Ligne Rouge
Chapitre 32
Que cache réellement la mort de Mabelle ?
Hadès se confie ....
Lorsque je reprends connaissance des heures après, je constate premièrement que je ne me trouve plus au collège. À la place des murs en carreaux des toilettes de notre établissement, se dresse sous mes yeux les rideaux de ma chambre à coucher.
Je me lève l'instant d'après et me place près de la fenêtre. Il fait nuit, j'ai probablement mis long dans mon état d'inconscience.
Ce qui m'a conduit dans cette situation revient dans mon esprit directement.
Ezéchiel !
Il m'a fait des révélations qui m'ont déstabilisé profondément. J'ai repensé à ma mère, elle est partie sans que je ne puisse lui dire au-revoir.
Cette douleur m'a fait couler des larmes. En pleine lamentations, la porte de ma chambre s'est ouverte. Mon frère est entré en compagnie de notre père.
Albert: Enfin tu es réveillée, tu nous a fait peur.
Moi: Qu'est-ce qui s'est passé ?
Dis-je en refoulant mes larmes.
Hadès : On t'a retrouvé inconsciente dans les toilettes et ce gars....
Il est devenu nerveux soudainement.
Moi: Ezéchiel !
Hadès : Oui, il t'a fait du mal ?
J'ai secoué la tête.
Albert: De toutes les façons j'ai discuté avec le Directeur, il sera conduit au conseil de discipline.
Mon corps a fait un bond dans ma poitrine.
Moi: Pourquoi ?
Hadès : Comment tu peux demander ça ? Il t'a séquestré dans les toilettes et si quelque chose de grave t'étais arrivé ?
Moi: ...
Il n'a pas tort mais je sais ce que ça signifie.
Albert: On va prendre les mesures pour qu'il ne vous embête plus.
Moi: D'accord papa.
Il a quitté ma chambre juste après mais mon frère est resté. Il a patienté quelques instants avant de verrouiller la porte. J'ai pris peur.
Moi: Qu'est-ce que tu fais ? Si papa nous surprend?
Hadès : Il est en train de se rendre à un rendez-vous. Il en a pour plusieurs heures .
Dit-il en se rapprochant de moi.
J'étais confuse mais j'ai préféré ne rien dire.
Hadès : Qu'est-ce qu'il y'a ? Je te trouve soucieuse.
J'ai inspiré profondément avant de prendre la parole.
Moi: Et si...
Je me suis tue brusquement.
Hadès : Parle-moi, tu sais que tu peux tout me dire.
Il s'est tenu près de moi et m'a pris dans ses bras. J'ai éclaté en sanglots.
Hadès : Chutttt, calme-toi ! Ne pleure plus. C'est fini maintenant.
Je pleurais de plus belle sans prendre en considération ses paroles de réconfort.
Hadès : Ce gars va payer pour ce qu'il t'a fait.
Je me suis dégagée de son emprise et j'ai répliqué directement.
Moi: Il m'a dit que maman n'est pas morte de manière naturelle.
Il a éclaté de rire
Son attitude m'a choqué.
Moi: Comment tu peux rire Hadès ?
Hadès : Parce qu'il t'a menti. Tu vois maintenant pourquoi je ne voulais pas que tu t'approches de lui ?
Moi: Tu parles comme si tu le connaissais.
Hadès : Je vais te dire un secret.
Il a réduit la distance qui nous séparait et s'est penché à mon oreille pour murmurer quelques mots.
Hadès: J'ai surpris une conversation entre papa et tata Lucie. Elle lui a fait comprendre que maman était ivre lorsqu'elle avait pris la route.
Mes yeux se sont écarquillés. Comment est-ce possible ? Je n'ai jamais vu maman boire une seule goutte d'alcool.
Hadès : Sa collègue de service peut témoigner Ary car elles étaient ensemble ce jour-là. Maman s'est arrêtée dans un bar avec elle, elles ont pu à n'en point finir.
Moi: Je ne te crois pas ? Et cette femme , qui est elle ? Pourquoi a-t-elle dit tout cela ? Qu'est-ce qui a pu pousser notre mère à boire ?
J'étais déboussolée.
Il a secoué les épaules.
Hadès : Papa m'a dit que maman avait fait un prêt à la banque qu'elle n'avait pas été en mesure de rembourser. L'échéance approchait et elle ne savait pas comment résoudre ce problème. Peut-être c'est ça qui l'a emmené à se saouler, ne dit-on pas que l'alcool permet souvent de noyer ses soucis ?
Moi: Je n'aurais jamais pensé une telle chose de maman.
Hadès : Qu'est-ce qu'on sait réellement d'une personne ? Dans chaque individu il y'a une part de mystère.
Il a raison, comme toujours.
Je presse mes tempes pour essayer de me détendre car j'ai l'impression que ma tête va exploser.
Hadès : J'ai envie de t'embrasser...
Je le fixe d'un air ahuri.
Moi: Est-ce que c'est le moment.
Il ne m'écoute pas et se contente de faire glisser ses mains sous ma robe. Il envoie ses doigts entre mes cuisses et écarte ma culotte. Je laisse échapper un gémissement.
Moi: C'est pas le moment Hadès.
Hadès : C'est mon amour, pour toi ! Dis-le.
Il termine sa phrase en insérant deux doigts dans mon sexe. Je couine et me tord de plaisir.
Moi: C'est mal ce qu'on fait Hadès.
Hadès : Mon amour...si tu continues, je vais te punir.
Moi : Mon amour.
Je prends la tête, ses doigts me procurent un plaisir inouïe. Tout devient confus dans mon esprit. Il me doigte en me regardant droit dans les yeux. Je me noie dans son regard.
Hadès : Tu aimes ce que je te fais ?
Je hoche la tête.
Moi: Je t'aime Hadès, tu es le seul homme que j'aime.
Il se penche et me parle dans un murmure.
Hadès : Je t'aime aussi et sache que jamais je ne ferais quelque chose de manière consciente pour te blesser. Je suis prêt à donner ma vie pour toi Arielle.
Je sursaute car il vient de m'appeler par mon prénom. C'est nouveau et étrange à la fois.
Moi: Tout va bien !?
Au même instant, une perle de larme s'échappe de sa paupière. Sa tristesse me transperce, j'essaie de sonder son âme mais il est aussi impénétrable qu'une armure de glace.
La seconde qui suit, il me soulève et me plaque contre le mur. Sans transition, il baisse son short et libère son sexe pour me pénétrer. C'est brutal , ça ne lui ressemble pas. À chaque mouvement, j'ai la sensation qu'il essaie de se vider en moi, d'échapper à quelque chose, de fuir ses propres démons.
Que se passe t'il ?
