Ligne Rouge 34
Chapitre 34
Arielle au bord du gouffre ...
Que se passe-t-il ?
Il me regarde, ses yeux renvoient des éclairs. Je suis terrifiée. J'ouvre la bouche pour m'exprimer mais là seconde d'après, je ressens une vive douleur sur la joue.
Albert: Pourquoi faille t'il que tu sois autant désobéissante ?
Moi: Qu'est-ce que j'ai fait papa ?
Sans me répondre, il me traîne vers son véhicule garé non loin de l'hôpital.
Albert: Entre !
Moi: Non papa, il y'a ...
Il me gifle à nouveau et me force à entrer dans le véhicule. Je suis démoralisée, confuse et je n'arrive pas à comprendre sa réaction. L'instant d'après, il entre près de moi et son chauffeur démarre le véhicule.
Moi: Papa, qu'est-ce qu'il y'a ? Pourquoi tu agis comme si j'ai fait quelque chose de grave ?
Albert: Tu es comme ta mère. Désobéissante et têtue !
Ses mots sont durs. C'est la première fois qu'il fait allusion à ma défunte mère et ça me blesse de savoir que de tels propos puissent provenir de sa bouche.
Moi: Comment peux-tu dire ça de ma mère ? À croire qu'elle n'a jamais rien représenté pour toi.
Il affiche un sourire cynique.
Albert: Tu es tellement naïve Arielle mais je ne peux t'en vouloir. Ta mère a cru bien faire.
Moi: De quoi tu parles ?
Je l'observe dans un état second.
Albert: À partir de demain tu suivras les cours à domicile. Plus de sorties jusqu'à ce que vienne le jour de ton examen.
Moi: Quoi ? mais c'est pas juste ! Tu ne peux pas me faire ça !
Albert: Je suis ton père, je peux faire tout ce que je veux de toi.
Je ne réponds pas mais la haine que je nourris à son endroit me donne des palpitations.
~ Plus tard ~
Lorsqu'on arrive à la maison, je me dirige à l'intérieur mais il m'interpelle.
Albert: Ta tante viendra rester avec nous dès demain. J'espère que tu sauras bien te tenir.
Moi: Pourquoi ? Tu veux continuer à baiser avec elle papa ?
Les mots sont sortis tout seul, la fureur que j'éprouvais me faisait perdre le contrôle. Il a réduit la distance entre nous et a posé sa main sur mon cou en le pressant.
Albert: Que ça soit la toute dernière fois que tu t'exprimes de la sorte dans ma maison. Tes petits écarts de conduite et tes mauvais paroles prennent fin aujourd'hui.
Il presse fortement mon cou au point où je manque d'air. Je gesticule et placé mes doigts sur ses bras pour essayer de me défendre mais c'est peine perdue. Quand je sens mes forces me lâcher, il me relâche brusquement et j'atterris sur la surface dure du sol.
Albert: Tu vas m'obéir au doigt et à l'oeil.
Moi: Comme mon faux frère Hadès ?
Ses yeux s'écarquillent, c'est juste une confirmation. C'est tout ce que je voulais savoir. Ça me fait mal de donner raison à Ezéchiel.
Albert: Si tu pouvais passer plus de temps à lire tes cours au lieu d'accorder autant de crédit aux inconnus.
Moi: Qu'est-ce que ça te fait de savoir que tu as abandonné ton fils ? Tu l'as laissé dans les mails d'une autre femme , tu as ...
Albert: Ça suffit ! Monte dans ta chambre immédiatement.
Moi: Non, je ne vais pas me taire. Tu es un menteur et tu as tué ma mère mais sache que si quelque chose arrive à Hadès ou à mon frère tu ne vas pas me reconnaître.
Je suis folle de rage si bien que j'ai juste envie de tout exploser.
Albert: Tu es stupide Arielle, je suis ta seule chance de survie et c'est grâce à moi que tu es encore en vie. Ta mère était une salope , une chienne qui pensait pouvoir me duper. Personne ne me dupe , ni elle ni toi alors tu ferais mieux de te ranger et de suivre mes directives sans broncher. Monte dans ta chambre maintenant.
Moi: Non !
Il siffle et la seconde qui suit deux hommes apparaissent. Je prends peur, qui sont-ils ? Je ne les ai jamais vu.
Albert: Conduisez la dans sa chambre et veillez à ce qu'elle ne sorte pas de là.
Ils se rapprochent de moi, je me mets à courir de toutes mes forces mais ils réussissent à me rattraper.
Moi: Nonnnn, Lâchez-moi ! Lâchez-moi.
Je pleure à chaudes larmes pendant qu'ils m'emmènent à l'étage. Ils ouvrent la porte de ma chambre quelques instants après et me jettent à l'intérieur. Dès que la porte se referment, je me mets à crier à pleins poumons pour évacuer ma douleur. Je pleure jusqu'à épuisement. Je suis fatiguée, je veux ma vie d'avant. Ma mère me manque, Hadès aussi.
Je m'endors quelques minutes plus tard et me réveille vers deux heures du matin. Je me lève et étire mon corps endolori. Ma vessie fait pression et les urines menacent de s'écouler, je fonce dans la salle de bains et me mets à l'aise. À ma sortie, je sursaute quand je découvre la présence de mon père dans ma chambre.
Moi: Qu'est-ce que tu fais là ?
Il ne me réponds pas et se met à se déshabiller. C'est quoi cette histoire ?
Je cours vers les toilettes et m'enferme à clé. Il me suit et se met à donner des coups violents sur la porte.
Albert: Sors d'ici ARIELLE !
Moi: Pitié va t'en, je ne veux plus te voir !
Albert: Il faut qu'on parle, il faut que je te dise quelque chose.
Moi: Je ne veux pas t'écouter va t'en !
Albert: Tu dois sortir pour m'écouter, Arielle !
Je sais que c'est un piège, il veut juste me faire du mal. Je le sens, je le sais, j'en suis sûre....