Chapitre 10
Écrire est un art.
J'étais foutue. Je n'avais plus les nouvelles d'Olivier. Je ne savais pas s'il allait bien ou mal. La mère de Léon me mettait la pression de choisir entre monsieur Akoah et son fils. Je refusai toujours sa proposition. Elle me priva d'appareils, je n'avais plus le droit de sortir. J'étais prisonnière. Je priai pour que le chef de famille rentre de voyage il avait déjà fait trois semaines hors de chez lui. La ménagère venait me donner à manger dans ma chambre et aussitôt, elle referma la porte à clé. J'étais malheureuse. Même mon commerce, je ne pouvais plus l'exercer. Je priai jour et nuit pour qu'un miracle se produise. Un jour, la port s'ouvrit je vis Monsieur Akoah entrer avec un plateau à main. Il le déposa et se rapprocha de moi. Il voulut me caresser la jour mais j'esquivai. Il sourit en me disant : " tôt ou tard, tu seras à moi. J'ai toujours eu tout ce que je veux alors ce n'est pas une fille comme toi qui m'échappera. Bon appétit" il se leva et s'en alla. J'avais faim donc je mangeai avec les yeux remplis de larmes ensuite, je m'endormie sans même m'en rendre compte. À un moment, j'entendis la voix d'Olivier mais je ne le voyais pas. Il hurla mon prénom, il me demanda de m'en aller de cette maison avant qu'il ne soit trop tard. Je courrai en direction de sa voix puis tout devint sombre. Je ressentis qu'on me touchait, qu'on m'embrassait. Cette sensation était désagréable. J'ouvris les yeux à ma grande surprise, je trouvai monsieur Akoah sur moi en train de me faire un cunnilingus. Je lui donnai des coups de pieds. Je me levai pour m'enfuir mais je ne pus parce que j'avais des vertiges. J'avais du mal à atteindre la porte et à hurler. Il se mit à rire aux éclats puis il m'attrapa par le bras et me jeta sur le lit.
__ tu es à ma Mercie. J'ai drogué ton repas. Laisse toi faire.
Il était plus fort que moi. Il abusa de moi ce jour là et le comble était que je ne pouvais rien faire. Lorsqu'il eut terminé sa salle besogne, il s'en alla en refermant la porte. Je pleurais tellement que je n'avais plus de larmes. À cet instant là, j'aurai voulu qu'Olivier soit là pour me protéger mais hélas. J'avais les maux de tête mais je pouvais marcher. Je pris une douche en me frottant fort pour que son odeur dégage de mon corps. Je ressentais encore des va-et-vient, j'entendais encore ses gémissements. Après la douche, j'ai enfilé une un robe. Tellement je voulais m'en aller de cette maison que j'essayai une fois de plus de l'ouvrir. J'étais surprise de voir que la porte n'était pas fermée à clé. Sûrement il avait oublié de la fermer. J' enfilai rapidement un pantalon et un t-shirt. C'était la seule chance que j'avais et je devais tout faire pour sortir de là. Je ne pris rien avec moi. Je ne savais pas comment je devais faire à l'extérieur mais je devais d'abord fuir avant d'y penser. Fuir avec un bagage aurait attiré de l'attention. En sortant de la chambre, je tombai sur la ménagère. J'étais foutue, elle devait me dénoncer. Elle me fixa et me fila trente mille francs.
__ ce n'est que ce que j'ai sur moi ma fille. C'est moi qui a laissé la porte ouverte. Va t'en d'ici et prudence à toi.
__ merci énormément pour ce geste. Dieu vous le rendra.
__ Amen. Il n'y a personne juste le gardien. Je vais le distraire.C'est Dieu qui avait envoyé cette femme. Elle appela le gardien dans la cuisine. Elle lui avait gardé un bon plat de couscous gombo viande. Il était très heureux. Je profitai pour sortir de la villa. Une fois dehors, je courus sans m'arrêter. Je ne savais pas où j'allais mais l'essentiel était que je m'éloigne de cette demeure. Toujours ses maux de tête qui ne voulaient pas me laisser en paix. Je m'arrêtai. Je n'arrivais plus à voir ce qui se trouvait devant moi. J'entendis la voix d'une femme qui me demandait si j'allais bien ? Elle me demanda de faire attention car je risquais de me faire mal. Elle m'arrêta l'épaule tout en me demandant si elle pouvait faire quelque chose pour moi. Je ne répondais pas. Tout à coup, je perdais connaissance. Lorsque je me réveillai, je vis le visage d'une femme très belle. Une autre était derrière elle à me fixer. Elle a dit à son ami " Enfin ta protégée s'est réveillée
__ comment vas-tu ?
__ ça...va merci.
__ moi c'est Angèle. Hier pendant que je te parlais, tu t'es écroulée. Je t'ai ramené chez moi.
__ chez nous rectifia son amie
__ oh merci beaucoup mais je dois m'en aller.
__ où ?
__ euh... Aucune idée. Je dois juste m'en aller.
__ non attend. Tu peux rester ici avec nous. Nous avons une chambre de libre.
__ hé! Je te rappelle que nous louons cette chambre lui lança
__ elle va la payer lorsqu'elle sera bien installée et lorsqu'elle trouvera un boulot mais pas à quinze mille on va la lui laisser à dix mille.
__ hum... Bref moi je sors"
Elle sortit en claquant la porte. Angèle me tint la main.
__ Ne fais pas attention à Charlotte. Elle est juste méfiante. Tu vivras ici avec nous. Je vais t'aider à trouver du travail. Lorsque tu auras ton premier salaire, tu pourras payer ton loyer et participer aux tâches de la maison. Tu t'occuperas juste de la bouffe. Charlotte et moi on s'occupera du reste.
__ merci beaucoup Angel. Que Dieu te bénisse.
__ ce n'est rien. Il faut que j'aille bosser. Il y'a des gâteaux dans le frigo. C'est tout ce que nous avons pour le moment.
__ ça ira. Sois prudente.
__ merci.
Elle s'en alla. Je me levais pour visiter la maison. Elle avait trois chambres, une cuisine et une douche. Elle était un peu en désordre alors, je fis un peu de ménage. J'avais trente mille sur moi je sortis pour voir s'il y'avait une boutique à côté. Heureusement oui. Une grande même. Je payai un koli de poisson, du riz et tout ce qu'il faut pour la cuisson. Je rentrai à la maison et je mis à cuisiner tout en me demandant ce que la vie me réservait maintenant que j'avais échappée à ces monstres ?
A suivre...