MA BELLE FAMILLE- CHAP 1

Ma belle famille
A 24 ans, j’avais accepté vivre chez Emmanuel pour désormais faire partie de sa vie.A l’époque, quand il demandait ma main, il était en pleine construction de sa propre maison. N’ayant pas fini, il décide de me faire habiter chez eux, dans la maison de son père. Ses frères y étaient presque tous, et sa mère aussi. Je faisais beaucoup d’effort à essayer d’être la belle fille parfaite, mais on dirait que ma belle-mère ne le voyait pas. Elle n’était jamais souriante envers moi, et méprenait toujours tout ce que je faisais, je n’étais pas la bienvenue chez elle.
Je m’étais levée un matin, et il fallait préparer du couscous sauce ndolet. Alors, très tôt j’ai commencé à apprêter les condiments pour faire la sauce. J’ai fini de préparer et je suis allé me coucher un peu, car très fatigué.
MOI : ALINE !!!
Elle avait tardé à répondre jusqu’à ce que j’insiste.
ALINE : oui (avec mépris)
MOI : stp tourne le couscous, j’ai déjà fait la sauce.
A ma demande, elle se fâcha directement.
ALINE : waar waar je viens juste de laver les assiettes et tu me demandes de préparer ?
MOI : est ce que j’ai dis que tu prépares tout ? fais juste le couscous stp, je ne me sens pas bien.
ALINE : nooh moi je ne peux pas faire ça.
Quand elle parlait ainsi, voilà ma belle-mère qui suit et vient de suite riposter.
LOUISE : quoi ? qu’elle fasse quoi ? c’est elle la femme de ton mari ?
MOI : mama stp, je ne me sens pas bien. Je veux juste qu’elle m’aide…
LOUISE : non, tu es trop paresseuse ! vas toi-même le faire.
MOI : tu tiens compte de ma grossesse ?
LOUISE : quel genre de grossesse ? parce que c’est toi la seule à connaître la grossesse ? tu crois que j’ai adopté tout mes 7 enfants là ? comment ! Hée tourne ça vite je veux manger.
J’étais à 8 mois de grossesse et ma belle-mère ne voulait pas comprendre que je ne peux pratiquer cet exercice. J’avais mal, très mal même. C’était ma première grossesse et les docteurs me recommandaient de me reposer le plus longtemps possible à cette période. Mais ce n’était pas le cas. Aline, la petite sœur d’Emmanuel avait refuser sans avoir froid aux yeux. J’avais digéré, et c’était ainsi à chaque fois. Jusqu’à terme de ma grossesse, je continuais de préparer, que ce soit le couscous, koki ou même le pilé plantain. Je ne demandais plus d’aide, vu que ma belle-mère empêchait ses enfants de me donner un coup de main.
Le mois suivant quand j’ai mis au monde ma prunelle des yeux, je décide de ne plus vivre en compagnie de ma belle-famille. Mon mari était encore en chantier, alors je suis allé chez ma mère avec ma fille rester. Elle prenait soin et de moi, et de mon enfant. Avec elle ma vie était normale et plus que belle ; je ne comprenais pas pourquoi ma belle-mère ne m’aimait pas. J’avais raconté à ma mère ce qui se passait, mais elle me conseillait de ne pas lui manquer de respect, ni à ses enfants, ni à elle.
MOI : mama je ne lui ai jamais manquer de respect, crois moi
MAMA : je sais, continue ainsi. Il faut l’obéir. Quoi qu’elle dise, ne lui montre jamais que tu as mal. Soit forte ma chérie… ne pleure plus…
MOI:…
MAMA : le mariage n’est pas facile, je te l'avais dit ; mais faut supporter. Sûrement elle te piège…
MOI : chaque jour ? je te rappelle que même ses enfants sont contre moi. Je ne peux pas demander un petit service à Aline qui est en plus ma petite sœur, jusqu'à elle fait sans parler. Que quand elle parler même elle fait?? Avec Moïse c'est pareil. Tu lui parle c'est comme si il ne comprend pas.
MAMA : c'est par ce que tu es chez eux. Quand tu seras avec ton mari, dans votre maison, ça ne sera plus pareil.
MOI : vivement que ça arrive !
J’étais rester chez nous pendant longtemps, jusqu’à ce que Emmanuel me dise que la maison est terminée. Il avait juste tôlé et avait mis la porte centrale, celle de derrière et les fenêtres. L’intérieur était tout vide, même pas une chaise où poser ses fesses. Le sol était en terre.
J’ai allaité kessy jusqu’à ce qu’elle fût à 9 mois. Il fallait que j’exerce une petite activité ne serait-ce que pour l’enfant. Je n’était pas aller loin avec l’ecole, juste mon BEPC comme diplôme. Alors je decide de faire la coiffure dans un endroit pas très loin de la route.
Chaque matin j'y allait, à la recherche de mon déjeuner de demain.. oui, je ne gagnait pas grand chose mais si ma fille pouvait se vêtir et se nourrir, ça m'allait. Je ne vous parle pas des faits récents, nous sommes situé à 1998 exactement.
Emmanuel n'était pas d'une famille aisée,et moi non plus. Alors on avait qu'à se serrer les coudes si on voulait avancer. Ma ration alimentaire était de 500fca. Au début je ne me plaignais pas, car je pouvais jongler sachant qu'il n'a rien et m'en sortais plutôt bien... D'ailleurs nous étions dans la ville de Bafoussam. 500f à cette époque pouvait nous faire une bonne banane malaxée .
Seulement, la belle vie avait été au début. Louise avait convaincu son fils de venir vivre dans sa maison, de surcroît avec 4 de ses enfants. Je ne savais pas que ma paix allait être troublée. Si Dorothée, la soeur de Emma est parvenu à mettre main sur moi et sur ma fille, c'est claire que je n'étais rien pour cette famille.
Comment allais je me défendre ?J'avais besoin d'un protecteur.
A suivre...
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