Yaoundé n'est pas Douala !
Je reviens d'un week-end sur Yaoundé où même si j'ai passé un merveilleux moment en compagnie d'un de mes beaux-frères, je me dois de reconnaître qu'il y a une grande différence au niveau des habitudes et du train de vie par rapport à Douala.
À Yaoundé, il y a la sécurité.
Avant tout, c'est la capitale politique, la sécurité se doit d'être au maximum afin de mieux veiller sur nos institutions et notre coucouma. Pour entrer dans la ville, vous devez obligatoirement vous soumettre au contrôle mixte (gendarmerie & police) à mbankomo. Une fois dans la ville, vous pouvez apercevoir dans certains grands carrefours des véhicules anti-émeutes stationnés et prêt à intervenir en cas de besoin. Le niveau de vigilance est tellement renforcé au point où même tard la nuit, il y a des contrôles routiers un peu partout dans la ville. J'étais agréablement surpris, car en tant que "doul" (habitant de Douala) nous n'avons pas l'habitude de voir les hommes en tenue en service pendant la nuit sauf lorsqu'il faut passer dans les snacks, bars, et casinos pour récupérer le « tchoko ».
À Yaoundé, il y a la Frustration et la peur.
S'il y a une chose que j'ai remarquée pendant mon séjour, c'est que là-bas la population est moins chaleureuse, les gens ont l'air plus soucieux et plus préoccupés par la situation actuelle du pays. Les gens paraissent apeurés par le système en place. Là-bas, on ne parle pas mal du président Paul Biya en public, encore moins de sa longévité au pouvoir, parce que personne ne sait qui est qui et tout le monde souhaite voir ses enfants grandir.
Yaoundé n'est pas Douala !
Je reviens donc d'un séjour à Yaoundé où j'ai passé un merveilleux moment en compagnie d'un de mes beaux-frères qui venait tout droit du pays de Kylian Mbappé, je ne parle pas de l'Algérie hein. Nous avons fait le tour de la ville, ainsi que des bars et des restaurants. J'ai visité la fameuse fahnienté, et j'ai pu constater aussi que la route qui mène à soa est un véritable calvaire pour les automobilistes. Au-delà de l'aspect urbain, je peux dire que Yaoundé n'est pas une ville facile à vivre. Là-bas, les gens sont égoïstes et matamores, et ont pour slogan « Tu connais qui je suis ? ». C'est une ville où ne s'installerait probablement jamais Ecclésiaste Deudjui, car contrairement à Douala, il est difficile de nouer une amitié en cinq minutes avec un parfait inconnu, de draguer à bout portant, ou d'emprunter une moto qui te laissera facilement à destination, et je peux me permettre d'affirmer que, de toutes les villes que j'ai eu à visiter ici au Cameroun Yaoundé reste celle avec le plus de restrictions.
Christian Deutou : « Douala c'est la meilleure ville du Cameroun ! » Article publié sur www.wutsi.com/@/LeswandaseriesContact : 237 697972151 / 652502916