Chapitre 4

Ma famille 

    Perdre un être cher est une douleur indescriptible et indigérable.    

Mon père était tout pour moi. Je l'aime tellement. Il reste éternellement dans mon cœur.

Apprendre son décès a été une grosse perte pour nous. Maman a perdu l'homme de sa vie, Ana un père exemplaire et moi un dieu sur terre.

Pour moi Papa était l'homme parfait, il a été une mère et un père, un homme qui a travaillé dure pour qu'on ne manque de rien, un homme qui a toujours veillé sur les siens, un homme qui aidait avec le coeur à la main. Le monde avait perdu un homme pas comme les autres...   

Ma famille paternelle voulait profiter de ses biens. Ce qu'il a durement construit sans l'aide de sa famille égoïste et ingrate ! J'avais bien fait de les fourtre dehors.

Dorénavant, ma famille était ma mère et ma sœur. Je devais prendre mes responsabilités pour mon père, pour ma famille et pour moi. Malgré la douleur qu'il éprouvait, Oscar avait trouvé la force de nous consoler.

Maman et Ana étaient restées au salon pendant que Oscar m'interpella hors de là. J'ai su qu'il s'agissait d'une conversation sérieuse. Je l'aménai au bureau. On prit place.

Je lui demandai de s'assoir à la chaise de papa mais il refusa et me tira la main pour que j'y prenne place. Il s'assit en face de moi et me dit :

_ Daniel, tu es un grand, intelligent et bon garçon. Ton père et moi, on t'observe depuis. Tu savais que ton père était fier de toi n'est ce pas ?

_ oui 

_ très bien. Tu sais que tu es son héritier ?

_ euh...non. 

_ tu l'es.

_ comment ça ? J'ai toujours cru que c'est toi qui l'était vu votre amitié et..   

J'arrêtai de parler lorsque Julia entra avec un plateau contenant deux tasses de café. Elle nous les déposa et s'en alla.

Oscar et moi, nous nous sommes regardés sans prononcér un mot. Il reprit la parole dès qu'elle ferma la porte derrière elle.

_ vous avez une ménagère depuis quand ? 

_ trois jours. Ce sont les parents qui l'ont engagé.

_ on ne lui a pas dit qu'elle doit demander les goûts avant de servir ? Voilà alors que je ne consomme pas de café.

_ je vais lui parler ne t'en fais pas.

 _ ok. En fait Daniel, Tu es son unique fils. Dieu merci tu as bon cœur et tu es responsable. Je sais que tu veux quitter cette maison depuis mais ton père t'en a empêché. S'il ne l'avait pas fait, c'est que tu es déjà installé chez toi. J'ai tous les documents. Je lirai le testament après son enterrement mais sache déjà que tu es l'héritier.

 _ d'accord compris.   

Papa me laissait une énorme responsabilité. Je devais être digne de sa confiance. Je devais être fort.    

Nous sortîmes de la pièce. Il prit ma mère et Ana dans ses bras. Avant de partir, il me fit comprendre qu'il sera toujours là pour nous et que je dois faire attention à ceux qui m'entourent car être héritier, n'est pas donné à n'importe qui. J'ignore énormément de la fortune de papa.

Maman et Ana pleuraient dans le salon lorsque leurs copines arrivèrent. En un peu de temps, la maison était remplie de tristesse et de quelques personnes qui venaient pour nous assister. Ceux que je n'avais pas vu depuis des lustres. J'allai chercher de quoi boire à la cuisine et je profitai aussi de ne plus rester dans cette pièce remplie de tristesse.

Julia était là, elle avait terminé la cuisine. Je me servis un verre d'eau que je ne terminai pas. Elle me regarda et me dit :

_ toutes mes condoléances.

_ merci.

_ je n'ai pas vraiment connu votre père mais la première fois que je l'ai vu, j'ai su qu'il était une bonne âme. 

_ ce que tu es venu faire dans ma chambre aujourd'hui, ne le refais plus. 

_ ça ne vous a pas plu ?

_ j'ai dit, ne le refais plus. J'espère que c'est clair.

_ très clair.

Je pris la route de la sortir mais je m'arrêtai encore car j'avais une dernière chose à lui dire.

_ si tu veux garder ton boulot, apprends à frapper dans une pièce privée avant d'entrer.

_ c'est compris monsieur avait-elle dit surprise.   

Je sais qu'elle ne s'y attendait pas mais je pensais à ma conversation avec Oscar. Maintenant que je devais être le chef de famille, je ne devais pas permettre que des femmes profitent de moi. Je me dirigeais vers ma chambre. J'entendis Ana qui pleurait. Je m'adossai à sa porte.

