Chapitre 9
Écrire est un art
Une nouvelle vie
J'étais choqué. J'étais dans le même lit et nu que ma mère. Celle qui m'a mis au monde, celle qui m'a nourri de son sein. Si je n'étais pas un homme, je devais fondre en larmes.
Je n'arrivais pas à croire qu'elle me faisait un coup aussi bas. Je la pris de force par le bras pour qu'elle m'explique cette histoire.
Elle se contentait de rire, de claquer des mains.
_ ah tu m'y as obligée. Je rentre dans ma chambre et j'attends mon virement. En passant, ne consomme plus l'eau que tu as trouvé dans le réfrigérateur. J'y ai mis du somnifère et de l'excitant. Hahahha...
J'ai maudit intérieurement ma mère. J'ai appelé Oscar et je lui ai expliqué la situation embarassante.
Il a tellement hurlé que j'ai cru que mon tympan allait éclaté. Il prit son véhicule et arriva à la maison. Il hurla le prénom de maman. Elle sortit en lui demandant ce qui ne va pas ? Il la regarda de la tête aux pieds et lui dit :
_ si mon ami savait qui vraiment tu étais, c'est certain qu'il ne devait pas te prendre pour femme.
_ trop tard monsieur l'avocat. Que me vaut ta visite ?
_ tu sais la raison qui m'amène ici. Pourquoi déranges-tu cet enfant ? Pourquoi le traumatises-tu autant ? Il t'a déjà donné tout ce que tu as demandé. Tu penses que c'est une banque ?
_ je dois vivre et il ne veut pas m'aider. C'est la seule solution que j'ai trouvée.
_ couché avec ton fils est la seule solution ? Je vois que tu es folle dans ta tête là. Tu es bien dérangée.
_ pense ce que tu veux. Je reste dans cette maison et j'attends mon virement. J'ai la vidéo. Aide ton fiole à laver son image.
_ tu n'as aucun remord. Tu es une vraie sorcière !
_ termine de m'insulter tu pars voir Daniel. J'ai mon émission à regarder.
_ tu es folle. Tu ne sais même pas ce que tu viens de faire. Je suis sûr que tu ne connais pas la malédiction que tu viens de déposer sur cet enfant. L'inceste est une abomination.
_ c'est toi qui ne sait pas ce qu'il dit. Ce n'est pas nouveau pour moi chéri.
Oscar était dégouté. Il vint me retrouver dans ma chambre. J'étais replié sur moi même. J'avoue que j'étais traumatisé.
La vidéo que maman m'a montré était horrible. Déjà que avoir une relation avec ma sœur me choquait, j'en ai eu avec ma tante qui s'est suicidée et maintenant ma mère. C'était quoi cette malchance ?
_ Daniel, mon garçon je suis désolé.
_ .........
_ il faut qu'on prie sur toi. Ce qu'elle vient de te faire te suivra toute ta vie si on ne fait rien.
_ que proposes-tu ?
_ je connais un homme de Dieu. Je vais immédiatement l'appeler.
J'étais prêt à tout pour que je sois purifié. Oscar raccrocha et m'informa que la pasteur était en déplacement pour les États-Unis. Il ne sait pas quand il devait être de retour.
_ et pendant ce temps, je fais quoi ?
_ je ne fais pas confiance à tous les hommes de Dieu. Celui ci est spécial. Il ne faut pas qu'on aille chez un qui va aggraver la situation.
_ je ne veux plus voir cette femme. Je vais déménager.
_ c'est mieux. Retourne dans ton appartement. Fais lui son virement. J'espère qu'elle ne t'embêtera plus après ça.
Je lui fis un virement et je lui laissai la maison. J'avais besoin de compagne pour oublier cette mauvaise expérience. Je m'étais rapproché de Imani. Je n'ai pas perdu de temps.
J'ai fait d'elle ma petite amie. Je devais me rassurer qu'elle n'était juste pas là pour mon héritage. Fabrice m'avait assuré qu'elle serait une bonne épouse pour moi.
Cinq moi déjà étaient passés. La relation avançait et je commençais à véritablement tomber amoureux d'elle.
Un jour, je passais du bon temps avec ma bien aimée lorsque ma mère débarqua. J'étais furieux de la voir mais je devais garder mon calme pour que Imani ne se doute de rien.
_ que me vaut cette visite ?
_ je suis venue te dire au-revoir. Je suis venue te remettre aussi les clés de la villa. Je vais vivre désormais à Bafoussam avec mon fiancé.
_ ton fiancé ?
_ oui. Un homme très riche.
_ tu n'auras plus à me soutirer.
_ s'il tombe en faillite un jour, je reviendrai donc gagne nous de plus en plus d'argent mon garçon. Je vois que tu as une petite amie.
_ ma vie ne te regarde pas. Tu peux sortir. Tu n'es pas la bienvenue.
_ ah je m'en vais. Bonne chance pour la suite.
_ j'ai pitié de cet homme qui partage ta vie. Il ne sait pas le monstre qu'il a à ses côtés.
Imani me tint le bras et me demande.
_ tu es dure avec ta mère. Nous avons une seule mère dans ce monde. Qu'importe ce qui se passe, on doit pardonner.
_ c'est parce que tu ne sais pas ce qu'elle a fait.
_ dis moi alors
_ je ne peux pas excuse moi chérie.
_ OK. Lorsque tu seras prête, tu le feras. Allons manger pendant que c'est encore chaud.
Maman était partie. J'étais soulagée parce que je n'allais plus voir son visage. J'ai récupéré la villa. Désormais, j'y vivais avec ma future femme.
Ça fait déjà un an. J'étais allé voir sa famille pour demander sa main. J'étais fou d'elle, je pouvais tout faire pour elle.
