Ligne Rouge
Chapitre 36
La vérité...
Arielle confronte sa tante
L'instant d'après, ma tante a couru à toute vitesse à l'intérieur de la maison et quand elle est revenue quelques minutes plus tard, elle tenait en main une machette et se dirigeait vers la dame en question.
J'ai hurlé directement en courant à toute vitesse hors de la barrière. La femme en question a fait de même. Nous avons fui loin mais alors très loin pour ne pas subir les foudres de ma tante. Quand on a traversé le second carrefour, on est entré dans un cafétéria au hasard pour nous cacher.
J'étais essoufflée, elle de même. Il nous a fallu une dizaine de minutes pour retrouver notre souffle et dès que ce fut le cas, on s'est assis dans un coin.
Moi: Vous avez provoqué ma tante, regardez vous-même ce que ça a occasionné.
_ Ta tante est une sorcière, à cause d'elle mon fils se trouve entre la vie et la mort.
Moi: Ton fils ? Hadès ?
Elle a secoué la tête en signe de négation.
_ Ezéchiel, ton frère. Tu sais déjà qu'il l'est n'est-ce-pas ?
Moi: Oui même comme je ne comprends rien !
_ Tu sauras tôt ou tard mais sache que Dieu n'a pas encore dit son dernier mot. Est-ce que tu pries ma fille ?
Moi: Rarement pourquoi ?
_ La prière est la clé, elle délivre et brise les chaînes qui nous lie sous l'emprise de l'ennemi.
Je l'écoutais en étant confuse.
Moi: L'ennemi ?
_ Oui, les agents sataniques. Tu dois me promettre que tu vas commencer à prier.
Moi: Mais je ne sais vraiment pas comment le faire.
Elle a souri faiblement.
_ Je vais te montrer comment prier mais tu dois le faire pour ton bien. Ton frère est entre leurs mains. Tout repose sur toi, aide-moi à les combattre. Tu as une bible ?
Moi: Non mais je peux télécharger l'application dans mon téléphone.
Elle a fait la moue.
_ Vous les jeunes d'aujourd'hui, vous aimez la facilité. Le produit physique aura toujours plus d'impact que le numérique.
J'ai trouvé cela étrange.
Moi: Mais l'essentiel c'est le message non ?
_ C'est pas faux mais la puissance de la Bible est grandiose. Il te faut une bible.
Moi: D'accord, je vais en acheter.
_ C'est bien.
Dit-elle en me regardant avec tendresse. Je l'observais en me posant une multitude de questions. Au bout d'un moment, j'ai pris la parole.
Moi: Pourquoi ma mère vous a confié mon frère ?
_ Tu sais ma fille quand certains événements inattendus se produisent dans nos vies, on n'a pas le choix. On fait avec les moyens de bord en suivant son instinct. Ta mère paix à son âme me faisait énormément confiance. C'est la raison pour laquelle, elle n'a pas hésité à me confier son enfant.
Moi: Si j'ai bien compris, elle a tenu à nous séparer pour nous protéger.
_ Oui.
Moi: Et Hadès ! Qui est-il ?
_ Ça je l'ignore, seul ton père peut te répondre.
Moi: Je vois. Donc en résumé, mon père avait prévu nous sacrifier pour prospérer davantage dans ses affaires. Ma mère l'a découvert et elle nous a séparé ce jour-là.
_ C'est exact !
Moi: Mon père ne lui avait pas demandé où était son enfant ?
_ Sa soeur lui avait proposé un autre enfant en faisant semblant de vouloir l'aider pourtant elle voulait juste arriver à ses fins .
Moi: Qui était-ce ? Hadès ?
_ Oui !
Moi: Hadès est le fils de ma tante ?
Demandé-je d'un air hébété.
_ Je ne sais pas.
C'était vraiment bizarre. Tout était confus dans mon esprit.
Moi: Merci pour toutes ces réponses, je commence enfin à comprendre ce qui s'est passé.
_ De rien ma fille. Je veillerais sur vous !
Ses paroles m'ont réconforté.
Plus tard, on a passé la commande de nos repas et lorsqu'on s'apprêtait à nous servir, quatre policiers sont entrés dans le cafétéria par surprise.
J'ai directement pris peur car ils étaient en compagnie de mon père.
Albert : Passe ici Arielle !
Moi: Non, je n'irai pas avec toi.
Albert: Arrêtez là !
Deux policiers se sont dirigés vers moi, les autres clients présents ont pris peur et nous ont regardé sans reagir.
Moi: Pourquoi tu me fais ça papa ?
Albert: De quel droit tu te permets de suivre une inconnue !?
_ Ce n'est pas en agissant ainsi qu'elle ne saura pas la vérité. Tôt ou tard, elle va connaître vos sales magouilles .
Albert: Ça suffit! Un seul mot déplacé de plus et je vous mettrais en cellule pour calomnie.
Elle s'est tue. Je l'ai regardé d'un air dépité.
Moi: Aidez-moi s'il-vous-plaît.
Je pleurais à chaudes larmes.
~ Une heure plus tard ~
J'étais de nouveau enfermée dans ma chambre. La douleur que j'éprouvais m'empêchait de respirer convenablement.
Debout près de la fenêtre, je regardais les entrées et sorties en me questionnant sur mon sort.
J'étais plongée dans mes pensées si bien qu'il m'a fallu un certain nombre de temps pour me rendre compte de la présence de ma tante dans ma chambre.
Dès que je l'ai constaté, j'ai sursauté légèrement et je me suis mise sur la défensive.
Lucie: Désolé de t'avoir fait peur ma fille. Comment tu vas ?
Je la détestais mais je ne pouvais pas extérioriser ma colère maintenant.
Moi: Je ne sais pas.
Lucie: Je te comprends , cette femme a raconté tellement de mensonges.
Moi: Et si elle avait dit la vérité.
J'ai changé d'avis.
Ma tante a tressailli et m'a fixé d'un air apeuré.
Lucie: Qu'est-ce que tu racontes ?
Moi: Tu m'as très bien entendu, et si elle avait dit la vérité ?
Lucie: Tu ne me crois quand même pas capable de tuer ma sœur !?
Moi: Pourquoi pas ? Si on voit bien tu l'as peut-être fait par jalousie. Une pauvre secrétaire de bureau sans enfant ni mari qui s'est permise de se taper le mari de sa soeur. Quelle salope tu fais Tata !
Lucie: La ferme !
Ses yeux renvoyaient des éclairs, elle me regardait avec une telle férocité qui aurait pu me faire peur en tant normal mais là, c'était différent. Je me fichais de tout. Je n'avais plus rien à perdre de toute façon.
Moi: Dis-moi ce que ça fait de coucher avec le mari de ta défunte sœur ta-ta !!!
Je lui ai posé la question en la regardant droit dans les yeux.