Ligne Rouge
Chapitre 37
Le retour de Hadès...
Une guerre s'annonce...
J'ai peut-être creusé ma propre tombe en agissant ainsi mais il le fallait.
Lucie: Qu'est-ce que tu as dit ?
Moi: Tu m'as bien entendu ! Tu es une mauvaise personne et à cause de toi j'ai perdu ma mère.
Elle s'est approchée de moi et m'a giflé. Je lui ai rendu cela.
Moi: Ne me touche plus jamais. Plus jamais j'ai dit ! Papa et toi me dégoûtez franchement.
Lucie: Crois-moi je vais t'écraser comme la petite vermine que tu es !
Moi: C'est bien ça ....tu sors tes griffes ! Cesse une bonne fois pour toute ton hypocrisie de malheur.
Lucie: Ton heure approche, tu verras qu'on ne me provoque pas et reste en vie bien longtemps.
Moi: Je n'ai pas peur de toi tu comprends, fais tout ce que tu voudras.
Lucie: ...
Elle n'a pas répondu et a quitté ma chambre.
...
#Lucie
C'est la goutte de trop, cette petite peste a osé me manquer de respect. Il faut que je fasse quelque chose au plus vite.
En sortant de sa chambre, je fonce vers le bureau d'Albert. Dès que j'entre , je ne lui laisse pas le temps de me questionner. J'enchaîne directement.
Moi: Il faut qu'on se débarrasse de ta fille. Elle me sort par tous les orifices.
Il me fixe d'un air ahuri.
Albert : Et le bébé ?
Moi: On trouvera un autre moyen d'accomplir le sacrifice. Je ne veux plus la voir.
Il se lève d'un bond et se rapproche de moi.
Albert: On n'a pas fait tout ça pour rien okay !? Je ne sais pas ce qui s'est passé avec elle mais prends ton mal en patience.
Moi: Ferme ta bouche tu veux !? J'ai sacrifié mes plus belles années pour toi et tu veux protéger ta fille ?
Il passe sa main sur le visage. L'angoisse le terrasse.
Albert: Tu m'as caché l'existence de mon fils pendant toutes ces années. Tu m'as menti et là tu te permets de prendre tes grands airs devant moi ?
J'hallucine où il la ramène maintenant ?
Moi: J'ai fait ça pour brouiller les pistes, rappelle toi que ma sœur nous suspectait à l'époque. Si elle l'avait dit à ma mère j'aurais tout perdu. Tu sais à quel point elle l'aimait plus que moi. Tu le sais non ?
Il affiche un rictus .
Albert: De quel amour tu parles au juste ? Elle t'a transmis sa malédiction est-ce ça l'amour ?
Moi: Sans ça tu n'aurais jamais pu être cet homme aujourd'hui.
Albert: Ça suffit ! Tais-toi !
Je suis en colère, je ne compte pas me taire.
Moi: Non, je ne me tais pas. Ton père a passé le temps à t'enculer pour maintenir sa richesse. Il t'avait initié dans sa loge sans ton consentement, si je n'étais pas là ces gens t'auraient bouffé tout cru ! C'est moi qui ait pris les devants, moi qui t'ait tenu la main , qui t'ait montré comment évoluer dans ce monde. J'ai tout fait pour toi. Tu étais inutile pour eux tu le sais au moins ? Tu t'en rappelles j'espère ?
Albert: ...
Il s'assoit sur une chaise , la tête baissée.
Moi: J'ai fait ce qu'il fallait. L'union de Arielle et mon fils a fait en sorte que tes pouvoirs soient accrus. Tu me dois tout.
Albert: Je t'ai fait confiance Lucie !
Moi: Comme Mabelle avait confiance en toi et tu l'as trahi.
Il me lance un regard sombre.
Albert: On l'a trahi.
Je secoue la tête.
Moi: C'est là que tu fais erreur. Mabelle n'était pas ma sœur, ma mère l'a prise avec nous et l'a éduqué comme sa fille. Elle l'aimait plus que moi , c'est pourquoi je la détestais tellement. Si le sang de ma mère coulait dans ses veines , elle lui aurait donné ses pouvoirs j'en suis sûre mais comme la vie sait remettre les pendules à l'heure, cela ne fut pas le cas.
Albert: Tu as tué ta soeur pour te venger et ...
Moi: Et acquérir plus de pouvoirs. Mon fils deviendra puissant et indescructible. Cet enfant qu'elle porte doit mourir en même temps qu'elle. On doit se débarrasser d'elle Albert ! Le plus tôt possible.
Il m'observe sans broncher et prend la parole juste après.
Albert: Que me proposes tu ?
Moi: Je vais la tuer dans son sommeil. Elle va mourir cette nuit et tout cela prendra fin.
Albert: Ainsi soit-il, j'espère que notre enfant ne subira pas le même sort.
Moi: Je te le promets.
Dis-je en caressant mon ventre.
Je me suis rapprochée de lui et j'ai déposé un baiser sur ses lèvres. Pendant qu'on s'embrassait, la porte de son bureau s'est ouverte brusquement. Mon fils est entré.
Hadès : Si tu veux tuer Arielle il faudra me passer sur le corps maman !
Je l'ai regardé avec stupeur, Albert a décalé légèrement.
Moi: Depuis quand écoutes tu aux portes ? Et qui t'a donné l'ordre de revenir ici ?
Hadès: Je suis là pour la protéger et s'il faille que je laisse ma vie, je le ferais sans hésiter.
Moi: Tu comptes te liguer contre ta mère pour une femme ?
Demandé-je d'un air horrifié.
Hadès : Elle n'est pas n'importe qui, depuis que je l'ai connu j'ai compris la différence entre le bien du mal. Je ne veux plus faire toutes ces choses, mon corps ne t'appartient plus !
J'ai éclaté de rire.
Moi: C'est ce qu'on verra.
Ça me faisait de la peine de devoir conduire une bataille contre mon fils mais je n'avais pas le choix. Il l'a bien cherché, qu'il assume jusqu'au bout quite à ce qu'il paye les frais de son sang.