frère. Il était tout ce qu'il me restait de Cher. D'autre part, j'avais très peur de Yaya Tembu.

Il était capable de prendre ma vie ou de m'envoyer brûler en enfer. 

Parlant même de prendre ma vie, c'est là que je commençais à comprendre ce qui avait bien pu arriver à Robert.

Ce dernier était mort d'une manière très brusque dans l'incompréhension totale. Il n'y avait qu'une seule explication logique.

Il avait été tué par Yaya Tembu. Cela pouvait signifier que Yaya avait également le droit de vie et de mort sur moi.

Il pouvait me prendre quand il voulait. Je n'étais qu'un pion pour lui. 
C'est ainsi qu'au bout de cinq jours, je n'avais toujours pas pris une décision.

Ou alors devrais-je dire que je n'avais pas la force de choisir de tuer mon frère. Mais pourtant, il fallut bien que je me décide car le temps me tenait à la gorge. 

Ce jour-là, dans la nuit, j'avais décidé de tuer André finalement. J'avais trop peur de Yaya Tembu et d'être envoyé brûlé en enfer. 
Samuel : André que fais-tu ?

André : rien d'extraordinaire grand frère. 
Samuel : moi aussi je m'ennuie cette nuit. Ça te dirait qu'on aille se balader dans la ville avec la voiture pour se détendre ?

À suivre 

Auteur :#les_chroniques_d_andy_et_cy