Marc Brys, le coup de pied à Samuel Eto’o

Lors du journal télévisé de 20 heures sur la CRTV, un communiqué du ministère des sports a annoncé la nomination du nouveau staff technique des Lions indomptables.
La nouvelle a été accueillie comme un choc, tant par la découverte du nouveau sélectionneur en chef qui était totalement inconnu au bataillon, que par le timing de cette officialisation qui se faisait attendre depuis l’éviction du philosophe Rigobert Song.

Marc Brys est donc le nouvel « entraîneur-sélectionneur » des Lions indomptables. Et comme je disais, un véritable inconnu au bataillon. Le type aux cheveux blancs, de nationalité belge, est âgé de 61 ans. Il n’a jamais entraîné une équipe appartenant au top 10 des championnats européens, et il n’avait encore jamais dirigé une sélection nationale. Il n’avait même d’ailleurs jamais entraîné une équipe sur le continent africain pour commencer...

Il n’est pas question ici de revenir sur le bilan d’entraîneur de Marc Brys, car celui-ci est totalement médiocre. Un type qui avait entraîné des équipes comme KMSK Deinze, Germinal Beerschot ou encore FC Den Bosch, ça vous donne une indication sur son niveau de compétence. Et si on y rajoute ses résultats, le bon monsieur cumule un total de près de 250 défaites en carrière, pour approximativement 38 % de victoires seulement...

Alors, pourquoi est-il nommé sélectionneur, me direz-vous ? Eh bien c’est tout simplement parce que la vengeance est un plat qui se mange froid, et le Pr. Mouelle Kombi adore manger ses nourriture sans les faire passer au micro-ondes.
Le petit moustachu avait été humilié lors du débarquement de Toni Conceiçao par Samuel Eto’o Fils, alors qu’il était passé à la CRTV pour annoncer sa reconduction. Et on ne compte plus les nombreuses brouilles entre les deux camps, que dis-je, les deux hommes, depuis les deux ans et demi que « Sam Soya » a déjà effectué à la tête de la Fécafoot.

En nommant un staff totalement inconnu de la Fédération —et sans aucune consultation au préalable—, le MINSEP réaffirme sa position de tutelle. Le staff est constitué de personnalités comme François Omam-Biyick et Alioum Boukar, qui avaient été chassés avec Toni Conceiçao. De plus, Benjamin Banlock (surnommé « Le Russe ») intègre la Tanière en tant que coordinateur des sélections nationales. Il s’agit là de l’ancien secrétaire général de la Fécafoot, un démissionnaire qui avait critiqué la position autocratique voire dictatoriale de l’actuel locataire de Tsinga. Ce qui nous annonce des retrouvailles qui vont être plus que palpitantes...

De son côté, la fédération camerounaise de football a déjà pondu un communiqué sur les réseaux sociaux, dans lequel elle s’indigne contre cette méthode de nomination. Elle rappelle qu’elle n’a aucunement été consultée, et qu’elle se réserve de droit de contester cette décision dans les prochains jours. Même si elle a plutôt intérêt à y aller mollo mollo, puisqu’on sait très bien que le chef de l’Etat a lui-même donné son accord pour ce nouvel encadrement technique.

Et donc, c’est une nouvelle bagarre qui commence. Le pasteur de Tsinga vient d’être sauvagement humilié. Son orgueil et son ego insatiables, qui ont maintes fois eu raison de notre sélection nationale, se voient ainsi explosés en plein vol. Avec le nouveau staff technique, ce sera désormais impossible pour un président de fédération, de venir diriger lui-même une séance vidéo.
Ce sera impossible pour la Fécafoot de modifier les listes des sélectionnés, et ce sera inenvisageable que le meilleur gardien du continent, un certain André Onana, soit mis au banc de touche pour des affaires personnelles, au profit d’un autre portier qui n’est même pas titulaire dans un modeste club de troisième division...

Marc Brys, ce n’était assurément pas le meilleur choix pour notre sélection nationale. Mais quel plaisir de voir que sa nomination assène un violent coup de pied à ce dictateur qui s’appelle Samuel Eto’o Fils !

Ecclésiaste Deudjui
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Article publié sur wutsi.com/@/clesh7