Camerounais n'appelons plus nos frères « Bamenda »
Le Cameroun a célébré ce 20 mai 2024, la 52e édition de la fête de l'unité. Loin de la crise dite anglophone qui pose sérieusement problématique à cet événement national depuis 8 ans, quand est-il de la cohésion sur le plan social entre les différents peuples de notre pays ?
Notre pays compte pas moins de 230 ethnies issues des différentes régions. Si il est vrai qu'on trouve à chaque tribu un défaut particulier, il faut reconnaître que celles originaire de la partie anglophone du pays (nord-ouest et du sud-ouest) sont constamment prises pour cible dans les moqueries et les propos discriminatoire. « Vois-moi un Bamenda ! » Si vous entendez un Camerounais (surtout un francophone) prononcer cette phrase, c'est qu'il est probablement en train de se moquer de son interlocuteur, car si dans certains cas ça renvoie directement à l'ethnie, il faut reconnaître que cette appellation est avant tout dépréciative. Un Camerounais peut vous traiter de « Bamenda » simplement parce qu'un sujet échappe à votre réflexion, parce que vous êtes conditionné physiquement, ou alors parce que vous ne savez pas vous vêtir à la mode. Honnêtement, cette attitude doit totalement être radiée, même si la tâche s'annonce difficile, car sans vouloir pointer du doigt nos institutions étatiques (Oui oui, moi aussi, je veux voir les enfants D'ecclessiaste Deudjui grandir. ) je pense que le fameux référendum du 11 février 1961 a pistonné le développement de cette pensée péjorative.
Francophones, anglophones, aimons nous.
Si nous sommes réellement fier d'être du "continent" comme nous réclamons à mondovision, alors nous devons d'abord nous réjouir d'être dans le cercle très fermé des pays bilingues (français-anglais). Chaque Camerounais possède une énorme richesse sur le plan culturel. Notre diversité est un atout majeur à notre épanouissement. Personnellement, en tant que fruit de l'union entre une francophone et un anglophone, je me plais à pouvoir lire et écrire la langue de Molière et celle de skeakespeare. Je me réjouis d'avoir grandi dans un foyer où il fallait dire tous les matins « bonjour maman, Good morning dady. » , où à chaque cérémonie, j'avais toujours l'occasion de savourer un bon plat de taro et un bon Mbongo de porc. Bref je suis tout simplement fier de ce mélange qui m'a donné tellement d'ouverture sur le plan social et culturel. Aujourd'hui, mon meilleur ami est un francophone, l'un de mes patrons est anglophone et je prends tant de plaisir à écouter des chansons de Tzy panchack que celles de cysoul.
Christian Deutou : « Bonne fête de l'unité ! » article publié sur www.wutsi.com/@/leswandaseries Contact : 237 697972151 / 652502916