L’IFC a pensé aux « Oubliées »
Le 19 mars dernier, l’Institut français du Cameroun (IFC) a ouvert ses portes à l’association HandiFiers, dans le cadre de la projection d’un documentaire intitulé « Les Oubliées ».
L’évènement s’est tenu à l’IFC de Yaoundé, en présence de représentants de cette association, de l’équipe de tournage dudit documentaire, mais aussi d’un public venu nombreux assister à la diffusion de cette œuvre cinématographique.
Les Oubliées, c’est un documentaire humanitaire. Dans le but de célébrer le mois de la Femme, le réalisateur Richard Onanena s’est particulièrement intéressé aux droits sexuels et reproductifs des personnes —surtout des femmes— handicapées. À travers des témoignages poignants, il nous plonge dans le vécu quotidien de ces dames, dont l’exclusion sociale met à l’écart une sexualité épanouissante, qui va jusqu’à compromettre leurs désirs naturels de mariage et de reproduction.
Les spectateurs de l’IFC ont été intensément émus lors de cette projection, qui a duré près d’une heure. Le film, inspiré par Michel Sojip, est brillamment raconté par Ulrich Takam. Le célèbre humoriste a en effet accepté de se prêter à cette cause, ce qui rend l’œuvre encore plus remarquable.
La projection a été suivie d’un échange-débat entre les organisateurs de l’évènement, et le public qui a répondu présent. L’association HandiFiers (handicapés et fiers), a déclaré inscrire ce documentaire dans la série « Une femme, une fille comme toutes les autres. » Le film a pu être produit grâce au soutien du partenaire Urgent Action Fund Africa et grâce à l’accompagnement de la plateforme GenEgaliteECCAS.
Les « Oubliées », c’est avant tout une histoire de vie. Les femmes qui apparaissent dans cette œuvre cinématographique, témoignent à cœur ouvert sur leur vie sexuelle de personnes handicapées. Elles le font sans tabou et sans aucune forme de honte, mais dénoncent plutôt le comportement parfois discriminant de notre société.
Les pouvoirs publics devraient s’en inspirer, afin de penser enfin à ces nombreuses personnes marginalisées de notre société, qui n’ont pas toujours accès aux soins de santé, à un épanouissement professionnel, aux moyens de transport mais aussi à une santé sexuelle et reproductive tout simplement.
Car la situation de handicap est une situation qui peut arriver à tout le monde, suivant les cours fluctuants de chaque existence. Il faut donc vite améliorer les choses pour éviter de se retrouver parmi les oubliés de demain...
Ecclésiaste Deudjui
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Article publié sur wutsi.com/@/clesh7
