#le_prix_de_ma__reussite épisode 19

#Episode19

Samuel : pardon?... Ai-je bien suivi?

Le monsieur :" je suis navré de vous l'annoncer Elle a été conduite d'urgence à l'hôpital du village. "

J'étais encore sous le choc, comme vous pouvez bien l’imaginer, J'ai interrompu les festivités et je me suis précipité aussitôt pour l'hôpital.

Non Joséphine ne doit pas mourir! J'ai la sensation que la situation est plus grave que ce dont je crois jusqu'à présent.

Il m'était impossible de rester positif. Paradoxalement, alors que je me dirigeais vers l'hôpital, mon téléphone ne cessait de sonner et c'était les multiples notifications des partenaires de la région.

Mon téléphone se saturait d'un coup de plusieurs notifications. C’était incroyable. Et c'est à ce moment que je compris.

" Non pas ça! Ne me dites pas que Yaya Tembu veut manger ma petite sœur." M'étais-je écrié tout seul.

" Il m'a eu." Ce n'était pas ça que j'avais prévu. Après avoir pris sans mon avis ma grand-mère, c'était maintenant au tour de ma petite sœur ?

La réalité était amère. Ça voudrait dire qu'il n'y a plus d'espoirs pour Joséphine. Je me rappelle que j'avais pleuré pour la première fois depuis la mort de ma grande mère.

Je pris tout de même le courage d'aller la voir à l'hôpital au moins pour ces derniers instants. 

    Lorsque je suis arrivé à l'hôpital et après m'être présenté comme l'aîné de Joséphine, on me conduisit vers la chambre où elle était sous soins.

Je me rappelle qu'après juste être entré, je fus attristé par ce que je vis, Joséphine avait la tête presque ouverte et le visage défiguré.

Mon Dieu, c'est moi qui faisais cela à ma propre famille ? Joséphine est dans cette situation à cause de moi.

L'infirmière sortit de la chambre en me laissant près d'elle. J'avais très mal en voyant ma sœur.

C'est à peine si elle respirait encore. Elle allait rendre l'âme bientôt. L'argent peu importe ce que j'avais, ne pouvait la sauver.

Une fois de plus, je coulais des larmes. J’avais tant envie de lui dire: « Joséphine je te jure que je ne voulais pas te faire du mal. On m'a trompé" Mais, elle ne m'aurait pas entendu.  

Alors que je me lamentais, sur mon sort, je ressentis comme la présence d'une ombre dans la chambre.

Rappelez-vous, j'étais un homme capable de voir et ressentir des choses métaphysiques. On aurait dit que quelque chose se cachait dans le mur.

Mon instinct ne m'avait pas menti car je vis le sorcier Yaya Tembu sortir du mur. Il avait une chaîne dans sa main, cette chaîne maléfique qui ressemblait à ces chaînes qui servent à emprisonner des esclaves.

Et là, vous vous doutez peut-être, cette chaîne qu'il avait en main, c'était pour prendre en captivité l'âme de ma sœur.

Je n'avais même pas la force de prononcer un seul mot devant lui. Cet être (Yaya Tembu) était le fils du mal incarné.

Je regardais juste impuissamment comment il tirait et attachait l'âme de ma sœur jusqu'à la faire sortir de son corps en étant enchaîné.

C'était cruel. Je crois que là, ma sœur ou du moins son âme avait compris que j'étais son assassin.

Yaya Tembu me jeta un regard avant de me dire en souriant :

Yaya Tembu :" félicitations mon cher Samuel, j'ai réalisé ton rêve de conquérir la région."

À ces mots, il se retourna et je le vis retourner au mur avec l'âme de ma sœur. Son corps physique était encore là, mais je savais qu'elle n'avait pas plus de trente minutes pour être un cadavre.

Un médecin entra pour des besoins de consultation je pense, il touche son pouls et me confirma mes dires.

-" monsieur Samuel, je suis désolé. Mais le pouls de votre sœur bat très faiblement. Elle va bientôt nous quitter. Soyez forts je vous prie."

Finalement, le pire se produit elle mourut. André m'avait rejoint à l'hôpital. Il avait mis de côté sa joie de réussite au baccalauréat. Ce qui était bien normal d'ailleurs.

Actuellement c'était la tristesse qui envahissait nos cœurs. Désormais André était le seul membre de ma famille à mes yeux.

Allais-je encore le sacrifier naïvement comme les deux autres? Non il me faudrait être beaucoup plus vigilant avec ce dernier ci. Il était désormais le seul que j'avais encore comme famille.
Cette journée qui aurait pourtant dû être exceptionnelle et remplie de joie s'est transformée en véritable cauchemar.

Le pire de tous, je savais que cette nuit-là encore, je devais aller à la réunion chez Yaya Tembu.

C'était ainsi le règlement chaque fois qu'une personne sacrifiait quelqu'un d'important. Inutile de vous dire que chaque heure, minute et seconde de cette journée étaient de véritables périodes de traumatisme.

Et c'est malgré moi, que dans la nuit mon esprit de rendit chez Yaya Tembu près des cimetières.

Comme la fois précédente, je me suis retrouvé avec un mouton en main. Ce mouton avait également le coup attaché avec une corde que je tenais

. Je connaissais déjà le rituel, ce serait à moi de tuer ce mouton. J'ai eu le réflexe de lancer un regard dans les yeux du mouton, et aucun doute.

Ce regard perçant, je le reconnais, c'est celui de Joséphine. 

Yaya Tembu : fiston avance avec le mouton. Ce n'est pas la première fois que tu te retrouves ici. Tu connais désormais le rituel. Tu dois égorger cet animal dans cette bassine et recueillir son sang. 

Il me remit le couteau qui devait servir pour le rituel. Je pris mon courage tout de même malgré moi et je tranchai la tête du mouton ou de Joséphine si vous voulez.

Cette fois, j'avais vraiment mal, un sentiment de regret et honte m'envahit. Je savais que la prochaine étape serait de boire de ce sang dans une coupe.

Yaya Tembu me tendit la coupe de sang que je pris, je bus quelques gouttes de contenu. Mais cette fois ma langue, refusa d’avaler.

Elle était très amère et je recrachais le sang aussitôt dans la bassine de sang.

Yaya Tembu : " Samuel quelle sacrilège viens-tu de commettre ?"

À suivre