Je ne pouvais pas imaginer que j'allais autant l'aimer. Ma sœur était venue nous présenter son fiancé. Un homme bien placé, respectueux et responsable.
J'étais rassuré car il allait bien prendre soin d'elle. La revoir m'a donné un pincement au cœur. J'ai su ce jour là que je l'aimais encore.
Deux mois après leur visite, ils se sont mariés. C'était magnifique. Ana était très belle dans sa robe. Si nous n'étions pas du même sang, je devais être à la place de son mari ce jour.
La vie était paisible. Dieu m'avait envoyé une perle rare. On se mariait dans de bonnes conditions.
J'étais un peu triste car Ana n'avait pas pu être là parce qu'elle ne se sentait pas bien avait dit son mari. Je connais ma sœur.
Elle ne voulait pas me voir épouser une autre femme. Elle m'aimait encore. Après le mariage, nous avions eu une discussion. Nous avions convenu de ne plus jamais nous revoir de peur de commettre des actes irréparables.
Cinq ans plus tard, Imani donna naissance à un petit garçon. Il était vaillant, fort et souriant, remplie de vie. Je me retrouvais en lui. Ma femme était aux anges.
Elle m'avait avoué qu'elle craignait ne plus accoucher car dans sa jeunesse, elle a fait un avortement qu'elle a beaucoup regretté. Je lui demandai d'oublier cela.
Notre fils grandissait vite. Je l'ai appelé comme mon père "Stéphane". On prenait de l'âge et le petit grandissant bien. Oscar avait de grands enfants qui adoraient mon fils. Nous étions au mariage de l'aînée.
Sa femme et lui était émus de voir leur fille se marier. Oscar me demandait toujours les nouvelles de Ana et de maman. Pour ma mère, je ne voulais plus entendre parler d'elle. Elle pouvait pourrir où elle se trouve.
Il me regarda droit dans les yeux car il voulait connaître la raison pour laquelle Ana et moi nous avions arrêté de communiquer. Je restai silencieux.
Ce silence répondit à sa question. Il m'avait rassuré que tout allait bien et que nous pouvions désormais aller voir le pasteur.
Je lui avais dit que tout allait bien. J'avais une belle famille, une nouvelle vie, je n'avais pas besoin de creuser mon passé. Il a beaucoup insisté mais je l'ai convaincu de laisser tomber. C'est parfois mieux de laisser le passé où il est.
Stéphane était un enfant très intelligent. Il obtenait des tableaux d'honneur. Nous étions fiers de lui. À part son intelligence, il était responsable et éveillé pour son âge.
Il m'arrivait de repenser à cette vidéo qui a failli me faire perdre tout. Je me demandais si cette femme qui était ma mère l'avait détruit ou si elle attendait un bon moment pour me faire de nouveau chanter ?
Cette sorcière de mère.
J'avais décidé d'amener ma famille dans un restaurant pour fêter la réussite de Stéphane, il venait de nous décrocher le BEPC. Pendant qu'on dinait, une femme vint à notre table.
Sa voix me donna des frissons. Cela me coupa l'appétit. Je regardai attentivement, il s'agissait bien de ma mère.
_ ça alors comme le monde est petit. Daniel et sa petite famille.
_ comment vas-tu belle maman ?
_ Bien ma fille. Maintenant que j'y pense, on se s'était pas présentées. Appelle moi Madeleine et tutoie moi.
_ Imani. Je suis si heureuse de voir ici. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit la famille de mon époux.
_ ah bon ? Vous ne voyez pas Ana ?
_ Madeleine que fais-tu ici ?
_ ekie mon fils tu n'es pas content de me voir ?
_ voyons chéri quelle est cette façon de s'adresser à sa mère ?
_ alors tu réponds ?
_ nous sommes en vacances. Mon mari a suggéré que l'on vienne les passer ici.
_ OK bons vacances alors. Levez-vous on va ailleurs.
_ mais bb on a pas terminé notre repas.
_ ce n'est pas grave. On s'en va ailleurs et arrête de disputer Imani.
_ au-revoir belle maman.
_ au-revoir ma belle fille chérie. Bye mon beau petite fils.
Imani a décidé qu'on s'arrête dans un supermarché. Elle devait prendre des classes, de la boisson, des gâteaux pour Stéphane et en profiter pour faire des achats.
Je savais qu'elle était fâchée. Elle me boudait un peu. On arriva à la maison, Stéphane alla dans sa chambre avec son bol de glace. Nous sommes allés nous échanger.
Imani avait attaché la bouche comme si elle s'apprêtait à me donner un coup. Cela me faisait rire. Je la pris dans mes bras mais elle me repoussa. Je reviens à chaque fois. Elle se retourna et me demanda
_ pourquoi es-tu si méchant avec ta mère ?
_ je n'ai pas envie de parler.
_ je suis ta femme et j'ai le droit de savoir. Qu'est ce qu'elle a bien pu te faire qui te met en colère contre elle ?
_ un jour, tu sauras. Pour le moment, soit patiente.
_ toujours. Je vais prendre une douche.
Je sortis de la chambre pour chercher un verre d'eau. Je le bus en observant la cuisine. Je vis ma mère à travers la fenêtre qui me souriait.
Je reçus un message d'elle qui disait :"il faut qu'on parle mon fils" je lui ai donné RDV le lendemain dans un restaurant. Je savais qu'elle voulait de l'argent et vu qu'elle ne sait pas être distraite, elle pouvait évoquer ce qui s'était passé entre nous et je ne voulais pas que ma femme soit au courant.
15 ans plus tard, elle revenait pour me pourrir la vie.
A suivre...
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C'est tout juste si on ne m'accusait pas d'inceste" après la sortie de Descente aux enfers. »