Chapitre 7
Le sentiment d'être un fardeau pour une personne ne nous procure aucun bien. Cela nous empêche d'avancer, d'être indépendant. Je ressentais cela. Olivier se retrouva dans une situation compliquée. J'étais prise pour appart.
Il tient à moi et cet homme le savait d'où, sa condition. Soit il épousait ses filles, soit il me virait du domicile de sa feue femme. Il avait tous les papiers car il lui avait offert. Il précisa aussi qu'il me rendrait la vie difficile.
Olivier ne devait en aucun cas accepter cette proposition horrible. Je le lui interdisai Le connaissant, il en était capable pour me protéger. Je ne savais pas pourquoi il avait aussi peur de cet homme. Il m'expliqua que son oncle est un homme très sévère.
Il n'a jamais aimé Olivier. S'il a eu une conversation avec lui un jour, c'est à cause de ses filles. J'étais en colère.
__ on trouvera une autre maison Olivier.
__ oui mais crois moi cet homme ne te laissera pas une minute de paix.
__ je n'ai rien à craindre. Tu seras toujours avec moi. Il resta silencieux. Je me plaçai devant lui pour lui faire face. Je prononçai son prénom. Je le répétai puisqu'il ne répondit pas. Il me répondit enfin. __ j'ai eu une bourse pour le Canada. Je pars dans deux semaines. Si j'avais su, je n'allais pas insister pour qu'il me réponde. Tout s'effondrait. Comment allais-je faire sans lui ? Qui devait me protéger ? Avec qui devrais-je converser dorénavant ? Je reculai d'un pas en arrière. J'étais sous le choc. Il rajouta : « je devais te le dire. À la veille du malaise de ma'a Francine, je t'avais dit que j'avais une nouvelle à t'annoncer. Il s'agissait de cette bourse.
__ tu vas me laisser seule? Disais-je d'une voix fine.
__ Dadjuana je peux refuser cette bourse pour toi surtout avec cet homme qui t'a à l’œil.
__ cela signifie quoi?
__ je vais refuser sa proposition et nous allons quitter la maison.
__ ça me fait mal que nous soyons obligés de la quitter. Ma'a Francine y tenait beaucoup.
__ je le sais mais nous avons pas d'autre choix » Il me prit dans ses bras. Sa chaleur me fit du bien.
J'aimais lorsqu'il était si proche de moi. Cependant, il était prêt à renoncer à cette opportunité d'aller étudié dans une des grandes écoles du Canada. Je n'avais pas le droit de lui faire ça. Je ne suis pas égoïste. Je n'ai pas pu résister d'imaginer son départ. J'ai éclaté en sanglots. Je me rendis dans ma chambre en larmes. Il frappait à ma porte.
Il me promettait que tout allait s'arranger. Le sommeil me prit sans que je ne m'en rende compte. Un bruit me fit sursauter. Je sortis voir, je trouvai Olivier qui rangeait les sacs. Sûrement du piment qui s'y trouvait. Il se retourna et me vit.
__ tu t'es bien reposée?
__ oui. Que fais-tu ? Il est 19h.
__ j'ai cueilli du piment. Je ne veux plus que tu le fasses.
__ quand tu n'es pas là, je suis obligée.
__ je serai toujours là.
__ Olivier.
__ je vais prendre une douche. J'ai réchauffé à manger. Sers toi ma belle.
Je dressai la table pour deux. Ma tante Brigitte, ma'a Francine et Olivier étaient les seules personnes qui avaient pris soin de moi sans rien me demander en retour. Je ne savais pas en ce moment là si d'autres personnes devaient s'ajouter à la liste. Nous avions dîné ensuite on regarda un film et on se rendit chacun dans sa chambre. C'était la routine presque tout le temps. Cela ne nous dérangeait pas car nous étions toujours ensemble. Un jour, j'étais vite rentrée du marché. Olivier était déjà là.
Il prenait une douche. Son téléphone sonna. Je le pris pour le lui remettre. Malheureusement, en touchant le téléphone, le message s'afficha. Je lus sa conversation avec Léon. Il affirmait à son ami qu'il ne devait plus aller au Canada. Il ne pouvait pas me laisser seule. Léon se porta garant de prendre soin de moi. Qu'il allait demander à sa famille de me laisser vivre dans leur domicile ou bien il me payerait un studio. Olivier refusa. Il voulait prendre soin de moi comme ma'a Francine lui avait demandé. Je déposai son téléphone. Je sortis appelé Léon.
À la première sonnerie, il décrocha.
__ hey ma belle. Ça fait longtemps que tu ne m'as plus fait signe. Comment vas-tu ?
__ bien. Je suis désolée du silence. Gérer l'école et le travail, ce n'est pas facile.
__ ne t'en fais pas je comprends.
__ merci. Olivier t'a parlé du Canada?
__ oui mais il n'ira plus.
__ à cause de moi.
__ oui. Je lui ai proposé de prendre soin de moi et...
Avant qu'il ne termine sa phrase, je lui ai coupé la parole.
__ j'accepte. Il ira.
__ tu es sérieuse ?
__ oui. Ne l’annonce pas à ton ami. Lui même te le diras.
__ sans soucis. Tu as pris la meilleure décision pour lui.
__ je le sais. Je suis prête à tout faire pour lui. J'ai ensuite raccroché. Il resta une semaine pour le voyage d'Olivier. Lorsqu'on termina de dîner, je lui demandai de s'en aller. Il me regarda surpris.
__ quoi?
__ tu m'as bien entendu. Tu iras au Canada. C'est un ordre.
__ Dadjuana, ne me fais pas ça je t'en pris.
__ c'est pour ton bien. J'ai déjà causé avec Léon. J'irai vivre avec lui.
__ je suis l'homme et c'est moi qui prend les décisions.
__ et moi la femme. Je sais ce qui est bien pour toi. Va suivre tes cours, deviens un grand homme et reviens moi.
Une larme s'échappa de mon œil. Olivier a toujours détesté me voir pleurer. Il se approcha de moi et il me prit dans ses bras en me disant : « Jamais je ne te laisserai.
__ si tu ne le fais pas, alors ne me touche plus jamais et oublie moi.
__ mais...
__ arrête ! Je suis une grande fille maintenant. Je peux prendre mes propres décisions. Pense à toi! Olivier.
__ non ! Tu es ma priorité. Demande moi tout mais pas de t'abandonner.
__ tu ne comprends pas que tu es tout pour moi ? La seule personne qui me reste, la seule famille. Olivier je t'aime !
__ moi aussi je t'aime ma belle. Je sais que je suis comme un grand frère pour toi mais ce n'est pas mon cas. Tu sais ce que je ressens pour toi.
__ non je t'aime comme une femme aime un homme !
Je lui avais enfin dit. Nous restâmes là à nous regarder droit dans les yeux. Je savais qu'il avait du mal à le croire. Je me suis jetée sur ses lèvres. On s'embrassa.
A suivre...