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#le_prix_de_ma_reussite - Épisode 9

Lire en se divertissant

May 28, 2024 - 5 Minutes


L'infirmière : pardon ?


Samuel: Euh non ... Désolé Madame.
Je ne pouvais tout de même pas lui expliquer la situation et le contexte dramatique dans lequel je me trouvais. Mais une question tournait dans ma tête : "Pourquoi tous les passagers sont-ils morts ?"

Bien sûr, je savais que cet accident avait un rapport avec moi, mais il m'était difficile de comprendre pourquoi il avait fallu que du sang soit versé alors que je pensais qu'il s'agissait uniquement du sang de ma défunte grand-mère.


Samuel : Infirmière, s'il vous plaît. Est-ce que je peux vous demander un service ?


L'infirmière : Je vous écoute.


Samuel : J'aimerais, si possible, passer un coup de fil à un membre de ma famille pour lui faire part de la situation dans laquelle je me trouve.


L'infirmière : Je comprends bien votre demande. C'est normal. Je peux utiliser mon téléphone ici. Vous connaissez le numéro en question par cœur ?


Samuel : Oui, je le connais.


L'infirmière : Super ! Dictez-le-moi !


Je lui dictai le numéro de téléphone de Robert. C'était le seul numéro que je connaissais dans cette ville et j'étais persuadé qu'il pourrait m'éclairer sur la situation.


L'infirmière : Monsieur, il m'a dit qu'il était votre cousin et qu'il sera là dans quelques heures. Il suffit d'attendre.


Samuel : D'accord.


J'ai donc attendu pendant des heures l'arrivée de Robert. Il allait pouvoir répondre à ces questions qui tourmentaient mon esprit.

Finalement, il est arrivé avec un sourire plutôt sournois, à mon avis. Il entra dans la chambre où j'étais interné pour les premiers soins.


L'infirmière : Bon, à présent, monsieur, je vais vous laisser car j'ai d'autres patients à prendre en charge. Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas.


Samuel : D'accord, madame. Merci pour tout !
L'infirmière sortit donc, laissant Robert et moi dans la chambre.


Robert : J'ai appris le drame qui vous est arrivé. Dommage !


Samuel : Oui, c'est ça !


Robert : Pourtant, hier, je t'avais conseillé de ne pas voyager. Mais tu es têtu. Regarde maintenant. Tu aurais dû rester à la maison hier pour regarder le match de qualification de notre équipe nationale qui s'est imposé d’ailleurs trois buts à zéro. Tu as manqué cette belle joie à cause de cet accident.


Samuel : Robert, je ne crois vraiment pas que ce soit le moment de parler du match, s'il te plaît.


Robert : Haha, laisse-moi exprimer ma joie. Je t'ai bien averti. Mais on m'a rassuré que miraculeusement, tu n'avais rien eu de dangereux. Donc on peut partir. J'ai déjà réglé toutes les factures.


Nous avons donc pris sa voiture personnelle afin qu'il nous reconduise chez lui. Au cours du trajet, je ne pus m'empêcher de lui poser certaines questions.


Samuel : Robert, pourquoi ?


Robert : Pourquoi ? Mais de quoi parles-tu ?.


Samuel : Tu sais de quoi je veux parler.


Robert : Je ne suis pas un marabout ou un devin pour lire tes pensées.


Samuel : J'ai bien compris que cet accident sur la route n'était pas ordinaire. Je l'ai ressenti.


Robert : Ah ça !

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Samuel : Vous les avez aussi tués parce que j'étais avec eux ?


Robert : Nous, on n'a tué personne. C'est toi qui les as tués.


Cette réponse me fit sursauter. Comment aurais-je pu les tuer dans le bus alors que je n'avais rien tenté ou fait ?


Samuel : Robert, comment peux-tu dire que je les ai tués ?


Robert : C'est toi qui les as tués. Ça ne cloche pas dans ta tête que tu sois le seul survivant de ton bus, mon ami ?


Samuel : Je... Peut-être que j'ai de la chance.


Robert : Haha... De la chance ? Au point où tu t'en sors sans aucune douleur ou presque, si je veux compter tes égratignures.


Samuel : Tu dis que j'ai tué, et je ne comprends pas.


Robert : Bon, je vais t'expliquer. Quand je dis que c'est toi qui as tué, c'est réellement toi ou alors ce qui se dégage de toi.


Samuel : Se dégage de moi ?
Robert : Oui ! Ton aura, Samuel ! Actuellement, tu as sur toi une aura sanguinaire et maléfique. Depuis que tu es désormais membre de notre confrérie, ton aura s'est chargée magiquement. Ainsi, cette aura te permettra de voler les bonnes étoiles, de sucer les énergies et de détruire.


C'était encore pire que ce que je pouvais imaginer. Donc, je dégageais le mal, même malgré moi.


Samuel : Et pourquoi toi, tu ne tues pas les gens ainsi avec ton aura autour de toi ?


Robert : Parce que je suis initié, contrairement à toi. J'ai déjà subi des rituels qui me permettent de maîtriser mon aura et de l'utiliser uniquement pour la réussite dans ma carrière. Toi, comme tu n'es pas encore initié, ton aura n'est pas maîtrisée et, du coup, tu es un danger sanguinaire malgré toi.


Robert était clair, je devais subir un rituel pour pouvoir contrôler ce malheureux pouvoir que j'avais. Je ne comptais pas tuer tout le monde à cause de mon aura maléfique.


Samuel : Et quand est-ce que je peux le maîtriser ?


Robert : Bonne question. C'est le doyen Yaya Tembu qui va lui-même t'initier après l'enterrement de ta grand-mère. Là, tu sauras le canaliser vers tes aspirations sociales et réussites professionnelles. Et pour ce qui est du deuil de ta grand-mère, ne t'inquiète pas pour ça. Notre confrérie va tout organiser en ton nom et te soutenir. Demain matin, avant l'aube, nous serons déjà au village de ta famille.


Samuel : Hum, ce n'est pas le sens de la route du village que tu es en train de prendre, il me semble. C'est plutôt le sens inverse.


Robert : Je le sais, Samuel, je le sais ! Mais tu verras demain matin ! Tu as déjà posé assez de questions comme ça.


C'est ainsi que nous avons passé la nuit chez lui. Moi, cette nuit-là, je n'avais pas fermé l'œil ou presque.

J'étais tourmenté par tout ce qui m'arrivait. J'avais aussi peur de voir ma grand-mère en rêve et tous ces gens du bus que j'avais tués malgré moi.

Aux environs de quatre heures du matin, Robert est venu me chercher dans la chambre où je logeais.


Robert : Debout, mon bonhomme, il est temps d'aller au village.


Samuel : Oui, mais tu disais hier qu'avant l'aube, et tu crois qu'on peut prendre ta voiture et arriver avant six heures du matin ?


Robert : Mais qui a parlé de voiture ? On va arriver à bonne destination aujourd'hui avant six heures.


Samuel : Et comment ?


Robert : Dans le noir, les miroirs peuvent être utilisés comme des portails. On va l'emprunter.


À suivre.


Auteur : #les_chroniques_de_andy_et_cy

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