La regarder ainsi me faisait du mal. J'allai la prendre dans mes bras en lui promettant que je ferais tout pour être comme notre père. Elle me serrait fort tellement.

Sans que je ne la vois venir, elle déposa un baiser sur mes lèvres puis elle m'embrassa. Je la repoussai brusquement.

 _ Ana !

_ Daniel, j'ai besoin de toi s'il te plaît...

_ je suis ton frère. Tu ne dois pas avoir ce genres de pensées. 

_ ce n'est pas de ma faute. Je ne sais pas comment te l'expliquer mais tu m'attires énormément et c'est depuis notre bas âge.

 _ arrête ! Arrête ! Ne le refais plus sinon j'oublierai que tu es ma sœur. Imagine si on nous voyait. Non, ce n'est pas bien. Je pense que c'est une mauvaise idée que je te console.

_ attend Daniel.   

Je partis dans ma chambre et je refermai à clé derrière moi. Je mis de la musique à fond et je hurlai de toutes mes forces. J'en avais besoin. Je baissai le volume.

Couché, je repense au baiser que ma sœur Ana m'a donné. Pourquoi repensais-je à ce moment ? Comment peut-elle avoir des sentiments pour moi alors que je suis de son sang ? Comment sera notre vie maintenant qu'elle m'a avoué ses sentiments ? Me posais-je toutes ces questions. Si seulement papa était là, j'allais lui en parler. Je m'endormis sans m'en rendre compte.

 _ Daniel ! Daniel ! Tu dors ? Ekie !    On frappa fortement à ma porte. J'ouvris les yeux et je me levai pour ouvrir la porte. C'était maman.

_ oui ma'a

_ comment vas-tu mon fils ?

_ pour dire vrai, j'en ai aucune idée et toi ?

_ je vais trop mal. J'ai besoin de ton père. Que vais-je devenir sans lui ?   

Elle pleurait encore et encore. Tout le monde partit, il fallait qu'elle se repose avant que d'autres n'arrivent.

Chez nous en Afrique, lorsque nous perdons un être cher, nos ami(e)s, proches, connaissances etc. Viennent tous les jours jusqu'au jour de l'enterrement pour assister la famille endeuillée. Je savais que le pire arrivait, maman devait être courageuse.

Je l'aménai dans sa chambre où elle dormit enfin. Je ressortis de la chambre en refermant. En .me retournant, je croise le regard de Julia. Elle me fixait sans baisser son regard. 

_ as-tu un souci ?

_ j'aimerai avoir un homme qui prenne aussi bien de moi. 

_ tu déposeras le repas de ma mère et de ma sœur dans leur chambre. Moi, je n'ai pas faim. 

_ bien monsieur.    

Les jours passèrent et les préparatifs des funérailles se déroulaient bien. Mes grands parents paternels n'arrêtaient pas de m'agacer. Ils voulait connaître le jour que Oscar lirait le testament.

Je leur ai dit que l'avocat leur fera signe. Ana avait pris de distance avec moi ainsi que Julia qui avait compris que je ne voulais rien à voir avec elle. Enfin, c'est que ce que je pensais jusqu'à ce que en sortant de la douche, je la trouve bien installé dans mon lit toute nue.

_ c'est quoi ça ?

_ rien que une fois. On le fait, je ne te dérangerai plus.

_ Julia, sort de ma chambre s'il te plaît. Je ne veux pas être grossier.

 _ ne me repousse pas. Tu vas aimer. Laisse toi faire.    

Elle me caresse et m'embrasse. Elle descend entre mes jambes et me fait une bonne pipe. Je n'avais jamais ressenti ça.

C'était si bon que je lui demandais de continuer. Je ne me contrôlais plus. Tout ce que je voulais est qu'on passe à l'acte. Je me sentais prêt et pressé à cet instant là.

Je m'y suis pris comme si j'en avais l'habitude or c'était ma première fois. Je me suis défoulé. Toute ma tristesse, ma douleur...je les ai déversés en elle.

Elle était couchée sur mon torse et me caressait. Toute joyeuse, elle me dit :

_ tu as été parfait. Tu es sûr que c'est ta première fois ?

 _ oui. Je dois sortir, il faut t'habiller 

_ mais...

_ s'il te plaît, fais ce que je te demande. 

_ OK.   

Elle enfila sa tenue et sortit. Assis en m'étant les mains à la tête, je regrettais ce que je venais de faire. Ceci n'était rien avec ce qui se préparait. 

A suivre...

La famille est sacrée.

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