Chapitre 6
Lorsqu'on aime une personne, on est prêt à tout pour elle. C'est le cas d'Olivier et moi. On s'aime beaucoup mais on n'avait jamais eu le courage de se mettre en couple. Il ne m'avait plus jamais demandé d'être sa petite amie.
Seuls nos actes montraient ce qu'on éprouvait pour l'un et l'autre. Je suivais bien mes cours et je vendais mon piment au marché. Cette même femme qui voulait que j'intègre leur organisation, me rappela qu'elle avait attendu mon appel mais je ne l'avais pas fait.
Je lui annonçai le décès de ma'a Francine. Elle m'informa qu'elle était au courant et que l'association et elle s'organisaient pour venir à la maison pour nous assister. Je n'ai trouvé aucun inconvénient. De retour, j'en avais parlé à Olivier. Il n'était pas content.
Il me fit assoir et me dit: "Je préfère qu'elles ne viennent pas ici. Maman m'avait toujours dit de me méfier des associations et je te donne aussi ce même conseil
__ pourquoi ?
__ personne n'a jamais su ce qu'elles font là bas. Elles ont aussi proposé maman d'y adhérer mais, elle a refusé.
__ pourquoi ?
__ parce qu'elle n'a jamais aimé ces réunions.
Maman se méfiait de toutes ces femmes. Il y'a une qui vend du maïs frais, que ça soit la saison ou pas. Une autre qui vend des avocats à tout moment. Même lorsque leur saison se termine, elle en a toujours. Celle que tu m'as décris. Elle, c'est la présidente.
Elle vend de la cola et du bitacola. Elle ne rentre jamais avec un seul de ses produits. Ce qui est étonnant est que, ces femmes ont des villas. Elles sont déjà bien placées. Maintenant, je ne comprends pas comment des personnes qui ont des moyens se bousculent encore avec nous les pauvres dans les marchés pour vendre?
__ c'est vrai que c'est étrange. Bon j'ai compris. Je vais éviter cette dame.
__ oui s'il te plaît. Ne lui adresse même plus la parole"
Ce qu'Olivier venait de me raconter m'avait rappelé les paroles de ma tante Brigitte lorsqu'elle me disant : "Ma petite chérie, le dehors est mauvais. Fais attention avec qui tu marches"
La seule personne avec laquelle je me sentais à l'aise et en sécurité toujours était Olivier. J'évitais cette femme au marché malgré qu'elle me collait à la peau. J'informai Olivier. Parfois il m'aidait à vendre. Il venait tout le temps car il voulait rencontrer cette femme et lui demander de me laisser en paix. Pendant que nous causions, elle fit son apparition.
__ bonjour ma fille.
__ bonjour.
__ tu viens voir notre association quand?
__ madame elle ne viendra pas. C'est déjà du harcèlement ça.
__ je suis désolée jeune homme mais je ne vois pas les choses ainsi.
__ laissez la tranquille. Elle n'est pas intéressée. Allez vous en.
Elle le regarda de la tête aux pieds puis elle tourna les talons en maugréant. Après cela, je ne la voyais plus. J'avais enfin la paix. Notre commerce nous rapportait énormément surtout qu'on livrait et qu'on economisait aussi. Nous étions heureux car on rendait hommage à ma'a Francine. Olivier partait de temps en temps rendre visite à ses sœurs mais il revenait toujours en colère. Un jour, il venait de rentrer. Il m'informa qu'il ne mettra plus jamais les pieds dans leur domicile.
Je n'ai pas hésité à lui demander la raison. Il m'a répondu après s'être installé à la salle à manger
__ Lisa et Elisabeth sont follement amoureuses de moi et elles l'ont dit à leur père.
__ je ne comprends pas ces filles. Comment peut-on être attirer par son propre cousin ?
__ moi non plus je ne comprends pas.
__ et qu'à dit le monsieur ?
__ il m'a demandé d'épouser ses filles.
__ quoi?
C'était encore quoi ça ? Quel genre de père est cet homme ? Olivier est le cousin des ses filles. Le neveu de son ex femme. Leurs mères étaient des sœurs. C'est de l'inceste ! Tout devenait compliquer parce qu'il avait posé une condition à Olivier. Une qui me concernait.
A suivre...